(+ Sam) today will be epic... et pique et colegram

Thaïs émit aussitôt une expression émue. « Je sais… je le sais mais d’un autre côté j’ai du mal à me faire à l’idée étant donné que j’ai appris à faire sans rien alors avoir de l’argent, pouvoir me payer ce que je veux, ça n’a pas encore fait le cheminement jusqu’à mon cerveau » avoua-t-elle sans honte car bien que Samuel la connaisse très bien et ait toujours veillé sur elle, il existait encore des pans de sa vie dont il n’avait pas conscience et sûrement valait-il mieux que cela reste ainsi. « Heu… heu… tu veux dire qu’ils n’ont appelé toi ? Merde je ne pensais pas qu’ils m’offriraient une chose pareille, surtout avec le prix de l’opération ! »a-t-elle, toujours aussi peu habituée à ce que l’on prenne soin d’elle bien que de la part des Weyss, elle ne puisse qu’en être touchée. [color=#666699][b]« Mais même si c’était il y a une siècle, tu te rends compte six moi c’est pas rien ! J’ai déjà tenté l’expérience avec le sexe opposé mais une fois, pour le test, là six mois c’est plus un test, c’est une romance ! Mais comment je vais faire… »

« Tu as le tout qu’il te faut pour t’y habituer pupuce ! Cet argent est à toi et tu es libre d’en faire ce que bon te semble ! A l’époque, je t’aurais bien dit, tu peux toujours offrir des escortes à ton bon vieux père mais maintenant, je suis un homme sérieux ! » plaisantais-je sur mon passé de séducteur. Je n’en avais aucunement honte car j’avais rencontré de belles personnes, d’autres un peu intéressantes mais à la plastique irréprochable. Non, le renier serait me renier tout comme Thaïs ne pouvait pas renier le sien. Le passé faisait ce que nous étions aujourd’hui. Je l’informais d’ailleurs au passage que ses beaux-parents m’avaient appelé en même temps, je connaissais Weyss Senior par l’intermédiaire de Nicolaï. « Il faut croire que tu as su te mettre le fils et le reste de la famille dans la poche mais quoi de plus naturel, personne ne résiste à un O’Donoghue, tu as ça dans le sang… Ton père est le meilleur normal que tu le sois à ton tour » haussais-je les épaules avec un grand élan de modestie. « Hey ne panique pas, je ne pense pas que Caleb soit du genre homosexuel refoulé ou une connerie du genre. Il assume ses actes et puis, tu sais, c’était un contexte spécial à l’époque alors ne balise pas. Au pire, tu peux te vanter s’il était gay avant de te rencontrer, de l’avoir ramené dans le droit chemin de la toison d’or »

Thaïs éclata aussitôt de rire histoire de faire bonne mesure, mais c’est néanmoins tout en donnant un petit coude entendu à son père qu’elle répondit sur un ton canaille : « Oh mais je peux toujours pousser ta petite femme à la consommation niveau achats de lingerie par contre en prétextant que moi aussi j’en ai besoin ! » La jolie blonde avait un mal fou à pousser Anna vers un magasin, à plus forte raison un magasin de lingerie fine mais à impossible nul n’est tenu comme dit le proverbe. « J’espère que j’ai hérité en prime de ta modestie, ça pourra sûrement me servir ! Mais je t’avoue que je suis étonnée vu que la nuit du réveillon de Noël, les parents Weyss nous ont quand même obligés à faire chambre à part pour calmer nos hormones parce que disons qu’on… s’échauffait dans le couloir » avoua-t-elle non sans rougir soigneusement au passage. « Tu crois que je suis sa toison d’or ? J’suis pas persuadée ! »

