(+ Siobban) the best, it's you !

« Tu es vraiment une mère pour moi ! Si tu savais comment je galère d’une fois sur l’autre parce que je supporte de moins en moins bien les talons… d’ici à ce que je doive marcher avec des chaussures pour claquettes afin d’éviter les talons, il n’y a qu’un pas ! » avoua-t-elle en riant certes mais plutôt jaune. Thaïs supportait de moins en moins d’être handicapée à ce point dans la vie quotidienne, au point d’être « obligée » de mettre un certain type de chaussures et pas un autre pour éviter d’aller dans un mur ou de capter les sorties… « Tu sais vu que tu veilles sur moi aucun risque que je me fasse mal ! Mais c’est pas plus mal, vu que je suis une cata ambulante dès que t’es pas à côté… j’compte plus mes bleus tu sais, vaut mieux pas ! »

« Et si tu essaies un truc, une paire de chaussure plates pour la vie de tous les jours et les talons pour la danse. Comme ça tu reposes un peu ton dos et tes pieds. » Tout en l’entendant me dire qu’elle devait aussi se cogner assez souvent si je n’étais pas là pour lui donner un coup de main. Je lui répondais : « Ah, on va bien trouver une solution. La nouvelle canne, elle fait du bruit, non ? » Je savais donc qu’il faudrait aussi que je fasse attention. Sans doute qu’il était possible pour moi de lui trouver un autre truc qui pourrait donc l’aider dans sa vie quotidienne. Je lui disais : « Il faudrait que tu apprennes l’emplacement des objets chez toi. Tu as essayé ? »
 

« Bah en fait les talons, je n’en n’ai pas forcément besoin pour la danse dans le sens où je peux très bien m’entraîner sur la pointe des pieds, c’est plus en dehors dont j’en ai besoin. Les talons sont plus sonores sur le sol et par conséquent je peux facilement savoir si je suis dans un couloir ou s’il y a une ouverture devant moi comme une porte ou un escalier car le son change » expliqua-t-elle en espérant ne pas passer pour un rat de laboratoire de cette façon bien que ce ne soit guère le genre de Sio tout de même. « Oui elle fait du bruit mais ne me signale pas les espaces ouverts… c’est une partie de la solution en fait ! Et sinon oui chez moi je sais exactement où est quoi, je ne porte d’ailleurs jamais de talons je suis toujours pieds nus, c’est plus en dehors, à la fac par exemple… »

« D’accord, et si on met comme les claquettes ? On peut mettre un bout en métal en dessous des chaussures ? As-tu demandé à ton chausseur ? » Il fallait effectivement trouver une solution pour éviter qu’elle n’ait alors un souci un jour. Je me demandais bien ce qu’il fallait que je fasse pour l’aider. Il était évident qu’elle avait besoin d’un coup de main sur ce coup-là. Je lui demandais : « On doit trouver une solution donc pour que tout aille bien mieux. Il faudrait que l’on trouve des produits qui pourraient te faciliter la vie. »
 

« Oh je n’ai pas de chausseur spécifique tu sais j’achète les premières pompes qui me viennent dans un magasin en fait ! Mais l’idée des chaussures pour claquettes m’a effleuré l’esprit, je l’avoue. Je risque de faire un boucan terrible dans le couloir mais c’est ça ou avoir tout le temps mal aux pieds alors faute de mieux, on va s’en contenter je pense… » Disons que Thaïs n’avait pas vraiment le choix, et tant pis pour les précieux tympans des autres si cela pouvait lui permettre elle d’aller mieux : elle avait trop besoin de ses pieds opérationnels pour poursuivre ses études en danse, alors pour une fois, et bien elle ferait preuve d’égoïsme point barre final ! « Bah justement, niveau conseil, c’est une excellente idée que tu m’aies suggéré le massage en pédicure : je vais pouvoir harceler mon masseur en la matière ! »

« Ah ? Oui, on peut aussi voir si on peut mettre une plaque de métal sur tes chaussures. Comme ça on peut garder tes chaussures et voir pour mettre des dessous en métal. » Je trouvais donc une solution pour la suite et tout en essayant de faire comme il le fallait. Je lui répondais : « Tant que tu ne me rends pas sourde cela me convient convenablement. » Riant un peu, je me demandais bien si cela était donc possible pour moi de la faire rire un peu. Je tentais de lui dire : « Allez, on va bien s’amuser à la pédicure, on pourra trouver de quoi nous relaxer. » Je réalisais qu’il fallait donc que je trouve aussi des choses pour qu’elle puisse être bien.
 

« Bah le problème c’est que si je fais ça, je n’ai que des chaussures à talons en plus de n’en n’avoir pas trente-six paires faute de moyens… donc le problème resterait le même : j’aurais toujours un mal de chien aux pieds ! Le mieux, ce serait peut-être de voir pour des pompes de claquettes, voir si je supporte mieux… plates, les plombes, évidemment ! » reprit-elle non sans esquisser un air des plus sérieux histoire de dévoiler plus sincèrement toute sa réflexion en la matière. « Je vais pas te rendre sourde avec des pompes de claquette ! Puis au pire j’ai même pas besoin d’en mettre quand je suis avec toi vu que tu me guides…pour la pédicure faut qu’on appelle ou on peut se pointer direct ? »

« Donc, oui, il faudrait mettre le métal sur tes chaussures plates. Mais qu’elles soient plus confortables que les claquettes. Comme ça tu auras moins mal aux pieds. » Il était évident pour moi que je devais donc aussi regarder un peu plus ce problème de façon à pouvoir l’aider au mieux. Je l’entendais me dire qu’elle n’avait pas besoin de les mettre en ma présence, je riais un peu plus, et je lui disais : « Bah, il y a toujours de la place, donc on peut y aller après si tu veux. » Tout en regardant un peu plus ce que le Mr faisait, je regardais qu’il fasse tout comme il faut, et il finissait par remettre les pieds de Thaïs sur le sol. Il fallait donc que l’on revienne la semaine prochaine de façon à ce qu’elle puisse avoir sa paire de chaussons.
 

« Clairement, les pompes de claquettes sont super dures, c’est comme celles pour les taconeados… genre marcher avec ça c’est pas possible tellement t’es serré là dedans ! Mais bon au pire je passerai voir un cordonnier, il me trouvera peut-être une solution sans forcément que ça aille jusqu’aux plaques de métal, sinon je vais faire péter un câble à tout le monde autour de moi ! » soupira-t-elle. Au pire, Thaïs allait continuer avec les chaussures à talons et irait plus souvent chez le pédicure et le tour serait joué. « Tu veux qu’on y aille carrément après ? Moi ça me dérange pas, au pire, on peut se dire que tu dors à l’appart ce soir et on se faire une soirée « classique avec Eventine le violoniste » ! Devant du japonais, y’a un traiteur très bien pas loin de chez moi… »

Je l’entendais me dire qu’il fallait que l’on trouve une petite solution pour ses chaussures. Je tentais donc de lui donner une petite réponse : « D’accord, on peut trouver une solution en allant chez le cordonnier. Tu voudras que j’y aille avec toi ? »Je continuais donc de discuter avec elle, et je lui répondais : « Oui, on peut y aller, ils ont toujours de la place. Oui, j’aurais juste à t’emprunter un pyjama. J’ai hâte d’écouter sa musique comme ça je pourrais donc entendre à quoi cela ressemble. Tu as piqué ma curiosité. Un japonais en plus, tu me gâtes là, j’aime. C’est une bonne idée. » Je continuais donc de l’aider et tout en sortant mon argent pour payer mes paires de chaussons de danse. Je tenais justement à ne pas oublier de le faire.