(+ Sam) today will be epic... et pique et colegram

Ca y est, la bataille allait enfin arriver à son terme. En attendant l’audience qui permettrait à Sam d’avoir enfin ses droits parentaux restitués et le mal fait par la famille O’Neall d’être puni, Thaïs et son père attendaient dans une salle déserte à part, pour le moment dans un grand silence. La jolie blonde sentait son stress constamment augmenter alors qu’elle ne lâchait pas la main de Sam, comme si elle voulait être persuadée qu’il resterait avec elle et ne l’abandonnerait pas. « P’pa, il faut que je t’avoue quelque chose… » commença-t-elle en déglutissant avec difficulté, priant tous les deux qu’il ne prenne pas mal la manœuvre. « La semaine dernière on est allés à Vegas avec Caleb, je voulais lui offrir un petit weekend pour le soulager de ses révisions, mais on n’a pas pu résister et on s’est mariés. Ca ne change pas notre plan de cérémonie dans un mois hein ! Je veux toujours que tu me donnes ton bras et que tu sois avec moi… mais je voulais que tu le saches de ma bouche, histoire qu’aujourd’hui se soit positif de tous les côtés. »

C’était le jour J, nous allions enfin pouvoir mettre un passé commun derrière nous même si je ne pouvais m’empêcher d’être attristé. Il s’agissait quand même de ma sœur mais je ne pouvais lui pardonner le mal qu’elle avait fait à ma fille. Je lui avais confié mon trésor, la chair de ma chair et elle s’était acharnée à vouloir la détruire. Tout aurait été tellement différent si Malaury n’était pas morte en couche mais peut-être n’aurais-je jamais connu Anna et mon cœur n’arrivait plus à quel saint se vouer. Regretter le passé ou justement l’accepter pour mieux construire le futur ? Avant, il était facile de rester dans le passé, c’était tellement plus sécurisant mais je n’étais plus seul, j’avais des responsabilités qu’un grand gamin comme moi se devait de tenir. « J’aime pas quand tu commences tes phrases… La dernière fois que tu m’as dit ça, tu m’as annoncé que j’allais être grand-père » râlais-je bien qu’entre temps, j’avais appris qui était réellement mon gendre. Elle aurait pu tomber sur plus mal ! « Oooook… Pourquoi tu fais toutes les conneries de ton père ?! Bordel, Las Vegas ne m’a pas laissé un très bon souvenir. D’ailleurs, je suis interdit de casino et dans presque la majorité des hôtels mais… Je crois que je vais finalement me faire une raison. Les chiens ne font pas des chats ! Félicitation ma chérie… Madame Weyss hein ! Tu n’aurais pas pu attendre quelques jours ?! Même pas eu le loisir de t’appeler Thais O’Donoghue…Enfin, si tu vas par-là, bientôt tu auras un petit frère et une petite sœur ainsi qu’une belle-mère » lâchais-je avec un grand sourire avant de la serrer dans mes bras.

« La confiance règne !! » râla aussitôt Thaïs car à ses yeux, le fait que Sam soit futur grand-père était une très bonne nouvelle mais de toute façon, chez eux, impossible de ne pas râler au moins pendant deux ou trois phrases histoire de faire bonne mesure. Tradition oblige. « Heu… parce que je suis la digne fille de mon papa ? Ceci dit je te rassure, MOI j’ai été sage comme une image, on s’est mariés totalement sobre puisque je n’ai pas le droit à l’alcool et trinqué au champomy après… pas de chambre saccagée et on n’est même pas allés au casino ! Puis dans ton p’tit cœur je reste Thaïs O’Donoghue c’est ce qui compte non ? » fit-elle d’un ton particulièrement fière avant de s’étrangler à moitié en avalant sa salive face à la nouvelle qu’il venait de lui envoyer dans les dents. « KEUWA ?! Attends mais c’est maintenant que tu me le dis ? Comment t’as gardé l’info j’y crois pas… hey si tu connais le sexe des bébés ça veut dire que même Anna me l’a po dit ! Puis… attends… tu l’as demandée en mariage ?! Je suis trop fière de toi papounet !! » fit-elle en lui sautant en cou, toute guillerette à l’idée d’avoir Nana comme belle-mère et EN PLUS un frère et une sœur.

