Tu es toujours là au bon moment (+) HAYTAM

Titre

L'épidémie avait touché de plus en plus de monde et cela s'en ressentait à Harvard. En effet, beaucoup d'élèves étaient absents à cause de cette maladie. D'ailleurs était étonnée de ne pas avoir été toucher. Mais ne parlons pas de l'ours avant de l'avoir tué. Dans la classe de première année en médecine vétérinaire cela s'en ressentait beaucoup, même le professeur était absent. Pour cause le cours a été annulé pour la journée. Qu'allait être faire ? Travailler serait la meilleure solution. Appelant le cinéma où elle avait le boulot, son patron confirme qu'elle pouvait bosser et qu'elle déposerai un jour de repos pour remplacer celui-ci. De dix heures jusqu'à quatorze heures, elle avait donné les billets de cinéma, rendue la monnaie, mais aussi servir les pop-corn, glaces, bonbons, & boissons. A la pose de deux heures, elle se dirige vers un magasin qui prenait des sandwich et en commande un. A la sortie deux filles, pas très nettes attendaient et observaient Dayana d'un air pas du tout amical. La blondinette sortit de la sandwicherie, et les deux filles demandaient que la russe & Canadienne lui donne de l'argent. Cette dernière les ignore et marche d'un pas assez pressé regardant de temps en temps pour voir si elles étaient toujours derrière ses fesses. Et en effet, les deux femmes ne la lâchaient pas d'une semelle prête à lui voler tout ce qu'elle avait dans son sac ou même son sac.

Je n’étais pas au top de ma forme, j’ignorais si c’était dû à un état physique pas très sain ou parce que mon esprit était ailleurs, essayant de me torturer chaque seconde qui passait. Je n’étais pas vraiment sorti depuis le bal de promo, je m’étais contenté de rester dans ma chambre à réviser, coupé du monde comme je le faisais souvent, c’était certainement pour ça que je n’avais pas été contaminé par le virus. Mais aujourd’hui il fallait que j’aille prendre l’air, plutôt que je me rende en librairie pour payer un livre que j’avais commandé il y a une semaine. Mon sac de cours sur le dos, mon corps sur ma planche de skate, j’avais parcouru la ville sur mon engin roulant à toute vitesse. J’étais plutôt doué en mon genre, assez pour éviter les gens sur le trottoir, seulement d’un coup mon regard croisa celui d’une jeune blonde et aussitôt mon attention avait disparu. Je repensais subitement au soir du bal du nouvel an, à ce qu’il s’était passé avec Dayana et… Dayana ? J’écarquillais mes yeux et sautais aussitôt de mon skate, manquant de me casser la gueule, c’était ça ou j’allais lui foncer dedans quelques minutes plus tard. Je me stoppais net à quelques centimètres d’elle, bravo Haytam, tu ne pourrais pas mieux faire. « Euh… Salut. »

©flawless

Tu es toujours là au bon moment (+) HAYTAM

Dayana marchait toujours d'un pas assez pressé ayant dans une main son sac, et de l'autre son sachet où il y avait son sachet avec son casse-croute. La blondinette était assez stressée et cela se voyait un petit peu dans sa respiration. Malheureusement les deux filles étaient derrières, allant dans une ruelle afin de prendre un raccourci. La russe & canadienne jetait quelques regards aux passants en espérant voir une connaissance, un(e) ami(e) peu importe afin de ne plus être seule, car elle ne sentait pas en sécurité. Quand soudain en entendant une voix et pas n'importe laquelle, Daya se mit à sursauter. C'était Haytam. Depuis le soir du bal, ils s'étaient fortement rapprochés en s'embrassant et le jeune homme de vingt-trois ans l'avait prise dans ses bras. Ces moments avaient eu le don ou le malheur de lui faire des nuits blanches. « Salut tu vas bien ? J'ai l'impression qu'on me suit. » Il fallait que Daya lui dise avant de ne pas la prendre pour un psychopathe. La femme qui avait pris un an de plus était pas sûre que cela plaise à son meilleur ami et encore moins que ça le rassure. Tant pis, c'était. « Toi aussi tu n'as pas cours ?? »  

