(+ Caleb) miss you... a lot.

« Même pas vrai ! » protesta-t-elle car tout n’était qu’humour avec Thaïs, jamais elle ne prendrait réellement la grosse tête ou n’aurait vraiment les chevilles en train d’enfler, c’était l’évidence même. « Tu oublies que tu n’es pas tout seul, je suis là aussi, je peux travailler hein ! » répliqua-t-elle en esquissant tout de même une petite moue car il n’était pas question que Caleb soit l’homme qui ramène l’argent à la maison et la demoiselle celle qui ferait la popote. Ils allaient se partager les tâches car la jolie irlandaise aimait particulièrement le partage, surtout dans un couple. « Et c’est moi la diablesse… » Caleb était en train de la tuer sur place mais sournoisement et à l’aide de sa souplesse, elle parvint bientôt à faire glisser lentement la combinaison de ce dernier tandis que ses mains augmentaient la cadence de leur caresse. Hors de question qu’elle soit la seule à gémir ou à approcher l’apothéose…

« Oh mais je compte bien que tu bosses chérie ! Va pas croire que je vais me taper tout le boulot tout seul surtout que tu es nulle en cuisine, tu ne pourrais même pas faire le diner pour quand je rentre » la taquinais-je de bon cœur mais j’avais ma fierté et il était hors de question que j’accepte un job minable. Non, j’avais des objectifs personnels à atteindre et je comptais bien y arriver coûte que coûte même si cela voulait dire réviser comme un dingue trois petites semaines avant chaque partiel mais c’était pour l’heure, de l’histoire ancienne. « Je n’ai jamais prétendu être un ange » gémis-je ces quelques mots car Thais commençait à me rendre dingue par ses caresses. D’ailleurs, j’attrapais bien vite cette main inquisitrice pour mieux l’ôter de ma virilité. « Laisse-moi profiter de mon cadeau diablesse » rigolais-je avant de fondre entre ses cuisses pour mieux la satisfaire avec mes lèvres et le bout de ma langue. Il n’était pas dit que je rendrais les armes aussi facilement.

« Chameau !! Tu ne sais même pas comment je suis en cuisine je n’ai jamais rien cuisiné alors hein, attends que j’ai retrouvé la vue et tu vas voir ce que tu vas voir, en attendant pouet pouet camember monsieur je sais tout pas ! » s’indigna Thaïs en lui donnant une tape désapprobatrice sur l’épaule pour lui faire comprendre que définitivement, le machisme ne lui allait pas du tout contrairement aux idées reçues. « Hey mais c’est pas juste je peux même pas te satisfaire ! » râla-t-elle mollement avant de ne plus être capable de faire dépasser de ses lèvres que des gémissements de plus en plus virulents, Caleb la tuant littéralement sur place. Elle se surprit à s’accrocher au cuir de la bécane pour ne pas sombrer totalement et même se faisant, elle peinait à retenir ses cris. Il n’y avait pas à dire, il savait tirer sur la corde raide…

« Arrête de râler » rigolais-je doucement tandis qu’elle me tapait l’épaule. J’adorais la faire râler mais c’était un secret de polichinelle toutefois, il y a un temps où il faut savoir se taire et simplement savourer la sucrerie qui s’offrait à vous mais c’était sans compter sur une fiancée prête à tout pour me satisfaire. J’aimais ce côté donnant donnant de Thais. Elle ne boudait pas son plaisir mais savait aussi prendre soin du miens, ce qui me donnait plus encore envie de la combler au-delà des mots et c’est ce que j’entrepris au beau milieu de cette clairière. Elle avait quand même eu une sacrée idée car j’étais motivé à bloc. En même temps quel homme normalement constitué bouderait son plaisir tandis que la femme qu’il aimait comme un fou, s’offrait à lui en pleine nature ?! Eh bien si quelqu’un trouve un homme levant la main en l’air, qu’il lui casse la gueule sur le champ.

« Je râle si je veux ! » protesta-t-elle histoire d’obtenir pour une fois le dernier mot, non sans que le fait de répondre soit un véritable parcours du combattant en soit. Thaïs peinait déjà à reprendre sa respiration alors articuler une phrase concrète… mais si elle avait l’intention de le laisser la savourer au-delà des mots et la déballer de toutes les manières possibles, la tempétueuse blonde l’incita bientôt à remonter son visage pour en capturer ses lèvres, tandis qu’elle se laissait glisser lentement mais sûrement de la moto. « A mon tour… » murmura-t-elle non sans démarrer une longue liste de caresses et de baisers, l’aidant à explorer ce corps parfait qu’elle avait grande hâte de découvrir de ses propres yeux. Autant dire qu’elle ne fut pas en reste de le provoquer de la plus vile des manières, mettant un temps presque cruel à laisser ses lèvres et sa langue atteindre ce fut resté défendu pendant les révisions de Caleb. Mais la frustration prenait fin ici et maintenant, dans cette belle clairière illuminée par la lune.