« Ouais ouais… Mais tu aimes beaucoup trop me faire faire des crises cardiaques ! Fille ingrate ! » la charriais-je et pour cause, mon petit trésor, ma pupuce d’amour s’était mariée seule sans que je ne l’amène à l’église. Hey, si je t’ai raconté ma mésaventure ce n’était pas pour que tu la commentes alors hein… D’ailleurs, y a que toi pour aller à Vegas alors que tu ne peux pas boire d’alcool ! Faut s’amuser, la jeunesse est si coincée de nos jours mais le père en moi t’exhorte à continuer d’être sage. Tu vas être maman, faut montrer l’exemple » changeais-je brusquement de fusil d’épaule en me souvenant que je parlais à ma fille. Autant, je n’en avais rien à secouer que des jeunes femmes fassent les connes –et heureusement, bien souvent, l’alcool aidait à les séduire ; mais là, je parlais à ma fille. Non, elle se devait d’être sage et ne pas me faire songer au pire. Je sentais que je n’étais pas sortie de l’auberge avec Moira et future princesse II. « Ouais c’est ce qui compte ! » murmurais-je d’un air entendu avant de lui faire THE révélation à mon tour. « En même temps, elle ne se savait même pas enceinte. Elle a fait un déni jusqu’à ce que je lui fasse remarquer qu’elle prenait du poids… Depuis, elle se lamente d’être grosse ! Sérieux, elle est enceinte, c’est normale qu’elle grossisse » râlais-je tout en réceptionnant ma fille dans mes bras. « Tu as vu un peu la classe de ton père ?! Je suis le champion du monde… Et sinon, avec Caleb, tout se passe bien ? »

« Comment ça fille ingrate ?! Mais je suis sage comme une image moi !! T’es au courant que je suis plus sage que ta future femme le sera jamais ? Moi c’que j’en dis… » Thaïs haussa les épaules tout en lui tirant la langue histoire de faire « bonne mesure ». Il est vrai que Samuel ne devait pas savoir un pour cent de tout ce qu’avait bien pu faire Anna dans sa vie mais ce n’était pas bien grave, la jolie blonde était fière de rester sa VIP là-dessus ! « Puis je me suis déjà amusée dans ma vie, faut pas déconner… enfin ceci dit elle va bien ? Non parce que j’ai pas eu trop le temps d’aller la voir… mis à part les kilos bon ça au pire j’peux essayer de lui en parler si tu veux, elle est pas trop naze ? Elle en est à combien de mois du coup ? Avec Caleb c’est parfait… je te jure je n’aurais pas pu tomber mieux ! Et je suis fière de toi papounet, tu assures un max ! »

« Oh mais je sais quelques petits trucs sur Anna mais je l’ai toujours dit, faut se méfier des calmes, c’est les pires ! Regarde, tu pourrais penser qu’Anna est froide ou que ce n’est pas son truc les plaisirs charnels mais dieu qu’elle est douée et demandeuse… L’épouse rêvée, tu m’étonnes que je veuille la garder » lâchais-je taquin sans me douter une seule seconde que ma fille était bien placée pour me croire était donnée qu’elle avait déjà couché avec ma future femme bien avant que je ne pose mon premier regard sur elle. Enfin, heureusement que je n’étais pas au courant car il y a des choses que je pouvais accepter d’autre non quitte à passer pour un vieux réac. « Elle en est à quatre mois et demi et elle est épuisée mais en même temps, elle ne veut pas lever le pied. J’ai beau râler, rien à faire alors je la laisse faire, elle assumera… C’est une grande fille » bougonnais-je contrarié car le rythme d’Anna était devenu presque un sujet tabou à la maison. « Je suis content que tu ais trouvé quelqu’un… Caleb est quelqu’un de bien… » hésitais-je légèrement sur le coup car même si j’appréciais mon gendre pour le connaitre depuis pas mal de temps, je n’étais pas aussi confiant que Nicolaï à son sujet.

