(+ Siobban) welcome home !

« Tu as tout bon ! En fait il ne me faut absolument pas d’aliment cru parce qu’ils contiennent une bactérie dont j’ai oublié le nom cacateux qui est dangereuse pour le bébé et qui ne peut être zigouillée que par une cuisson à cœur » expliqua Thaïs d’un air tout à fait sérieux, répétant par cœur les propos d’Anna, de Mei mais aussi de Caleb qui s’était moult renseigné sur la question et lui avait fait tout un cours… en ayant diablement raison !« C’est pratique dis donc ! Espérons qu’un jour je puisse me faire opérer pour que tu me montres comment ça marche aussi, ce serait le top du top j’avoue ! Ceci dit on peut faire les courses et après se caler au piano, il est tôt ça ne gênera personne surtout que la pièce est insonorisée. »

« Oui, ma mère me le dit souvent si cela m’arrive, elle tient à ce que tout se passe bien.» Je continuais sur ma lancée : « Bien entendu que je te montrerais si tu retrouves la vue. Tu t’amuseras bien en essayant le logiciel. Je dirais même que tu pourras bien t'amuser. Il est facile comme petit programme. » Je continuais donc de lui dire alors en souriant : « Faire les courses sur le net, et le piano après. Oh quel joli programme. »

« Tu veux dire que ta mère t’incite à toujours cuire ta viande à cœur ? Moi c’est un peu la loose parce que je préfère la viande saignante et je raffole des carpaccios… mais avec bébé, on oublie ! »fit-elle non sans une pointe de regret dans la voix bien qu’elle soit loin de vouloir mettre en péril la vie de son futur petiot. « Je ne doute pas que c’est super facile mais comme ça fait six ans que je n’ai plus vu de pc… je crois que ça a dû beaucoup évoluer et donc je vais être novice au départ, tu vas vouloir me mettre des baffes ! Pour ça qu’il vaut mieux que ce soit toi qui gères les courses aujourd’hui sur le net… »

« Non pas du tout, lorsque je serais comme toi, elle m’a déjà dit de faire cuire la viande comme ça. C’est juste qu’elle me le dit une fois que je trouve peut-être une chaussure à mon pied. » Je l’entendais me dire qu’il était préférable que je fasse comme elle disait. Il était évident que pour l’instant, je devais juste écouter et lui donner mon avis. «On ira doucement, et puis, s’il le faut, je t’achèterais un livre pour ça. Il y en a pleins qui aide pour les programmes et autres. Allons-y pour les courses donc.»

« Oh je vois ! Vu que ta mère a toujours voulu être grand-mère, elle doit un peu t’emmerder là-dessus depuis qu’elle sait que je suis enceinte non ? La laisse pas t’embêter, va à ton rythme c’est ça le plus important, c’est pas comme si tu étais pressée hein ! » précisa-t-elle non sans lui envoyer un sourire hautement encourageant. Après tout, Sio fréquentait plus ou moins quelqu’un certes, mais elle était encore loin du mariage et du bébé, même si Thaïs lui souhaitait de vite connaître ce genre de bonheur de son côté. « Allons faires les courses en preums, je te laisse mettre le site ! Je ne dis pas non pour le bouquin… mais tu sais ça va me faire bizarre de lire à nouveau en mode normal après six ans à ne jurer que par le braille, même pour mes partitions de piano… »

« Oui, il doit sans doute y avoir une raison comme celle-ci chez elle. » Je continuais donc sur ma lancée, et je me demandais bien ce que je ferais par la suite. Tout en allant chercher mon ordinateur, je revenais vers elle. « Oui, on va le faire, allons dans la cuisine. Bon alors, on va commencer par faire une liste. Allons voir dans le frigo. » Ouvrant donc l’objet, je voyais qu’il n’y avait plus grand-chose dedans. Je soupirais et me connectant à mon site préféré pour acheter mes achats de nourriture express. J’allais pour une fois faire une livraison. Je demandais à Thaïs : « Il me faut ton adresse postale pour la livraison et l’heure que tu veux. »

« Bah si elle veut être grand-mère… très certainement ! » reprit Thaïs d’un air songeur car après tout, elle avait suffisamment côtoyé Sio et sa mère pour les connaître au moins autant l’une que l’autre. Madame O’Connell avait grande hâte d’être grand-mère, cela crevait les yeux… « Alors l’adresse complète est sur cette carte, je sais pas si tu vas réussir à relire Caleb je ne connais pas son écriture mais il me l’a écrite au cas où… moi j’oublie tout le temps vu qu’en général je n’en n’ai pas besoin, après bah pour l’heure le plus vite possible ? Suivant leurs stocks évidemment ! »

« Oui, cela doit être sans doute cela. » Je me demandais bien comment est-ce qu’il fallait que je dise cela mais pour l’instant, je prenais donc la carte, et tout en sortant ma paire de lunette, je disais en riant : « Il a une écriture de pâte de mouche. Voyons voir…. » Tout en ayant alors une petite chance de trouver enfin une idée de l’adresse. Je continuais donc : « Oui, je l’ai, je vais pouvoir le mettre dans mon compte. D’habitude je vais le chercher au magasin, mais pour une fois, je vais faire livrer. Alors mettons l’adresse de livraison. »Tapotant sur mon clavier, je rajoutais donc le truc dans la ligne. « Et bien on est onze heure, si on mange au traiteur, vers seize heures, on peut se faire livrer. »

« Une écriture de toubib quoi ! » ironisa aussitôt Thaïs, qui aurait bien voulu voir l’écriture de Caleb bien que ce ne soit absolument pas dans ses moyens actuels. Bah, si elle parvenait à se faire opérer et que ladite opération réussissait… tout restait possible, y compris cela. « Bah disons que moi perso je n’ai pas de voiture alors on va éviter de galérer comme deux folles et opter pour la livraison, vu que l’option est possible… ça le fait ! Seize heures c’est possible ? Et bien parfait ! Au pire si nos estomacs crient famine, comme je l’ai dis, on peut descendre au traiteur, prendre de quoi manger et remonter ! »

« Oui, trop, il écris trop petit. » Je l’entendais me dire qu’elle voulait opter pour la livraison, je me demandais bien comment il fallait que je fasse le truc. Je lui répondais tout en essayant de lire les règles de ventes. « Oui, on peut faire cela comme ça. Il faut juste que je sache comment cela fonctionne exactement. Oui, le traiteur pour ce midi et le reste arrive tantôt donc, au final, on va réussir à s’accorder. Bon, commençons par les fruits, tu voudrais quoi ? »