Tu es toujours là au bon moment (+) HAYTAM

Tu es toujours là au bon moment (+) HAYTAM

« Moi méchante avec le propriétaire ? C'est totalement faux. J'ai été très gentille et patiente. » Et c'était la stricte vérité. Depuis le début de l'après-midi Dayana avait été patiente et toute mimi avec Haytam. Elle sourit lorsque le brun aux yeux marron dit qu'il allait rester sur la terre ferme en révisant. De ce côté, le Dunster n'avait pas changé et tant mieux, même si elle aurait voulu qu'il vienne avec elle. Tant pis. Cinq minutes plus tard, elle avait terminé « Comme tu veux, mais veut-tu bien au moins m'accompagner au bord de la patinoire ?? » Dit-elle en souriant et lui tendant la main et juste avant qu'il se lève, elle passe sa main dans les cheveux déjà ébouriffés de Haytam. Une fois sur la glace, elle fit quelques tours pour prendre de la vitesse, mais aussi s'échauffer en douceur. La demoiselle se sentait bien, légère et commence à faire les choses sérieuses en faisant des figures.    

Je souriais en tendant la main à la jeune blonde. « Si mademoiselle veut bien se permettre. » Je l’aidais alors à aller près de la patinoire en surveillant qu’elle ne se torde pas la cheville à cause de ces énormes patins, bon d’accord elle avait l’habitude mais un étudiant en médecine comme moi savait très bien à quel point ces fichus chaussures, si on peut appeler comme ça, pouvaient causer des puissants traumatismes en moins de deux. Une fois qu’elle était lancée sur la glace, j’allais m’asseoir sur le banc et posais mon sac ainsi que mon skate. Je sortais alors mon bouquin de médecine, préférant garder mon roman pour un moment plus calme, puis je m’asseyais en tailleur, posant mon crâne contre le mur froid ce qui m’avait alors fait tressaillir. J’ouvrais alors mon manuel et cherchais la bonne page, puis je commençais à lire en me calant sur le rythme produit par le bruit de ses patins. Une fois que le bruit changea, signe qu’elle se mettait à faire des figures, je relevais la tête pour admirer son travail. Je posais alors mon coude sur mon livre et mon menton sur le creux de ma paume tout en profitant du spectacle.

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Tu es toujours là au bon moment (+) HAYTAM

La blondinette prit la main de Haytam et se dirigèrent vers la patinoire. En tant que patineuse, Dayana se rappelle plusieurs fois qu'elle c'était foulée la cheville ou encore le poignet l'obligeant à arrêter les compétitions durant trois quatre mois ce qui l'avait rendu complètement folle de ne pas être sur la glace, de pas avoir de prix. Mademoiselle Doumavoski faisait de son mieux pour être faire au mieux dans ses figures. Quand soudain, la blondinette fit une chute du moins, elle s'était rattrapée de jutesse et recommence à patiner comme si rien n'était pour être au bord de la patinoire où elle pose ses coudes sur le bord en bois et dise. « Tu révises quoi ?? »   Dit-elle d'un regard bienveillant, affectueux et de tendresse.

Je la regardais faire ses figures avec agilité et grâce, en la regardant, on ne croirait presque que tout ceci est facile à faire, c’est tout bonnement magique, je pourrais perdre des heures à la regarder ainsi. À chaque nouvelle figure je suis toujours plus impressionné et bercé par le bruit de ses patins sciant la glace. Je soufflais alors longuement, apaisé, libéré de cette angoisse qui nous avait éloignés durant l’après-midi. Soudain elle se loupa, enfin quelque chose du genre. Je sursautais alors et me levais d’un bon, faisant tomber mes livres. Je la voyais alors habilement se rattraper et se rapprocher de moi, me questionnant sur mes révisions, comme si de rien n’était. Je me penchais alors pour rattraper mon bouquin que je posais ensuite sur le banc. Je m’approchais alors de la blonde et posais également mes coudes sur la bordure. « Chirurgie réparatrice, rien de très passionnant. » Je me mordais alors la lèvre et me contentais de hocher les épaules, comme si de rien n’était.

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Tu es toujours là au bon moment (+) HAYTAM

Dayana se mit à regarder chaque partie du visage de Haytam. En commençant par le front, ses yeux, son nez et pour terminer sa bouche. Elle aimait le regarder dans le moindre détail, découvrir ses expressions enfin toutes ses petites choses qui vous font connaitre la personne encore plus. « En gros la chirurgie réparatrice, c'est la chirurgie esthétique ? Toi qui veut devenir médecin, ou médecin légiste tu ne peux pas faire quelque chose à mes pauvres yeux ? » Voulant voir ce que ça faisait de plus rien voir, la blonde ferme les yeux et touche le visage du Dunster dans chaque coin et recoin, cela lui fit extrêmement bizarre et rouvre tout de suite ses paupières en espérant qu'il ne trouve pas cette expérience ou même Dayana bizarre. La jeune femme de vingt-deux ans n'avait pas envie que la maladie prenne le dessus. Et si un jour, elle a des enfants, cela lui arracherai le coeur de pas voir à quoi ils ressembleraient. Rien qu'en y pensant un coup de cafard était en train de se pointer. Au non pas ça. Pour éviter qu'Haytam voit ça, elle se remit à patiner d'une façon normale comme si rien n'était. 

