(+ Sam) today will be epic... et pique et colegram

« Anna, chercher un plaire à quelqu’un d’autre ? Tu ne l’as jamais entendue parler de la polygamie, elle m’a vraiment foutu les jetons ce jour là ! Je crois que si un jour il lui prend d’user de ses charmes… ce sera contre toi pauvre malheureux que tu es ! Ceci dit j’admire ton abnégation car perso, s’il prenait à Caleb l’envie de jouer de ses charmes ailleurs… il peut dire adieu à son service trois pièces, foi d’irlandaise » lança-t-elle d’un ton un peu trop sérieux pour être honnête. Cela ne l’empêchait pas d’avoir toute confiance en son cher et tendre, mais il valait mieux qu’elle ne voit jamais ce genre de choses chez l’allemand tout de même. « Contrairement à toi, j’ai une jalousie dévorante… ce qui me rassure presque c’est que Caleb aussi, à tel point qu’il me fait la guerre dès que je vois mon meilleur ami, bon accessoirement il est mon ex mais ça n’a duré que trois semaines » lui confia-t-elle pour mieux s’emparer de sa main. « Patience… tu as attendu vingt-quatre ans, que sont quelques minutes par rapport à ça hein ! »

« Tu as toujours été une violente. Je n’ai jamais compris réellement la jalousie. Je veux dire, je suis jaloux comme la plupart des mortels et celui qui ne l’a jamais éprouvé, n’a jamais aimé à mon sens mais de là à être aussi virulent que toi ou Caleb, non merci » rigolais-je doucement car ce genre de comportement m’amusait. « Tu crois qu’Anna est aussi jalouse que toi ? J’aimerai bien voir cela.. » lâchais-je songeur pour le coup. Peut-être devrais-je sourire à une jolie infirmière pour voir la réaction de ma douce. J’avais envie de tenter l’expérience pour voir si sous la glace se cachait un volcan –du moins le même volcan qui explosait dès que nous faisions l’amour. « Je sais mais tu ne crois pas que j’ai suffisamment attendu ?! Tu sais, je ne pensais pas qu’un jour, nous en serions là tous les deux. C’est un rêve qui se réalise pupuce… C’est un peu comme toi et ton envie d’épouser ton homme »

« Tu penses sincèrement que je contrôle ? Hey si je pouvais éviter de me bouffer l’existence dès qu’il y a une nénette qui sourit à Caleb crois-moi, je le ferais bien volontiers parce que dieu sait combien c’est inconfortable, chiant et douloureux d’être comme ça ! Tu comprends pas ben moi non plus… » soupira-t-elle aussitôt car Thaïs aurait bien aimé être autrement à bien des égards. Mais il faut croire que l’on n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. « Je pourrais te répondre mais ce serait plus drôle que tu en fasses l’expérience… je crois que je la connais définitivement bien mieux que toi en fait Papounet joli ! » Vraiment, son père ne devait pas tenir à sa vie sexuelle pour oser provoquer une telle lionne… Anna pouvait être aussi violente que sage et calme, c’était dire si le cocktail s’avérait explosif ! Peut-être n’était-elle pas pire que Thaïs mais tout juste. « Raison de plus pour être patient, on touche au but… mais tu sais, c’est surtout un bout de papier qui officialise la chose, l’important c’est qu’on soit tous les deux, tu crois pas ? »

