TG : Inauguration du Sun Rock

@Lukas O. Spritz haussait les épaules à mon interrogation comme s’il ne savait pas exactement si ce manque était une bonne chose ou peut-être qu’il ne voulait juste pas se poser la question de peur de la réponse qui pourrait surgir. Pourtant, bien vite, mon copain laissait échapper quelques mots. Oui il croyait que c’était une bonne chose de ressentir ce manque qui pulsait en lui. Les propos me tiraient un grand sourire parce que j’étais heureux de l’entendre dire ça. Heureux qu’il se rende compte que ce manque était une bonne chose. Heureux qu’il se mette à y croire. Même juste un peu. Mes lèvres venaient se déposer sur le front de mon amoureux alors que je le voyais repartir dans sa tête. Je voulais le tirer loin de ces mille et une pensées qui pouvaient fourmiller dans son esprit. Je refusais de le laisser se perdre de nouveau dans ce dédale qui raviverait la panique. Je parvenais lentement à l’accrocher et je refusais de le perdre. Je refusais de le laisser sombrer. Je voulais le sauver. Alors je répétais les mots. Encore. Toujours. À jamais. J’étais prêt à répéter ces propos aussi longtemps qu’il en aurait besoin. J’étais prêt à souffler ces mots encourageants jusqu’à ce qu’il se sente capable tout seul sans avoir besoin de moi. Il hochait la tête me faisant comprendre qu’il entendait tout ce que je soufflais La question suppliante glissait entre ses lèvres et c’était mon tour d’hocher doucement la tête. Caressant les joues de mon copain, je reprenais la parole pour répéter encore « J’y crois jusqu’à ce que tu y crois de nouveau Amore… Je crois que tu vas retrouver ton monde et te sentir bien de nouveau… J’y crois… » Lui envoyant un doux sourire, je le laissais venir se blottir contre mon torse. Mes bras se refermaient autour de lui laissant mes mains s’échouer dans ses cheveux que je caressais avec douceur. De temps en temps, mes doigts glissaient dans la nuque de mon copain pour caresser distraitement la peau qui s’offrait à moi. Sans bouger de notre position, je demandais dans un murmure « Est-ce que tu t’sens prêt à y retourner ou on reste encore ici ? » Peu m’importait. Qu’il veuille rester là ou rentrer. J’étais juste prêt à rester à ses côtés.

La musique faisait partie de @Lukas O. Spritz. Je le savais mieux que n’importe qui parce que c’était ainsi que le jeune homme avait su m’envoûter lors de nos retrouvailles à Boston. C’était grâce à ces nombreux passages sur la scène du Lord Hobo que j’étais tombé pour lui. Envoûté. Épris. Hypnotisé. Je savais que Mio Amore vivait en grande partie pour la musique. C’était son monde et, même si tout faisait mal et était difficile actuellement, je demeurais persuadé qu’il finirait par parvenir à y entrer de nouveau. Il lui fallait simplement du temps et de la sécurité. Il lui fallait juste un peu plus de confiance et de sérénité. Et j’espérais sincèrement être celui qui parviendrait à le rassurer pour lui apporter tout ce qui manquait. Après tout, mon copain parvenait à jouer un peu quand nous étions tous les deux. Ça ne durait pas longtemps, mais c’était toujours ça de gagné. Caressant les joues de mon copain, perdus dans notre bulle, je répétais les propos qu’il avait besoin d’entendre. Je soufflais une nouvelle fois toutes ces croyances et il hochait la tête pour me faire comprendre qu’il avait bien reçu mes propos. Lorsqu’il souffla des remerciements, je secouais la tête comme pour lui faire comprendre qu’il n’avait pas à me remercier et je le laissais venir se blottir contre mon torse. Mes bras refermés autour de lui, je me laissais engloutir dans notre bulle. Notre Neakas si unique. Parfaitement imparfait. Parfaitement nous. Mes doigts se perdaient dans les cheveux et la nuque de mon copain. Je profitais du silence. Je profitais du moment. Je profitais de notre Neakas. Et, finalement, l’interrogation m’échappait sur ce que Mio Amore voulait faire. C’était l’inauguration du Sun Rock ce soir et il avait peut-être envie d’y retourner. Le sexy musicien hochait la tête contre moi avant de se reculer. Nos prunelles se rencontraient et il soufflait ces remerciements qui venaient embuer mes yeux. Ces remerciements qui me faisaient rougir. Ces remerciements auxquels je répondais « Avec plaisir Amore… J’serai toujours là tu sais… » Je cherchais son regard un instant avant de me rapprocher pour capturer ses lèvres d’un doux baiser qui venait sceller cette promesse soufflée. Je me remettais sur mes deux pieds avant de tendre la main à mon copain pour l’inviter à me suivre. Lorsque sa main glissa dans la mienne, je l’aidais à se relever l’attirant contre moi. Mes mains glissaient sur ses hanches. Mon regard trouvait le sien. Ma langue glissait sur mes lèvres avant que je ne souffle « Allez… Retournons à l’intérieur qu’on partage un verre et que je puisse faire danser mon merveilleux petit-ami… » Sourire aux lèvres, je venais une nouvelle fois voler un baiser à mon amoureux avant de glisser ma main dans la sienne pour l’entraîner à ma suite.

