Holly&Thaïs + we know each other, oh yeah we do !

C’est drôle, mais comme lorsque l’on croise une personne tatouée dans la rue, on est toujours tenté de lui demander si c’est un vrai, si ça fait mal ou coûte cher… face à un aveugle, la réaction peut presque paraître la même : on est tenté de lui demander s’il est né comme ça, ou, si ce n’est pas le cas, comme une telle tragédie a bien pu lui arriver. En somme, Thaïs s’attendait à ce que Holly finisse par lui poser la question, voilà pourquoi elle n’en fut nullement surprise et lui offrit même un sourire attendri, preuve qu’elle n’était ni vexée, ni heurtée ou même mal à l’aise. Peu après le drame, la jolie irlandaise refusait d’en parler, se trouvant en plein déni, mais cet était de fait lui avait passé avec le temps, la patience et un nouvel apprentissage de sa propre vie. Sa cécité faisait partie de son existence désormais, et il aurait stupide de vouloir faire l’autruche au point de refuser d’en parler à quelqu’un ayant été très proche d’elle par le passé… tout en sachant qu’il ne faudrait certainement pas grand-chose pour que leur amitié ne redore son blason. « Eh bien… j’ai souffert de deux glaucomes non soignés, qui ne se sont pas vraiment déclarés tout de suite, et je ne m’en suis rendue compte que trop tard, lorsque ma vue a réellement baissé d’un coup. Il y avait une potentielle intervention chirurgicale mais elle coûtait très cher et bon en même temps ma sœur a dû se faire opérer. Mes parents n’avaient pas les moyens de faire deux emprunts, et moi de mon côté, j’étais déjà étranglée par mon prêt étudiant donc… adieu sens de la vue ! C’est la raison pour laquelle j’ai été un peu forcée de couper les ponts avec beaucoup de gens, parce que je ne voulais pas de leur pitié. Je ne dis pas que tu aurais réagit comme ça, mais j’avais tout à réapprendre : mes repères, à me mouvoir, le braille… je voulais devenir indépendante. Il le fallait vu que je n’ai plus parlé à mes parents ni à ma sœur depuis ce moment là. J’espère que je ne viens pas de descendre direct de mon piédestal ! »

Comment poser la question qui me venait à l’esprit sans heurter sa sensibilité ? Du moins, sans être maladroite, parce que je me connaissais et je savais que je pouvais l’être. En même temps, je ne me retrouvais pas en face de n’importe quelle aveugle mais de Thaïs, une jeune fille que j’avais connu plusieurs assez plus tôt et qui avait été une tellement bonne amie que de constater sa cécité m’avait donné un coup de massue sur la tête. « Eh bien… j’ai souffert de deux glaucomes non soignés, qui ne se sont pas vraiment déclarés tout de suite, et je ne m’en suis rendue compte que trop tard, lorsque ma vue a réellement baissé d’un coup. Il y avait une potentielle intervention chirurgicale mais elle coûtait très cher et bon en même temps ma sœur a dû se faire opérer. Mes parents n’avaient pas les moyens de faire deux emprunts, et moi de mon côté, j’étais déjà étranglée par mon prêt étudiant donc… adieu sens de la vue ! C’est la raison pour laquelle j’ai été un peu forcée de couper les ponts avec beaucoup de gens, parce que je ne voulais pas de leur pitié. Je ne dis pas que tu aurais réagit comme ça, mais j’avais tout à réapprendre : mes repères, à me mouvoir, le braille… je voulais devenir indépendante. Il le fallait vu que je n’ai plus parlé à mes parents ni à ma sœur depuis ce moment là. J’espère que je ne viens pas de descendre direct de mon piédestal ! » Je l’écoutais parler alors que nous étions encore dans le couloir où nous nous étions retrouvées, l’une en face de l’autre. Je ne savais même pas quoi dire : dans ce genre de moment, on ne sait souvent pas quoi dire. Je pris une légère inspiration, ne me forçant même pas à sourire car je n’en avais pas envie et je savais que Thaïs ne le verrait même pas de toute manière. « Wow… quelle histoire… » Je soupirais doucement, attrapant son bras dans le mien pour qu’on reprenne notre marche vers la sortie de la fac. Je restais silencieuse un petit moment avant de dire, « Comment tu fais pour écrire tes cours si c’est pas indiscret.. ? Et je ne t’ai pas demandé mais tu fais quelles études ici ? » J’avais envie de tout savoir, parce que j’étais malgré tout tellement heureuse de l’avoir retrouvé.

