Isapple - Win Some, Loose Som

   Apple & Isa
• Vous êtes seul dans votre petit appartement luxueux, vos belles voitures, les prostitué que vous ramenez chez vous pour vous faire plaisir un soir de temps en temps. Vos seules compagnies sont vos billets qui vous sortent du trou du cul le matin en vous levant tellement vous êtes riche. Vous n’avez pas d’ami, juste de simple connaissance qui se moque de vous et de votre misérable existence. Pourquoi devraient-ont s’intéresser à vous alors que votre seul préoccupation est le luxe et rien d’autre ? Vous ne voyez rien d’autre que votre argent qui vous brule les doigts et que vous dépensez sans cesse. Vous aimez cette vie de solitaire, mais à la longue, ça vous pèse, vous commencez à en avoir marre, à vouloir rencontrer des personnes avec qui vous pourriez avoir un discours, car oui, la prostitué du jeudi soir vous lasse petit à petit. Alors vous sortez, vous vivez votre vie de beau mâle en chaleur constante, et puis un jour, vous vous faites plomber, tout comme moi, tu tires une balles dans les ailes d'un pigeon et le voilà comme un rat, à devoir aller mendier là où personne ne viendrait le faire chier. Sauf que moi, j'étais un de ces bons rats, un de ces rats qui savaient retomber sur leurs pattes encore mieux qu'un chat. J'étais retourné à Harvard, là où j'avais passé plusieurs années de ma vie, et j'étais devenue professeur de littérature mais aussi professeur responsable de l'ancienne maison où j'étais, la Eliot House, motha fuck ! En tant que prof, j'avais certaines responsabilités, et, ce que je m'apprêtais à faire aujourd'hui n'en était pas une en soit, mais j'avais décidé que ça le serait. J'aimais aider, et, c'est pour ça que j'avais donné rendez-vous à Apple, cette étudiante qui n'avait pas été présente au cours depuis plus d'une semaine, pour raison médicale, s'te maladie de merde là, juste pour lui donner les cours qu'elle avait raté, et surtout lui dire celle qu'elle raterait. Je n'aimais pas qu'un de mes élèves soit dans la merde, à devoir tout rattraper d'un coup, alors si je pouvais l'aider à ne pas trop galérer, j'étais partant. Alors, assis dans ce petit café, j'attendais l'arrivée de la jeune femme... •
   

   Apple & Isa
Et voilà un mois que j’ai passé à l’hôpital… Juste un, et j’ai l’impression d’avoir manqué plein de choses. Non seulement j’aurais pu mourir, mais en plus je n’aurais pas pu dire au revoir à personne si c’était le cas… Comme nous étions tous séparés et tous tombés malade. Bref, j’avais des cours à rattraper et Coraleen me manquait beaucoup. D’ailleurs en parlant d’elle, j’ai réussi à la faire garder par ma mère durant la quarantaine et elle a insistée pour la garder le temps que je me repose un peu et tout… mh. C’n’est pas une très mauvaise chose… Je suppose.

Je n’étais pas encore prête à retourner en cours, mais je devais quand même me bouger, si je ne voulais pas avoir un échec sur mon année. J’ai donc acceptée l’aide d’Isa pour étudier, notre professeur responsable. Le rendez-vous devait être au café près de chez Roxanna, là où je vivais encore. Désolée j'espère que j't'ai pas trop fait attendre J’suis arrivée un peu à la bourre, dans ma robe bleu, les cheveux en chignon négligé… Ouais, j’étais épuisée, c’te maladie m’a bouffée toute mon énergie.
   