J’étais sûr et certain que tout finirait par pouvoir redevenir comme avant. Avant que ce c*nnard ne vienne tout bousiller. Cet homme avait su foutre en l’air @Lukas O. Spritz. Il avait pris le bonheur de mon petit-ami pour le bousiller. Il avait attrapé cette flamme qui l’animait pour souffler dessus et l’éteindre. Et moi maintenant je peinais à rallumer la flamme. J’essayais si fort chaque jour. Je m’impliquais réellement tout le temps. Et je voulais croire que je pouvais tout rallumer. Je voulais croire que c’était possible. Alors, je soufflais ces mots qui cognaient en moi. Ces mots auxquels je croyais si fort. Ces mots auxquels je m’accrochais si réellement. Il finirait par retrouver la musique. Son monde à lui. Mio Amore venait se blottir contre mon torse et je refermais doucement mes bras autour de lui. Je le gardais contre moi prêt à lui offrir cette sécurité qu’il semblait rechercher ce soir. Cette sécurité dont il avait tellement besoin après cette angoisse venue tout droit sur lui pour le dévorer. Je l’emmenais dans notre bulle à nous. Dans notre Neakas si instable et si fort. Dans notre cocon aussi particulier qu’unique. Et ça faisait du bien de s’y laisser glisser. Ça lui faisait sans doute du bien à lui l’apaisant. Mais, ça venait me faire du bien à moi aussi. Ça me calmait un peu plus. Moi le gamin qui était si angoissé d’avoir vu autant de monde à l’intérieur. Moi le gosse si effrayé à l’idée de la suite de la soirée parce que je savais que j’étais censé aller dire adieu à Caesar dans quelques heures à peine. Je ne pensais plus à tout ça sur l’instant. Je me laissais totalement happer par notre Neakas alors que mes doigts glissaient dans la nuque et dans les cheveux de ce garçon que j’aimais si fort. Les minutes s’écoulaient. Mon cœur se calmait. Celui de mon copain aussi il me semblait. Et, je finissais par lui demander s’il était prêt à y retourner. Était-il prêt à retourner affronter toute cette soirée et ce monde ? Après tout, cette soirée demeurait la sienne. C’était l’inauguration du Sun Rock. Son bébé. Sa création. Il y avait passé tellement de temps. Il avait connu tellement d’angoisse à espérer que ça pourrait fonction. Alors, ouais, Mio Amore avait sans doute envie de se rendre à l’intérieur de nouveau pour profiter de cet instant qui marquait le début d’une histoire. Le début de quelque chose. Mon copain hochait la tête contre moi avant de se reculer pour me remercier. Mes joues devenaient rouges en un clin d’œil. Les mots m’échappaient rapidement et, comme pour venir sceller la promesse de ma présence à jamais, mes lèvres capturaient celles de mon amoureux pour un tendre baiser qui venait encore plus apaiser le moment. Me remettant sur mes pieds, je tendais la main pour aider mon copain à se remettre debout et je l’attirais bien vite contre moi laissant mes mains s’échouer sur ses hanches. Les mains de Mio Amore glissaient autour de mon cou et je ressentais cette folle envie. Cette envie de le bousculer contre le mur le plus proche pour venir l’embrasser de nouveau. Cette envie de le sentir encore plus contre moi et de laisser mes doigts glisser sur sa peau si délicieuse. Les images enivrantes se jouaient dans ma tête. Néanmoins, ce n’était pas le moment. Pas tout de suite. Je soufflais un grand coup pour me retenir et être sage avant de parler d’un verre et d’une danse à aller chercher à l’intérieur. Le sexy musicien souriait hochant la tête pour me montrer son accord avec un tel programme. Il prenait une grande inspiration avant de lâcher un oui qui me poussait à sourire et à venir lui voler un nouveau baiser. Un nouveau baiser pour le féliciter de son courage. Un nouveau baiser pour lui en donner encore plus. Liant sa main à la mienne, je l’entraînais à ma suite dans le bâtiment le laissant se coller à moi malgré l’envie qu’il réveillait un peu trop fort. Nous nous retrouvions bien vite au niveau du bar et mon copain me tendait une coupe que j’attrapais par automatisme. Un sourire se dessina sur mon visage à son toast. Nos verres tintaient l’un avec l’autre alors que je laissais moi aussi échapper ce « Santé » avec un sourire. Portant mon verre à mes lèvres, l’alcool venait brûler ma gorge avant que je ne chercher les prunelles de mon copain. Ces prunelles dans lesquels je me fixais avant de reprendre la parole pour souffler « Je suis heureux d’être ici avec toi ce soir Amore… Et je suis tellement fier de toi… » Je lui avais déjà dit tellement de fois non ? Ouais sans doute. Mais qu’importait. Je voulais lui dire encore une fois. Je voulais qu’il se rende compte que j’étais réellement le plus heureux du monde dans ce lieu à ces côtés. Je voulais qu’il voit à quel point la fierté cognait en moi.

