On est quoi au juste, des amis, des sexfriend ou plus que ça ? ► Thélia

Je lui avais donc avoué que même lorsque j’avais été en compagnie de Leyna, je n’avais cessé de penser à elle. Et en échange de mon aveu, je ne récoltais qu’un sourire, rien de plus. J’avais l’impression que cette conversation ne mener pas très loin. Maintenant que je savais qu’elle ne voulait pas mettre un terme à notre pseudo-histoire, je me sentais plus léger et peut-être même assez flatté qu’elle ne se fasse du soucis pour savoir si je continuais à ressentir quelque chose pour Leyna ou non. « Donc c'est terminé pour toi, vraiment ? » Je soupirai. Une part de moi-même s’en voulait toujours d’avoir fait du mal à la jeune femme, de l’avoir trompé. Je regrettai amèrement mon geste. Mais même si je ne l’aurais pas commis, nous savions tous les deux depuis le départ que nous n’étions rien de plus qu’une sorte d’amourette de vacances. Nous deux ça n’aurait pas pu durer. Alors que je savais parfaitement qu’avec la Cabot que j’avais face à moi, que les choses étaient différentes. J’avais commencé à éprouver des sentiments pour elle, peu de temps après l’avoir rencontré, et ça voulait tout dire. « C’est fini, le page s’est tournée depuis bien longtemps. » J’avais voulu rajouter « depuis que je t’ai rencontré » mais m’en abstenait. Les choses n’étaient pas encore clair entre nous. « Mais et toi alors ? Qu’est-ce que tu ressens vis-à-vis de Tyler ? » Je voulais savoir. Elle avait eu l’air si bouleversée à l’hôpital que je m’étais posé pas mal de questions. « Et le fait d’avoir passé une nuit avec moi, ça a signifié quelque chose pour toi ? » Moi de toute manière, j’étais de nature émotionnelle et j’avais déjà des sentiments pour elle.

« Tyler et moi c'est fini. J'y ai moi même mis fin avant l'été alors ça date tu vois et on est encore proche parce que je peux pas le rayer alors que je le connais depuis mes 15 ans et que depuis tout ce temps c'est le seul garçon que j'ai aimé et avec qui j'ai autant traversé de choses. » Je ne pouvais que la fixer, me demandant quelles étaient ces choses si importantes qu’elle avait traversé avec lui et en même temps je faisais face à la vérité. Jamais je ne pourrais obtenir le genre de relation qu’elle avait eu avec Tyler. Déjà comment avouer à celui-ci que je commençais à tomber amoureux de son ex-petite amie. « C'est un mec génial et je suis pas du genre à plus parler à quelqu'un du jour au lendemain, encore moins quand la personne a autant compté pour moi mais c'est un amis à présent. Je le vois comme ça. » J’hochais la tête, fixant le bout de la tête. Je n’étais pas sûr d’avoir bien tout compris mais mes lèvres parlèrent d’elles-mêmes. « J’espère… » Puis je lui avais demandé si avoir couché avec moi avait signifié quelque chose pour elle. Mais regrettais bien vite ma question. Je n’étais pas sur de vouloir connaitre la réponse. « Evidement. J'ai déjà eu à coucher avec des garçons comme ça, pour une nuit, trois exactement, mais je les connaissais pas alors ça signifiait rien puis c'était en spring break. Toi je te connaissais et je le voulais mais pas seulement, c'était pas juste comme ça pour une nuit. » On m’avait toujours dit que j’étais un garçon avec un regard expressif et des mimiques pas possible. Total, j’étais un vrai livre ouvert, et la grimace qui s’était affiché sur mon visage, Elia n’avait certainement pas pu la rater. Je ne voulais pas savoir avec qui elle avait couché. Moi-même ne lui dirait pas, j’étais bien trop mystérieux de ce côté-là. « Je dois reconnaitre que je suis assez choqué là. Mais ok, je passe. » Je me repinçais l’arrêt du nez, si je voulais construire quelque chose avec elle, je savais que les choses n’allaient pas être que rose bonbon. Je pris une bouffé d’air bien décidé à m’être les choses au clair une bonne fois pour toute. « Écoutes, je vais pas passer par 4 chemins non plus. Moi…je suis prêt à construire quelque chose avec toi. Pas juste l’aventure d’une nuit, je ne suis pas ce genre de garçon. J’ai un certain respect pour les femmes. Mais toi c’est différent, je l’ai d’ailleurs tout de suite compris, ce fameux soir de notre rencontre, après le baiser que tu m’avais donné, j’avais senti quelque chose que je n’avais plus ressenti depuis Leyna… » Je n’étais pas en train de les comparer mais bon. « La question est telle : veux-tu toi aussi tenter quelque chose avec moi ? » Étais-je en train de lui demander de sortir avec moi ? Je n’en savais fichtrement rien.