Loin de Thaïs l’envie de provoquer le plus petit sentiment de pitié chez Holly mais si elle ne se trompait pas, ce n’était guère le genre de la maison. Elles avaient été tellement proches pendant un moment que la retrouver totalement au hasard, au détour d’un couloir de l’université lui donnait une impression étrange… était-elle toujours la même ou avait-elle vécu, comme l’irlandaise, des évènements l’ayant transformée ? La question restait dans un coin de son esprit tandis que la brunette venait de reprendre son bras ainsi que leur marche direction la sortie de la fac : le silence n’en n’était pas pesant mais d’un autre côté, elle la remercia intérieurement d’avoir la force de reprendre la conversation après la confession qu’elle venait tout juste de lui faire… bien d’autres auraient jeté l’éponge à sa place, et reprit la route mais en sens inverse, se détachant ainsi de Thaïs et de sa montagne de problèmes n’étant pas des moindres. « A vrai dire, je n’ai pas vraiment besoin « d’écrire » souvent, vu que je suis en danse et musique. Ce sont surtout des examens pratiques que j’ai, et les rares fois où j’ai besoin de retenir quelque chose, je prends un microphone pour enregistrer… j’ai demandé un jour à un prof et il ne me l’a pas refusé, donc depuis j’ai le réflexe. Mon ouïe et mes mains, ce sont un peu mes yeux depuis six ans. Quant à mes partitions, elles sont toutes en braille. C’est utile d’avoir été au conservatoire et d’avoir eu un prof aveugle… du coup je n’ai aucun mal à danser, vu que ce sont mes études majeures, surtout que j’ai un excellent partenaire, ni à continuer à étudier le piano pour mes études mineures. Parfois c’est un peu la chiotte et ça demande de l’organisation mais on n’a rien sans rien… qu’est-ce que tu fais de beau, toi, ici ? Assez parlé de moi, cause-moi de toi alors ! Qu’as-tu fais depuis notre dernier échange de lettres ? »

Je n’étais pas le genre de fille à être facilement intimidée ou facilement gênée. Alors en entendant l’histoire de Thaïs, certes ça m’avait fait bizarre, mais je ne voulais pas que ma sensation déteigne sur elle, elle devait être assez gênée comme ça que je la retrouve dans un état de santé beaucoup moins bon que lorsque nous avions arrêté de nous parler plusieurs années plus tôt. Malgré sa cécité, Thaïs était cependant toujours la même magnifique jeune femme et elle était toujours aussi soignée. Comme quoi, elle avait su remonter la pente et j’en étais plus que contente car même si des années nous avaient séparé, nous avions été très proches et j’étais très attachée à la demoiselle. Je lui posais alors des questions afin de m’intéresser à son quotidien afin que ça soit moins bizarre et que je ne fasse aucune boulette surtout. « A vrai dire, je n’ai pas vraiment besoin « d’écrire » souvent, vu que je suis en danse et musique. Ce sont surtout des examens pratiques que j’ai, et les rares fois où j’ai besoin de retenir quelque chose, je prends un microphone pour enregistrer… j’ai demandé un jour à un prof et il ne me l’a pas refusé, donc depuis j’ai le réflexe. Mon ouïe et mes mains, ce sont un peu mes yeux depuis six ans. Quant à mes partitions, elles sont toutes en braille. C’est utile d’avoir été au conservatoire et d’avoir eu un prof aveugle… du coup je n’ai aucun mal à danser, vu que ce sont mes études majeures, surtout que j’ai un excellent partenaire, ni à continuer à étudier le piano pour mes études mineures. Parfois c’est un peu la chiotte et ça demande de l’organisation mais on n’a rien sans rien… qu’est-ce que tu fais de beau, toi, ici ? Assez parlé de moi, cause-moi de toi alors ! Qu’as-tu fais depuis notre dernier échange de lettres ? » Je ris légèrement, gardant mon bras emmêlé au sien alors que nous étions maintenant dehors. Un léger frisson me parcourut à cause de la température assez basse et je répondais alors, « Je suis en troisième année d’histoire ! Tu sais à quel point j’ai toujours été passionnée par l’histoire… combien de fois je t’ai bassiné avec l’histoire de ton pays, l’histoire de chaque lieu où on allait et où j’aimerais aller… » Je souris en repensant à cette époque. Les grands paysages Irlandais, ça m’avait vraiment impressionnée à chaque fois que j’y allais. « Je possède un appartement pas très loin sur le campus et je vis là-bas ! », ajoutais-je.

