(+ Sam) today will be epic... et pique et colegram

« Je ne suis pas une balance moi, j’ai une vraie fierté d’irlandaise non mais ! Mais c’est génial que tu veuilles carrément faire les meubles toi-même pour les jumeaux ! Je t’aiderais bien parce que tu me connais je suis assez manuelle mais là… je ne risque pas de t’être d’un grand secours. J’ai hâte de voir le résultat d’après mon opération ! Mais je boude pas, c’est faux et pure calomnie… » Thaïs avait hâte tout court de voir son père mais ça, elle n’osa pas le lui avouer clairement. Oh Samuel devait très certainement s’en douter vu que cela se voyait comme le nez au milieu de la figure mais sait-on jamais… « On passe chercher les papiers que tu voulais et on peut aller se manger un morceau en ville sans problème ! Et si tu bois de l’alcool, je te fracasse la tête avec du bourbon, juste histoire qu’Anna ne te massacre pas parce qu’elle, elle sait se battre, donc t’as quand même moins de risques avec moi… où tu veux aller manger ? »

« Tu adores bouder autant que j’aime séduire ! T’es pas ma fille pour rien que veux-tu, nous sommes les meilleurs et en prime, nous sommes irlandais… Si ce n’est pas un signe que nous sommes les plus géniaux de la création divine, je ne sais pas ce que c’est ! Mais ouep, j’ai envie que nos jumeaux aient quelque chose d’unique alors autant que je fasse leur chambre moi-même mais elle va avoir un avant-goût très bientôt car j’ai organisé toute une soirée pour elle » fanfaronnais-je sans me douter que ladite soirée serait repoussée pour cause de peste. En tous les cas, j’avais hâte que ma fille puisse voir mes créations mais qu’elle puisse voir tout court si bien que je la serrais bien plus fort contre moi. Dire que tout aurait pu être différent si j’avais été mis au courant de sa maladie, je lui aurais payé les meilleurs médecins quitte à me ruiner. « Bande de violentes !! Je vais monter ma fondation : Les Sammy battus !! J’ai repéré une petite brasserie au coin de la rue, je pense que le juge ne va pas délibérer de suite donc on a le temps de manger un morceau après tout ! Cela te tente ? »

« J’espère juste pour toi que tu aimes surtout séduire ta p’tite femme ! M’enfin il n’empêche qu’on est les meilleurs, attends, on forme un clan de deux mais qu’est-ce qu’on est bons ! Je suppose que même en te soudoyant et en te promettant de me la fermer tu me diras pas ce que tu as prévu pour Anna ? » Il s’agissait surtout d’un élan de curiosité car il allait sans dire que Thaïs ne comptait surtout pas briser sa surprise en en parlant à la russe… plutôt crever ! « Violentes ? Mais j’te propose un plan b moins violent et t’es encore pas content, c’est pas vrai ça ! De toute façon si ça se trouve t’as déjà fondé ton club… ceci dit moi et petit junior on est affamés alors je ne dis pas non à un casse croûte bien au contraire, je crois que je pourrais manger des algues ! Bon peut-être pas mais pas loin ! Tu me conduis papounet joli ? »

« Rahh on va pas revenir sur le sujet ! C’est fou ce que vous pouvez être de véritables tigresses avec votre sacro-sainte solidarité féminine. J’ai bien des défauts mais je suis pas un infidèle… enfin si mais pas avec Anna. Tu sais, je n’ai même pas envie d’une autre femme et pourtant, pour me faire devenir monogame, ce n’était pas gagné alors je pense que de ce côté-là, elle n’a rien à craindre » haussais-je les épaules, un peu fier de moi. En même temps, c’était une qualité d’être fidèle non ? Alors j’avais au moins une qualité, trop de la balle ! « Humm disons que la soirée va être riche en surprise notamment pour notre couple mais aussi pour notre famille. Je veux jouer sur tous les tableaux » lui expliquais-je subtilement sans rentrer dans les détails. « Eh bien sûr que ma fondation est créé, tu me prends pour qui ? Moi vivant, aucun Sammy ne sera battu par une femme… ou alors on le dira à personne pour ne pas que je me tape la honte » plaisantais-je tout en la conduisant à l’extérieur du tribunal vers la fameuse brasserie. « Je pensais à une chose… Cet été, ça sera la première fois que nous ne passerons pas nos vacances seuls… Il faudra qu’on se fasse une virée pour la tradition hein ! » demandais-je presque timidement de peur qu’elle m’envoie paitre.