Apple & Isa
• Vous êtes seul, vous êtes vraiment seul, sans personne pour vous aider, à l'abandon dans ce monde hostile, dans ces rues qu'on pourraient comparer à une jungle Amazonienne vu la foule qui passe chaque jours, chaque heures, chaque minutes, et vous avez pour but d'aller au pied de cet arc en ciel, pour trouver le trésor qui se trouve à son pied. Ce mythe, cette légende, beaucoup d'entre nous y ont cru plus jeune, et d'autre continue d'y croire, sauf qu'il n'ose pas l'avouer, soit par peur de passer pour un enfant, une personne pas très bien dans sa tête, dans sa peau, ou bien car ils ne veulent pas attirer les moqueries sur eux. Ce chemin qui pourra vous faire marcher toutes votre vie, ce moment où vous allez apercevoir cette merveille de la nature, ce phénomène unique, vous allez le suivre, lui courir après, et puis... Envolé, cet espoir, ce petit moment d'adrénaline aura disparu, et vous, vous serez là, prêt à attendre son arrivé pour y retourner, parcourir une fois de plus ce chemin qui peut être sans fin, pour trouver ce trésor... Ce trésor qui serait votre vie, le point de rebondissement dans ta putain de misérable vie. C'est celui-là qui t'aiderais à avancer, à trouver un but, quelque chose à faire et ne pas rester dans ta putain de routine. Je n'avais pas trouvé ce fameux trésor, je ne le cherchais même pas, mais, quelques substitue me suffisait pour avancer, je me fixais un but par ci par là, et le tour était joué, pas besoin de grande révolution pour me faire avancer. "Désolée j'espère que j't'ai pas trop fait attendre" Je lève la tête et porte mon attention sur la voix qui vient de s'adresser à moi. Elle est enfin arrivée. Un sourire sur le coin de mes lèvres, je réponds. "Non non ça va... Comment tu vas alors ?!" C'était tout de même mieux de le savoir, j'avais pas trop envie de la voir me clamser entre les mains... •

   Apple & Isa
J’étais en retard… De cinq minutes seulement. Cinq minutes me suffisaient pour paniquer, pour me laisser l’impression que je dérangeais tout le monde. La fatigue me rendait susceptible il faut dire… Et si Isa était parti tellement il en avait marre d’attendre ? Je serais obligé d’étudier toute seule et ça… c’est beaucoup moins drôle. Je pourrais faire mes leçons avec des amis, mais on ne va pas se mentir : Un enseignant c’est beaucoup plus sure, même si je n’ai pas du tout de problème à l’école, sans parler qu’avec ou sans diplôme j’ai quand même un avenir certain. Non non ça va... Comment tu vas alors ?! La question du siècle : comment ça va ? J’allais bien. Enfin… c’est c’que j’essaie d’me convaincre. J’suis en procédure de divorce avec l’homme que j’aime et qui ne m’aime plus, car il préfère cette « amie » qui m’a trahie en couchant avec lui. J’pense être enceinte de lui, ou de mon meilleur ami, alors que je m’étais juré que ça n’arrivera pas avant un sacré bout… Et encore, je me disais ça quand j’étais encore mariée, alors imaginez maintenant que je suis divorcée, mh. Puis j’ai passé le dernier mois dans une salle toute blanche accompagné de plusieurs malades… Dont quelques-uns que j’ai vue mourir. Puis un de ces malades-là, était mon premier petit ami que je croyais disparu. Sympa la vie non ? Alors ouais… la moindre que l’on puisse dire, c’est que j’essayais de faire comme si rien était. J’offris donc à Isa le plus beaux des sourires que je pouvais lui faire, même si j’étais triste. Un peu fatiguée, ça ira te fait pas de soucis. Et toi ? Je ne vouvoyais pas Isa en dehors de la fac, ça me faisais bizarre. Hum... Désolée, ça ne dérange pas que je vous... tutoie ?
   