J’avais en quelque sorte évité tout contact avec le monde extérieur depuis que j’avais appris qu’un virus était en train de rendre malade tout le campus d’Harvard. J’avais déjà été à l’hôpital tout l’été, j’espérais ne pas être contaminé histoire d’être placé en quarantaine… Si je savais… Bref j’avais donc également évité ma meilleure amie à cause de la soirée au bal du nouvel an. J’avais été trop loin, je m’étais rapproché trop rapidement d’elle et encore aujourd’hui j’ignorais pourquoi j’avais posé mes lèvres sur les siennes. Il faut dire que je faisais tout pour ne pas réfléchir à ça, j’essayais constamment de m’occuper l’esprit pour ne pas sombrer. Malheureusement j’avais bien failli percuter la blonde, toute fuite était donc impossible. « Euh… ah bon ? » Je me décalais alors et regardais derrière son dos deux jeunes femmes en train de discuter sur le coin de la ruelle, je fronçais alors les sourcils et reposais mon regard sur Daya. « Bon et bien on n’a cas continué à marcher dans ce cas. » Je me contentais alors de hocher les épaules tout en me remettant à marcher après avoir pris mon skate sous le bras. « Non, prof absent, comme la plupart des autres. Je pense que le mien n’est pas malade, il a juste peur de l’être, médecine oblige on devient parano. »

©flawless

Tu es toujours là au bon moment (+) HAYTAM

Après le bal Dayana savait pertinemment que Haytam allait prendre la fuite et tout faire pour éviter de parler de cette conversation, de ce baiser de tout. Et ça la blondinette n'aimait pas du tout avoir des doutes et voulait savoir où ils en étaient tout les deux. Juste meilleurs amis qui s'étaient embrassés ou cela cachait des sentiments ? Il est vrai que la seule solution était de s'occuper pour éviter à ce genre de moment, mais la nuit c'était plus dur.  « Tu as raison marchons » Dit-elle en lui prenant la manche de sa veste comme pour être rassurée. Ensemble, ils marchèrent vite en voyant le skate de Haytam sous le bras la demoiselle dit. « Si elles nous attaque on pars en stake je monte sur ton dos. » Elle se mit à rire pour voir sa tête, mais au fond elle était sérieuse. Au bout d'un moment après avoir marché, ils avaient réussi à échappé aux deux femmes, du moins c'est ce que croyait Dayana. Soudain, on essaie de tirer sur son sac à main, mais la blondinette ne se laisse pas vraiment faire et dire elle-aussi tirer sur son sac. Car oui, elle n'avait pas envie de refaire les papiers, porter plainte et tout le bazar. Finalement Daya réussit à pousser la folle ne sachant pas si cela avait fait lâcher prise son accessoire.

Fuir, encore et toujours, raser les murs, baisser la tête, au final je n’avais pas changé sur ce point, j’étais toujours le petit gosse toujours aussi paumé dans ses baskets. Le skate sous le bras, je marchais avec un léger sourire, j’étais tendu certes, mais voir son visage m’apaisait quelque peu, était-ce pour ça que je l’avais embrassé ? Peut-être bien, tout était confus à vrai dire et je n’arrivais pas à tirer l’essentiel des broutilles qui tournaient sans cesse dans ma tête. « Euh ouais… Espérons que je tienne. » Je me mettais à rire avec elle tout en imaginant la scène. Mon corps n’était pas ce que l’on pouvait appeler un corps d’athlète, bien loin de là, j’étais grand, maigre, et je n’avais pas vraiment de force, bref j’étais loin des mecs pratiquant le football américain quoi. Soudain une des filles nous rattrapa et attrapa le sac de Daya, je n’avais pas pu réagir à temps, la blonde venait déjà de la propulser par terre. Je me postais alors devant elle et soulevais mon skate. « Dégage ! Et ne t’avise pas de nous suivre, sinon je serai moins clément. » Oui j’étais en train de la menacer, avec mon skate qui plus est, j’espérais qu’elle nous laisse tranquille, après tout je me voyais mal frapper une femme.

