MY BF ✽ hello sleepy head. [RP Rot AHAHAH]

Andy & Apple

- Ouais, ça ne me dit rien... difficile de savoir lequel est le plus nul de tous. il se préparait à démarrer la voiture mais j’eus le temps de l’interrompre d’abord. On n’était pas pressé, après tout. Je le regardais, en lui demandant s’il se rappelait de la nuit du Karaoké. J’étais saoule, ce soir-là et quelques détails m’avaient échappé. Andy me regardait à son tour, toute ouïe.

- Ouais j'me souviens... Qu'est-ce qu'y a ? je déglutis. Je savais que j’aurai droit à une gueule d’enterrement, je savais que j’aurais peut-être droit à tout plein d’excuse ou d’argument pour que j’avorte. Mais cette phrase… elle me hantait. Et me poussais à le lui dire. Elia m'a conseillée d'avorter... jusque-là, tout allait bien. Mais comment est-ce que j’allais lui annoncer le reste ? et j'ai pensée suivre son conseil. j’avais la gorge sèche et j’étais nerveuse. Je ne voulais pas le faire fuir, je ne voulais pas le perdre. J’étais dans l’obligation de savoir à quoi il pensait exactement…

- Mais tu sais... je viens tout juste de me rappeler... enfin... tout à l'heure quand tu avais la tête sur mon ventre je... me suis remémorer ce qu'Elia avait dit... je baissais la tête et regardait mes genoux. J’avais honte de remettre ça sur le tapis mais j’avais encore plus peur de ce qui grandissait en moi. Je n’étais pas prête à devenir mère, pas prête d’élever un enfant toute seule. "Pense y cousine, c’était juste comme ça et tu ne l’aimes pas"

J’accotais ma tête sur le siège et tournais la tête pour le regarder. Elia avait cru que c’était Sullivan, le père. Mes yeux vinrent plein d’eau… Parce qu’elle m’avait dit ça en pensant bien faire. Mais j’étais enceinte de celui dont j’étais amoureuse. Est-ce que maintenant, je devais le garder ? C'est notre bébé, Andy... Le nôtre.

(Invité)

Le karaoké, difficile de ne pas m'en rappeler... J'avais du ramener Apple parce qu'elle était complètement saoule alors que ça n'était pas dans ses habitudes, j'avais eu ma première frayeur avec Elia et sa phrase mal placée, j'avais appris qu'Apple était enceinte de moi et Elia avait découvert notre secret après nous avoir espionnés... Non vraiment, une chose était sûre, s'il y avait bien une soirée que je serais bien incapable d'oublier, c'était celle-là. Il s'était passé tellement de choses dans un temps réduit, j'avais accumulé les chocs et les surplus d'émotions jusqu'à ne plus supporter et me saouler la gueule le dernier soir.

A peine eus-je entendu son "mais", je détournais les yeux pour fixer le volant de la voiture. Elle n'avait pas besoin d'aller plus loin, j'avais compris ce qu'elle allait me dire. Mon ventre s'était retourné d'un coup et ma gorge s'était serrée au point de m'en faire presque mal, mon cœur battait à tout rompre. Je paniquais vraiment, parce qu'elle était en train de me dire qu'elle le voulait, ce bébé, qu'elle ne pensait pas que l'avortement était la meilleure option. Je ne savais plus quoi faire, quoi dire, ni même quoi penser. « C'est notre bébé, Andy... le nôtre. » Je relevai les yeux vers elle, la gorge sèche, ayant soudainement l'impression de me faire écraser par le poids de la vie.

« Je... J'ai besoin d'prendre l'air. »

Et sur ces quelques mots, je défis ma ceinture rapidement, ouvrit la portière et la refermai derrière moi, me passant les mains dans les cheveux et soupirant profondément en appréciant de sentir la brise sur mon visage. Je me sentais mal, je n'étais vraiment pas prêt à assumer ce genre de responsabilités.

