(+ Siobban) the best, it's you !

« Franchement tu n’as rien à craindre ! T’angoisse donc pas la vie pour moi » lui répondit-elle non sans esquisser un petit clin d’œil tandis qu’elles continuaient leur marche jusqu’au cabinet de pédicure où elles avaient l’intention de se faire très prochainement masser. « Bah, ce n’est qu’une mauvaise période à passer ! Fleurs tropicales tu dis ? Je n’ai pas souvenir d’en avoir déjà vu dans ma vie, tu pourras me les décrire quand on y sera ? Que j’essaye de les imaginer… sinon je te suis pour la route, c’est au prochain croisement le centre c’est ça ? Que je me repère un brin si jamais un jour j’ai besoin d’y retourner par moi-même… »

« Hum… » Ce qui est intéressant avec les aveugles c’est qu’ils comprennent en sentant et en touchant les gens. On ne pouvait guère leurs mentir, et donc, il était bien parfois que tout se passe comme ça. Je tentais donc de répondre à ma sœur pour la suite : « Oui, ils en ont trouvé il y a peu, et donc, je voudrais aller les voir. A ce qu’il parait, elles sentent bons. Je te les décrirais oui bien entendu, comme ça tu pourras les imaginer dans ta tête. Oui c’est au prochain croisement, là où on est passé il y a un marchand de livres. En général, il met une pancarte sur le trottoir avec des boites contenant les ouvrages qu’il veut vendre. » J’avais dis cela et tout en essayant de lui donner un coup de main, je lui disais : « Il y a un vendeur de légumes qui fait l’angle au prochain croisement. »
 

« Ah ouais ils en ont importé récemment ? C’est cool ça… merci par avance pour la description des fleurs, ça m’aidera à mieux les imaginer et si en prime elles sentent bon… » reprit Thaïs, un sourire aux lèvres tandis qu’elle emmagasinait un maximum d’informations pour tenter, plus tard, de retrouver seule son chemin jusqu’au cabinet de pédicure. Sûrement demanderait-elle en prime l’adresse au cas où, si elle se perdait, qu’elle puisse trouver un taxi et arriver à bon port quoi qu’il en soit. « J’essaye de tout noter dans un coin de ma tête faudra que j’essaye de le refaire au moins une fois toute seule histoire de me repérer… si j’y arrive ! »

« Oui, c’est tout récent. J’espère qu’elles sont belles. » Je l’entendais me dire qu’elle voulait se repérer afin de pouvoir y arriver. Je prenais donc le temps aussi de lui répondre : « Mais, tu peux y arriver j’en suis certaine. » Je me demandais bien aussi ce que je devais faire par la suite, mais bon, tout en marchant, je lui disais : « Je te donnerais l’adresse si tu veux. » Il était possible pour moi de trouver une solution de toute façon.
 

« Même si elles sont récentes, pour peu qu’elles soient bien entretenues je suis sûre qu’elles seront très belles ! » s’exclama aussitôt Thaïs non sans hocher vivement la tête par la suite lorsque Sio lui proposa de lui donner l’adresse du cabinet de pédicure. Vraiment, ce ne serait pas du luxe que de l’avoir et autant dire que la blondinette risquait d’en avoir besoin. « Laisse-moi deviner : tu ralentis, on doit bientôt y être non ? Est-ce que pendant le massage on sera ensemble ou dans des cabines séparées ? Je sais pas trop comment ça fonctionne, j’en ai jamais fait auparavant… »

« Oui, je vais voir si elles sont belles. De toute façon, je te dirais cela. » Je savais que l’on pouvait les regarder et les sentir. Qu’il y avait même des guides pour les aveugles ou autre. De toute façon, je ne tenais pas non plus à tout rater. « On peut être dans la même pièce. On pourra même papoter ensemble si tu veux. » C’était une petite chose qui était faisable et donc, pour ma part, j’espérais bien que les dames de la pédicure accepte que l’on soit dans la même pièce. En général cela était faisable de toute manière.
 

« Je n’en doute pas ! Si tu ne le fais pas je vais tellement être chiante que tu me le diras tout de même… » rigola-t-elle de bon cœur car si d’aventure Sio se prenait l’envie de ne pas lui décrire quelque chose, la blonde seconde du nom savait très bien à quel point Thaïs pouvait se montrer pénible quand elle s’y mettait. « Ah, ça tombe bien ! Non parce que papoter avec un parfait ou une parfaite inconnue, ce n’est pas évident pour moi, tu sais bien… puis il se trouve justement que Caleb m’a demandée en mariage, alors on a plein de choses à discuter toi et moi vois-tu ! »

« Mais oui, je te le dirais. » Souriant un peu plus, je me demandais bien pourquoi est-ce qu’il fallait que je fasse toujours de travers. Je m’arrêtais donc lorsqu’elle me disait que Caleb l’avait demandé en mariage, je la regardais sérieusement : « Ah oui ? C’est du sérieux alors ? » Je ne voyais pas trop quoi lui dire d’autres, et donc, je réfléchissais à ce qu’il serait possible pour moi de lui dire sauf que rien ne venait. Il était juste amusant pour moi de la voir comme ça contente. A vrai dire pour ma part, je me demandais bien si je n’allais pas la perdre ma sœur….
 

Thaïs hocha vivement la tête de manière amusée avant de lui avouer LA bombe et de se rendre compte que Sio devait… baliser. Un mariage, c’est tout de suite beaucoup plus sérieux qu’une simple relation de couple évidemment mais il n’était pas question que cela change quoi que ce soit dans leur relationnel à elles. « Du sérieux, sérieux !! Mais ne fais pas cette tête de trois pieds de long ma bichette, tu restes ma sœur de cœur à la vie à la mort et je serai toujours là pour toi, même mariée… tu me fais un p’tit sourire ? »

Comment est-ce qu’elle faisait pour savoir si j’étais bien ou pas. Je tentais aussi de lui répondre ceci : « Et bien, d’accord si tu le dis. Il n’est pas question que je te lâche….» Je prenais donc le temps aussi de lui dire : « Cool, on va pouvoir parler de cela autant que tu voudras. » Je trouvais donc, que l’instant était sans doute bonne pour lui dire un truc : « Je vais sans doute signer un contrat avec une maison de disque. »