Apple & Isa
• Bon, d’accord, on en ai arrivé au moment où l’on est tous assis autour d’une table, un verre à la main avec un petit fond de musique apaisante, l’on y rigole, y joue, s’y remémore de bon souvenir entre amis, à cette table, personne ne vous juges, et là, dans un élan d’enfantisme, vous, posez sur cette table le sujet du premier baiser, ce moment qui restera gravé dans votre tête tous le long de la durée de votre vie, moment où vous allez vous sentir plus grand, changé, moment où vous allez aussi connaitre les déceptions, moment de joie, de bonheur, ce mouvement qui est si merveilleux, fait avec une fille merveilleuse… Alors ce soir-là, un vieil homme, approchant presque la soixantaine, posera le verre qu’il avait en main sur la table, avancera sa chaise de la table, prenant une tonalité nostalgique, il commencera par sourire niaisement, comme il savait si bien faire à cette époque appelée « enfance », tout en se remémorant cette belle période. Il débuterait son histoire en racontant son adolescence, là où il était jeune et inscousiant, il raconterait quelques une de ces conneries, celles qui l'auraient plus marqué, et, il abroderait ensuite le moment où il fu prof, ces rencontres, ces problèmes, et puis, il viendrait à parler d'une femme, d'une femme qui l'aura marqué à vie, qui aura fait de lui la personne qu'il est là, à soixante ans. Sauf que pour le moment, j'peux pas dire son nom, pour le moment, je n'ai pas ce nom en tête, car aucune femme n'a pu encore me marquer vraiment comme il se doit, mais je ne perd pas espoir. "Un peu fatiguée, ça ira te fait pas de soucis. Et toi ?" J'hausse les épaules, oui, je vais bien, et je n'ai pas à me plaindre, je n'ai pas été touché par ce virus. "J'vais bien, merci." Lui avais-je répondu. Hum... Désolée, ça ne dérange pas que je vous... tutoie ? Un petit rire s'échappa de ma bouche, j'étais le premier à la tutoyer, alors non, ça ne me dérangeait pas. Habituellement, je vouvoyais toujours mes élèves, mais seulement dans les murs d'Harvard, car après tout, on avait presque le même âge, alors bon. "Te fais pas de soucis, comme ça, j'ai pas l'impression d'être vieux pour le coup !" J'allais pas directement lui demander ce qu'elle voulait comme cours, après tout, nous pouvions très bien discutter un peu avant de lancer le sujet. Bande d'associable pas ! •

   Apple & Isa
Le pire dans tout ça reste quand même le fait que je continue d’agir comme si tout allait pour le mieux. On ne pouvait tout de même pas passer à côté de moi sans remarquer les cernes que je portais sous les yeux… J’avais du charme avec, hein. Puis heureusement que je connaisse l’existence du maquillage, ce serait bien pire autrement. Mais bon… même mes meilleurs amis n’y voyait que du feu, j’aurais peut-être dû m’orienter dans le cinéma ? J'vais bien, merci. Quelle impolie je suis. Là, juste comme ça, j’ai réalisé que je ne l’avais pas vouvoyé… Enfin c’est vrai qu’on faisait pratiquement le même âge et qu’on était assez « proche » grâce à l’Eliot House qui nous unissait. Mais il restait quand même l’autorité. Un enseignant de mon université. Te fais pas de soucis, comme ça, j'ai pas l'impression d'être vieux pour le coup ! Je lui souriais doucement, rassurée par ses paroles. Si, t'es un peu croulant mais on ne t'en voudra pas pour ça... on a tous déjà porté des couches après tout. Je riais légèrement en appuyant mes bras contre la table. Ça y est, je commençais à me mettre à l’aise, à détendre l’atmosphère avec mes blagues pourris, qui j’espère ne le fâcherons pas. Le serveur est enfin apparut, j’ai pu commander ce fameux thé qui fait bien rigoler les serveurs à chaque fois qu’ils entendent mon accent anglais britannique. Genre, plus stéréotypé que ça, ça n’existe pas.
   

 Apple & Isa
• Un jour, un changement... C'est à ce moment-là que vous décidez de vous prendre en main, de changer, de devenir quelqu'un de meilleur, quelqu'un de respectable et de respectueux. Vous décidez de grandir, que désormais, vous laissez ce syndrome de Peter Pan que vous trainiez avec vous depuis des années pour avancer. Croyez-vous qu'arriver la vingtaine, vous pouvez vivre comme si vous en aviez quinze ? Sans vous préoccupez de votre avenir, de votre destin ? Le destin, en parlant de lui, vous y croyez ? Vous pensez vraiment qu'une force étrangère est là pour vous guidez, et que depuis le début de votre naissance, tous vos gestes, toutes vos phrases, toutes vos erreurs sont écrites ? Croyez-vous en l'âme sœur ? Au fait qu'une personne nous ai destiné, et qu'un jour, on sera obligé de la rencontrer ? Le destin, beaucoup de personnes emploie ce terme suite à une réussite, " C'est le destin... ", non, pas vraiment. Vous avez travaillez pour avoir se travail, vous avez donnez de vous pour être ce que vous êtes aujourd'hui, vous avez fait le choix de refuser des choses, d'en accepter d'autres. Mais là, vous pourrez très bien me dire, si vous avez accepté cette chose et fait ce choix, c'est que c'est ce qui devait se passer, ce qui était écrit pour vous. Peut-être, c'est une question à la qu'elle aucune vrai réponse ne pourra être donné, chaque personne est le maitre de son destin, mais après tout, qui nous dit que ce n'est pas écrit quelque part ? Des paroles, des gestes, ou des pensées envoyées pour nous faire prendre ce choix, qui sait ? Personne, tout le monde doit avoir sa propre idée sur le sujet, être libre de penser ce qu'il veut, ce qu'il désire. "Si, t'es un peu croulant mais on ne t'en voudra pas pour ça... on a tous déjà porté des couches après tout." Qu'est-ce que je vous dit. J'suis plus un enfant, j'ai laissé cette période derrière moi pour devenir un vieux, même elle, elle le dit ! Sauf qu'elle devrait savoir qu'un Eliot attaqué, c'est un Eliot qui va répliquer ! Bon, on sait très bien que tout ça, c'est juste de l'humour ! "Ah ! C'est ça le truc qui te fais un cul plus arrondi ?!" Non, je ne suis pas un enfoiré, j'aime juste taquiner, provoquer. Autrement, si vous vous posez la question, ouais ouais, mes cours portes bien sur les couches. •
 