« Tu es en Histoire ? C’est marrant, pourquoi ça ne m’étonne pas ! » s’amusa-t-elle à répondre car effectivement, Holly ne l’avait non pas bassinée avec l’histoire de l’Irlande mais intéressée à cette dernière, elle qui ne jurait absolument pas par les coutumes de son pays en dehors de la Saint Patrick. Bah, la brunette faisait partie de ceux qui ne connaissaient pas en long, en large et en travers le passé de Thaïs avec ses parents et fatalement, elle ne pouvait donc pas comprendre le fait que la tempétueuse blonde n’ait aucune intention de remettre les pieds là bas mais il n’empêche que les « cours d’Histoire » de Holly lui avaient moult manqués. Mieux, elle était presque prête à lui proposer de venir régulièrement à sa chambre chez les Cabots pour lui raconter de nouvelles anecdotes et, pourquoi pas, réviser ses cours en même temps… « Et tu es toujours aussi passionnée par ces je ne sais combien de pays que tu voulais visiter ? Remarque, tu as peut-être voyagé depuis… en tout cas je t’envie, tu es à l’extérieur du campus, tu as tout le loisir de pouvoir aller et venir comme bon te semble puis tu es indépendante là bas ! Même si j’adore la Cabot House, il y a parfois des moments où j’aurais presque envie d’avoir un appartement à moi. Bah, je suis paradoxale… j’adore la solitude et je la déteste en même temps. D’ailleurs ! Rien à voir, mais est-ce que ce soir tu veux que l’on aille se manger un petit morceau quelque part ? A moins que tu n’aies autre chose de prévu mais ça me ferait plaisir que l’on passe la fin de l’aprem et la soirée toutes les deux. Histoire que tu me racontes tout : comment se passent tes cours, si tu es à une confrérie, me raconter tes amours… j’veux tout savoir, tu connais ma curiosité comme je connais ton goût pour l’Histoire, ça va de paire, ça n’a pas changé ! »