Cette pause à l’extérieur du Sun Rock avait été bénéfique à @Lukas O. Spritz. Je le savais. Je le sentais. Je le voyais. Il avait ressenti le besoin de sortir de cet endroit où il s’était senti étouffer après être monté sur scène devant tant de monde. Il avait eu besoin de s’éloigner afin de reprendre pied à la réalité loin de cette angoisse dévorante qui voulait le prendre. J’aurai pu le laisser se débrouiller tout seul lorsqu’il était sorti en trombe de la scène puis du bâtiment. J’aurai pu simplement le laisser sortir et attendre sagement derrière la porte pour le laisser respirer seul. Malheureusement – ou peut-être bien heureusement – je n’étais pas foutu de rester à l’écart lorsque les choses déraillaient. Je n’étais pas fichu de rester en retrait alors que mon petit-ami allait mal et que j’avais la possibilité de tenter quelque chose. Je pouvais essayer de l’aider à se raccrocher à la réalité. Je pouvais tenter de l’emmener loin de la tornade de l’angoisse qui s’abattait. Et je l’avais fait… Non ? Je me plaisais à croire que si je l’avais fait en le suivant à l’extérieur et en laissant les doux mots quitter mes lèvres. Ces mots emplis d’encouragements, de croyances et de sentiments. Ces mots tellement vrais avaient cogné entre nous au sein de notre bulle Neakas loin de tout. Une bulle qui lui avait fait du bien. Une bulle encore plus poussée grâce au contact entre nos corps. Un câlin, des baisers tendres et des caresses volées. Une bulle qui, dans le fond, m’avait fait du bien aussi parce qu’elle m’avait permis de souffler loin de tout ce monde qui se trouvait à l’intérieur du Sun Rock. Cependant, il était à présent temps d’y retourner et d’affronter cette réalité. Il était temps de replonger dans cette antre créée par Mio Amore. Cette antre qui avait l’air de l’aider à sortir un peu plus de sa coquille trop noire qui l’entourait depuis des mois. Je voyais à quel point le Sun Rock savait l’animer. À quel point cet endroit lui donnait envie d’essayer et d’avancer. Alors, il fallait y retourner ce soir malgré cette crise. Main dans la main, Mio Amore et moi finissions par pénétrer de nouveau les lieux bondés nous rapprochant bien vite du bar en évitant qui que ce soit sur notre chemin. C’était implicite et pourtant c’était comme si nous étions sur la même longueur d’onde lui et moi. Désireux de rester dans notre bulle parfaite même entourés d’autant de monde. Désireux de profiter de notre tête à tête. Ce tête à tête qui s’accentuait un peu plus avec les deux coupes de champagnes tintant l’une contre l’autre. Je portais rapidement ma coupe à mes lèvres désireux d’avaler un peu de ce liquide censé m’aider à trouver le courage. Le courage de finir par quitter le Sun Rock et mon copain pour quelques heures. Le courage de m’en aller à la fête d’anniversaire de Caesar pour retrouver le jeune homme à qui je devais dire adieu. Le courage de supporter ces nouveaux coups de la vie. Cependant, pour le moment, je préférais ne pas penser à tout ce futur trop proche. Je préférais me perdre dans les prunelles de mon petit ami lui soufflant mon bonheur de me trouver ici à ses côtés et lui confiant une nouvelle fois cette fierté que je ressentais. Cette fierté si forte et si réelle que je ne pouvais pas m’empêcher de faire glisser une nouvelle fois. Les joues du sexy musicien viraient au rouge alors qu’un timide sourire prenait place sur ses lèvres. Sa réponse déclenchait mon rire amusé. Je secouais doucement la tête de façon négative avant de marmonner « Bien sûr que nan, j’peux pas m’en empêcher… » Sourire amusé au coin des lèvres, je portais ma coupe à mes lèvres comme si j’agissais de façon totalement désintéressée. Mes prunelles toujours plantées dans celles de mon copain, je rajoutais « T’es foutrement trop sexy quand tu rougis mon cœur… » Et il l’était si réellement. Ma langue glissait lentement sur mes lèvres tandis que je ne le lâchais plus du regard. J’avais envie de lui sauter dessus sans attendre. Voyait-il cette envie dans mon regard ? Cette envie que je gardais enfouie en moi parce qu’il fallait être sages.