« Moi je sais qu’elle n’a rien à craindre ! Après tout, elle ne trouvera pas mieux, mais tu ne trouveras pas mieux non plus alors en partant de ce principe là, vous ne pouvez que vous entendre pas vrai ? » reprit-elle d’un ton à la fois amusé et sérieux car Thaïs espérait de tout cœur que l’histoire de son père avec la russe marche du tonnerre de Zeus. Rien de très étonnant puisqu’elle adorait les deux au-delà des mots… ceci dit, puisqu’ils attendaient déjà des jumeaux, cela ne pouvait qu’être encourageant pour la suite ! « En même temps je veux pas de détails de votre intimité alors si Sammy battu il y a, l’information risque pas de filtrer ! » Thaïs se laissa doucement guider jusqu’à la brasserie dont parla son père avant de lui envoyer un sourire presque moqueur à la figure. « Oh mais moi c’est quand tu veux ! Sauf que cet été je serai un peu en mode baleine échouée alors… on attendra les vacances suivantes, ça te convient ? »

« C’est pas con comme raisonnement ! Il suffit que j’évite de faire de la merde mais ça tombe bien, j’ai envie de réussir cette relation. Tu sais, ça faisait des années que je n’étais pas tombé sur une femme comme elle et je crois non j’en suis sûr que c’est la bonne » affirmais-je presque avec révérence et timidité. Le clown était amoureux et au sujet de son amour pour Anna, la rigolade ne tenait plus. J’étais on ne peut plus sérieux et tandis que nous marchions côte à côte, je me surprenais à avoir envie d’envoyer un message à ma fiancée. « Je savais bien que tu étais du côté des tortionnaires de Sammy !! Tu te rends compte, la dernière fois, elle a fait grève de sexe pendant cinq minutes !!! Cinq minutes !!! Si c’est pas de la maltraitance psychologique, je sais pas ce que c’est » boudais-je comme si c’était un crime de lèse-majesté. « Tu fais chier à être tombée enceinte… Je suis entouré de femmes enceintes, tiens, pour la peine, je vais embarquer ton homme en virée » ajoutais-je avec un petit sourire taquin « Je plaisante et puis, on est pas obligés de partir en été, on peut se faire un voyage avant que tu ne joues à Sauvez Willy ! »

« Vous êtes trop meugnons tous les deux, on en mangerait ! » s’exclama Thaïs qui savait par avance que si elle sortait un truc pareil à Anna, elle risquait de se prendre son air aimable numéro trente trois bis car la russe répliquerait aussitôt qu’elle n’était pas mignonne ! Au moins, avec son père, la jolie blonde pouvait se lâcher sans avoir « peur » d’une potentielle réaction inattendue ou négative et ça, qu’est-ce que c’était confortable ! « CINQ MINUTES ?! Mais bordel, tu sais depuis combien de temps j’ai po pu arracher sa chemise à Caleb à cause de ses révisions à la mord-moi le caca ? TROIS SEMAINES ! J’te bats mais à l’aise Blaise papounet je te signale ! » s’exclama-t-elle non sans lever les yeux au ciel et penser que son père aurait tout à fait sa place dans une pièce d’un grand dramaturge. « Mouais heu… pas de stripteaseuses ou de conneries de ce genre sinon je me ligue avec Anna pour vous péter la tête ! Et puis bébé junior Weyss et moi on te merdum P’pa, même si t’as raison on peut partir quand on veut avant le troisième fois. T’as intérêt à te bouger de nous trouver une destination ! »