©flawless

Tu es toujours là au bon moment (+) HAYTAM

C'était et c'est toujours le caractère d'Haytam. Dayana ne pouvait pas le changer, sauf si l'homme de vingt-trois ans le voulait. Quelquefois, c'est vraiment pénible de ne pas pouvoir  discuter de choses sérieuses quand c'était le moment. Quant aux moments qu'ils avaient aux bals, ils étaient passés, mais très confus aussi dans sa petite tête. Pourtant, la blondinette avait bien aimé ces moments comme ça, de tendresse mais n'osait pas trop en redemander ou faire le premier pas, de peur encore de le gêner, de le brusquer, c'est pour ça qu'elle ne fait jamais rien. Connaissant son meilleur ami, il est timide et devait sûrement pas se lancer le premier. « Tu tiendras je suis légère comme une plume. Bon j'avoue que c'est une mauvaise idée. » Ensemble, ils se mirent à rire en oubliant presque qu'ils étaient poursuivis par deux tarées. Heureusement que Daya avait réussie – je ne sais pas comment – à mettre la fille par terre. Voulant se défendre toute seule, Haytam prit les choses en main du moins il essayait de tout faire pour. Grâce à une voiture de police qui passait dans le coin au ralenti, les deux filles partirent en courant. Son cœur battait toujours très vite encore un peu sous la peur. « Merci. » Dit t-elle en faisant un grand sourire en plus de l'avoir remercié. Sortant de son sachet son sandwich que Daya venait tout juste d'acheter, la blonde propose. « On fait moitié-moitié ? Tu dois bien avoir un petit creux. » dit t-elle en commençant à marcher pour aller s'asseoir sur un banc pour que la russe & canadienne puisse manger et Haytam si il le veut. « Dis-le pro du skate, tu pourras m'apprendre à faire de la planche à roulettes ?? Je dois t'apprendre à tenir sur des patins à glace, et toi sur le skate. » Dit t-elle en plongeant ses yeux dans ceux du jaune en étant troublée par son regard avant de regarder l'horizon en croquant de ce qui office de repas.  

Il faut croire que j’avais une tête à ennuis. Le bal, puis l’autre fois en compagnie d’Ambre, il faut croire que les gens mourraient d’envie de m’emmerder, ou bien de me frapper. Bon j’exagérais peut-être, l’autre fois c’était la faute d’Ambre, et cette fois-ci les filles en avaient après Dayana après tout. Disons que j’avais le don de me foutre dans la merde constamment, de m’attirer les ennuis. J’adressais un large sourire à la blonde en imaginant la scène, je n’étais pas vraiment un acrobate, plutôt maladroit je nous aurais fait tomber en moins de deux. J’avais alors pris le dessus alors que l’une des filles avait tenté d’arracher le sac de mon amie. Je n’étais pas du genre fier ou encore bagarreur, bien que j’aurais aimé, seulement ça avait suffi à les faire dégager, enfin ça et la voiture de police qui passait. Je soufflais alors, dépité, visiblement je ne faisais peur à personne, j’étais… pitoyable, c’était le mot exact. Enfouissant mes mains dans mes poches, j’observais d’un œil la jeune femme qui venait de sortir un sandwich, elle me proposa alors la moitié et j’hésitais un instant. Elle ne semblait pas lâcher l’affaire alors j’acceptais. « Merci. » Je n’avais rien mangé depuis la veille, un bout de sandwich allait me remplir un peu l’estomac, ce n’était pas de refus. Je l’observais alors s’asseoir sur le banc pendant que je posais ma planche et montais dessus. J’avais toujours préféré manger debout, toujours en mouvement, une angoisse peut être due à cause des longs diners ennuyeux de ma famille, diners où je me faisais souvent reprendre par mes parents. « Okay, ça marche, donnant donnant ! Ça ne devrait pas être trop difficile étant donné que tu as de l’équilibre. » Je mangeais alors le bout de mon sandwich en me balançant sur ma planche, je regardais tour à tour le sol et la jeune femme en train de déjeuner. « Sinon, tu comptes faire quoi de ton après-midi ? »