(Invité)

Andy & Apple

Je sais. Je le sais qu’il allait mal le prendre. Je voulais avorter pour lui faire plaisir, vraiment. Mais j’avais du mal à concevoir que j’allais « jeter » comme ça un futur être humain qui méritait, comme tout le monde, de vivre. Ç’aurais été à réfléchir quatre fois plus si ç’aurais été de Sullivan, de Ricardo ou n’importe qui d’autre. Mais j’avais la certitude que le bébé était d’Andy. Ça ne pourrais pas être de quelqu’un d’autre… on ne s’était pas protégé, deux fois, même. Je regardais mon amoureux alors qu’il tournait les yeux vers le volant. Je n’avais rien dit qu’il avait déjà compris ce qu’il l’attendait. J’étais désolée, vraiment désolée mais j’avais cette chose que je devais lui dire… je DEVAIS faire part de mes pensées.

- Je... J'ai besoin d'prendre l'air. je le regardais se détacher et sortir de la voiture. Je tentais de ravaler mes larmes. Je pleurais tellement rarement mais depuis que nous étions ensemble, depuis que je connais mes sentiments pour lui du moins, c’est comme si j’avais pleurée trois fois ce que j’avais pleuré durant toute ma vie en quelques semaines.

Il fit les 100 pas et je recommençais à me gratter les poignets. Nous sommes restés comme ça durant plusieurs, plusieurs minutes. Ça me semblait comme une éternité de silence et c’était très déplaisant. Je décidais de sortir de la voiture et fermais la portière avant de contourner la voiture. Je restais plutôt éloignée d’Andy, en sachant pas exactement ce que je devais dire ou faire. ... j’retourne à l’intérieur… je croisais les bras en espérant que ça éviterais mes tics nerveux. Je voulais rester forte, pour ne pas lui montrer que j’avais aussi peur que lui. Je me pinçais les lèvres et me retournais…

(Invité)

Une fois dehors, je pensais que je me sentirais mieux, et pourtant mon soulagement était si bref que je ne le ressentais presque pas. C'était la panique, je ne savais plus rien, je perdais complètement mes moyens et je détestais ça, ce qui m'énervait et me stressait encore plus. J'avais les mains moites et mine de rien, physiquement, être à l'air libre me fut utile puisque j'eus bien moins la sensation d'être étouffé et de mourir de chaud. A ce rythme-là, j'allais faire une crise d'angoisse et il faudrait m'emmener d'urgence à l'hôpital. Je tournais en rond en tentant de calmer les battements de mon cœur qui s'était emballé et ne semblait pas prêt de se calmer.

J'avalais difficilement ma salive et je ne voyais pas les minutes défiler. J'entendis bientôt un deuxième claquement de portière, m'indiquant qu'Apple était également sortie de la voiture. Je me retournai pour la regarder, elle qui me semblait aussi si fragile mais en même temps si loin. Comment pouvais-je répondre à ses attentes ? Je la fixais alors qu'elle me disait qu'elle allait rentrer, marquant par ce geste la fin de notre après-midi ensemble. C'était horrible, parce que j'en étais soulagé, non pas que je ne voulais plus la voir mais... cette histoire me donnait le vertige et savoir qu'elle voulait garder l'enfant m'effrayait vraiment. Pourtant, quand je la vis se retourner, je me sentis vraiment mal. Je ne voulais pas que cette journée se termine ainsi, que l'on se quitte en mauvais terme. Qu'adviendrait-il de la suite sinon ? Si elle me laissait seul maintenant, je savais déjà ce qu'il allait se passer, j'allais me faire des films, m'effrayer encore plus et au final, je la laisserais, et je ne voulais pas que ça se passe ainsi.

« Apple... »

Que pouvais-je dire ? Je voulus avancer vers elle, mais mes jambes ne m'obéirent pas. Je baissai les yeux, croisant les bras à mon tour. Je ne voulais pas qu'elle parte mais je ne savais pas quoi dire non plus...

