red line, wagon n°2 ► impact moyen

Je comprenais pas ce qui se passait, pourquoi on était dans cet état. Un train était devant nous et bloquait le passage ? A quel moment ce genre de choses arrive dans un pays ultra développé comme le nôtre ? Je criais, pour trouver mes deux acolytes, mais j'étais sonné, je comprenais pas tellement tout ce qui se passait autour de nous. Seulement, c'était mon nom que j'entendais, qu'on criait. « KAT ! » J'essayais de situer où se trouvait ta voix, d'où elle provenait. Et finalement, en avançant prudemment vers l'arrière, je te trouvais, assise par terre et je me précipitais vers toi et m'accroupissant. « Kat, Kat, tu es là, tu... tout va bien ? Dis moi que tout va bien ? » Sauf que mon regard, parcourant tout ton corps, se rendait très vite compte de la barre qui avait transpercé ta jambe. « Non... non, pourquoi.. Tu.. faut faire quoi ? Dis moi ce que je dois faire ? Où est V' ? » Forcément, je cherchais le troisième nuage de notre trio, incapable de la voir dans le brouhaha et la fumée qui était omniprésente. C'était à peine si j'arrivais à te discerner. « Où est V' Kat ? Tu l'as vue ? Elle va bien ? » L'inquiétude s'emparait de moi et je me tournais légèrement, sans te lâcher, tout en criant « VEIAAAA, RÉPONDS MOI, VEIAAA ! » Merde, ma tête tourne beaucoup trop pour que ce soir normal. « Empêche moi de dormir... si j'tombe, empêche moi de dormir, ok? » On sait jamais, je sais pas ce que j'ai mais, on sait jamais. La somnolence, la tête qui tourne, ça n'annonce rien de bon.

Me sentir mal, je n'en avais rien à faire. Étouffer, pas de problème. Ce que je voulais surtout, c'est que ma fille se sente bien. Elle venait de vivre un enfer à seulement trois ans, et elle allait ressortir d'ici traumatisée. Ca ma brisait le coeur de la voir là, coincée dans mes bras, en train de pleurer. Et en même temps, ça lui permettait de n'être qu'avec moi et de ne pas voir l'horreur en dehors de ces deux sièges de métro. J'voulais vraiment pas qu'elle voit le sang ou les corps sans vie. Je ne voulais pas que ça s'ancre dans sa tête et c'était aussi pour cela que malgré que j'me sente mal, j'essayais de paraître des plus normal. Pour elle. « C'est toi qui a plus de place Alaska » J'panique un instant, secoue la tête de gauche à droite. « Non » que j'crache. « Ça va... aller » C'est douloureux, mais ce n'est pas la première fois que je vis un instant douloureux, à deux doigts de la mort. Ma fille, Lilou, c'est tout ce qui compte à cet instant et Jude semble le comprendre. D'ailleurs, je m'inquiète aussi pour ce dernier, d'autant plus quand il ne me répond pas. « Laisse moi sortir d'abord Lilou de là, ça te laissera plus de place pour respirer d'accord ? » Je hoche la tête parce que ça commence à être difficile de parler. Jude se met à hauteur de ma puce et lui demande de lever les bras. Impossible pour elle de s'exécuter correctement à cause du manque de place. « J'veux pas... qu'on lui fasse mal » En essayant de la sortir. Je grimace en essayant de pousser avec mon épaule le siège, en vain. « J'suis... fatiguée. Donne-moi... ta main » que j'ordonne en sortant la mienne d'un petit trou. « Tu arrives... à respirer ma... puce » - « Oui, ma tête fait mal » - « Ça va aller » Mon regard essaye de trouver du réconfort dans celui de Jude. « Dis-moi que tu... vas bien... toi aussi. » J'le voyais pas en entier et à cet instant, il m'était impossible de voir à quel point il pouvait saigner.

