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If you love me let me go...

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• J’suis faible, ça ne peut-être que ça. Je n’arrive pas à lui résister, je n’arrive pas à dire stop, à l’envoyer chier. J’en ai aucune envie pour ne pas vous mentir, pour la première fois dans ma vie, j’me sens bien, je ne pense à plus rien et je me laisse aller. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, j’ai beau retourner la question encore et encore dans ma tête, ça ne marche pas, alors j’arrête, la seule chose que je stop c’est de pensé. Je ne sais pas ce qui ce passe, je ne sais pas ce qui me rends comme ça, mais pour une fois, je ne chercherais pas à comprendre, je laisse aller la chose, sans me poser de questions, j’m’en suis posé beaucoup trop ce soir… Elle est là, dans mes bras, je sens son souffle contre ma peau, je sens sont parfum, je la vois sourire, comme jamais je ne l’avais vu sourire, j’ai l’air niai putain, qu’est-ce qui ce passe ? « Faut que je sois gentille pour ça... » J’hausse un sourcil, pour elle, la façon dont elle se compte en ce moment précis ce n’est pas de la gentillesse ? C’est quoi alors ? Elle a laissé le démon du début de soirée derrière elle pour devenir ce petit ange parfait qui se cache en elle. « Montre-moi ce que tu fais quand tu es gentille alors… » Voyons si elle allait être joueuse, si elle allait me montrer ce qu’elle appelle être gentille. Putain, ça me fait chier, car elle est comme moi, et si elle veut vraiment faire comme j’aurais pu faire, demain, tout sera différent, demain, j’aurais droit à la claque dans la gueule et au « fait comme si rien ne c’était passé ». Et si c’était une façon de se venger de ce que je lui ai fait ? Me faire espérer je ne sais quoi pour me jeter comme une merde ? Bordel, stop, arrête de penser, continue ce que tu fais, laisse tes mains se balader doucement dans son dos. Mon regard plongé dans le sien, je dévie un instant sur ces lèvres… Oh putain non… J’en ai envie, j’ai envie de l’embrasser… Bordel, dans qu’elle merde j’me suis foutu ?! •
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Cette fois-ci, c'était sûr, je ne contrôlais plus rien. D'ailleurs, je ne faisais rien pour me reprendre. J'en avais ni l'envie, ni le courage à vrai dire. Et puis, je me sentais vraiment bien là. Je saurais que demain, j'allais devoir assumer les conséquences de mes actes, mais demain était aussi un autre jour. Là, nous n'étions qu'aujourd'hui, un moment présent des plus doux, l'un des meilleurs que je pouvais sans doute passer depuis le début du Summer Camps. Peut-être exagérais-je? Peut-être... Je soupirais d'aise avant de le regarder à nouveau. Il voulait vraiment faire sortir un autre trait de ma personne. Mais je ne voulais pas. Je n'avais jamais été une fille douce. Ou peut-être que si, mais seulement dans mes rôles de comédienne. Et là, je ne voulais pas jouer. Encore une première fois. Combien de première fois pourrais-je encore avoir avec lui? Je n'en savais rien. Seul le futur nous dira de ce qui se passera après cette nuit. Là, je tirais un trait sur tout le reste. Je ne voyais que ses yeux, je ne sentais que son parfum, je ne touchais que sa peau. « Montre-moi ce que tu fais quand tu es gentille alors… » Était-il en train de me tenter? Il reprenait le jeu là où je l'avais laissé quand je lui avais proposé de venir me rejoindre sous ma douche. Enfin, je ne le lui avais pas vraiment proposé en soi mais bon. Je vis son regard dévier légèrement. Je rapprochais mon visage du sien. Je me mordis la lèvre. « Je ne sais pas si tu le mérites... » Nos voix devenaient de simples murmures. Doucement, une de mes mains remonta, caressant son torse du bout des doigts, montant jusqu'au son cou, sa joue. Je rapprochais un peu plus mon visage. Seuls quelques centimètres nous séparaient. Mais je ne voulais pas franchir la limite en premier. Non, je voulais me faire désirer. Comme j'ai toujours su si bien le faire. Sauf que seul dieu savait à quel point je voulais juste tout lâcher. Encore une fois.