« Mais je compte bien en faire l’expérience, j’ai toujours été joueur voire suicidaire sur les bords et puis, je ne sais pas, j’ai envie de la voir sous toutes les facettes de sa personnalité » bravais-je sûrement le sort mais j’étais ainsi fait. Thaïs disait connaitre Anna bien mieux que je la connaissais et c’était sûrement vrai voire totalement vrai mais ce n’était pas un souci. J’aimais bien le mystère, percer les secrets et dans ce domaine, on peut dire que je n’avais pas mon pareil. Et puis, Anna avait tellement de charmes ainsi mystérieuse. « Oui tu as raison mais tu comprendras ce que je ressens quand tu tiendras ta fille ou ton fils dans tes bras. Pour toi, tu ne vois qu’un bout de papier, pour moi, je vois la vérité rétablie. Je ne pourrais pas te dire l’effet que cela fait quand on t’arrache ton enfant, quand tu es seulement un oncle ou un parfait étranger pour elle ou lui. Oui nous sommes ensemble mais j’ai besoin également d’être rétablie dans mon rôle également aux yeux de tous » lui expliquais-je en portant sa main à mes lèvres pour y déposer un baiser.

« Ouais… en l’occurrence, c’est plus le mot suicidaire qui me vient à l’esprit mais après, si tu ne tiens pas forcément à ton sac à bonbons, c’est toi qui voit ! » ironisa simplement Thaïs, se retenant même d’éclater de rire tant le fait d’imaginer son père en train de galérer avec Anna l’amusait par avance. La jolie russe n’allait en faire qu’une bouchée la connaissant… à moins qu’elle ne connaisse pas le tempérament profond de son géniteur et qu’il soit celui capable de bouffer l’autre, rien n’était écrit d’avance à vrai dire. « Non c’est vrai je ne peux pas comprendre et j’espère qu’une telle chose ne m’arrivera jamais… mais quand bien même, je crois que le plus important serait que je sois reconnu par mon enfant. Le reste c’est une bataille administrative mais dans le cas présent, tu touches au but. Très bientôt ce sera officialisé et tu seras… d’autant plus heureux je pense. »

« Elle ne va pas se priver de mon sac à bonbons… D’ailleurs, c’est quoi cette expression ?! Tu aimes un peu trop les sucettes… Fais gaffe aux carries » ne pus-je m’empêcher de balancer une connerie comme à mon habitude avant de redevenir grave, les secondes suivantes car le sujet me touchait à cœur. Thaïs ne pouvait pas comprendre ce besoin presque maladif de se faire reconnaitre comme le père de son enfant. Oui, c’est vrai qu’être reconnu par ce dernier était déjà beaucoup mais… sans ce bout de papier, c’était comme un acte inachevé. J’avais besoin d’être reconnu légalement comme son père après avoir dû me taire durant toutes ces années. « Je suis déjà très heureux Thaïs ! Tu m’as toujours rendu heureux depuis que tu es née. Je t’ai vu grandir, j’ai eu la chance de pouvoir être près de toi malgré tout et je ne renierai pour rien au monde ces années-là ! Je suis juste content que ton cauchemar se termine aujourd’hui même si j’aurais tant aimé pouvoir faire davantage » soupirais-je car cela restera à jamais le plus grand regret de ma vie, de ne pas avoir su la protéger. « J’ai… J’ai repris contact avec les parents de Mallory… Si tu désires les rencontrer pour en apprendre plus sur ta mère, nous pourrions aller les voir. Ils habitent Boston »

« Tu préfères le service trois pièces ? C’est un détail ça veut dire la même chose et pour infos, j’adoooore les bonboooons ! Ça me donne envie d’en manger d’ailleurs, rhaaa » grogna-t-elle légèrement avant de ne serrer d’autant plus fortement la main de Samuel dans la sienne : certes, Thaïs ne comprenait pas exactement ce qu’il pouvait ressentir mais cela ne l’empêchait pas d’essayer, bien au contraire. La preuve, elle porta même sa main à ses lèvres avant de laisser échapper un petit rire. « C’est du passé tout ça. Puis il n’y a pas eu que des mauvais moments tu sais… j’ai survécu grâce à Fred, Siobban… à mon boulot au garage Dixton… aux courses de moto ! Hey, il n’y a plein de choses que tu ne sais pas encore ! Mais si t’es sage, j’te donnerai un cours » fit-elle non sans esquisser un petit clin d’œil. « Oui… je voudrais vraiment faire leur connaissance et, d’une certaine façon, rencontrer Maman. »

