(+ Siobban) the best, it's you !

Comme très souvent dans la semaine, Thaïs n’avait pas manqué d’appeler Sio pour une sortie en centre ville, pour qu’elles puissent prendre l’air, sortir de la fac et, pourquoi pas, se caler dans un dinner quelconque en vue de se restaurer. Mais cette fois, lorsque son irlandaise unique et préférée se pointa pile à l’heure devant le Wild Child, c’est une Thaïs quasi hystérique d’enthousiasme qu’elle trouva. « Heyyyyy !! Figure-toi qu’aujourd’hui tu ne vas pas t’emmerder à m’apprendre le golf, j’ai juste besoin de tes goûts indéniables ! Une très bonne amie à moi est enceinte de jumeaux, un garçon et une fille, et comme je vais être la marraine, bah je veux offrir un cadeau de ouf… tu acceptes de m’aider à gagatiser dans cette boutique entre les vêtements et les peluches ? »

Voyant ma sœur contente comme ça, je me demandais bien si une mouche radioactive ne l’avait pas piquée… La réponse fut rapide et donc, j’apprenais que l’une de ses amies étaient enceintes de jumeaux. Je la regardais alors en souriant, et je lui disais : « Oui, pas de soucis, je peux te donner un coup de main, pas de soucis. » Je me demandais bien ce qu’il fallait que je lui dise par la suite, mais bon, je regardais autour de moi, et je lui disais : « Allez, on y va pour….Essayer de trouver de quoi faire un joli cadeau. » J’allais dire « voir » mais bon, pour une fois, je voulais donc juste faire plus attention pour ne pas la vexer.

Autant dire que Thaïs se mit à sautiller comme une gamine en entendant sa Sio unique et préférée accepter de lui donner un coup de main : c’était plus que ce qu’elle n’espérait car après tout, elle avait tout confiance en son goût vestimentaire, y compris pour les bébés. « T’es la meilleure au top cinquante !! » s’exclama-t-elle d’une voix presque trop aigue pour mieux fondre dans ses bras direct en guise de premier remerciement. « A ton avis, c’est plus d’intelligent d’offrir un vêtement, un doudou ou carrément une grosse peluche ? J’ai jamais gâté un bébé à ma décharge, je sais même pas ce qui se fait en la matière… »

« Seulement au top cinquante ? Pas moins ? Pas le top du top ? » Riant un peu plus, je m’attendais à ce qu’elle rit un peu plus. Oui, je l’entendais me demander ce qu’il serait mieux de faire, je lui disais : « Un doudou chacun c’est mieux vu que ce sont des jumeaux. Les vêtements on en offre souvent beaucoup et vu qu’ils vont grandir vite, ce n’est pas vraiment pratique comme cadeau. Un doudou, ils peuvent le garder longtemps, c’est mieux comme cadeau, je trouve. » Je patientais donc le temps qu’elle me réponde. Et tout en attendant, je regardais patiemment la vitrine, il fallait bien avouer que cela donnait envie aussi…

« Comment elle marchande sa place de célébrité j’halluciiiine ! » s’exclama Thaïs sans la lâcher d’une semelle, pouffant littéralement à sa réplique. « Le top du top si tu préfères ! » abdiqua-t-elle car après tout, si cela lui faisait plaisir… pourquoi diable devrait-elle s’en priver ? « Hey c’est pas bête… d’après elle, ce sont un garçon et une fille, elle est déjà au courant DONC ça signifie qu’il faut en prendre deux différents. Puis je vais prendre une ou deux peluches en plus, j’ai envie de les gâter à fond ces p’tits bouts de chou ! A ton avis dans leurs rayons il y a des doudous potentiels ? »

« Bah quoi ? On aura tout vu….. » Riant un peu, je comprenais donc qu’il fallait juste que tout s’arrange, je continuais donc de lui dire : « » Tout en regardant alors patiemment ce qu’elle me disait, je ne préférais donc aussi continuer de lui répondre ; « Bah, je pense donc qu’il faut qu’on aille voir dans les rayons pour cela. » Alors que j’avançais pour rentrer avec mon amie dans le magasin. Je poussais donc la porte pour qu’elle puisse rentrer avec moi.

« Mais j’ai rien dit je t’ai même donné raison râle pas avant d’avoir mal ! » poussa-t-elle la plaisanterie une nouvelle fois non sans éclater de rire rien qu’à imaginer la tête de Sio au passage. Thaïs la suivit néanmoins sans émettre le plus petit son, ayant pris l’habitude depuis longtemps à ce que son amie d’enfance la guide à force. Mais une fois devant un rayon, autant dire que la jolie irlandaise ne se priva pas de toucher à tout quitte à se faire rabrouer par les vendeuses : elle n’avait pas le choix si elle voulait imaginer les choses ! « Il est tout doux celui là, tu peux me le décrire ? Que j’offre pas un truc rose au p’tit gars quoi… on va commencer par le doudou pour lui ! »

« J’ai le droit le d’abord….Je suis LA VIP. » Riant un peu plus, je savais que cela allait sans doute la faire rire un peu plus. Je prenais donc le temps de suivre le truc, et tout en ayant la sensation que la recherche du doudou serait donc assez longue. Je lui disais : « Bon, il est jaune, beige, bleu, et vert. Il est en forme de vache, il a des tâches rouges et noires. Il a un joli visage, il sourit. » Je savais que je devais donc lui décrire le doudou afin qu’elle puisse se faire un avis sur la question. Je tentais donc de lui expliquer : « Il y a tous pleins d’animaux ici, et on pourra trouver donc ton bonheur. Tu veux en acheter quatre ? »  

« Nan, nan, nan… tu es MA VIP, énorme nuance ma poule ! » s’exclama Thaïs avait un air faussement précieux et offusqué, alors qu’elle ne savait décidément pas être crédible en la matière. Elle n’avait même pas souvenir de s’être un jour pris réellement la tête avec Sio, c’était dire si elle ne s’offusquait pas souvent ! « Il y a tout ça comme couleur ? Bleu et beige mais c’est le summum du mauvais goût ! Il faudrait un truc marrant mais qui soit relativement uni, sinon à laver ça risque d’être galère… je connais la maman ça va la saouler ! » reprit-elle, l’air on ne peut plus sérieux. « Quatre, c’est une idée, comme ça pendant qu’ils en lavent un les bébés sont pas sans doudou… il y a quoi comme animaux ? »

« Ouh c’est mignon….» Lui déposant un bisou sur la joue. Je comprenais bien qu’il était nécessaire pour moi d’en apprendre plus sur ma sœur. Je prenais le temps de réfléchir à tout ce truc. « Bah, on peut ne prendre un unis avec une tête d’animal et un bout de tissu en bas afin qu’il puisse mâchouiller autant qu’il veut. » Tout en regardant les rayons, je lui disais : « Il y a des chiens, des chats, des ours, des vaches, des singes. Tu as l’embarras du choix. » Bien que pour le moment ; tout allait bien, je prenais donc le temps de demander à ma sœur : « Tu en veux, toi des enfants ? » Il simple question qui serait donc asse drôle. Mais bon, parfois c'est en voyant des choses comme ça que les envies venaient.