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• J’prends conscience que tout ce que j’ai pu connaitre avant n’était rien comparé à cette soirée. Que tout ce que j’avais aimé, désiré n’était rien par rapport à ce soir. Bordel, je ne contrôle plus aucun de mes faits et gestes, je laisse mon corps décidé pour moi, je laisse mes envies me contrôler, sans que mon esprit fasse interruption et gâche tout. J’oublie toutes ces paroles qu’on a pu échanger ce soir, toutes ces insultes, ces gifles, et j’me laisse aller. Se laisser aller et vivre, je découvrais ce qu’était vraiment la liberté, le fait de vivre, d’être bien. Putain, jamais je n’avais été bien avec une fille, jamais je ne m’étais retrouvé dans cette situation, à vouloir profiter de chaque secondes passé avec elle comme si c’était la dernière. J’sais pas ce que c’est, j’sais pas ce qu’elle m’a fait, mais je suis sûr d’une chose, d’une seule et unique chose, c’est que j’aime, j’aime cette façon qu’elle a de faire, cette provocation, ce caractère, ça m’attire. « Je ne sais pas si tu le mérites... » M’avait-elle doucement murmuré. Je sentais des frissons parcourir mon corps lorsque sa main froide se posa contre mon torse, je ne savais pas vraiment ce qu’elle allait faire, mais si ont étaient vraiment pareil, elle avait la même envie que moi. Deux paumés dans un lit, ça donne ça… Sa main parcourant mon torse, se logeant sur ma joue, ces lèvres s’arrêtant à quelques millimètres des miennes, je n’allais pas pouvoir rester comme ça longtemps. J’fais quoi, je la laisse succomber en première, histoire de montrer que l’homme, c’est moi, où j’arrête de réfléchir, j’arrête de perdre mon temps à penser, et j’y vais ? Trois, deux, un… Zéro. J’pète mon câble, je romps cette si petite limite entre nos lèvres et je l’embrasse tendrement. C’est pas la première fois que je l’embrasse, mais cette fois ci, c’était différent, cette fois ci, c’était pour de vrai… J’sais pas si elle joue avec moi, si elle a décidé de me faire payer, mais sérieusement, j’m’en moque, j’me contente de profiter du moment présent, de laisser cette chose qui bas en moi prendre le contrôle… •
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Mes yeux dans les siens, je n'arrivais pas à m'empêcher de les glisser sur ses lèvres, avant de remonter. Fallait pas que je cède, je ne cédais jamais la première, et cette fois ne sera pas exception. Pourtant, j'avais envie de goûter à ses lèvres, encore une fois. J'en avais oublié la sensation qu'elles me procuraient sur les miennes, sur ma peau. J'avais comme un besoin de m'en souvenir à nouveau. Pourtant, je me doutais bien que j'allais le regretter amèrement le lendemain. Il allait à nouveau me jeter comme une malpropre. Comme la dernière fois. Une fois qu'il aura eu ce qu'il voulait. Mais tant pis. Tant pis si je me faisais à nouveau utilisée entre ses doigts, tant pis si ma dignité et ma fierté en paient le prix. J'avais cessé de réfléchir à l'instant même où j'étais sortie de cette douche. J'oubliais tout, je ne voyais plus que nous. Ma main venait caresser sa joue, doucement, comme de peur de lui faire mal. La trace rouge de mes doigts avaient disparu. Et dire que quelques minutes avant, je me défoulais sur son visage. Maintenant, je n'attendais qu'une chose. Il m'avait demandé de lui montrer ce que je faisais quand je suis gentille. Je lui demandais s'il le méritait. J'aurais pu le lui montrer directement en fait, mais cet esprit de compétition que j'avais ne voulais pas que je perde. Ce n'était pas un jeu pourtant. Ce n'était plus un jeu. Mais je voulais voir s'il était capable de laisser balancer toutes ses limites. Et enfin, quand il posa ses lèvres sur les miennes, je sentis une explosion de sentiments me parcourir. Je fermais les yeux, me laissant bercer par cette douce caresse. Il était tendre, pas sauvage comme la dernière fois. Et ça me faisait un petit quelque chose. Je répondis au baiser. Je l'approfondi même. Ma main vint caresser sa nuque, la naissance de ses cheveux tandis que je me laissais emporter par un tourbillon de sentiments que je ne parvenais à contrôler.