Nos esprits commençaient à sensuellement s’échauffer et nos corps à se tendre vers le plaisir le plus ultime ou du moins son assouvissement mais je voulais faire durer les choses et Thais n’en pensait pas moins car à peine avait-elle connue sa part de plaisir qu’elle fondait littéralement sur moi pour me faire perdre la tête au-delà de la raison même. Autant dire qu’elle y arriva avec un brio qui me laissa pantelant et comblé mais aussi frustré au plus haut point. J’aimais ce que nous étions en train de partager et je ne pensais même plus au froid hivernal. De tout de manière qui aurait froid en ce moment ? Pas moi en tout cas. D’ailleurs, il suffisait de voir le phénomène étrange de fumée pour comprendre que nos corps étaient pour le moins chauds comme de la braise ou de la lave en fusion. « Arrête… Je te veux ! Maintenant ! » terminais-je par bafouiller au comble de ce supplice des plus exquis, capturant ses lèvres avec fougue tandis que je la soulevais pour la reposer à nouveau sur la moto, plongeant en elle d’un coup de rein en gémissant mon plaisir de la faire mienne.

Thaïs savait qu’il finirait par céder, c’était quasiment inscrit dans les étoiles et ce n’était pas faute d’avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour qu’il finisse par craquer. « Mais je suis toute à toi amour » murmura-t-elle après la supplique de Caleb, se laissant docilement soulever et replacer sur la moto avant qu’il n’unisse leurs deux corps en un ample coup de reins qui leur arracha tous deux un gémissement se mêlant l’un dans l’autre. Thaïs s’empara aussitôt de ses lèvres avec fougue, ne pouvant décemment se repaître de lui alors qu’il menait une danse des plus ancestrales et les conduisait toujours plus loin dans le plaisir. Ce fut d’ailleurs une sensation inouïe qui s’empara de la tempétueuse blonde une fois qu’ils eurent atteint le mont ultime, demeurant bientôt haletants dans les bras l’un de l’autre, l’irlandaise le serrant délicatement contre elle pour mieux caresser ses cheveux. « Je t’aime… mon cadeau était-il à la hauteur du fantasme que tu t’imaginais ? Je l’espère en tout cas ! »

Faire l’amour à Thais, en pleine forêt était plus qu’un fantasme, c’était devenu une réalité grâce aux idées saugrenues de ma future femme. « Je pensais t’avoir montré ô combien j’avais apprécié le cadeau mais si ça peut te rassurer, il a été même au-delà de mes espérances… J’ai une sacrée pression pour ton fantasme à toi, j’ai intérêt à commencer à répéter » plaisantais-je et j’étais même prêt à embaucher Ev et Aidan pour qu’ils m’aident avec cette histoire de striptease même si j’allais effectivement avoir l’air con en leur offrant un spectacle de premier choix mais on a rien sans rien et puis les amis, c’est bien fait pour s’entraider dans les bons et les mauvais moments non ? Je déposais un léger baiser sur ses lèvres en prenant son visage en coupe. « Je t’aime aussi mais on devrait se rhabiller, je n’ai pas envie que tu te chopes la crève mon trésor » lui dis-je par la suite même si pour l’heure, j’étais bien au chaud en la serrant dans mes bras.

Thaïs ne manqua pas d’éclater de rire la seconde qui suivit. « Pourquoi une sacrée pression ? Je suis sûre que tu vas te débrouiller comme un chef, puis tu sais bien, tu fais un geste et je suis déjà allumée pour trois heures… » avoua-t-elle non sans malice alors qu’elle venait de prendre son visage en coupe pour le couvrir de baisers. « Ne te mets pas la pression mon ange, puis tu n’es même pas obligé de le faire tu sais… » reprit-elle, détestant par-dessus tout qu’il se mette une pression monstre alors qu’elle était toute aussi heureuse même s’il ne lui offrait pas son fantasme à elle. Et puis d’ailleurs, ce n’était pas le premier propos, pas alors qu’ils se retrouvaient tous deux nus par une telle température… « Je suis bien moi là… okay, okay je vais me rhabiller, chef oui chef ! De toute façon tu veux la suite de mon programme, n’est-ce pas ? Dans la poche droite de ta combinaison, tu as une adresse à laquelle tu dois te rendre inscrite sur un bout de papier. »

« Ce n’est pas une obligation, c’est une envie. Je veux réaliser tes rêves, tes fantasmes, t’aider à atteindre tes objectifs. Je veux faire tout cela pour et avec toi… Quant à la pression, je suis un perfectionniste, il est naturel que je veuille offrir un striptease de professionnel à ma femme. Hey j’ai un standing à respecter » plaisantais-je le visage couvert de baisers par ma chère et tendre. Je ne manquais pas de la serrer plus fortement dans mes bras comme si elle ne serait jamais assez proche de moi. « C’est bien soldat ! Faut obéir au chef » rigolais-je avant de commencer à me rhabiller par la même occasion. « Bien sur que je veux la suite du programme surtout si à chaque étape on fait l’amour… Je crois que je pourrais te suivre jusqu’au bout du monde ! L’idéal c’est une pause toutes les deux heures alors autant qu’on en fasse le pluuuus possible » lâchais-je ma connerie avant de fouiller la poche droite de la combi. « Ok… Et je présume que je dois t’y conduire sans poser de question ? »