(+ Caleb) miss you... a lot.

« Pour être perfectionniste tu l’es mais c’est une grande qualité pour moi… surtout que tu vas faire un striptease à ta femme qui en a déjà fait » fit-elle en papillonnant des yeux, non pas pour lui mettre une pression supplémentaire mais en vue de dédiaboliser ce pan de son passé. Il ne fallait pas croire mais Thaïs en avait grandement besoin, et cela ne risquait pas de cesser de sitôt. « Hey on ne va pas faire que ça non plus, l’idée ce n’est pas de te faire t’écrouler d’épuisement avant l’heure ! » s’exclama-t-elle subitement car en vérité… elle n’avait pas réellement prévu cela à chaque étape, là, c’était exceptionnel et parce qu’il s’agissait du fantasme dont il lui avait parlé. « Absolument, sans poser de question ! » fit-elle avant qu’ils ne foncent à nouveau mais cette fois vers une grande fête foraine ayant élu domicile pour quelques semaines à l’extérieur de Cambridge. « Il faut que tu montes avec moi sur la grande roue, j’espère que tu n’as pas le vertige amour… »

« C’est con, je ne pourrais même pas te demander des cours particuliers sinon ça gâcherait tout le spectacle ! Je sens que youtube va être d’une grande aide. Il doit forcément avoir des vidéos dans le genre » souriais-je et j’espérais qu’elle note le fait que je ne m’étais pas braqué alors qu’elle évoquait son passé. J’avais réagi intelligemment puisque je sentais une réelle envie pour elle, de penser à cette étape de sa vie avec plus de légèreté. Pour ma part, je préférais ne pas m’en souvenir mais comme quoi, on ne peut pas toujours être sur la même longueur d’onde. « Hey, je plaisantais et depuis quand je m’écroule d’épuisement ? Je sais tenir la cadence moi madame ! » protestais-je un peu piqué au vif dans ma virilité mais je lui pardonnais bien volontiers, grand seigneur que j’étais. « Alors grimpe ! J’ai hâte de voir tout cela » m’exclamais-je et je ne perdis pas de temps pour l’amener à bon port vers une fête foraine. « Non, pas de vertige ! Tu sais que ça fait des années que je n’ai pas été dans une fête foraine ? »

« Des vidéos ?! Limite je préfèrerais presque que tu t’entraînes avec moi mais tu vas me sortir à nouveau que ce ne serait pas sport alors je vais être obligée de me ranger de ton avis je suppose ! » se lamenta-t-elle subitement avant de soupirer mais qu’importe, la suite les attendant valait tous les obstacles du monde, surtout lorsque l’on savait le temps que cela lui avait pris de tout mettre en place. « Pour être honnête c’est une grande première… mais il paraît que la grande roue c’est un classique, alors je me plie à la majorité ! » fit-elle en souriant de bon cœur, non sans le faire grimper dans une des cabines. On les attendait pour mettre ce tour en marche, et pour cause, une fois qu’ils furent en haut, Thaïs lui prit la main, lui souriant tendrement pour mieux l’inciter à regarder par la vitre. « Regarde ma surprise… » reprit-elle tandis que des feux d’artifices dessinaient dans le ciel quatre mot : je t’aime Caleb.

« En effet, ça ne sera pas sport et je veux que tu ais la surprise… A la limite, tu regarderas les vidéos avec moi si tu veux t’assurer que je ne bave pas trop sur la prof’ » la taquinais-je de bon cœur car après tout, nous étions aussi jaloux et possessif l’un l’autre. Je déposais un baiser sur sa joue avec amusement avant de reprendre la route pour mieux m’arrêter devant une fête foraine. « Tu n’as jamais été dans une fête foraine ? Alors effectivement, la grande roue est un passage obligé » répondis-je avant de me laisser tirer vers l’attraction, heureux de voir Thais être aussi heureuse. Je ne savais bien sûr pas ce qu’il m’attendait mais ce fut presque sans mot que je recevais cette dernière surprise. Je laissais simplement un sifflement admiratif percer la barrière de mes lèvres. Jamais aucune femme ne m’avait fait pareille chose et j’étais à la fois touché et gêné car il ne faut pas oublier que j’étais pas un grand démonstratif en public et que là, c’était carrément dans le ciel sauf que ce fut bel et bien le Caleb touché qui réceptionna ce cadeau. « Tu es magique ! Je t’aime ! Mais tu as organisé tout cela pendant mes révisions » lui demandais-je incrédule avant de l’embrasser passionnément. « Merci »

« Tu ne peux pas regarder des vidéos avec des MECS qui font du striptease ? Non parce qu’aucun risque que je bave dessus vu que je ne pourrais pas voir et ça m’évitera d’avoir à t’essuyer ta salive si tu regardes des nénettes se foutre en petites tenues ! » maugréa-t-elle cette fois-ci de façon nettement plus vive car rien qu’à l’idée qu’il puisse regarder de telles vidéos, même en vue d’être performant pour elle, cela la tuait de jalousie par avance et par principe, elle ne pourrait jamais se contrôler là-dessus. Ceci dit cette idée fondit comme neige au soleil dans son esprit tant son cœur battait la chamade à l’idée qu’il puisse ne pas aimer son présent. C’était stupide pourtant… « Et bien pour être honnête il m’est arrivé de réussir à m’extirper de tes bras certaine nuit pour être sûre que tout serait prêt à temps ! » avoua-t-elle, non sans entourer son corps de ses bras pour lui rendre son baiser. « C’est vrai tu aimes ? J’adore bouleverser tes principes mon ange ! »

