(+ Siobban) the best, it's you !

« Je le sais, t’es passée maîtresse dans cet art très noble espèce de filoute ! » la provoqua-t-elle avec un sourire gigantesque, preuve qu’elle n’avait pas mal pris sa taquinerie bien au contraire. « Voilà ! Achats pour ma copine faits, direction drugstore pour les bonbons ! Tu as déjà ce que tu veux acheter en tête ou tu veux qu’on fasse tout le rayon ? » Du temps où elle voyait encore, Thaïs était davantage « courses en mission commando » c'est-à-dire on a une liste, on s’y tient et point barre, on ne passe pas trois plombes à flâner dans les rayons. Mais exceptionnellement, elle voulait bien faire l’effort. « Surtout que tu n’as jamais entendu ZE violoniste ! Je pense que tu verras le classique autrement après ! »

« Oui, hihihi, j’aime bien te faire ça. » Tout en essayant de comprendre le truc, je l’entendais me demander si je savais ce que je voulais acheter comme bonbons. Je lui disais alors patiemment : « Bah, j’ai bien des idées en tête, mais il faut voir si cela est possible par la suite pour moi de trouver ce que je cherche. Tu sais, je voudrais les bonbons irlandais qu’on mangeait lorsqu’on était petite…..J’ai fini ma boîte et j’aurais bien voulu en racheter d’autres. » Je prenais donc le temps de lui dire : « Oui, bien entendu, que cela va me faire plaisir de l’écouter. Vu que je ne le connais pas, je pourrais me faire une idée sur son air musical. »
 

« Qu’est-ce que tu ferais chier si tu ne pouvais pas me taquiner ! » poursuivit Thaïs sur le même ton enjoué, prête à la pousser à la chose si d’aventure un jour Sio devait avoir une baisse de moral… ce qu’elle n’espérait pas, il allait sans dire. « Heum… alors vaut mieux aller dans la boutique irlandaise du centre ville, on ne trouvera rien de bien enthousiasmant au drugstore du coin ! Ceci dit ce n’est pas très loin de mémoire, tu préfères qu’on tente là bas en premier ? » lui proposa-t-elle, tout en ayant dans l’idée d’en acheter une boîte pour elle aussi. « Bah il joue de tout… du classique et du moins classique, comme une reprise violon de Smooth Criminal de Michael Jackson ! »

« Grave ! Je m’ennuierais trop….Puis te taquiner me plait bien, j’aime bien, tu es mon amie. » L’écoutant me dire d’aller tenter le truc dans la boutique irlandaise, je disais patiemment : « Oui, bonne idée, cela sera plus simple. Le goût me rappel tant de souvenirs, j’en prends un si j’ai un coup de cafard. » Je prenais donc le temps de réfléchir où est-ce que le magasin pouvait bien se trouver. Mais bon, pour l’instant, je préférais donc regarder dans ma mémoire, et tout en lui disant cela : « Oui, il doit être à deux rues d’ici…On peut y aller doucement si tu veux. » Je prenais donc en compte ce qu’elle me disait à propos du violoniste, et je voulais savoir ce qu’il faisait. Elle me donnait une bonne référence, et je lui disais : « Ah, c’est bonne titre. »
 

« De toute façon on a promis d’être toujours là l’une pour l’autre, donc ça en fait partie… » lui répondit-elle non sans esquisser un clin d’œil au passage et en entourant sa taille de l’un de ses bras pour les rapprocher. « Si tu savais depuis combien de lustres j’en ai pas mangé… je ne vais jamais à cette boutique et c’est un tort parce que rien que là, il y aurait pléthore de whisky irlandais que l’on adore ! » fit-elle d’un ton particulièrement enjoué car tout ce qui touchait à leur culture commune ne pouvait que l’enthousiasmer, c’était une certitude certaine. « On y va doucement, après tout on a le temps ! Et tiens, je t’ai jamais demandé : c’est qui ton compositeur classique préféré ? »