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• Ce n’est plus moi, je ne suis plus là, je ne suis plus maître de mon corps, comme contrôler par une puissance que je ne connais pas, je laisse aller ce corps que je me contente de regarder, sans pouvoir m’en servir, s’en pouvoir être maître de mes mouvements. J’apprécie ce qu’il fait, j’apprécie la façon qu’il a d’agir, cette façon douce, calme, sans haine aucune haine dans ces yeux, juste du bonheur. Putain, je ne connais pas tout ça, je ne sais pas ce que c’est, habituellement, je n’aime rien, je déteste tout, je passe mon temps à tout envoyer chier, à toujours tout vouloir casser, et là, j’me retrouve dans un lit, serrant une belle blonde dans mes bras, jusqu’au moment où je craque, où je fais le premier pas et où je l’embrasse doucement. Bordel, d’habitude, c’est pas moi qui fait ça, c’est les filles qui me sautent dessus car elles ne peuvent plus attendre, mais là, étrangement, ce n’est pas ça, étrangement, je succombe, je ne peux plus attendre, ma seule obsession c’est elle, l’embrasser, gouter une fois de plus à ce parfum que j’ai fini par oublié… J’oublie tout, tout ce qui a pu se passer avant est loin derrière moi, je n’ai plus envie de penser, plus envie de réfléchir, je me laisse aller, profitant de l’instant qui se présente à moi. Mon corps entier est envahi d’un sentiment que je ne connais pas, d’un sentiment totalement étranger pour moi, qui chercher à se faire une place entre deux coins de haine, embellissant un peu tout ce noir qui est à l’intérieur de moi, et j’le laisse faire, j’sais pas ce qu’il va me faire, mais je le laisse prendre sa place… Putain… Ces lèvres contre les miennes, sa main contre ma peau, j’ai l’impression de revivre, c’est totalement différent de tout ce que j’ai pu connaitre avant, et ça me fait même pas peur… Je continue de l’embrasser, de profiter, et j’me laisse glisser doucement sur elle, comme pour prendre le contrôle. Je décolle délicatement mes lèvres des siennes avant de la regarder avec un sourire et de prendre la parole. « Tu devrais être gentille plus souvent, ça te va tellement bien… » J’étais allongé sur elle, tandis que l’une de mes mains caressait doucement sa joue, un léger sourire aux lèvres, j’appréciais ce moment, et j’me posais plus de questions, vivre c’était ça, ne pas se poser de question… •
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C'était la première fois de ma vie que je me laissais faire ainsi, sans plus réfléchir aux conséquences, ou même à autre chose. Non, je ne pensais qu'à ses lèvres sur les miennes, rien de plus. Juste à lui. D'habitude, je pensais à tout plein de chose, dans le genre, s'il embrasse bien, pourquoi il a mis ce parfum, qu'est-ce que je foutais? Là, absolument rien. Je ne réfléchissais plus, je laissais mon corps agir. Mon cerveau s'était éteint, je n'étais plus que spectatrice à travers ces yeux closes de ma coquille charnelle. Je n'étais plus que spectatrice à travers ces touchés, ce goût sucré qui m'envahissait. Quelque chose de bizarre se produisait chez moi, un sentiment que je n'avais jamais connu et que je ne pensais pas connaître d'aussi tôt. Je n'avais toujours aimé que moi et là, je pensais au plaisir d'une autre personne avant la mienne. C'était vraiment la première fois que ça m'arrivait. Mais je fis taire cette sensation. Je ne voulais pas qu'elle m'enveloppe. Trop tard, elle avait déjà pris cette partie sombre de mon coeur, sans que je ne m'en rende compte. Je la fis taire. Elle disparaissait, du moins, je le croyais. Doucement, je me retrouvais sur le dos. Et à peine avait-il décollé ses lèvres des miennes que j'en redemandais. J'en voulais, encore. Je ne voulais pas qu'il s'arrête. Je rouvris les yeux. Son sourire... « Tu devrais être gentille plus souvent, ça te va tellement bien… » Je fis alors la moue. Non, je ne voulais pas, il ne fallait pas. Je pouvais pas me laisser atteindre aussi facilement. C'est ce que je me disais, mais mon corps en avait décidé autrement. Une de mes mains passa dans ses cheveux et un léger sourire s'afficha sur mes lèvres. « J'ai pas envie... Mais là, tant que je le suis, profites-en. » Et cette fois-ci, de ma main dans sa nuque, je l'attirais. Cette fois-ci, je franchissais le pas. Cette fois-ci, c'était mes lèvres qui se posèrent doucement sur les siennes. Et j'avais fait taire cette autre voix une bonne fois pour toute. Ce soir, je laissais tout de côté, je ne voyais que lui.