« C’est moins marrant de regarder des mecs mais si ça peut te faire plaisir, je me ferais une raison ! » répondis-je légèrement hilare car j’adorais tester les limites de sa jalousie comme elle en faire de même lorsqu’elle me menaçait d’aller se promener nue dans les rues quand je ne voulais pas aller dans son sens. Nous étions deux gamins malgré nos âges et c’était bien qu’on garde notre insouciance. Je ne l’avais jamais été autant que depuis que cette femme était entrée dans ma vie. Là, ce soir, elle venait de me faire une surprise de taille qui me ravissait totalement. « Tu vois, je ne suis pas trop chiant quand je dors » la taquinais-je avant de redevenir sérieux. « Oui j’aime autant que je t’aime toi. Personne ne s’était donné autant pour moi et cela me touche réellement… Tu es ma chieuse adorée qui bouleverse ma vie et j’espère que tu le feras toute une vie et même au-delà »

« Disons que si tu le fais pas je dors sur le canapé ! » Contrairement au commun des mortels, Thaïs n’était pas du genre à flanquer Caleb sur le canapé mais plutôt à s’y exiler toute seule comme une grande. Ce n’était peut-être pas la meilleure des menaces mais c’en était une et surtout, cela le titillait moins dans sa jalousie que le fait qu’elle ne le menace de sortir carrément nue dans la rue, chose qui le faisait bondir en moins de temps qu’il n’en fallait pour dire Quidditch. « Disons que j’ai trouvé comment me dégager plus tôt, mais rêve pas, je risque pas de te le dire ! » fanfaronna-t-elle en lui tirant légèrement la langue, fidèle à son tempérament tantôt mature tantôt enfantin tandis qu’elle se blottissait contre son torse en imaginant la vue qui devait être imprenable de là où ils se trouvaient. « Je croyais t’avoir dit que tu devais plus m’appeler chieuse sinon le poussin il revenait sur le devant de la scène !! Mais tant que tu veux toujours m’épouser, j’ai gagné ma soirée… »

« Mouais j’ai pas furieusement envie que TU dormes sur le canapé car on sait tous les deux que c’est toi qui le squatte plus que moi ! » répondis-je même si au final, je finissais toujours par la rejoindre, n’aimant pas dormir autrement que contre elle. J’avais besoin de sa chaleur comme un enfant aurait besoin de son doudou. Ce n’était certes pas top comme image mais elle résumait bien la situation. « C’est pas juste… Tu es comme Sean Connery dans Rock ? » plaisantais-je après coup même si elle était diablement plus sexy que lui. Je voulais bien me faire emprisonner quand elle le voulait pour désamorcer des missiles. Toutefois, je ne résistais pas à l’envie de lui ébouriffer les cheveux lorsque je vis sa petite langue sortir. Elle me cherchait en même temps ! « J’aime t’appeler chieuse, ce n’est quand même pas ma faute si ça te va bien au teint et puis, toujours ! Il me faudrait un énoooooooooorme raison pour que je refuse de t’épouser »

« C’est ma façon de lui déclarer tout mon amour au canapé, tu n’imagines pas combien il est délaissé, tout seul dans le noir… » reprit-elle en papillonnant légèrement des yeux même si ce n’était pas tout à fait vrai vu que son chien y élisait souvent domicile après avoir moult supplié pour dormir sur le lit, comme chaque soir. Une vraie cérémonie. « Tu n’as pas idée, si ça se trouve, j’ai été malfrat dans une autre vie et je me suis évadée de la prison d’Alcatraz ! » Bon, d’accord, Thaïs allait très loin dans la connerie mais qu’importe, Caleb commençait à y être habitué avec le temps. Du moins c’était à espérer sans quoi il ne s’engageait pas dans la plus courte des galères… « Ce n’est pas grave, poussin ça te va paaaarticulièrement bien au teint également ! Hein mon petit poussin d’amour rien qu’à moi ? » A couillon, couillon et demi, Thaïs ne serait certes pas la dernière en la matière.

« Je savais que tu finirais par admettre que tu me trompes avec le canapé ! Tu crois que je ne les ai pas vu tes manigances ? Des petits sourires par-là, de longues étreintes pendant mes absences et tu fais mine de ne pas t’être allongée sur lui quand j’arrive… Bas les masques Mlle ! Je vois clair dans votre jeu… Pour la peine, je te condamne à être ma femme jusqu’à ce que la mort nous sépare » répondis-je avec un légère sourire avant de l’embrasser et qu’on en vienne à parler d’Alcatraz. « ça risque de faire cliché mais tu es une criminelle, tu m’as volé mon cœur… » osais-je prononcé cette phrase que tout bon séducteur raconte pour draguer une femme mais je la pensais. Thais était entrée dans ma vie, m’avait volé mon cœur et maintenant, j’étais plus qu’un pantin entre ses doigts agiles pour mon plus grand plaisir. « Tu sais, finalement, je pourrais m’y faire au poussin ma petite chieuse d’amour » rétorquais-je par la suite avec un petit rire. Ev’ disait que j’étais le roi des emmerdeurs ou un truc du genre après tout.