J’espérais ne pas avoir abimé mon bouquin, après tout je venais juste de l’acheter et j’avais légèrement du sacrifier mes économies pour me le payer, il faut dire qu’un bouquin spécialisé valait … très cher. Je m’étais alors accoudé sur la rambarde, j’avais ensuite posé ma tête sur mes bras me pliant, j’avais un peu l’air ridicule comme ça mais qu’importe j’étais bien. Je relevais alors le regard sur la blonde qui me questionnait à propos de mes études, c’était cramé d’avance, bien sûr qu’elle avait flairé le truc. Je soufflais longuement et fermais les yeux en voyant ses mains s’approcher de mon visage. Je la laissais me toucher en ayant tout de même un rictus, cela me paraissait étrange, notamment parce que je ne voulais pas accepter qu’elle perde la vue. Lorsqu’elle rouvrait les yeux et qu’elle m’interrogeait du regard, je me redressais et m’éloignais de la rambarde, retournant près de mon banc. « C’est en quelque sorte ça… Et disons que j’y travaille. » Je restais vague, après tout je savais à quel point c’était important pour elle. La chirurgie réparatrice n’était pas vraiment mon domaine, je faisais des études pour devenir légiste, et depuis quelques temps je m’essayais à la chirurgie, histoire de voir..

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Bien sûr Dayana n'était pas au courant qu'Haytam était en train de préparer un remède du moins qu'il essayait afin de la vue de Miss Doumavoski revient à la normale. Pendant que la jeune femme de vingt-deux ans patinait à toute vitesse en avant et en arrière, elle écoute le brun et tombe sur les fesses. Au sens latérale et figurée. La blondinette ne s'attendait pas à ce qu'il fasse autant pour elle. Restant un petit moment assise sur la glace, Daya revient à sa position de départ c'est-à-dire debout. Se tenant le dos, car le choc avait fait un peu mal. Touchée qu'il fasse ce geste. Sa maladie était héréditaire, sa grand mère ou ancienne grande-mère l'avait. Pour l'instant, les médecins n'avaient pas vraiment de solutions à présent. De plus une de ses amies était dans le même cas. Thais qui est la petite-amie d'un ami. Patinant vers le bord de la patinoire, l'étudiante en médecine vétérinaire dit.  « Tu tu travailles sur mon cas ?? Je suis très surprise et touchée. Mais tu va peut-être épuiser ton temps et ton énergie pour rien. » Une fois sur la terre ferme, la blondinette aux yeux clairs fit de petits pas sur la pointe de lame afin d'accéder au banc où était Monsieur Winchester. Elle s'y allonge et ferme les yeux pour se détendre afin que ses joues rougies par l'effort redeviennent blanches comme sa couleur de peau.

La maladie de Daya me hantait presque, disons que j’essayais de tout mettre en œuvre pour essayer de trouver un remède, ça me prenait pas mal de temps mais ça me forçait à étudier la médecine, ce qui n’était pas perdu et de plus cela me faisait penser à autre chose que mon cas. Ce coma, cette amnésie, il y avait eu des conséquences sur mon organisme, des conséquences que j’étudiais encore chaque jour, que je découvrais à petit feu et que je tentais de combattre comme je le pouvais. Tournant sur moi-même, je lâchais la bombe et tellement déboussolée par mon propre aveu, je n’avais même pas fait attention à la chute de la blonde. Je soufflais alors et me rasseyais sur le banc pour reprendre mes livres, je me sentais soudainement honteux, comme un garçon que l’on venait de prendre en train de faire une bêtise. Avouer que je cherchais quelque chose pour la guérir ou au moins stopper sa maladie faisait l’effet de lâcher un lourd secret pour moi. « Ouais… » Lâchais-je simplement. Je savais qu’elle n’y croyait pas, qu’elle faisait tout pour rire de cette situation en ma compagnie, c’est sûrement pour ça que je ne lui avais rien dit, et pour ça que je me tairais jusqu’à ce que mon projet aboutisse, enfin s’il finit par aboutir un jour…

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Concernant sa maladie, Dayana faisait avec même si sa vue baisse de plus en plus et des fois elle est obligée de porter des lunettes. Lorsqu'on lui avait annoncé cette mauvaise nouvelle, la blondinette se souvient d'abord avoir été surprise, mais ne voulant pas y croire, pour ensuite s’effondrer dans sa chambre. Bien sûr à l'abri des regards. Allongée sur la banc, la demoiselle reprenait peu à peu son souffle, car la canadienne & russe avait fait beaucoup d'efforts en faisant des figures les plus compliquées, les unes que les autres. Levant un petit la tête entendant juste le ouais, elle se redresse aussitôt et pose ses mains sur ses épaules en disant. « Il y a quelque chose qui ne va pas ?? Tu n'as pas à te sentir mal ou autres. » La femme de vingt-deux ans lance un regard compatissant pour savoir si il en voulait en parler ou pas. Sachant très bien que ça sera la deuxième option.

Je soufflais longuement en essayant de rester sur place, j’avais une subite envie de bouger encore et encore, de me mettre à courir, de fuir de nouveau à cause de cette révélation, mais après tout Daya l’aurait appris un jour ou l’autre, c’est juste que le poids était dur à supporter, et ses réactions durent à accepter. Je savais qu’elle se pensait condamnée, et ce n’était sûrement pas avec mes pauvres moyens que j’allais trouver un remède, mais disons que l’intention était là et que c’était le principal. Je la regardais alors poser ses mains sur moi, plus que sincère encore une fois. « Non ça va, ne t’inquiète pas, tout baigne. » Elle devait s’attendre à ma réponse, en même temps c’était prévisible, comme toutes les autres d’ailleurs. Je me raclais alors la gorge et reposais mon bouquin puis j’observais les rougeurs qui disparaissaient peu à peu de son visage. (color=steelblue]« Alors, tu es déjà crevée ? »[/color] Je lui donnais alors un léger coup d’épaule en souriant.

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