Même si nous étions de retour dans le bâtiment empli de monde, j’oubliais cette agitation. J’effaçais les brouhaha qui voulaient s’inviter dans notre bulle. J’éclipsais les personnes qui se trouvaient autour de nous. Je voulais rester au sein de notre bulle. Je désirais continuer à n’être qu’avec @Lukas O. Spritz ce soir même entouré de monde parce qu’au fond il n’y avait que lui qui comptait. Il n’y avait que pour lui que j’étais venu jusqu’ici. Installés au bar, nos coupes tintaient l’une contre l’autre et les mots glissaient. Des propos toujours aussi sincères concernant mon bonheur et ma fierté d’être au sein du Sun Rock. Des propos venant faire rougir mon amoureux qui m’offrait ce sourire timide me faisant tant craquer. Ce sourire timide qui me donnait l’impression que Mio Amore était encore plus précieux. Je riais amusé à sa réponse en secouant négativement la tête avant de lâcher de nouveaux mots. Des mots que je complétais avec une provocation un peu trop réelle. Une provocation à base de la vérité du côté trop sexy de mon copain. Un copain qui rougissait encore plus. Et voilà qu’il se mordait la lèvre me donnant follement envie de lui sauter dessus. Je crevais d’envie de l’embrasser. Je crevais d’envie de lui demander de nous isoler. Mais, je ne faisais rien lorsqu’il me demandait d’arrêter parce qu’on aurait dit que j’allais le dévorer. Le sourire amusé ne savait pas me quitter et j’haussais les épaules pour toute réponse comme pour lui dire que j’avais envie d’être celui qui le dévorerait ce soir. Cependant, je ne pipais mot acceptant de me tenir sage malgré mon regard brûlant de désir. Je ne bougeais pas. Je ne soufflais rien. Contrairement à mon petit-ami qui s’approchait de moi accélérant mon cœur. Il soufflait des propos à mon oreille qui me poussaient à fermer les yeux laissant l’imaginaire faire son travail. Mio Amore ne s’arrêtait pas là. Sa bouche descendait dans mon cou et il soufflait contre ma peau me poussant à mordre ma lèvre pour ne pas gémir d’envie. Malheureusement pour moi, le « F*ck » m’échappait sans que je ne parvienne à le retenir. Mon petit-ami semblait d’humeur à me chercher après cet instant de calme dans la rue. Cet instant qui lui avait permis de retrouver ses esprits et de retrouver du courage apparemment. Posant mon verre sur le bar, je laissais mes deux mains s’échouer sur les hanches de mon copain. Un copain foutrement trop provocateur et joueur à présent. Je ne pouvais pas laisser passer ça. Je ne savais pas rester de marbre face à ça. Alors, lentement, je bougeais pour coincer l’homme que j’aimais entre ce bar et moi. Mes mains restaient sagement sur ses hanches et je m’approchais de son oreille pour souffler un « Plus tard mmmh ? » interrogatif comme si je m’attendais à ce qu’il revienne sur de tels mots à cause du rapprochement provoqué. Pressant mon corps contre le sien, je laissais mes dents mordiller son lobe un instant avant de remonter susurrer à son oreille « Et si je voulais te dévorer maintenant devant tout le monde mon cœur ? » Un sourire amusé glissait sur mon visage suite à cette provocation. L’une de mes mains s’aventurait sur le devant du pantalon de mon copain. Elle se posait sur la boucle de ceinture laissant quelques doigts glisser plus bas. Je me reculais pour capter son regard. Penchant la tête sur le côté, je l’observais un instant avant de reprendre « J’suis certain que tu aimerais ça… Que je m’occupe de toi ici contre ce bar avec tout ce monde autour de nous… Que tu sois obligé d’être discret pour pas qu’on se fasse surprendre… Un peu comme au cinéma… » Sourire amusé accroché aux lèvres, j’haussais un sourcil laissant mes doigts appuyer un peu plus le devant de son pantalon. Ma main repartait sagement sur sa hanche alors que je venais presser mes hanches contre lui. Tout contre lui, j’effleurais ses lèvres avant de reprendre « Mais tu as raison Mio Amore… Faut que tu puisses profiter de l’inauguration avec tout le monde… Et… Moi je te sauterai dessus plus tard… » Ouais, plus tard. Quand nous pourrions être seuls et que je n’aurai pas autant la tête tournée vers le futur acte que je devais commettre. Plus tard lorsque la soirée toucherait à sa fin et que nous aurions le droit à l’intimité. Après un smack sur les lèvres de mon copain, je m’éloignais pour me poser à côté de lui contre le bar rattrapant ma coupe de champagne comme si de rien n’était.