« T’aies-je dis que tu étais la fille que tout père rêve d’avoir ? » rigolais-je car ce n’est pas tous les jours qu’une fille offre à son père de pousser en quelque sorte sa belle-mère pour qu’elle s’achète de la lingerie sexy. Thaïs était un don du ciel – à moins qu’elle ne me ressemble un peu trop. J’éclatais pourtant d’un rire bien plus fort quand elle me parla de ses mésaventures chez ses beaux-parents. « Sérieusement, tu es la seule à qui ce genre de merde arrive ! Même pas foutu de le faire discretos, vous le faites en plein couloir. Connaissant son père, tu as eu de la chance, qu’il n’exile pas son fils dans une chambre d’hôtel pour être sûr qu’il se conduise convenablement » plaisantais-je en passant mon bras autour des épaules de ma fille pour la blottir contre moi. « Mais oui !! Par contre c’est quoi cette histoire d’expérience homosexuelle ?! Je veux tout savoir ! Je savais pas que tu étais bi d’ailleurs »

« Heum non mais bon je m’en doutais ! » fit-elle avec le même air couillon que Samuel savait si bien prendre en cas de colère d’Anna. Le genre d’air qui pousse autrui soit à avoir envie de claquer encore plus fort, soit à éclater de rire et ainsi à oublier toute potentielle colère. « Je sais, j’ai la poisse à fond les marrons, m’en parle pas… je vais dire que j’ai du bol à fond quand même, ça doit prouver que j’ai fais bonne impression, tu crois pas ? Ceci bah… c’est dur de résister à Caleb, t’as même pas idée ! Puis pas ma faute, il me faisait du gringue en plein repas… » expliqua-t-elle sans pour autant aller jusqu’à lui apprendre que l’allemand la titillait parce qu’elle avait oublié de mettre une culotte. Mauvais, très mauvais réflexe de sa part du reste… « Mais je suis pas bi !! Ça va, ça m’est arrivé une fois et c’est parce que j’avais été choquée avant… pas d’quoi en faire un camembert normand… » noya-t-elle le poisson en se blottissant dans les bras de son père. En même temps, pas évident de faire comprendre à son père que l’on a un jour couché avec sa future femme !

« Epargnes-moi quand même les détails de vos conneries, je tiens à ma santé mentale et ne pas me faire des cheveux blancs avant l’heure. Imagine si je commence à ressembler à un vieux crouton, Anna me plaquera pour un mec plus jeune. Tu crois que je devrais me faire tatouer ? Elle aime peut-être les tatoués » haussais-les épaules avant de changer de sujet et m’étonner que ma fille adorée soit bi chose qu’elle nia de suite dans la foulée. Je levais les mains en l’air comme pour ne pas me faire taper. « Comment ça choquée avant ? Tu pourrais arrêter de balancer une information pour éviter de répondre à une autre en noyant le poisson ? J’ai largué plus de femmes que tu n’auras d’amants et je peux te dire une chose : je sais reconnaitre quand quelqu’un essaie de me baratiner alors tu vas m’expliquer cette histoire d’être choquée et m’en parler un peu plus de ton expérience. Ça t’a plu ? Ton amante était douée j’espère ? Et tu n’as jamais eu envie de recommencer ? Sérieusement, tu rates un truc ! Un jour, j’ai fait un plan à trois avec deux femmes… C’était pour le moins intéressant » souriais-je d’un air niais.

Thaïs éclata de rire. « T’es au courant que tu paniques pour rien là ? Anna est folle de toi, c’est juste écrit dans les étoiles… et dans sa façon de te regarder, c’est Caleb qui me l’a dit ! » répliqua-t-elle aussitôt comme si c’était l’évidence du jour bien que juste après, elle perdit tout sourire pour émettre une légère grimace : pour sûr qu’elle essayait de le baratiner ! En même temps elle avait promis à Anna que l’info ne filtrerait jamais et comptait bien rester quelqu’un avec de l’honneur. « Rha ça va hein ! J’avais été agressée juste avant, cette personne m’a empêchée d’être violée du coup je me suis consolée dans ses bras… ça te va ? Et oui elle était très avenante, performante, c’était très agréable mais non je n’ai jamais eu envie de retenter l’expérience parce que voilà, j’aime les hommes et uniquement les hommes. Ça n’aurait pas eu la même valeur en prime. Ceci dit, t’as du bol que je sois pas une balance sinon Anna risquerait de te castrer pour cette info ! Ou de paniquer… ou les deux ! »