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• Je suis calme, totalement calme, sans aucune mauvaise pensée. Je ne réfléchis pas, du moins, je ne réfléchis plus, je laisse les choses se faire, je laisse le destin décidé de lui-même, je vie enfin, comme jamais je n’avais pu vivre. Je ne comprends pas comment ça marche, j’pensais vivre avant, j’pensais apprécier ce que je faisais, mais ce soir, je redécouvrais tout, comme un nouveau-né qui ouvre les yeux pour la première fois, comme un jeune homme qui a sa première voiture, sa première copine, son premier salaire, je redécouvrais tout. Ce qui me choquait le plus, c’était toute cette haine que j’avais en moi qui c’était volatilisé en une fraction de seconde, je ne comprenais pas comment juste avec ces lèvres elle avait réussi ce coup. J’laissais faire, sans me poser de question, je me laissais vivre, apprécier chaque seconde de cette nuit. « J'ai pas envie... Mais là, tant que je le suis, profites-en. » J’ai aucune idée de comment ça va se passer demain, soit c’est moi qui va l’envoyer chier et lui dire d’aller se faire foutre, soit c’est elle, je ne sais pas si cette nuit est la première d’une longue lignée, ou si au contraire, elle est là pour signer une déclaration de guerre. Je ne cherche pas à comprendre en fait, on verra demain si je dois m’en vouloir où non… Je n’ai même pas le temps de répondre que cette fois ci, c’est elle qui attire mon visage contre le sien pour m’offrir un autre de ces baisés exceptionnels dont seule elle avait le don. J’en profitais, je continuais ce baisé, laissant l’une de mes mains sur sa joue rose tandis que l’autre descendit doucement sur ces hanches. Je n’avais aucune idée de la tournure qu’allaient prendre les évènements, j’étais loin de savoir ce qui allait se passer, ou ne pas se passer même, tout ce que je faisais, c’était apprécier ce moment, apprécier cette alchimie qui était en train de naître entre nous deux, et laisser mon corps agir, laisser mon cerveau sur pause… •
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Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais cette peur d'être déçue qui grandissait à chaque minute qui passait. J'avais peur du lendemain, peur de me faire à nouveau avoir. Je savais comment était Ulysse, un de ces gars qui ne faisait que nous utiliser, nous les filles. Mais à cet instant, je voulais y penser le contraire. Je voulais me persuader qu'il ne me fera pas ça. Et je préférais encore partir avant qu'il n'ouvre les yeux. Et tant pis si je finissais par le blesser lui, je préférais encore plus affronter son regard colérique qu'être déçue, ou ressentir ce pincement au coeur. Mais le lendemain n'était que dans quelques heures, il était bien trop tôt pour y penser. Je ne savais pas non plus prédire l'avenir alors autant en profiter. Je laissais mon corps parler pour moi-même, embrassant doucement et tendre ses lèvres. Je sentais sa main glisser jusqu'à mes hanches, et un frisson me parcouru. Mes doigts caressaient sa chevelure bouclée, d'autres descendaient, effleurant la peau de sa nuque, des épaules, son torse. Je respirais son parfum, je rompis le baiser, je rouvrais les yeux. Doucement, ma main descendis de sa chevelure et vint caresser sa joue. Je vins poser mes lèvres sur les traces de doigts disparu, glissant jusqu'à sa mâchoire, son cou, avant de remonter. Je ne comprenais plus rien, je ne cherchais même plus à trouver des réponses à mes question. Pourtant, j'avais envie de lui poser la question, mais j'avais comme peur de briser cet instant, cette magie, ce truc qui se passait entre nous. J'avais peur que si j'ouvrais la bouche, tout se terminera. J'avais l'impression que la réalité nous tombera dessus, et que nous nous rendions compte de ce qui se passait. Il me jettera dehors, violemment, parce que j'aurais réussi à le contrôler, parce qu'il n'aurait rien compris à ce qui se passait à cause de moi. Je ne voulais pas ça. Alors je me taisais, je me contentais de le regarder, je me contentais de le toucher. Je me contentais de sa présence, tout simplement. Sauf que je me rendais bien compte que ça ne me suffira pas. J'avais toujours besoin de réponses. Et en fin de compte, quelque chose se brisera peut-être entre nous. Je fermais alors les yeux. Pour ne plus rien voir.
