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With my Love
I think i'm in love, I really think I'm in love
C'est simple, je suis complètement déboussolé par ce qu'il vient de se passer. Ce qui me perturbe aussi, c'est la capacité qu'a Romane à ne rien ressentir après ce qu'il vient de se passer .. Je me dirige alors automatiquement vers le téléphone pour appeler une ambulance et peut-être sauver les deux hommes qui sait ? Mais Romane m'interpelle avant que je compose le numéro & repose le téléphone aussitôt, "Non Aby'... Ça ne sert à rien. Ils sont mort d'accord? C'est fini..." Je relève mon regard vers le sien, cherchant un minimum .. d'humanité dans son regard. Mais je le trouve pas, et je reconnais que ca me fait un peu bizarre. A croire qu'une fois dans sa peau de mafieu, il oubli tout ... Et range toutes ses émotions. Comment est-ce qu'il arrive à faire ca ? .. Il m'invite alors à m'asseoir sur le lit, je le suis encore un peu sonné .. Romane est debout face à moi et sort l'arme qu'il avait caché dans sa ceinture. Cette image me fait un peu froid dans le dos, je pensais pas qu'un jour ca arriverai, mais là .. il me fait un peu peur. "Qu'est ce que tu .. " Je n'ai pas le temps de lui demander ce qu'il fait qu'il me dit, "Ils s'en sont pris à nous... Car on leur en a surement donné l'ordre..." Je le suis du regard alors qu'il dépose l'arme sur la petite table de chevet. Je suis toujours inquiète et ca n'enlève pas le fait que Romane ajoute deux personnes à son compteur de crime et que par la même occasion, je suis le témoin .. ou la complice si on veut. Il se lance enfin dans des explications, "Le père de Teodora est en fait lui aussi de la mafia... Il est d'ailleurs l'un des plus, on va dire, puissant mafieux d'Italie et en fait la vérité c'est qu'elle et moi, on devait se marier par arrangement... [ ... ]Parce si je ne l'avais pas fait Aby', c'est eux qui nous aurait abattus dans cette ruelle. Tu comprends ça..?" Je l'écoute d'abord sans rien dire, baladant mon regard entre le sien et sa lèvre qui saigne encore un peu ... Un mariage arrangé ? ... J'étais loin d'imaginer le gros bazar que j'ai fichus entre les deux familles en me rapprochant de lui. Alors, c'était nous ou eux ... Je sais pas comment le prendre, je peux pas me réjouir, même si je suis soulagée de ne plus être entre les bras de l'homme qui me tenait ce couteau sous la gorge. J'ai vraiment crus que j'allais y passer et pire encore, que j'allais voir celui que j'aime mourir sous mes yeux. Je me demande dans quelle merdouille je me suis fichu en tombant amoureuse de lui. Mais la machine à sentiment est déjà bien enclenché et il va m'être difficile de m'en séparer si je le voulais. Parce que oui, actuellement, ca me fait vraiment peur. J'avoue que j'ai du mal à encaisser tout ca ... Je pense à Caleb et la vie qu'il aurait eu si sa mère était encore parmi nous .. Je reste un peu bouche bée, alors que Romane s'accroupie devant moi pour me prendre doucement les mains, "Je veux que tu comprenne, que ces types étaient des salops... Tu n'as pas à t'en vouloir." J'avale difficilement la pilule. Je me suis toujours sentie en sécurité en sa compagnie .. Autant dire que maintenant, c'est fini. Comment rattraper ca ? Je sais pas. Je reste d'ailleurs ultra silencieuse, venant juste passer ma main sur sa joue, je lui réponds ne laissant pas vraiment paraître se que je ressens ( même si mon regard en dit long) , " Tu saignes ... " Après ca je lâche très vite ses mains, pour me lever et rejoindre la salle de bain. Une fois seule, je soupire. Je n'ai qu'une envie, me doucher, un peu comme pour me rincer de ce qu'il vient de se passer. J'attrape un peu de coton et du désinfectant. Avant de sortir de la salle de bain, je me regarde dans le miroir, glissant de nouveau ma main dans mon cou encore rougis. Je me demande ce qu'il va se passer maintenant ? .. Je ressors pour ne pas paraître trop longue. Versant un peu de produit sur mon coton, je m'approche de Romane. Je veux qu'il comprenne que je lui veux, mais que je lui en suis aussi très reconnaissante ... Sans lui j'aurais certainement fini en morceau. Après ca, j'ose plus trop croiser son regard. Et cette arme me parait énorme dans la pièce, je me concentre alors sur sa lèvre, venant passer doucement mon bout de coton. Tout avait si bien commencé ...
(c) AMIANTE
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