« Tu es en Histoire ? C’est marrant, pourquoi ça ne m’étonne pas ! » Je me pinçais la lèvre pour me retenir de ne pas rire : non, c’est vrai que ça ne devait pas l’étonner. J’avais toujours été très chiante avec toutes les personnes que je connaissais parce qu’il suffit qu’on soit une date importante dans l’histoire de notre pays, ou qu’un simple petit sujet de conversation me fasse penser à quelque chose en rapport avec l’histoire pour que je me mette à déblatérer là dessus encore et encore… arrivant parfois à faire des monologues de plusieurs loooooongues minutes à moi toute seule. Souvent, les gens étaient saoulé de m’écouter et parfois.. ne m’écoutaient pas tout court mais Thaïs ne s’était jamais plein, au contraire je crois qu’elle aimait lorsque je lui racontais des choses qu’elle même ignorait à propos de son propre pays. « Et tu es toujours aussi passionnée par ces je ne sais combien de pays que tu voulais visiter ? Remarque, tu as peut-être voyagé depuis… en tout cas je t’envie, tu es à l’extérieur du campus, tu as tout le loisir de pouvoir aller et venir comme bon te semble puis tu es indépendante là bas ! Même si j’adore la Cabot House, il y a parfois des moments où j’aurais presque envie d’avoir un appartement à moi. Bah, je suis paradoxale… j’adore la solitude et je la déteste en même temps. D’ailleurs ! Rien à voir, mais est-ce que ce soir tu veux que l’on aille se manger un petit morceau quelque part ? A moins que tu n’aies autre chose de prévu mais ça me ferait plaisir que l’on passe la fin de l’aprem et la soirée toutes les deux. Histoire que tu me racontes tout : comment se passent tes cours, si tu es à une confrérie, me raconter tes amours… j’veux tout savoir, tu connais ma curiosité comme je connais ton goût pour l’Histoire, ça va de paire, ça n’a pas changé ! » Je regardais l’heure rapidement et j’hochais la tête, même si… elle ne pouvait pas le voir. « Non, bien sûr que je veux qu’on aille manger quelque part ! Je connaissais un resto’ Japonais vraiment cool en bas de chez moi, on peut aller là-bas si tu veux ? Comme ça on se posera à mon appart’ juste après… » Je commençais à marcher vers le parking, « Ma voiture est garée pas loin, ça sera plus simple d’y aller en voiture.. Et sinon : non, je n’ai pas tant voyagé que ça et j’en ai toujours autant envie ! Et toi, tu as beaucoup voyagé depuis ma dernière visite en Irlande ? »

« Ça doit faire un lustre que je n’ai pas mangé japonais, je crois que je suis ton homme… enfin ta femme allez, pour la beauté de la chose ! » s’exclama-t-elle non sans la suivre à ce qui semblait être sa voiture, comme elle l’avait justement fait remarquer, chose qui soulagea Thaïs car se taper une route même courte à pied était épuisant pour la belle aveugle. Certes, aujourd’hui elle avait Holly pour l’accompagner et la guider mais lorsqu’elle se retrouvait en solo dans les rues extrêmement bruyantes de Cambridge, la donne n’était pas la même : il fallait savoir faire attention au moindre son, éviter les passants, ne pas se cogner aux lampadaires, ne pas tomber dans une bouche de métro… en bref, il fallait une surveillance auditive constante et tout spécifiquement aujourd’hui, Thaïs ne s’en sentait pas capable, allez savoir pourquoi ! L’émotion sans doute… « J’ai hâte de pouvoir découvrir où tu habites ! » Le terme ‘voir son appartement’ lui paraissait légèrement présomptueux de sa part, elle s’en garda donc bien et préféra le verbe découvrir, tout en conservant un petit sourire taquin contre ses lèvres. C’était devenu une habitude de tout prendre avec optimisme et joie de vivre. Cela valait mieux que de faire la gueule… « Je ne suis pas contre le fait qu’on y aille en voiture, ma précédente répet’ de danse m’a tué les pieds et tous les muscles je dois dire ! Sinon personnellement aucun voyage au compteur à part celui pour venir ici, à Cambridge. On a récemment été en Alaska avec les Cabots cela dit, j’te dis des conneries… c’est très sympa, j’ai même tenté de faire la luge et je me suis payé un arbre ! Je suis douée hein ? C’est ce qu’on appelle la classe internationale chérie ! »

