(+ Siobban) the best, it's you !

« Tu verras elle a l’air froide comme ça mais c’est une super prof et si elle est contente de toi je suis sûre qu’elle va te donner ta chance ! C’est tout le mal que je te souhaite en tout cas… » Et c’était sincère : Sio méritait plus que n’importe qui d’autre d’avoir un emploi stable lui plaisant à vrai dire. Au moins, être prof de danse lui offrait une opportunité bien moins dangereuse que son ancien job au bar, au même titre que ne plus bosser au Burlesque permettait à Thaïs d’avoir une vie plus stable et normale. « Je vais prendre coca et fraise en majorité… il y a quoi qui te tente toi ? »

« J’espère bien que tu as raison sur ce point. » Je la suivais donc dans le magasin et je m’arrêtais alors devant des bonbons à la fraise, je lui disais : « Ceux-là sont bons, j’aime bien le goût qu’ils ont. Tiens, on peut goûter avant d’acheter. » Lui en mettant un dans la bouche, j’en prenais un pour moi et tout en savourant donc le bonbon, je disais au vendeur : « J’en prendrais deux boîtes s’il vous plait. » « Oui, bien. » Il les mettait dans le panier, et je voyais donc une boîte de chocolat qui trainait dans le coin, j’en mettais deux dans le panier. Regardant Thaïs qui mangeait son bonbon, je me demandais bien ce qu’elle pourrait donc manger par la suite. Je demandais : « Il me faudrait aussi un nécessaire à tissu pour mes chaussettes, et une boîte de bonbon au coca. » Il fallait donc suivre le vendeur, et je tirais un peu sur le bras de mon amie.
 

« Tu voudras que j’assiste à un de tes cours au cas où ? » lui proposa-t-elle, prête à l’aider en cas de besoin même si elle était persuadée que Sio n’en n’avait pas besoin. Il s’agirait plutôt d’un soutien psychologique à vrai dire, histoire de dire qu’elle était là pour la soutenir et rien d’autre. « Ah ouais celui-là est pas mal ! Vous pourriez me mettre aussi quelques-uns au citron ? » demanda-t-elle avant que Sio ne demande un nécessaire pour ses chaussettes, comme c’était convenu. Autant dire que Thaïs avait hâte de pouvoir s’empiffrer joyeusement une fois de retour à l’appart, surtout en écoutant Eventine au violon en mode groupies.

« Oh, c’est une bonne idée ça. Comme ça tu pourras me donner ton avis. » Je ne voyais pas trop quoi dire en plus, mais bon, pour une fois, il fallait juste que je trouve autre chose à lui dire. Entendant mon amie demandait donc un paquet au citron, je faisais un signe de tête au vendeur pour qu’il puisse donc en rajouter un dans le panier. Je lui disais aussi tandis qu’il avait fini : « Il me faudrait aussi si cela est possible des bonbons à la poire et à l’orange. C’est pour ma voix. » Il souriait et tout en le faisant, il me disais : « J’en ai aussi à l’eucalyptus si vous voulez. » « Ah oui, s’il vous plait. Il m’en faudrait donc, oui, si c’est possible d’avoir deux boîtes. » J’avais demandé cela patiemment et le suivant pour prendre le kit à chaussette, il glissait dans mon panier un échantillon d’autres bonbons.
 

« Bien sûr, avec plaisir même ! Après tout c’est pas comme si on ne dansait pas depuis des plombes ensemble toi et moi, je te connais bien et ton talent aussi… » avoua-t-elle dans un sourire charmeur pour encourager Sio à poursuivre dans cette voie et à ne surtout pas abandonner, quand bien même la prof en deviendrait mauvaise avec elle. « Tu as des problèmes de gorge ? » demanda-t-elle aussitôt à l’attention de Sio après sa demande de bonbons à la poire et à l’orange. « Je ne vais pas te disputer ceux à l’eucalyptus, l’odeur me donne facilement envie de vomir j’avoue… »