« Sache qu’en amour pupuce, rien n’est écrit et que tout peut arriver, le pire comme le meilleur. Il ne faut pas se reposer sur ses lauriers car tu as beau être bien foutu comme moi, tu peux te faire faire cocu en moins de temps qu’il n’en faut pour dire oups et puis, la passion ça s’entretient… On ne contrôle pas les sentiments et l’amour, ça va, ça vient… Anna m’aime aujourd’hui mais il n’en sera peut-être pas de même demain ou après-demain… Mais c’est cette peur qui fait que j’ai chaque jour envie de la reconquérir ! » partis-je dans une petite diatribe passionnée car l’amour avait toujours été mon cheval de bataille car je trouvais cela merveilleux et dangereux. Je l’écoutais par la suite me livrer le récit assez expéditif de sa première fois avec une femme. L’idée qu’elle ait pu être agressée me tua sur place mais le passé était le passé et heureux rien de grave ne lui était arrivé. « C’est bien ! J’ai toujours dit qu’il fallait s’envoyer en l’air pour faire redescendre la pression.. Quoi ? Je ne vois pas le problème ?! J’ai fait tellement de connerie dans ma vie que je pourrais y écrire un livre : orgie, échangisme, BDSM, trio, jeux de rôle, j’en passe et des meilleurs… La seule chose que je n’ai pas faite, c’est de me faire sauter par un mec ou en sauter un… Ce n’est pas ma tasse de thé ! Je ne vois pas pourquoi Anna devrait s’inquiéter » fronçais-je les sourcils car mine de rien, je partais du principe que mon passé était derrière moi et que dorénavant, elle était la seule femme dans ma vie, dans mon cœur et dans mon lit.

« Qui te dis que je ne cherche pas à reconquérir Caleb tous les jours aussi ? Hey, j’ai pas envie qu’une sale bimbo me pique la place, surtout pas alors que bientôt je vais faire le remake de sauvez Willy… donc ne t’inquiètes pas, j’en ai tout à fait conscience aussi » répliqua-t-elle aussitôt, amusée rien qu’à imaginer son propre père en train de se plier en quatre pour continuer à plaire à Anna. La connaissant comme la blondinette la connaissait, cela ne devait pas lui déplaire, bien au contraire. « Anna devrait s’inquiéter parce que justement tu plais peut-être un peu trop aux gonzesses… ceci dit elle a de l’expérience aussi d’après ce qu’elle m’a raconté et n’aie crainte P’pa, même si je ne vais pas aller jusqu’à dire que je pourrais écrire un bouquin sur mes « exploits » ce n’est pas parce que je n’ai pas connu grand monde que je n’ai pas fait certaines choses ! Je le crie pas sur tous les toits, c’est tout » conclut-elle avec malice.

« Mais j’espère bien que tu as vécu des choses, je plains la femme ou l’homme qui ne connaitra qu’un seul partenaire de toute sa vie. Il faut faire des expériences comme j’ai pu en faire et comme Anna a pu en faire. Il n’y a rien de mal à ça ! Et puis, que j’attire ou pas les femmes, elle n’est pas en reste non plus. Tu sais, pendant ma cure de désintoxication, j’ai croisé la route d’un homme qui tabassait sa femme parce qu’il n’acceptait pas qu’elle plaise… Je peux te dire que ça donne à réfléchir donc c’est pour ça que je m’efforce d’oublier ma jalousie. Enfin, je n’ai jamais été très jaloux mais si jamais, il prenait l’envie à Anna de plaire, de jouer de ses charmes… J’essaierai de l’accepter. Je te rassure, je n’ai pas envie de me la jouer couple libre mais la séduction fait partie de la vie et puis, j’ai confiance en elle donc je dis pourquoi pas ! » haussais-je les épaules. J’étais prêt à tout pour Anna même à oublier mon envie de marquer mon territoire dès qu’un homme lui tourne autour. J’avais vraiment été affecté par l’histoire de ce type et s’il lui prenait l’envie un jour de flirter sans conséquence ou de voir un ex revenir à la charge, je lui ferais confiance car c’était ça la base d’un amour solide : la confiance et le partage. « Bon, il leur faut trois heures pour rendre un jugement ?! » m’exaspérais-je peu après en regardant ma montre d’un geste agacé.