@Jude Montgomery

Ces derniers temps, le jeune Roi était fort occupé à remplir ses devoirs de souverain même en étant loin de son pays et comment dire, ça lui pesait un peu sur le moral. Du coup, il avait eu l’idée de se fondre dans la masse. Donc il avait proposé à @Charlotte De Luxembourg de se joindre à lui pour un petit périple dans la ville. Ce qui les amenait à prendre le métro ! Chose impensable pour des personnes de leur rang, mais voilà personne ne se doutait que sous ces traits juvéniles dans cette rame de métro, se cachaient le Roi des Pays-Bas et la princesse du Luxembourg. Willem aimait cette idée et il avait envie de passer du temps avec la jeune femme, même s'il veillait soigneusement à ne pas faire d'écart qu'il regretterait par la suite. « Saches que j’ai toujours de bonnes idées, Cha » dit-il malicieusement tout en lui serrant bien sa main pour éviter qu’ils se perdent parce que mine de rien, il y avait quelques personnes dans le métro à cette heure-ci. Il espérait tout de même qu’on ne les reconnaisse pas… Et alors qu’il s’apprêtait à dire autre chose à sa compagne du jour, un fracas assourdissant vint déchirer le calme relatif du métro et là ce fut le chaos total ! Dans le gros mouvement de panique qui s’en suivit, il se retrouva séparé de Charlotte et avant qu’il ne puisse réagir, il reçut des débris de glace dans le visage, le tailladant complètement. « Pu*** » râla-t-il alors qu’il plaqua aussitôt ses mains sur son beau visage. La vue du sang le dégoûta mais il reprit rapidement ses esprits pour partir à la recherche de Charlotte. Toutes les personnes présentes semblaient subir clairement le choc de cet accident mais il ne semblait pas avoir de dégâts mortels… Il n’osait imaginer l’état du wagon qui avait pris l’accident de plein fouet. Sa vue se troublait mais il continuait d’avancer jusqu’à ce qu’il trouve la jeune femme. « Char… Je suis là » dit-il en venant lui prendre les mains et en essayant de constater l’étendue de ses dégâts.

Alors, c’est comme ça que vous faites maintenant, pour les interrompre ? La bulle solide vous isole, et là, rien n’est plus important que le titre d’un film. Si c’est pas Bad Boys de toute façon, j’t’emmènerai dans un restaurant obscur, aux notes obscures, juste pour te montrer que c’était pas le bon choix. Juste parce que t’es sublime quand tu grimaces, avant même d’avoir goûté. J’serai le moins courageux des deux, comme toujours, et on finira avec une pizza sur les bords de Charles River. Ouais, c’était le plan. J’avais pas prévu qu’on nous parachute contre les parois d’un métro, qu’on nous dégage brutalement, qu’on s’amuse de les laisser se chercher, le palpitant qui défaille. Et, il sort de son apnée quand elle parle, quand elle vit, quand il se dit qu’il y en aura d’autres, des séances de ciné. Quand il se dit qu’on s’en fout, en fait, de cette séance, qu’ils auront qu’à s’enfermer tous les deux, et réécrire un monde plus beau, où ce genre de truc n’arrive pas. "Je- C'est- Là-" Il cherche « là », j’te jure qu’il cherche. Mais, dans la fumée, dans l’assourdissement des cris, dans l’hébétement de la douleur qui s’insinue, il se perd. "C'est ma hanche.." Ok, là il comprend. Il regarde, la position, il voit qu’elle peut se redresser, difficilement. « T’arrives à bouger tes jambes ? Ton dos ça va ? » J’y connais rien, pourquoi j’ai fais informatique ? Ca sert à quoi, petit génie ? Tu sais juste qu’il faut pas la déplacer si le dos est touché, qu’il faut pas risquer de déplacer sa colonne si elle est fragilisée. Super mec, en dehors du garrot et du massage cardiaque t’es complètement ignare. Tu.. tu saignes." Il entends même pas, occupé à imaginer comment la sortir de là. Jasp tu saignes." Relève enfin la tête. « Hein ? » Les billes regardent. Y a du sang sur son pull devant, mais c’est pas le sien. Dans son dos, si. Mais, ça, elle le voit pas, et il se gardera bien de lui dire qu’il le sent, le liquide chaud s’amuser le long de sa colonne. « T’inquiètes, c’est du feutre. » Du feutre qui coule dans les veines. Tousse, à cause de la fumée, à cause du choc. « On m’remettra mon épaule en place et j’serai comme neuf. Je pourrai encore te porter comme une princesse jusqu’au lit, on y verra que du feu. » Parce que Jasper, il esquisserait un sourire dans les bombes, pour te rassurer. « J'te promets que ça va aller. » Et, derrière, il entends une jeune fille (Adhara Moon) qui demande de l’aide. Mais, l’Ellington, il est pas capable de quitter Leandra, pas dans cet état. Il faut qu’elle continue à lui parler, et qu’il la sorte d’ici. Alors il gueule, comme si ça servait à quelque-chose : « Que quelqu’un vienne l’aider ! » Mais, chacun ne pense qu’à sa vie, c’est bien humain. Et l'odeur de cramé se fait toujours sentir d'avantage. « Faut qu’on te sorte de là. » J’sais pas encore comment, j’sais pas encore avec quelles forces, mais j’t’assure qu’on va sortir de là.

