So you're here too ? (Luke)

Sa main dans mes cheveux me fit frissonner. Putain ça déconne là... J'étais en soutif allongée sur lui, ça allait encore déraper à cette heure-ci. Puis une musique entraînante me fit me redresser rapidement et j'attrapais la main de Luke sans plus réfléchir et le forçais à se lever pour qu'il me suive au milieu d'la pièce "J'ai envie de danser, danse avec moi." que j'lui disais, plaçant mes bras autour de son cou, lui adressant un clin d'oeil avant de commencer à me déhancher sous ses yeux. Moi avoir honte ? Pas du tout, puis l'alcool m'aidait encore à faire n'importe quoi.

Ambre se mit soudain à vouloir bouger, elle qui était si morte quelques instant auparavant, la voila aussi en train de m'entrainer sur la piste de danse de fortune créée pour l'occasion où des gens bourrées ressemblaient plus à un amas de singe dansant qu'à des étudiants d'Harvard. Nervermind. On était jeune. On allait pas pouvoir profiter encore longtemps. Je dansais contre la jeune femme qui passait ses mains autour de mon cou. J'pouvais pas m'empêcher de lui sourire, en me serrant un peu plus contre elle posant mes mains contre sa taille tellement fine.

"T'es belle, Ambre."

On dansait,on en avait plus rien à faire des autres qui étaient autour de nous, on était là dans notre bulle et c'était parfait. L'alcool semblait si loin pendant qu'on dansait, ses sourires me faisaient sourire et j'le lâchais plus du regard. J'savais pas dans quoi on se lançait encore, mais j'aimais bien c'qui se passait. Puis il me sortit que j'étais belle, et ses mains sur ma taille, nos corps encore très près l'un de l'autre je rougissais à vue d'oeil. "Merci." que j'lui murmurais à l'oreille tout en continuant de danser près de lui. J'voulais pas partir. J'voulais rester là, à profiter de cette soirée avec lui. "Toi aussi t'es beau mon Luke."

L'espace d'un instant, je me mis à la fixer, droit dans les yeux, la regardant rougir de notre proximité et des mots qui sortaient de ma bouche. Bien sur qu'elle était belle, j'l'avais toujours trouvé jolie de toute façon. Mais c'était différent. J'pouvais pas vraiment le nier, depuis que j'étais revenu, j'étais comme attiré par Ambre. Son compliment me retournait le coeur. On avait pas l'habitude d'être comme ça. C'était comme une nouvelle relation, deux inconnus. J'étais pas Luke, elle était pas Ambre. Nous étions des gens qui voguait sur une mer qu'ils connaissaient pas vraiment, et qui allaient probablement se prendre pleins de tempêtes dans la gueule. Oh et puis merde. J'ai jamais eu peur de l'eau, ni de l'orage de toute façon. J'aime bien les averses, et quand tout fou le camps. J'vole ses lèvres à nouveau, de toute façon, on est bien trop défoncé pour pas avoir l'excuse de la drogue.

L'alcool semblait effacer toutes limites, toutes barrières qu'il y avait entre nous, tout disparaissait en un clin d'oeil, en seulement quelques mots provenant de l'un et de l'autre. J'avais l'impression de vivre un sentiment que je n'avais plus connu depuis si longtemps et c'était troublant. Puis son baiser fut comme électrique, l'effet d'une bombe plutôt, j'sais pas, c'était peut-être encore à cause de l'alcool, mais rien à faire. Ses lèvres sur les miennes m'avaient manqué, je sais pas, ça fait bizarre de se dire ça alors qu'il n'était censé rien avoir entre nous. Je lui rendais son baiser et cette fois-ci j'espérais que personne ne vienne nous déranger.

L'alchimie entre deux personnes, c'est ce qu'il y a de plus importants dans les relations. J'ai toujours eu beaucoup d'atomes crochus avec Ambre, on s'éclate bien tous les deux depuis l'an dernier, mais cette alchimie, elle est bien trop neuve pour qu'elle ne m'inquiète pas, rien qu'un peu. On est pas censé agir comme ça, quand on est ami avec quelqu'un. On est pas censé l'embrasser fougueusement, l'entrainer vers un bureau vide et lui glisser doucement dans l'oreille "J'ai envie de toi.". Pourtant c'est exactement ce que je suis en train de faire. Je ferme à clé la porte de la pièce. Cette fois, il n'y aura personne pour nous déranger. On pourra être enfin tranquilles.

On s'retrouvait enfermés dans un bureau, loin des regards des autres, moi assise déjà sur celui-ci, lui ôtant son haut. J'me rendais à peu près compte de ce qu'il se passait ce coup-ci, j'voulais pas qu'on soit dérangés et Luke avait bien fait de fermer à clé la porte. Je ne lâchais pas ses lèvres, elles me rendaient presque accro, voire carrément pour être honnête. J'savais que c'était pas bien d'faire ça, on était amis...Mais là c'était plus que de l'amitié, y'avait définitivement un truc, mais toujours sous l'influence de l'alcool. J'me demandais pendant quelques secondes si on en serait là sans être sous alcool et drogues. Je l'embrassais passionnément, je calais mes jambes autour de ses hanches et l'embrassait dans le cou "Moi aussi...embrasse moi."

J'arrêtais pas de l'embrasser, rapidement, passionnément, comme si j'aurai plus le droit de le faire par la suite. Parce qu'on avait pas le droit, parce que c'était défendu, parce que malgré tout, y'avait Lassa, qu'il fallait que je règle ce soucis avant d'avoir le droit de penser à quelqu'un d'autre. Parfois, en couchant avec d'autres personnes, j'avais l'impression de le tromper. Même si j'avais plus mon alliance, je portais encore son nom, Kentwell, et il portait encore le mien. Ambre m'avait déjà enlever mon t-shirt, elle semblait pressée elle aussi. Le monde allait peu être s'écrouler à cause de la tempête. Elle passait ses jambes autour de mes hanches, laissant l'accès à son entre jambe tellement simple, tellement tentant. "Tu m'rends dingue."

J'voulais qu'on rattrape cette nuit qu'on avait pas pu terminer la dernière fois. C'était pas bien. Mais y'avait définitivement de l'attirance. Je ne savais pas ce qu'il se passait dans sa tête, mais dans la mienne il n'y avait plus que lui. Si j'étais amoureuse ? Non, je n'étais pas prête psychologiquement pour être de nouveau amoureuse. Si je tenais à lui ? Oui, ça oui, si j'avais un coup de coeur ? Aussi. J'étais perdue, troublée, perturbée plus que tout. Je l'embrassais, laissant ma jupe entrouverte pour le coup, au diable ces barrières qui nous empêchaient de céder à la tentation. "Toi aussi...et c'est pas bon pour mon coeur..."
Je prenais ses mains dans les miennes et les posaient sur mon coeur "Tu sens mon coeur qui bat ? Tu me troubles...et je sais que c'est pas bien..."

Tout devenait bien trop sérieux, bien trop prise de tête. On allait souffrir, on allait se faire souffrir. C'était pas ça, être ami. J'voulais fuir, partir à des milliers de kilomètres, me cacher sous les draps, ou dans ce vieux greniers qui me servait de refuge pendant mon adolescence, quand les gens voulait me tabasser. Mais j'pouvais pas. J'pouvais pas parce que j'étais attiré au plus profond de moi parce ce qu'elle était. Elle posait mes mains sur sa poitrine, histoire que je sente son coeur qui battait bien trop vite pour qu'on puisse affirmer qu'il n'y avait rien. "Sérieusement, où ça nous mène, tout ça ?"