On est quoi au juste, des amis, des sexfriend ou plus que ça ? ► Thélia

Je lui avais posé plein de questions, plus farfelus les unes que les autres, mais au moins vraies qui me permettaient d’en savoir beaucoup plus sur elle. « Elia Eileen Kovalevski, tu dois connaitre mon nom de famille de nom au moins. »   Jésus ! Je me crispais sur ma chaise instantanément, mon visage afficha une mimique de stupeur. Évidemment que je connaissais son nom pour l’avoir entendu plus d’une fois, pour avoir trompé Leyna avec Charlie…que je devais considérer comme sa cousine ? Oh la galère. Je secouais la tête presque choqué. J’avais peine à croire cette révélation. Devais-je lui en faire part ? Je n’en étais pas sûr. Je tentais donc de reprendre le contrôle sur mes émotions. « C’est de quel origine ? »  Américain, ça m’étonnait fort. « J'ai oublié la bière oui et le vin aussi. Sinon tu as dit géniteur, tu parles plus à ton père ou le connait pas ? » Je relevais la tête dans sa direction en haussant les sourcils. J’avais carrément envie de me lever et de faire les cents pas dans ce fichu café. Voir même aller dans un lieu plus tranquille. Je ne savais pas exactement pourquoi j’avais utilisé le mot géniteur, mais je gardais au fond de moi, une partie rancunière contre lui. « Bah…disons que papa ne m’a jamais réellement emmener voir un match de football. Il n’était jamais là, bossant tout le temps. Il avait des maitresses aussi, incitant finalement, après avoir bien fait souffrir ma mère, à ce qu’elle en ait aussi de son côté. Bref, la routine de famille. »  Je lui en voulais pour tout et surtout pour ne pas nous avoir montré le bon exemple. Et pour son absence. Je continuais à ne plus trop avoir de ses nouvelles. Même si selon mon frère, il devait se trouver sur sa terre natale pour affaire, en Sicile.   « Pose-la toujours »  Elle n’avait pas l’air emballé de l’entendre et je fus tenté de faire subitement marche arrière. « C’est assez…banal mais à la fois personnel et je comprendrais tout à fait que tu ne sois pas encore apte à y répondre. Ou qu’après que je l’eu posé tu décides de changer ce que nous venons de décidé par rapport à nous deux. »  Je marquai une pause, soufflant presque. J’allais lui rappeler une vérité qui me rendait minable. « Tu te souviens de ce que je t’avais raconté à propos de mon ex-copine ? Du fait que je l’ai trompé etc... ? Ma question est de savoir si tu as confiance, du moins un peu, en moi ? Tu n’as pas peur que je commette la même erreur ? » Eh oh grands dieux je n’allais pas la commettre !

« Bonne question. Dit moi y a un truc avec mon nom de famille ? » Je relevais si vite la tête dans sa direction que je fus pris de vives vertiges. Je ne savais pas réellement quoi lui dire. Avant toute chose, je ne voulais certainement pas lui mentir mais je ne voulais pas non plus admettre la vérité, ne sachant comment elle réagirait alors que j’avais couché avec un membre de sa famille, en somme, sa cousine. Même moi je n’étais pas sur de ma réaction si un jour je venais à apprendre ce genre d’infos. J’avais envie de construire quelque chose de sérieux avec elle, et non tout gacher vingt-cinq minutes après qu’il se soit passé quelque chose de formidable entre nous deux. Je la fixais les lèvres entrouvertes, réfléchissant à toute vitesse. Je ne voulais certainement pas lui mentir. « Eh bien…non. Comme tu l’as toi-même dit, je le connaissais déjà c’est tout. » J’avais peut être utilisé un ton plus dur que ce que je n’avais voulu. « Alors une chose à savoir c'est que je juge pas quelqu'un selon les avis des autres ou selon des rumeurs. Je préfère juger par mes propres yeux et me faire ma propre idée. Ensuite je pense que la fidélité c'est important dans un couple mais je pense aussi qu'on fait tous des erreurs. Je vais pas tout remettre en question sur toi sur cette erreur. J'espère que tu feras pas ça avec moi, toute façon sinon tu auras des personnes pour te botter les fesses à ma place. » Sa réponse me rassura instinctivement, si bien que je ne m’étais pas rendu compte que alors que j’attendais sa réponse, j’avais cessé de respirer. Sa pseudo menace à la fin me fit rire. Il était hors de question que je refasse la moindre connerie. Je pris une de ses mains dans les miennes avant de la lâcher instinctivement. « Pardon…Je ne savais pas que j’avais les mains si froides. » Ça pouvait être désagréable. Je jetais un regard à nos alentours. « Tu es une vraie perle rare. Te l’a-t-on déjà dit ? Parce que si ce n’est pas le cas je te le répéterai tous les jours. » Elle ne me jugeait pas pour ce que j’avais fait, au contraire. Elle était réellement parfaite.