Moi je n’avais plus rien à cacher. Je venais d’être sincère. Je n’avais pas couché avec elle sans sentiments et qui plus est, juste pour une nuit. Je n’avais pas voulu que nous fassions ce genre de chose sur une plage public –je me considérais comme un garçon honnête la plupart du temps, et avait voulu faire les choses bien avec elle. Et les choses se passèrent bien, comme-ci ça avait été prévu ainsi depuis longtemps. Même si elle m’affirmait ne plus rien ressentir pour Tyler, le doute persistait. Mais si je commençais à vouloir une relation avec elle ne la croyant pas, je n’allais jamais m’en sortir. Je lui demandais donc de but en blanc, si ça l’intéressait de construire quelque chose de sérieux avec moi. Je n’eus pas très longtemps à attendre pour sa réponse. La jeune femme se leva, fit le tour de la table et vint s’assoir sur le fauteuil à côté du mien alors que je lui lançais le regard le plus perplexe que j’avais en réserve. Que faisait-elle ? Mais parfois, je pouvais bien être naïf. Elle posa une de ses mains contre une de mes joues et posa ses lèvres contre les miennes, faisant instinctivement mon cœur battre plus vite. Qu’est-ce que ça voulait dire maintenant ? Je ne répondis pas tout de suite au baiser, presque choqué. Je ne savais pas vraiment comment le prendre. Elle mit fin au baiser, me laissant sur ma faim. « Ça te va comme réponse » Je passais ma langue sur mes lèvres, la regardant droit dans les yeux. « Comme réponse là, j’ai juste le gout du café sur les lèvres. » Je lui fit un sourire en haussant les sourcils. Je voulais entendre les choses de sa bouche, à voix haute. Puis je vins caresser sa joue avec un doigt, la trouvant merveilleusement belle. « C’est donc quelque chose d’officiel ? » Je n’avais pas vraiment su comment formuler la chose même si je faisais allusions à nous deux.

Elle venait donc de m’embrasser, me demandant si sa réponse me convenait. Je n’avais pas pu résister à l’envie de faire une blague et de le taquiner. Si ça devait devenir officiel entre nous, je voulais qu’elle me le dise de vive voix. « Si tu le veux toujours, oui. » Sa réponse me fit presque rire. Je n’avais changé d’avis en moins de dix minutes. Au contraire, je voulais toujours être avec elle. Et encore plus maintenant qu’elle venait de m’embrasser et que des papillons en tout genre voletaient dans mon ventre. J’hochais la tête doucement, évidemment que j’étais d’accord, je ne pouvais pas être plus heureux. « Évidemment que je n’ai pas changé d’avis. » Je lui volais un nouveau baiser. « Je peux donc changer mon statut facebook ? » Elle agitait son téléphone sous mes yeux, si bien que je ne pus que sourire. J’hochais donc les épaules, faisant parcourir une main sur sa cuisse. « Fais-ce que bon te semble. » J’avais employé un ton banal, comme-ci sortir avec elle ne m’atteignait pas plus que ça. Mais dans le fond, je bouillais. Puis je relevais mon regard, les posant sur ses lèvres. Une de mes mains vint ensuite les frôler. « Tant que ces lèvres sont réservé à Jamie Théophyl Di Matteo. » Un grand sourire apparut sur mon visage alors que je venais de débiter une connerie. Je ne partageais pas du tout, mais je lui laissais toute la liberté dont elle avait besoin.

« Seulement les lèvres ? » Là elle m’avait eu. Si elle voulait de la répartie j’allais lui en fournir. J’allais lui sortir un truc du genre, que si je pouvais je l’enfermerais dans une tour, tour dans laquelle je l’inviterais aux plaisirs charnels jours et nuits, sans arrêt. Un sourire apparut sur mon visage. J’avais du mal à me dire que c’était désormais ma petite-amie et que nous nous donnions une chance de tenter quelque chose ensemble. C’était une sensation réellement délicieuse. J’optais pour le regard le plus séducteur que j'avais en réserve. « Si tu ne me réserve que les lèvres, ce sera réciproque de ma part pour toi. » Je passais ma langue sur mes lèvres, la regardant dans toute sa splendeur. « Mais si tu me propose le reste de ta personne rien que pour moi, je suis tout à fait preneur. » En gros c’était nous étions soit réellement fidèles l’un à l’autre, soit ça ne servait à rien de se mettre ensemble. Je voulais tout d’elle et principalement les lèvres, parce que je les adorais. Je n’étais pas prêt à refaire les mêmes erreurs. Je m’en voulais encore beaucoup. Je la taquinais presque finalement. Parce qu’après tout, je ne partageais rien du tout.