« Je... je suis désolé... »

(Invité)

Andy & Apple

Est-ce que c’était terminé ? Déjà ? Le voir aussi nerveux me rappelait à quel point j’avais été idiote. J’aurais pu fermer ma gueule. On avait commencé notre après-midi d’une douce façon. Probablement l’un des meilleurs réveils de ma vie, sachant que mes parents étaient probablement d’accord pour nous deux… ça avait tourné à la panique lorsque je lui ai parlé d’Ocean et la petite soirée de demain qu’il me réservait puis ça s’est calmé lorsqu’il a approuvé pour Elia. On avait fait un concours qui sort de l’ordinaire et ça avait tourné à une ambiance un peu plus chaude avant de carrément nous refroidir, lorsque tous les deux nous nous sommes rappelés à propos du bébé. Au téléphone il avait parlé de la fête foraine pour son anniversaire, eh bien qu’il ne cherche plus. C’est comme si nous avions fait les montagnes russes aujourd’hui.

- Apple... alors que je m’apprêtais à partir j’entendis sa voix. La seule raison qui m’avait empêchée de faire un pas de plus. Je voulais être retenue, parce que je refusais de le laisser comme ça après lui avoir fait autant de stress et de mal. Je tremblais de peur à l’idée qu’il pouvait rompre à tout moment maintenant, alors que notre relation commençait si bien. Rien ni personne est parfait dans la vie, les relations aussi.

- Je... je suis désolé... je sentais mes lèvres trembloter et je grelottais. Il s’était excusé ? Excusé de quoi, au juste… ? Tout était confus dans ma tête et je n’osais pas lui en demander trop. Je baissais la tête et passais ma main dans mes cheveux ensuite. Je me retournais finalement et essuyais mes yeux rougis par les quelques larmes que j’avais versé. J’avais la bouche légèrement pâteuse. Pourquoi ?

(Invité)

Je ne savais pas quoi lui dire. Je ne voulais pas la supplier pour qu'elle reste, mais je ne pouvais pas non plus lui demander de partir, j'étais pris entre deux feux et j'avais peur de me faire blesser. Je ne pouvais pas lui ordonner d'avorter mais pouvais-je supporter qu'elle veuille garder le bébé ? Je n'arrivais même pas à dire "notre bébé", je ne me voyais tellement pas père... je n'avais rien du profil du paternel de toute manière, et puis nous n'avions toujours pas réglé notre problème de fiançailles. Qu'en pensait-elle, de ça ? J'étais bien incapable de le lui demander pour le moment, et ça me tuait de savoir que cette discussion reviendrait sur le tapis mais il le fallait. Je ne voulais pas fuir, mais j'étais bien incapable de faire un pas en avant, j'étais figé, pétrifié, terrifié. Elle se retourna enfin et me demanda pourquoi je m'excusais, ce qui méritait réflexion, elle avait raison. Est-ce que je m'excusais de l'avoir mise enceinte et de nous mettre ainsi dans le pétrin ? Est-ce que je m'excusais de la faire souffrir ? De ne pas être à la hauteur ? De songer à rompre bien malgré moi ? Je ne le savais pas moi-même, c'était sans doute un peu de tout ça à la fois. Je déglutis péniblement en la dévisageant, cherchant les mots exacts et me mordant les joues mais rien ne me venait. Je secouai légèrement la tête de gauche à droite en baissant les yeux, pinçant les lèvres.

« Je... sais pas... »

Je marquai un silence, décroisant les bras pour me passer une main dans la nuque en soupirant, glissant l'autre main dans une poche. Elle avait pleuré, je l'avais faite pleurer. Même quand je ne voulais pas faire du mal, j'en faisais, il semblait que c'était plus fort que moi, que c'était dans ma nature.

« Je voudrais pas... dire des choses que je pourrais regretter... »

Je relevai les yeux vers elle, le cœur battant la chamade et menaçant de me déchirer la cage thoracique pour s'échapper. Je voulais qu'elle me fasse oublier les idées qui me traversaient l'esprit, que j'arrête de broyer du noir.

« Je me sens pas d'en parler davantage maintenant... alors s'il te plait... viens dans mes bras et n'en parlons plus. »

Accompagnant mes paroles, je levai légèrement les mains, l'invitant à venir se serrer contre moi malgré cette peur qui désormais m'obsédait.