« Je vais essayer de faire partir l’image mentale dérangeante que j’ai de toi et des bonbons… » marmonnais-je car mine de rien, la dernière fois que j’avais vu Thaïs s’enfourner des bonbons, c’était tout ce qu’il y avait de plus innocent. Des fois, mon esprit pervers me jouait des tours un peu trop salaces. « Oui c’est du passé ! Et je ne suis pas certain de vouloir connaitre toutes les conneries de ma fille même si je suis certain d’en éprouver de la fierté. Je crois que tu vas garder un peu de mystère pour l’archéologue que je suis… Des fois, vaut mieux pas déterrer le passé, on ne sait jamais sur quoi on peut tomber » déclarais-je d’un ton presque professoral avant de lui sourire avec tendresse, lui ébouriffant les cheveux avant de déposer un nouveau baiser sur sa tempe. « Tu voudras y aller avec Caleb ou tu veux que je vienne ? » lui demandais-je n’ayant pas envie de m’imposer non plus. Je n’étais pas en bon terme avec mes ex-beaux-parents pour la simple et unique raison que je les tenais responsable de la mort de Mallory. Tout aurait été différent s’ils nous avaient aidés mais on ne changeait pas le passé et ils avaient dû vivre avec la mort de leur fille sur la conscience. Une punition déjà suffisamment lourde pour en rajouter et puis, ils connaissaient bien mieux Mallory que moi.

« Pourquoi dérangeante ? Je suis l’innocence incarnée quand je mange des bonbons » bouda-t-elle aussitôt car pour Thaïs, ce genre de geste n’était rien d’autre que de l’innocence pure. Elle en était fana, et ses envies de femme enceinte n’avaient rien arrangé à la chose, bien au contraire. « Pendant cette période là ce n’étaient pas vraiment des conneries en soit… j’étais juste folle et j’adorais me mettre en danger pour l’adrénaline. Mais j’ai toujours géré, la preuve, je suis encore là ! Si tu veux un jour, c’est moi qui te raconterai une histoire… » énonça-t-elle non sans déposer un frêle baiser contre sa joue, accompagnant le geste d’un très joli sourire. Juste avant de prendre une expression légèrement plus sérieuse. « Je ne suis pas sûre que tu sois très à l’aise en leur présence, pas vrai ? Moi ça me plairait que tu viennes en même temps que Caleb mais je ne veux pas que tu t’y sentes obligé. Je suis une grande fille tu sais… »

"Reste innocente pupuce ! " rétorquais-je en passant ma main dans ses cheveux. Il ne valait peut-être mieux pas que je lui dise le fond de ma pensée car elle allait me prendre pour un gros pervers. Décidément, j'en étais peut-être un à moins que mon cerveau ne soit trop détraqué pour fonctionner correctement comme celui du commun des mortels. "Pourquoi pas pour une histoire, je suis toujours partant pour les histoires et puis, les conneries tout le monde en fait. Tant que tu ne tombes pas dans la drogue et l'alcoolisme, je crois que je pourrais tout supporter venant de toi ! Enfin sauf si tu t'amusais à coucher avec ma femme" rigolais-je en lâchant cette boutade sans me douter une seule seconde que la femme qu'il l'avait sauvé et mon Anna était la même personne. Pas certain que je continue de rire dans ce cas-là car j'avais beau être très ouvert, fallait pas pousser. "Je ne pourrais jamais leur pardonner le mal qu'ils ont fait à ta mère ni sa mort. Il y a des choses que le temps n'efface pas mais ils ne sont plus les mêmes.. Je pense que tu pourrais en apprendre sur ta mère. Il vaut peut-être mieux en effet que tu y ailles avec Caleb ou avec Sio' car je risque d'être de mauvaises compositions"