« Clair qu’en l’occurrence elle parle pas mais elle fait ! Faut pas croire, je la connais depuis un petit temps maintenant, et entre femmes, on s’parle ! Bon je ne veux aucun détail sur votre vie sexuelle, non merci pas envie de faire des cauchemars aussi jeune ! » plaisanta-t-elle non sans lui donner un petit coup de coude, histoire qu’il n’aille pas s’offusquer d’une plaisanterie dont elle ne pensait pas un mot. Quoique, Thaïs n’avait tout de même pas envie d’obtenir des détails, c’était une certitude. « Bah… disons que c’est un bourreau de travail. Tu veux que je lui en glisse un mot ? Non parce que j’te connais, papa poule c’est ton deuxième prénom donc tu dois t’inquiéter comme un malade, pas vrai ? » Même s’il prétendait qu’elle assumerait comme une grande, il devait être loin de s’en foutre. « Papa, je suis peut-être aveugle mais extrêmement sensible aux perturbations dans la voix de quelqu’un… si tu as des doutes, tu peux me parler je suis pas fermée au dialogue ! »

« En même temps, je n’ai pas envie de connaitre ta vie sexuelle » marmonnais-je. Non inutile de me donner des raisons de me pendre bien que j’étais toujours aussi étonné qu’elle puisse s’être mariée à Caleb Weyss car pour ce que je savais de lui, c’était… étonnant. « J’avoue que je m’inquiète énormément pour elle mais si tu arrives à lui faire entendre raison, je veux bien t’acheter un temple de kinder. D’ailleurs, tu as vu avec ta banque ? Normalement ton prêt est remboursé. Je t’ai également fait un virement sur ton compte. Tu en auras un tous les mois donc si ce n’est pas assez, tu me le dis pupuce » lâchais-je avant de déposer un baiser sur sa tempe. Hors de question que ma fille continue de connaître le manque d’argent. Je voulais qu’elle puisse s’offrir tout ce qui lui faisait envie. « En fait… Je suis étonné qu’il soit en couple avec une femme car la dernière fois que je l’avais vu, il était avec un homme. Mon meilleur ami et ça faisait déjà six mois alors, je suis simplement étonné. Je pensais qu’il était gay » lâchais-je sans pour autant revenir aux raisons de notre rencontre car c’était à lui de le lui avouer pour le reste… ça ne prêtait pas à problème non ?!

Thaïs tira aussitôt la langue à son père bien qu’elle soit rassurée qu’il ne veuille pas davantage connaître de détails sur sa propre vie sexuelle. Une chance ! « Disons que ça ne coûte rien d’essayer, de femme enceinte à femme enceinte… puis je la connais depuis un peu plus longtemps que toi, généralement je sais la prendre. Ceci dit oui j’ai vu que mon prêt avait été remboursée et tu ne sais pas à quel point je t’en suis reconnaissante mais ne compte pas sur moi pour te dire si j’ai besoin de plus d’argent, tu fais déjà tellement… » La jolie blonde savait que c’était une façon comme une autre de rattraper le temps perdu mais d’un autre côté, elle était tellement habituée à ne rien avoir qu’agir autrement irait à l’encontre même de son tempérament. « Comment ça en couple avec un homme ?! » Thaïs voulu s’asseoir, manqua sa chaise et s’écroula le cul par terre sous l’effet de l’annonce. « Merde me dis pas que je vais être obligée de jalouser un MEC ?! Mais je vais trop pas faire le poids !! »

« Pupuce… Ce n’est rien, je veux que tu puisses rattraper toutes ses années à te priver. Je veux que tu sois heureuse et que tu te laisses porter par le courant. Cet argent, il t’est dû ! » lui dis-je d’un ton à la fois paternaliste et doux. Je voulais tellement qu’elle comprenne que ce passé de privation était loin derrière elle et qu’elle pouvait à nouveau vivre normalement comme n’importe quelle étudiante. « Au fait, j’ai oublié de te dire mais tes beaux-parents ont appelé et ils désirent prendre intégralement en charge ton opération des yeux. Ce sera leur cadeau de mariage m’ont-ils dit » lui appris-je pour qu’elle comprenne qu’elle n’était plus toute seule et que beaucoup de personne désiraient prendre soin d’elle. J’avais d’ailleurs eu une longue discussion avec les Weyss et on peut dire que le courant été passé. En parlant de Weyss junior, j’aurais peut-être eu mieux fait de me la fermer. « Euh… C’était il y a des années… Il a peut-être compris que les hommes, ce n’était pas son truc ! Mais oui, il a été en couple durant six mois avec mon meilleur ami mais je suis certain que tu n’as pas à t’en faire ! »