(Invité)

Andy & Apple

De quoi s’excusait-il ? De m’avoir mise enceinte ? D’être autant mal à l’aise ? Ou peut-être s’excuse-t-il de la prochaine chose qu’il voulait me dire… ? Soudainement la peur me ronge, je préférais retirer mes mots tout de suite avant qu’il ne rompt. Je regardais Andy avec les yeux vitreux, en le priant du regard de ne pas me laisser tomber. J’avais besoin de lui plus que tout… Ma vie n’aurait plus aucun sens sans lui. Pourquoi je me cacherais ? Pour qui je lutterais ? J’aurais un secret à cacher de tout le monde mais un secret qui ne servirait plus à rien… Même s’il m’abandonnait aujourd’hui je continuerais de mentir à Ocean et à tout le monde. Mentir pour une relation qui serait devenue impossible… mentir quasiment pour rien.

Alors je continuais de le fixer, expression inerte et les muscles figées par l’angoisse. Je craignais qu’il me quitte. Qu’il me dise tout de suite qu’il vaudrait mieux qu’on s’arrête là avant que ça ne devienne trop sérieux ou compliqué.

Il avait peur d’aimer, parce qu’il n’avait jamais appris à aimer. J’étais sa toute première expérience et pour ça je n’avais pas confiance en moi. Je n’avais jamais aimée du tout au tout, jamais aimée pleinement comme je croyais l’aimer. Je sentais mon cœur faire des siennes alors que sa réponse ne fut qu’être rassurante… du moins, pour le peu qu’elle pouvait être. Je... ne sais pas... je soufflais et me pinçais les lèvres. Mes poignets me démangeaient, l’envie de me gratter était encore là mais je devais me battre.

- Je ne voudrais pas... dire des choses que je pourrais regretter... je savais exactement de quoi il parlait et baissait les yeux pour fixer le sol. Il fallait que j’évite ce regard bleu, celui qui me charmait, celui qui m’avait fait tomber amoureuse de lui. Il fallait que j’évite de le regarder pour ne pas avoir envie de l’embrasser. La tentation était déjà forte… mais nous étions à l’extérieur et tout le monde pouvait nous voir.

- Je me sens pas d'en parler davantage maintenant... alors s'il te plait... viens dans mes bras et n'en parlons plus. je levais légèrement les yeux et ne put qu’apercevoir ses mains qui m’invitaient à le câliner. Sans hésitation je m’avançais et me glissais dans ses bras en posant ma tête sur son épaule. Je le serrais le plus que je pouvais sans avoir à l’écraser… mais ce fut un court instant puisque j’entendis une voiture passer sur la rue d’à côté. Je levais les yeux vers Andy et lui sourit timidement, vraiment mal à l’aise. Au nom, "Projet X" a l'air vraiment nul... mais on demandera à la réception, si tu veux...

(Invité)

Je crois que je n'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie. J'avais déjà eu de nombreuses frayeurs, comme tout être humain, mais là... c'était vraiment à un haut degré, je me sentais coincé entre mes sentiments pour Apple et la souffrance qu'ils engendreraient, mais aussi la souffrance que je ressentirais si je la quittais. Laquelle était la pire ? J'étais dingue d'elle, comment pouvais-je penser à rompre ? Comment pouvais-je avoir peur à ce point-là, douter autant ? L'idée d'être père me faisait vraiment fuir, elle me tétanisait. Je ne m'imaginais pas avec un bébé dans les bras, ni avec enfant qui m’appellerait papa. C'était toute ma vie qui changerait, complètement. Et puis, je serais sans doute un père ignoble, incompréhensif, impatient, colérique. Je n'avais aucun instinct paternel et aucune affection pour les enfants, comment pourrais-je accepter celui qui grandissait dans le ventre d'Apple ? Je déglutis, réclamant la fin de cette discussion et un peu de soutien. Je voulais qu'elle me serre contre elle et me rappelle en quelques secondes pourquoi je tenais tant à elle et pourquoi je ne pouvais pas laisser ma peur me dominer en la quittant.

Elle vint m'entourer de ses bras, me serrant fort contre elle et l'entourant également de mes bras, je fermai les yeux, me concentrant sur son parfum et songeant que je ne pourrais pas ne plus le sentir. L'étreinte me parut bien trop courte, mais nous étions dans un lieu public et nous ne devions pas avoir l'air d'être plus que deux amis. Elle s'éloigna de moi en entendant une voiture passer et releva les yeux pour me regarder alors que je me mordais la langue, mal à l'aise, ne sachant toujours pas de quelle manière je devais réagir même si je me sentais déjà mieux.