   Apple & Isa
Un Eliot attaqué est un Eliot qui réplique ?

- Ah ! C'est ça le truc qui te fait un cul plus arrondi ?!

Oh mais j’approuve totalement ! Je regardais l’enseignant, un petit sourire en coin. Il avait passé une remarque pas très sympa sur mon cul sachant que je ne porte pas de couches, et j’étais obligée de répliquer. Je ne sais pas ce qui me choque le plus... le fait que tu dises que mon cul est gros, ou le fait que mon enseignant ait maté mon derrière. Je m’appuyais les coudes sur la table en souriant. J'me demande ce qu'en dirait la direction si elle le savait... Bien évidemment, c’était de l’humour…….. De l’humour pourri. Je me suis mise à rire pour lui montrer que je n’étais pas sérieuse. Alors on commence par quoi ?
   

 Apple & Isa
• J'me souviens d'une phrase de mon père lorsqu'on était en table et que j'étais encore gamin. Vous savez, l'image de la petite famille parfaite qui dine tous ensemble autour d'une table bien fourni niveau bouffe ? Il me disait "J'ai jamais été à Harvard, mais les gens qui bossent pour moi, eux.. Si", et, c'est lui qui m'a poussé à y bosser, pas pour bosser pour lui, non, plus pour avoir un diplôme. J'ui fais une remarque sur son cul, et là, j'me fais griller en beauté. Elle a capter que j'ai regarder son cul. Putain le con, j'vais pas encore une fois me faire virer ?! "Bah... Je dirais que t'avais un papier qui dépassait de ta poche !" Excuse bidon, bonjour, mais vu mon passé, vallait mieux pour moi que je me couvre plutôt que je me retrouve une fois de plus dans la merde. La jeune femme me demande ensuite par quoi commencer. Hm. Moment de réflexion. Long à la détente. J'sais pas, mais j'vais bien trouver, après tout, c'est mon boulot merde, non ? "Hmm... Déjà, c'est quoi le dernier cours dont tu te souviens ?" Autant commencer par là, comme ça, je pourrais réintroduire mes sujets à la suite. •
 

   Apple & Isa
- Bah... Je dirais que t'avais un papier qui dépassait de ta poche ! Je me mordais la lèvre en souriant. Je savais parfaitement qu’il mentait… Mais je n’avais besoin de rien dire, je pouvais le voir dans ses yeux que j’l’avais chopé. Puis entre nous… je porte une robe, je n’ai pas de poche. Je changeais de sujet de conversation, revenant au principale, celui qui était à propos des cours… Je pouvais voir pression baisser chez lui. Hmm... Déjà, c'est quoi le dernier cours dont tu te souviens ? Est-ce que j’avais vraiment envie d’étudier ? Il était facile de se déconcentrer… J’étais trop fatiguée pour être fixe. J’ouvris mon cartable pour lui sortir mes dernières notes, le prénom d’Andy gribouillé un peu partout dans les coins. Je n’y avais pas fait attention en lui passant les papiers. Voilà. J'espère que j'ai pas trop manqué de cours... Le serveur est arrivé avec nos commandes et je pris la tasse de thé entre mes mains pour me les réchauffer.