(+ Siobban) the best, it's you !

« Bah essaye de passer à un bonbon plutôt qu’à deux, pour voir comment ta voix se porte… faut pas jouer aux cons avec ce genre de choses » reprit aussitôt Thaïs bien qu’elle n’ait aucun problème de ce niveau là et pour cause : elle ne chantait pas en dehors de dessous la douche. Il valait mieux, vu qu’elle chantait relativement faux quand elle s’y mettait… « Un massage des pieds je ne dis pas non ! Je ne te dis pas combien les miens souffrent à cause des entraînements ou même en général vu que je porte des talons aiguilles toute la journée pour mieux reconnaître les différences de sons suivant où je me dirige… tu veux qu’on le fasse quand ? » Thaïs rangea ses propres achats dans son sac à bandoulières avant d’énoncer malicieusement : « je te suis ! »

« Oui; je dois suivre les instructions du médecin et tout ira bien. » Je continuais sur ma lancée : « Et bien, on peut le faire quand tu veux. C’est juste qu’il faut prendre rendez-vous c’est tout. » J’avais dis cela patiemment et je reprenais donc mes achats une fois arrivées à la caisse. Le vendeur nous accompagna même jusqu’à la porte en ayant porté nos sacs. Arrivant sur le trottoir, on traverse donc pour aller dans le magasin suivant. Poussant la porte, je voyais le propriétaire me dire : « Bonjour, Mlle O’Connell, j’ai vos deux paires de chaussons. Voulez-vous les essayer ? » « J’aimerais bien Mr Mac Gregor. » Ayant toujours le bras de Thaïs sous ma main, je prenais donc la direction avec elle de la salle de danse. Elle se situait à côté de la boutique et il fallait donc juste prendre la porte. Arrivant dans cette salle, je voyais donc mes deux paires dans une boîte. Enlevant mes chaussures et mon manteau et mon sac, je déposais Thaïs sur un banc. « Je vais juste les essayé je reviens. » Faisant un pas puis deux, cela me prenait donc un petit quart d’heure pour faire mes entres chats. Souriant, je faisais donc un petit pas de plus pour aller m’asseoir sur le banc. « Elles sont parfaites. Merci. » Les enlevant pour mettre mes chaussures et le reste. Je disais à mon interlocuteur : « J’ai le kit à chaussette vous pouvez me dire si je peux en faire une pochette pour mes chaussons ? » Lui tendant le tout, j’avais mon autre kit dans mon sac, et il me disait : « Oui, si vous suivez les instructions oui. » Alors que je regardais Thaïs, je lui demandais : « Est-ce que tu veux une paire de chaussons sur mesure ? »
 

Thaïs hocha vivement la tête à l’entente des premières paroles de Sio : tant qu’elle suivait les conseils de son médecin, il n’y avait aucune raison pour que sa voix se mette à dérailler par exemple, c’est sûr. « Et bien… tu sais en ce moment je n’ai pas de partiels particuliers donc ton jour sera le mien j’ai envie de dire. En fonction, je m’arrangerais avec Caleb pour notre entraînement de danse quotidien ! » lui proposa-t-elle car l’idée de se faire masser les pieds… elle en ronronnait presque d’avance de contentement. Mais pour l’instant, elle restait en retrait à nouveau, laissant Sio gérer sa commande auprès du vendeur de la boutique avant de sursauter presque lorsqu’elle s’adressa à nouveau à elle. C’était toujours ainsi lorsqu’elle se trouvait dans la lune. « Heum… ça dépend du prix tu sais bien que je ne suis pas super riche » avoua-t-elle en haussant les épaules. Tentée mais raisonnable, voilà tout.

« Ah tu n’as pas de partiels, c’est cool ça, pour ma part, ils sont la semaine prochaine. » M’asseyant à côté de mon amie, je lui disais : « C’est ton cadeau de Noël ; je ne pouvais pas te l’offrir sans tes jolis petits pétons. Donc, voilà, c’est toi qui décide. » Je ne tenais pas à lui forcer la main, j’avais mis de côtés pour lui en acheter une et donc, pour ma part, cela ne me gênais pas trop de la lui payer. Et vu que l’on dansait pas mal, les chaussons avaient tendance à s’user assez. Je me disais donc pour l’instant qu’il fallait juste qu’elle réfléchisse à tout cela. Et pour le moment, je patientais, j’aimais bien lui faire des petits cadeaux tout simplement parce qu’elle était ma sœur et que je voulais juste lui faire plaisir comme elle le faisait avec moi à se balader en ma compagnie.
 