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• La vie est loin d’être aussi simple qu’on pourrait le penser. On a toujours tous imaginé notre futur d’une façon assez positive, de l’argent, une femme qu’on aime plus que tout et qu’on met sur un piédestal, de beaux enfants, une belle maison et que du bonheur, sauf que contrairement à tout ce qu’on peut penser, c’est loin d’être tout ça, c’est loin d’être aussi simple. On va devoir faire face à des épreuves, affronter des personnes, ne pas baisser les bras, faire de mauvaises choses pour y arriver, et au final, on est même pas sûr d’avoir cette petite vie parfaite. J’pense que Juliana était l’une de ces épreuves que je devais affronter, elle avait ce petit quelques choses en plus qui me faisait espérer plus, autre chose que ce cancer auquel j’aimais tant me comparer devant elle. Au fond, elle me troublait à un point que vous ne pouvez même pas imaginez. Un jour j’ai envie qu’un piano lui tombe sur la gueule, et celui d’après, je ne désire que du bonheur à ces côtés. Je ne comprends pas ce qu’elle me fait, lorsque je plonge mon regard dans le sien, j’ai l’impression de me voir, comme si elle me reflétait. Elle était tellement identique à moi que c’était perturbant, que je ne savais pas comment m’y prendre. Cette fois ci, on avait laissé toutes nos histoires de côtés, on avait fait une pause dans cette guerre qu’on c’était déclaré, et pour ne pas vous mentir, je n’avais aucune envie qu’elle reprenne, je ne voulais pas que cette petite guerre recommence, j’étais tellement bien ce soir que je ne pensais pas au lendemain, à la tournure que les choses prendront, aux questions qu’ont pourraient se poser au réveil. Je m’en moquais, j’en avais rien à foutre, tout ce que je voulais été vivre ce moment. Je pouvais sentir son souffle contre ma peau, ces mains parcourant mon visage, ces lèvres contre les miennes, j’étais aux anges, je vivais comme jamais je ne l’avais fait. J’avais cette étincelle qui s’illuminait en moi. Elle était là, sous moi, les yeux fermés, et malgré tout ça, je voyais bien que quelque chose clochait, qu’elle était dans le même état que moi, qu’elle se posait autant de question que je pouvais le faire. Alors, je décida de briser le silence. « Qu’est-ce qui te tracasse ? » Avais-je dis tout en caressant doucement sa joue, j’voulais qu’elle se sente bien, je voulais qu’elle n’est pas peur, qu’elle m’aide à comprendre ce qui nous arrivais… •
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« Qu’est-ce qui te tracasse ? » Je rouvris mes yeux à sa question. Il venait de briser le silence qui s'était installé. Enfin... les bruits de nos lèvres qui se rencontraient le rompaient déjà. Là, il avait ouvert la bouche. Il avait posé cette question auquel je savais que je ne pourrais pas répondre. Tout. Tout ce qui était en train de se passer sous nos yeux. Ses caresses, ses baisers, son regard. Mes sentiments confus, mon envie de le détester qui semblait disparaitre au fur et à mesure que le temps passait. Ma peur inexplicable qui m'empêchait de profiter pleinement de son étreinte. Je voulais qu'il me rassure, mais ça ne fonctionnait pas ainsi. Qu'étions-nous l'un pour l'autre? Rien. Ou tout à la fois. Je savais que je l'avais détesté, au point de vouloir lui faire du mal physiquement. Énormément de mal. Et là, je voulais juste rester dans ses bras et ne plus bouger. Deux sentiments totalement contradictoires. Comment en sommes-nous arrivés là? Depuis quand est-ce que je ressentais autre chose que du mépris à son égard? Depuis le tout début peut-être. Depuis qu'il m'avait jeté ce jour-là. Personne n'avait osé me traité ainsi. Enfin si. Oui, on m'avait déjà traité comme de la merde mais... Je ne sais pas pourquoi, il m'avait plus blessé. Sans doute parce que je ne m'y attendais vraiment pas. Et puis, il a continué à me chercher. Jusqu'à ce que je le vois en état de faiblesse ce soir. Je l'ai soignée alors qu'il ne m'avait rien demandé. Une part de ma personnalité que je ne connaissais pas s'était révélé ce soir. Je ne comprenais toujours pas comment c'était possible. Et c'était ce qui rendait les choses difficiles. Parce que je ne me reconnaissais pas en cet instant. « Tout... Tout ça. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. Tu peux pas savoir à quel point je t'en veux en ce moment. Mais... » Mais je n'y arrivais pas totalement. Une grande partie de moi-même voulait juste passer la nuit dans ses bras, pouvoir se réveiller le lendemain et croiser son regard. L'embrasser sans me poser aucunes questions sur le futur. Mais pour le moment, tout ça ne semblait être qu'une rêve.
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