« Dit pas ça » Mais ce n’était même pas la question de le dire ou pas, je le pensais réellement. De ce que je connaissais d’elle, je n’avais rien à redire à part peut-être ces garçons avec lesquels elle avait couché sans les connaitre. « Et pourquoi pas ? Désormais tu es ma…petite-amie. Je peux te dire tout ce que je veux tant que c’est gentil. » Dire à voix haute que c’était ma petite-amie me parut bizarre puisque je n’avais jamais réellement eu de véritable petites amies de toute ma vie. Mais ça me faisait plaisir. Et je l’adorais tout simplement. « Bon tu veux toujours rien prendre à boire ou tu veux aller ailleurs peut être ? » Je me mis à la fixer alors qu’elle finissait son café. Je luttais contre une envie depuis que je lui avais pris sa main et j’avais bien envie de la taquiner à propos de ça. « Non toujours rien. Mais enfaite depuis tout à l’heure… » Je me rapprochais d’elle et plaquais mes lèvres à quelques centimètres de ses oreilles. « J’ai terriblement envie de t’embrasser. » Puis je me reculais d’un coup. « Donc si veux qu’on reste là ou qu’on change d’endroit je te suivrais partout. »

La jeune femme m’avait alors demandé ce que je voulais faire et si je ne voulais pas plutôt boire un café. Chose à laquelle je répondais par la négative. Elle termina donc son café alors que je commençai à être d’humeur encore plus taquine. Je m’étais rapprocher de son oreille avant de me reculer subitement, lui commentant avant que j’avais très envie d’embrasser ses sublimes lèvres. Elle ne répondit rien et c’est à peine si je pus entrevoir un sourire se dessiner sur ses lèvres. Elle se leva alors avec son nécessaire et me fit un signe de la tête afin que je la rejoigne dehors. Je n’eus aucun mot à dire et la suivais presque à la trace. Une fois dehors elle se tourna finalement vers moi. « Tu avais envie de quoi au fait ? » Un grand sourire s’afficha sur mes lèvres. J’eus la soudaine impression qu’elle avait envie de jouer, ce qui n’était pas pour me déplaire. Le mur qui se dressait derrière elle me sembla soudainement à son tour, terriblement tentant. « Oh et bien, quelque chose qui devrait beaucoup te plaire. » Tout en disant ses mots je m’étais mis à avancer, la faisant reculer contre son gré, jusqu’à ce qu’elle ne bute contre le mur. Je vins alors déposer une main sur sa joue et une autre sur sa hanche, les souvenirs de nos derniers ébats étaient encore bien présents dans mon esprit. Je rapprochais mon corps au sien, plaquant mes lèvres à quelques centimètres d’une de ses oreilles. « Est-ce que tu arrives à mieux comprendre ce que j’ai envie de faire, là, maintenant, tout de suite ? » Mes lèvres formaient un sourire parfait. J’adorais la sentir contre moi, sentir son odeur et mon cœur battre la chamade. Mais je ne l’embrassais pas, parsemant la naissance de son cou de petits baisers, alors que la main posé contre sa hanche, venait à se faufiler sous la couche de vêtement qu’elle portait…

Grace à une espèce de tac-tic de prédateur qui cherche à attraper sa proie, j’avais réussis à la coincer contre un mur et avait déposé une main contre sa joue et une autre sur sa hanche. Puis lui glissant quelques mots à l’oreille, ma main vint se glisser sous ses vêtements. « Je croyais que c'était pas ton truc les lieux publiques ? » Je ne pus réprimer quelques éclats de rire. Merde, elle était trop tentante, et sérieusement, elle m’excitait comme personne. « Je crois que c’est le fait de te fréquenter qui change mes habitudes. » Elle avait elle aussi glissé ses mains en dessous de mon tee-shirt, me griffant gentiment la peau, m’arrachant plusieurs frissons. Elle me rendait déjà fou alors qu’elle ne me touchait à peine. Je relevais la tête regardant à nos alentours, voulant m’assurer qu’aucun voyeur ne nous matait. C’était ma copine à présent et personne d’autre que moi n’avait le droit de la regarder dans toute sa splendeur. Je fis mine de reculer afin de m’écarter d’elle puis revenait en force pour plonger sur ses lèvres. Je l’embrassais à pleine bouche, goutant ses lèvres et sa langue toujours plus intimement. Puis je me reculai à bout de souffle, posant mon front contre le sien. « Tu veux que je te ramène chez toi ? » Ce n’était pas que je voulais la quitter, mais peut-être qu’elle avait des choses à faire ?