« Trop mignons ?! On est magnifiques, les meilleurs, les plus beaux, les plus génialissimes, les plus mieux quoi ! » m’exclamais-je à grand renfort de sourire car je ne pouvais pas faire autrement. J’aimais bien trop fanfaronner pour exclure la possibilité de me vanter et puis, avec Anna, on le valait bien. D’ailleurs, je ne pus m’empêcher de faire un mouvement de tête à la L’Oréal même si ma fille ne pouvait pas me voir. Quand on est con, c’est pour la vie ! « Quoi c’est vachement long cinq minutes !! Et puis trois semaines ? Mais ta virginité a du repousser… Faut que je dise à mon genre d’y aller doucement à votre prochaine fois » éclatais-je de rire. Trois semaines, j’aurais pété un câble depuis longtemps, je me serais jeté aux pieds d’Anna pour qu’elle accepte qu’on fasse l’amour, je me serais prostitué pour un câlin d’elle. Non, cinq minutes étaient déjà une torture, trois semaines, c’était l’enfer. « Promis, pas de stripteaseuse ni rien de ce genre… Je sais me tenir oh ! Pour une destination d’enfer… Qu’est-ce que tu penses de Los Angeles ? La cité des Anges… Ou la Nouvelle Orléans, on pourrait se faire un bœuf avec des jazzmans ! Tu sais que je me suis remis au saxophone depuis deux ans ? Cela faisait une éternité que je n’en avais pas touché un »

« Mais tu peux pas juste te contenter de mon compliment ! » bouda-t-elle légèrement, lui prouvant en prime qu’il avait eut raison tout à l’heure en disant que Thaïs adorait bouder. Mais uniquement avec lui… rarement avec Caleb, il faut dire que cela ne marchait pas forcément ! « Pourquoi doucement ? Mais non tu déconnes, ma virginité a pas repousser, n’importe quoi… il va pleurer ses vêtements oui ! » Thaïs avait décidément hâte que ses foutus partiels se termine et avait même pléthore de bonnes idées pour fêter la fin de ces derniers… « Moi les deux me vont, mais pourquoi choisir ? On pourrait se dire une semaine de chaque ! J’ai envie de découvrir la culture vaudou qui fout les j’tons, et puis j’EXIGE un duo avec toi au saxo et moi au piano ! Merde, on pourrait devenir célèbres tu sais, doués comme on est… les plus beaux ever ! »

« Jeune fille, il ne faut jamais se contenter des choses mais exiger le meilleur ! Médite donc les paroles de ton papounet en or » rétorquais-je d’un ton dogmatique avant de me lancer dans une connerie de mon cru qui me fit éclater de rire quand ma fille me répondit qu’il allait pleurer ses vêtements. « Je vois le genre, j’en connais un qui a intérêt à filer droit sinon, il va se retrouver ficelé au lit et violé hein ?! Remarque, il en a de la chance, ce n’est pas Anna qui me déchirerait mes fringues » soupirais-je. En réalité, Anna était bien trop réservée pour une telle chose alors que j’étais du genre à vouloir oser toutes les audaces du monde côté sexe. Cela ne m’empêchait pas le moins du monde d’être comblé sexuellement avec elle, là n’était même pas la question mais oui, j’aimerai juste un peu plus de folie de sa part. « Tu m’étonnes qu’on pourrait devenir célèbre ! Alors va pour Los Angeles et la Nouvelle Orléans, tes dates seront les miennes. D’ailleurs, pour en revenir à Paris, bientôt, je vais y aller pour un week-end avec Emma, une gamine qui j’ai pris sous mon aile. Je dois encore en parler à Anna mais je me dis que si tu viens avec nous, elle aura moins peur, enfin tu vois ce que je veux dire »