« On opte pour Projet X alors... »

Je lui adressai un léger sourire et la contournai pour regagner à nouveau la voiture, reprenant place sur le siège conducteur, soupirant alors qu'Apple montait à son tour. J'allais démarrer mais je me stoppai, songeur. Et puis merde, j'en avais envie, j'en avais besoin. Je me tournai vers Apple et glissant rapidement une main dans sa nuque, je l'attirai à moi et l'embrassai, soulagé d'avoir encore droit à ce si doux contact. Les vitres étaient teintées alors personne ne nous verrait, et j'avais vraiment besoin de me sentir proche d'elle en cet instant.

(Invité)

Andy & Apple

La voiture qui passait dans la rue m’avait fait une sacrée peur. Parce que ça aurais pu être une voiture qui entrait dans le parking, une Cabot qui rentre de cours, quoi. Je le regardais avec un léger sourire. J’étais désolée, parce que cette situation était difficile pour tous les deux et j’avais l’impression qu’elle était plus difficile pour lui, malgré le fait que c’est moi qui partage mon corps. On opte pour Projet X alors...

Il se tournait vers la voiture pour regagner sa place et je contournais la voiture de nouveau pour reprendre la mienne. Je soupirais, le cœur battant, en attendant qu’il démarre la voiture pour se mettre en route. Mais il ne mit pas le contact, pour me prendre par surprise, la main dans la nuque et ses lèvres contre les miennes.

J’aurais voulu lutter et le repousser, parce que malgré le fait que nous soyons dans sa voiture aux vitres teintés, le pare-brise ne l’était pas par mesure de sécurité. Je n’y arrivais pas, parce que le baiser me faisait du bien après tout ce mélodrame. Alors je prolongeais encore pendant un moment… Arrête... si on nous voit on est cuit... je reculais légèrement en fixant ses lèvres. La tentation était beaucoup trop difficile de résister… On ferait mieux d'aller le voir, ce film. je relevais les yeux, fixant les siens.

(Invité)

Depuis quelques temps, tout s'accumulait, j'avais la sensation de toucher le fond, et pourtant j'étais loin d'être au bout de mes surprises malheureusement. Je trouvais du réconfort dans ce simple baiser qu'Apple accepta quelques secondes avant de me repousser doucement, craignant que l'on nous voit. Elle avait raison, le pare-brise ne nous protégeait pas, je n'avais pensé qu'aux vitres. J'acquiesçai brièvement, mon regard déviant sur ses lèvres que je caressais avec mon index avant de me retourner vers le volant en soupirant. Oui, faites qu'on aille vite le voir, ce film, que je puisse me sentir proche d'elle à nouveau. Il y avait un froid depuis qu'elle m'avait dit qu'elle voulait garder le bébé et... bref je ne devais plus y penser. Je me mordis la lèvre et mis le contact, attachant ma ceinture, retirant le frein à main et démarrant. Le moteur faisait un bruit sourd tant il était puissant, habituellement ça me faisait des frissons dans le dos, et là non. Je me sentais dans un état léthargique, j'étais comme immunisé au monde extérieur, complètement déphasé, en dehors de la réalité. Quand est-ce que le choc passerait ? Je n'en avais pas la moindre idée, le plus tôt serait le mieux. J'échangeai quelques mots avec Apple au cours du trajet, rien de bien extraordinaire ; seulement une petite discussion pour ne pas faire la route dans le silence et rendre l'atmosphère plus tendue qu'elle ne l'était déjà. Je me garai finalement devant le cinéma et me détachai, jetant un coup d’œil à Apple.

« J'ai quand même du mal à croire qu'on va au cinéma à la recherche du film le plus nul qu'ils aient à l'affiche. »

Il fallait avouer que c'était un raisonnement bizarre qui prouvait bien qu'on n'allait pas au cinéma pour regarder le film. J'entrai dans le duplex avec elle et m'approchai du guichet pour réserver les billets.

(Invité)

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