©flawless

Tu es toujours là au bon moment (+) HAYTAM

Peu importe si Haytam n'avait pas réussi à faire partir les filles. Au moins, il avait eu la gentillesse et la galanterie de la protéger, certes un coup instant, mais ce n'était mieux que rien. Heureusement que les deux tarées étaient parties, car Daya s'en aurait voulue si son meilleur ami se serait fait mal ou reçu des coups. Néanmoins, la jeune femme de vingt-deux ans depuis le premier janvier, ne l'aurait pas laissé tout seul. Après qu'elle se soit remise de ses émotions, la blondinette s'était assise sur le banc en proposant si le jaune voulait manger un bout et finalement celui-ci accepte. « De rien, bon appétit. » Dit-elle souriant avant de croquer à pleines dents dans son sandwich. La russe & canadienne avait très faim, mais essaie de pas manger trop vite pour éviter d'avoir mal au ventre. Voyant son ami manger débout, elle sourit. C'était la première fois que Daya voyait quelqu'un manger debout. Même dans ce cas de figure, Haytam était original. « On verra bien, mais promets-moi de pas rigoler, si je tombe. Si tu veux on peut commencer tout à l'heure si tu n'as rien à faire. » En peu de temps la jeune femme avait fini son casse-croûte. Sortant de son sac un mouchoir, Miss Doumanovski s'essuie les coins de la bouche. Ensuite elle en sortie un deuxième se levant prenant les bras de Haytam dans ses mains pour qu'il arrête de rouler avec son skate et essuie le coin de la bouche de son meilleur ami. Sa figure devient de plus en plus rouge. « Pardon, je sais que tu es plus un petit garçon. » Dit-elle en retournant sur son banc tournant le dos au jaune. La future bleue réponds.   « Je dois aller retourner travailler mais j'ai pas envie. Je vais essayer de m'arranger pour pas y aller pour rester avec toi, sauf si tu me trouves collante. »  

Je mordais à pleine dent dans mon sandwich, c’est à ce moment-là que mon ventre avait décidé de se manifester, à croire que la vue du sandwich l’avait affamé encore plus. Mâchant je m’amusais à faire rouler mon skate, il fallait que je bouge, toujours. Les seuls moments où j’étais calme c’était lorsque je révisais et encore, je bougeais en permanence, souvent je marchais dans ma chambre avec le bouquin de médecine entre les mains. J’étais ainsi depuis mon coma, je n’arrivais pas à dormir et j’avais ce besoin de bouger, de ne pas rester en place, c’est comme si quelque chose m’obligeait à bouger sans cesse, comme si j’avais accumulé un trop-plein d’énergie à dépenser. « Je ne te laisserai pas tomber, c’est promis ! » J’en avais pris des chutes en skate, la plupart de mes cicatrices étaient dues à ça, il faut dire que j’avais appris tout seul sur une ville planche à roulette trouvée il n’y a pas si longtemps que ça, garçon mes parents n’auraient jamais accepté un truc pareil. Je finissais alors rapidement mon bout de sandwich et remettais mes mains dans mes poches. J’observais alors Daya s’approcher de moi et m’essuyer la bouche. Je ne bougeais pas d’un poil, plutôt surpris de ce geste mon souffle s’était coupé. « Ce… c’est pas grave, et puis j’avais mes mains dans mes poches alors tu as fait une bonne action. » J’essayais de voir le bon côté des choses, j’essayais de lui chercher une excuse car le fait d’être proche depuis la nouvelle année me perturbait légèrement. « Oui si tu veux, par contre il faut que je passe à la librairie alors… soit on se rejoint plus tard, soit tu m’accompagnes ? Le skate parc n’est pas très loin au pire. »

©flawless