« Tu veux qu’on en profite cette semaine pour prendre rendez-vous ou tu penses que ça va être un peu trop short et qu’il vaut mieux attendre la fin de tes partiels ? Oh tu sais moi j’ai tout eu avant les vacances, chacun son tour j’ai envie de dire ! » Et dieu sait à quel point Thaïs avait bossé comme une dératée, devant souvent faire sans Caleb en prime vu qu’il devait lui aussi réviser ses propres cours n’ayant rien à voir avec la danse… en bref, elle s’était organisée, avait bossé et au final, à priori cela devrait être payant. « C’est mon cadeau de Noël ? Rho t’es folle ! Bouge pas j’amène mes petons ! » lança-t-elle d’un ton super enthousiaste, non sans la serrer contre elle au passage, avant que le responsable de la boutique ne vienne lui prendre ses mesures. « Moi qui suis toujours frileuse des pieds, ce sera plus le cas je vais être armée ! T’es la meilleure ma Sio ! »

« Non, on peut prendre rendez-vous, il n’y a pas de soucis comme ça. » J’avais dis cela comme ça et donc tout en regardant le tout, je répondais ma sœur : « C’est des chaussons de danse classique. Pour les pieds, il va te les mesurer et tu vas voir, il se chauffe les mains avant. » Regardant le patron, je lui disais : « Je vais la déchausser. » M’asseyant sur le sol, je commençais à enlever les chaussures. « Je vais t’aider à te lever, et le monsieur va glisser un moule sous ton pied, il y aura une feuille dessus et il aura une empreinte de ton pied. » Ensuite, tu auras juste à enlever les pieds et à te rechausser. Cela sera rapide, et je vais t’aider à tenir debout. »[/color][/b] J’avais dis cela patiemment, et donc, je me demandais bien comment est-ce qu’elle allait réagir par la suite.
 

« Bah alors banco j’ai envie de te dire ! » lança Thaïs d’un ton enjoué car rien que l’idée de se faire masser les pieds la faisait frissonner d’impatience. Après tout, ça ne pourra sûrement pas lui faire de mal ! Mais la suite des évènements lui arracha à la fois un sourire amusé et une expression de surprise car Sio agissait vraiment comme une maman poule avec elle, difficile de ne pas s’en rendre compte. « Je peux tenir debout tu ne crois pas ? A moins que son moule soit signe de déséquilibre, auquel cas je n’ai rien dit… » s’amusa-t-elle non sans embrasser la joue de Sio pour lui faire comprendre qu’il s’agissait d’une taquinerie.

« Chouette, on va bien s’amuser. » Tout en l’entendant me dire qu’elle pouvait donc tout bien faire, je lui disais : « Scuse….Vas-y, je suis là si tu as besoin. » Reculant un peu, je la laissais donc faire comme le Mr le voulait. Restant à côté au cas où, je patientais le temps que tout se passe comme il le fallait. Ainsi, il était bien aussi que tout je le voyais donc prendre sa mesure et donc, tout en sachant qu’il fallait juste que je sache comment continuer pour que tout se passe bien. Après tout, il était vrai que parfois j’aimais bien la protéger comme je le faisais à mon habitude. Je patientais donc le temps que Thaïs finisse donc de faire le truc pour les chaussons.
 

« Je sens que mes pieds vont m’en être très reconnaissants même ! » avoua-t-elle, car Thaïs avait perdu l’habitude de prendre soin d’elle de cette manière, faute de temps et de moyens sans doute. Ce n’était plus tout à fait vrai depuis qu’elle avait retrouvé son père et trouvé un petit job bien payé mais par le passé, ce genre de luxe n’aurait pas pu lui être permis ne serait-ce qu’une seconde. « Mais ne t’excuses pas je plaisante voyons ! Ça ne me dérange pas, au contraire, tu es bien la seule dont j’adore ce genre de comportement… j’aime bien qu’tu sois un peu ma maman poule ! Je trouve ça mignon tout plein » avoua-t-elle non sans lui tendre la main pour la faire revenir.

« Bah oui, je me disais que cela pouvait être bien pour toi. Comme ça tu pourras donc avoir un peu moins mal aux pieds. » Je l’entendais me dire qu’elle acceptait alors que parfois je sois un peu sa maman poule. Je souriais et tout en sachant que pour la suite, je serais toujours là pour elle. Elle était ma sœur et donc, j’aimais bien de temps en temps l’aider. Voyant sa main, je lui disais : « Ah, je ne voudrais pas que tu te fasses mal. Tu verras les chaussons sont sympas. Tu vas être bien dedans. Et bien si je peux être comme ça, je le serais de temps en temps. »