« Ça doit faire un lustre que je n’ai pas mangé japonais, je crois que je suis ton homme… enfin ta femme allez, pour la beauté de la chose ! » J’éclatais de rire, amusée par la remarque de la jeune femme. En parlant de voiture, je me demandais comment elle faisait pour se déplacer pour des très longs trajets. Elle ne pouvait pas avoir son permis de conduire et marcher toute seule devait être vachement chaud. Enfin, aujourd’hui, elle pouvait monter dans ma voiture et c’était ce qui comptait, je gardais les questions pour plus tard. « J’ai hâte de pouvoir découvrir où tu habites ! » Je souris et je continuais de marcher vers le parking où ma voiture était garée. « Je ne suis pas contre le fait qu’on y aille en voiture, ma précédente répet’ de danse m’a tué les pieds et tous les muscles je dois dire ! Sinon personnellement aucun voyage au compteur à part celui pour venir ici, à Cambridge. On a récemment été en Alaska avec les Cabots cela dit, j’te dis des conneries… c’est très sympa, j’ai même tenté de faire la luge et je me suis payé un arbre ! Je suis douée hein ? C’est ce qu’on appelle la classe internationale chérie ! » J’entrouvrais la bouche, regardant Thaïs avec des yeux tout ronds. « Sérieusement ? Rolala ma pauvre… il doit cailler en Alaska non ? Ça doit être sympa ! » Nous arrivions au parking et je sortais les clefs de voiture de ma poche, m’approchant de celle-ci. « On y est ! », lançais-je en ouvrant ma voiture. J’ouvrais la portière du côté passager et j’aidais Thaïs à monter, « Attention à ta tête par contre.. » Je prenais sa canne pour pouvoir la mettre bien avec elle et je fermais la portière. Je rejoignais ma place côté conducteur et j’attachais ma ceinture. « Alors c’est partie pour le resto Japonais ! », m’exclamais-je en démarrant la voiture pour sortir du parking.

« Ouais, ouais sérieusement ! Bon c’est pas grave pour l’arbre on paye pour apprendre… cela dit il faisait froid mais c’était quand même ultra sympa… ça m’a permit de sortir un peu de Cambridge et de voir autre chose, même si juste avant je m’étais un tout petit peu engueulée avec mon copain, j’ai essayé de profiter quand même à fond ! » Thaïs esquissa un petit rire sincère avant de ne hausser subitement les épaules. « Je suis toujours aussi bavarde comme tu as pu le remarquer mais si je te saoule surtout dis-le moi, je ne suis pas du genre à me vexer pour ça ! » Pendant quelques minutes, la jolie irlandaise se plongea dans un silence qui n’était aucunement gênant, surtout lorsqu’elle pénétra à l’intérieur du véhicule de Holly en se laissant guider par cette dernière pour éviter de se blesser la tête au passage. Cela faisait des lustres qu’elle n’était pas montrée dans une voiture, à vrai dire… Thaïs ayant de petits moyens, elle évitait souvent de passer par la case « taxi » et puisqu’elle ne pouvait pas conduire elle-même un véhicule, ses pieds restaient son plus extraordinaire moyen de transport. « En théorie j’ai pas droit aux aliments crus mais je m’en fous, ce soir j’ai envie de faire une big entorse à ma raison pour festoyer comme il se doit à nos retrouvailles, et puis merde !! »

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« Ouais, ouais sérieusement ! Bon c’est pas grave pour l’arbre on paye pour apprendre… cela dit il faisait froid mais c’était quand même ultra sympa… ça m’a permit de sortir un peu de Cambridge et de voir autre chose, même si juste avant je m’étais un tout petit peu engueulée avec mon copain, j’ai essayé de profiter quand même à fond ! » Je ris un peu et je regardais Thaïs, étonnée. « Ah parce que tu as un copain ? » Quelle question, bien sur qu’elle devait avoir un copain, belle comme elle était. Quel mec serait assez idiot pour ne pas vouloir d’elle ? « Je suis toujours aussi bavarde comme tu as pu le remarquer mais si je te saoule surtout dis-le moi, je ne suis pas du genre à me vexer pour ça ! » Je secouais la tête, bien sûr que non elle ne m’était pas chiante. C’est clair qu’avec elle on ne s’ennuyait pas ! Je l’aidais à s’asseoir dans ma voiture sans qu’elle ne se fasse mal et je venais prendre place pour conduire celle-ci, sortant du parking pour aller vers chez moi. « En théorie j’ai pas droit aux aliments crus mais je m’en fous, ce soir j’ai envie de faire une big entorse à ma raison pour festoyer comme il se doit à nos retrouvailles, et puis merde !! » Je la regardais, faisant quand même attention à la route, « Ah, pourquoi tu ne peux pas ? On peut aller manger ailleurs si tu veux ! Même si il me semble qu’ils ne servent pas que des choses crues au resto où je t’emmène.. »

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