« Hihih, oui, c’est bien vrai, j’ai tendance à l’oublier parfois. » Je lui disais alors en souriant : « Non, mais j’ai vu un spécialiste et j’ai des choses à faire avant de changer comme manger deux bonbons pour adoucir la gorge et ne pas avoir trop mal après à la gorge. » Je voulais donc pour une fois faire tout pour que ma voix soit le plus possible apaisée et qu’elle n’ait pas de soucis. C’était mon outil de travail, et j’en avais besoin. Je lui disais : « L’eucalyptus c’est si je suis malade. » Oui, de simple précaution afin de pouvoir ne pas le rester trop longtemps. Donc tout en regardant ma sœur, je lui demandais : « Est-ce que tu veux des bocaux pour les fruits ? »
 

« Ralala je devrais te taper un scandale juste pour ça, pour cet affront suprême ! » s’indigna-t-elle faussement avant d’écarquiller les yeux pour mieux froncer les sourcils la seconde d’après, faisant mine d’être vexée alors que ce n’était pas le cas le moins du monde. « C'est-à-dire un spécialiste ? T’as pas un truc grave et pas net, rassure-moi ? Non parce que des fois il faut que je te tire les vers du nez pour obtenir une réponse alors je préfère prévenir que guérir, vois-tu ! » Autant dire que Thaïs allait l’emmerder jusqu’à ce qu’elle cause, et Sio devait être habituée à ce genre de réaction chez elle, ce n’était pas ce que l’on pouvait appeler un scoop ou une nouveauté.

« Oui, hihihi, j’aime bien te taquiner, et puis, je vais essayer de faire mieux en me souvenant de ça. » Je lui disais : « J’en vois un avant chaque concert ou tournée afin qu’il me donne son avis. C’est un contrôle routinier, histoire de faire en sorte que tout aille bien. Je ne suis pas malade, j’ai juste remarqué que ma voix était un peu faible après chaque concert et en prenant un bonbon comme il le disait, cela allait beaucoup mieux par la suite. Je les prends en prévention et donc, cela à l’air de fonctionner et après si j’ai trop mal, j’ai des médicaments. Tout va bien, ne t’inquiètes pas pour ça. » Il était bien pour une fois que je fasse aussi attention à toute ma santé. Rien que pour une fois, il était bien aussi que je suive ses instructions. Ainsi, je prenais parfois le temps de prendre un bonbon ou deux, histoire de faire tout comme il faut.
 

« Je sais que tu adores me taquiner, c’est presque devenu un sport chez toi, tu le sais ça ? » s’amusa Thaïs sans prendre ombrage de quelque manière que ce soit à sa petite taquinerie. Au contraire, sans l’humour de Sio, la vie lui paraîtrait bien terne et triste ! « Ah, tu me rassures ! Non parce qu’à t’entendre je me suis imaginé des trucs pas nets… mais c’est normal que ta voix soit fatiguée après un concert, tu as vu comment tu donnes aussi ? C’est comme moi après des heures d’entraînement de danse ou de piano, j’ai mal aux muscles d’un côté, aux doigts de l’autre. Et donc avec le bonbon ça va mieux ? Bah dis donc… c’est pas grand-chose à faire, tant mieux ! »

« Ah ah; oui, j’aime bien. » Je l’entendais me donner son avis, et je lui disais : « Oui ; cela tient mieux, après, il faut voir si je peux essayer de m’en passer. Je ne dois pas dépendre de ses bonbons. Je dois juste les prendre si j’en ai besoin. C’est mes pieds aussi, tu veux aller à la pédicure avec moi ? Se faire masser les pieds et tout…. ? » Je lui avais demandé cela comme ça et tout en arrivant devant les kits pour les chaussettes, je les prenais et je remerciais donc le vendeur pour son aide. Il nous accompagna même à la caisse pour nous aider. Payant le tout, je demandais à Thaïs : « Le magasin des chaussons et sur le trottoir d’en face, on peut y aller ? » Tout en rangeant le tout dans mon sac, je savais que ma paire de chaussons étaient prêtes au magasin. Il me fallait ma nouvelle paire et celles-ci avaient était faite sur mon pied. Je les payais un peu chère, mais elles étaient formées sur mon pied directement.