« Oui, amies pour la vie…Enfin je l’espère bien ! » Une simple phrase, je comprenais que je ne tenais pas à perdre son amitié. Elle était trop précieuse pour moi. Je voulais absolument préserver notre amitié. Je lui laissais parfois le temps pour elle, et je voulais être là si elle avait besoin de moi. Je savais que je ne voulais pas lui montrer mes faiblesses. Je voulais juste être forte pour la soutenir si elle en avait besoin. Je lui disais en souriant : « Ah bonne idée, j’ai hâte d’aller voir ça. Je pense que l’on peut trouver des bonnes choses pour nous. Quand je pense que l’on ne doit pas trop boire à cause de la danse…..Il va bien falloir le savourer celui-là. » Je l’entendais me dire qu’on pouvait bien y aller doucement, et tout en lui disant : « C’est parfait, comme ça cela nous fera du bien de prendre l’air. » Je prenais donc le temps de lui répondre pour la suite de notre conversation. « J’aime beaucoup Beethoven, il a fait des musiques vraiment biens. »
 

« Pourquoi ça ne serait pas le cas ? Depuis le lustre qu’on se connaît, tu nous as vu souvent nous disputer toi ? Pas moi ! » A croire qu’elles étaient tellement complémentaires qu’elles en devenaient quasiment incapable de s’affronter véritablement. « On est pas obligées d’acheter de l’alcool ! Mais par contre on peut se rabattre sur des trucs sympa à grignoter pour ce soir en écoutant de la bonne musique, ça c’est tout à fait possible… même si les bonbons d’abord ! » fanfaronna-t-elle car ces fameuses friandises allaient sûrement encore faire naître en elle de délicieux souvenirs. Autant dire qu’elle allait déguster tout ça avec un plaisir infime… « Ça tombe bien je crois qu’il a repris plusieurs symphonies de Beethoven, tes oreilles vont adorer ! »

« Non, c’est vrai que l’on ne se dispute pas souvent voir pas du tout. C’est une bonne chose, je trouve. » J’avais dis cela tranquillement, et donc, je préférais une fois de plus continuer de lui parler parce que j’appréciais tout simplement sa présence. « Oui, c’est vrai des petits biscuits ou autres petites choses que l’on peut savourer sur la durée. » Il était vrai que j’aimais bien de temps en temps grignoter un peu surtout lorsque je créais des musiques. Il me fallait du sucre et il n’était pas anormal que je ne prenne pas un peu de poids durant ce passage créatif. L’écoutant donc me dire qu’il était possible qu’il ait fait des reprises de Beethoven, je me disais qu’il pouvait donc bien jouer du violon alors. « Et bien, oui, cela m’a l’air d’être bien. Tu as prix combien pour payer les peluches ? » On arrivait à la caisse et donc, il fallait que tout se passe bien arrivée devant la dame.
 

« Tu connais mon caractère, si on se disputait souvent ce serait carrément la mort du p’tit cheval… je n’aime pas les disputes. Mais ça prouve qu’on est complémentaires et ça, personne ne peut nous l’enlever ! » Surtout pas la famille adoptive de Thaïs, même si celle-ci avait tenté à de très nombreuses reprises de séparer le trio que formaient la jolie blonde avec Sio et Fred par le passé. Combien de fois s’était-elle battue pour que leur trio perdure ? Elle ne comptait plus à vrai dire… « On va passer la soirée à s’empiffrer de cochonneries j’adore par avance et par principe ! » lança-t-elle à la volée, son côté gourmand ressortant subitement à cette pensée. « Oh ne t’en fais pas j’ai ma carte bleue ! Je ne me balade jamais avec du liquide. On sait jamais que je me fasse piquer mon sac… » Thaïs partit d’ailleurs payer aussitôt et, quelques minutes après, se tourna à nouveau vers Sio. « Tu veux qu’on prenne un taxi pour se rendre jusqu’à la boutique irlandaise ? »

« Oui, tu as bien raison. C’est chouette d’être complémentaires, comme ça, on peut se parler et trouver des solutions ensembles. » J’avais dis cela patiemment, et donc, j’appréciais fortement notre conversation. Elle était calme, sereine, douce et on avait la possibilité de pouvoir parler sans se taper dessus. Alors que je l’entendais me dire qu’on allait s’empiffrer fortement, je souriais doucement. « Oui, on aura qu’à nous laver les dents par la suite. » Oui, pourquoi se prendre la tête ? Il y avait moyen d’avoir une solution à chaque problème ou presque. Donc, pour le moment, je préférais aussi continuer sur cette lancée. L’écoutant me dire qu’elle avait sa carte bleue, je préférais qu’elle le fasse pour la bonne raison qu’on ne lui en prenne pas de trop dans son portemonnaie. Soupirant doucement, je lui demandais : « As-tu un sac pour mettre tes courses dedans ? » Elle m’avait posé une question intéressante, et donc, je tenais à lui répondre. « Si tu veux. On peut le faire, oui. »