@Leandra T. Carreirao

J'étais bien, on était bien ensemble bien qu'on se mêlait à la foule avec toi @Willem D'Orange-Nassau se prenant dans un jeu de rôle de tout le monde. Cela nous fait du bien, et je sers ta main ne voulant pas te perdre dans ce monde. J'apprécie ces moments partager à deux car il ne ressemble pas à ce que j'ai pu connaître dans le passée. C'est aussi sûrement ça qui fait que je m'attache, je le sens bien malgré moi. Mais on s’apprivoise encore, chaque chose en son temps. Je sais juste qu'on peut voir à dix milles les étincelles dans mes yeux quand je te vois. Alors je te souris car oui, tu as souvent de bonnes idées, pas toujours tout de même, cela me fait même rire.
Ce rire s'efface dans un bruit sourd je fini même par lâcher ta main pour les mettre sur mes oreilles avec comme réflexe de m'abaisser, mes genoux touchant le sol, mais je suis propulser dans ce wagon sans savoir où. Je t'ai perdu, je crie après toi, après mon épaule qui me fait affreusement mal. Je tente de me dégager le bras coincé entre deux sièges, mais je hurle encore plus fort que ça m'en coupe la respiration. Impossible que je me dégage. Les larmes perlent sur mes joues, mes cris se perdent parmi ceux des autres, et je prends le temps de regarder ce qu'il se passe autour de moi : des corps au sol, des gens en sang, qui crient, qui poussent et bousculent, tellement d'émotions différentes, mais surtout de l'angoisse. Les lumières clignotent, je reconnais ton visage qui me rejoint. J'aimerai te sauter dans les bras à ce moment précis, mais je ne peux pas. « Mon bras est coincé, ça me lance dans mon épaule c'est horrible. Je pense que j'ai dû me luxer l'épaule.» Merci l'expérience des urgences en tant que médecin. Puis je passe ma seule main libre sur ton visage. « Tu as mal ? Toujours de bonnes idées tu disais ?» Je te souris, tendant de faire comme si tout va bien, j'ai l'habitude de ça. « Trouve de l'eau, et arrache un bout de ton haut que je nettoie ta plaie, que je vois si c'est plus profond. » J'ai eu peur, tellement peur de te perdre. Je ne sais pas ce qui fait le plus mal, cette pensée ou mon épaule.

Un an jour pour jour putain. Ouais, ça fait un an exactement aujourd'hui qu'Eve est décédée. Et lui pendant ce temps qu'est-ce qu'il faisait ? Tromper sa femme avec Billie, évidemment. Et même en cet 31 janvier, date anniversaire de mort, elle n'est pas capable de lui foutre la paix non. Alors évidement que ça lui fout la haine, encore plus que d'ordinaire. Mais il préfère ne rien dire là, l'ignorer et subir patiemment ce trajet en métro parce qu'il n'est absolument pas d'humeur à se prendre la tête avec quelqu'un et surtout avec elle. De toute façon, même s'il en avait eu envie il n'en aurait pas eu le temps, le wagon pilant dans un fracas ressemblant étrangement à... une explosion ? C'est tout juste ce à quoi il a le temps de penser avant de se sentir projeté contre la paroi puis retomber lourdement au sol. Dans sa chute, il sent quelque chose lui traverser la cuisse, provoquant ainsi une douleur tiraillante qui le fait grimacer et même hurler. L'espace de quelques minutes c'est le néant total. Il fait si noir qu'il n'y voit rien Alistair, concentrant son ouïe tant bien que mal sur les sons qu'il entend. Des cris, des pleurs, des hurlements de douleurs similaires aux siens... Pas besoin de faire jouer son imagination pour comprendre que c'est la merde. Et pourtant, c'est seulement lorsque les lumières reviennent qu'il réalise vraiment ce qui est en train de se passer. Du sang, des corps endommagés, d'autres inertes tout autour de lui. Et sa jambe putain. Sa jambe, transpercée par une barre de métal - rouillé ? Il peine à faire le moindre mouvement, se tortillant de droite à gauche sur le sol pour essayer de s'en libérer. Mais il abandonne bien vite, la douleur beaucoup trop forte et le sang beaucoup trop présent pour qu'il ne parvienne à quoi que ce soit. Tournant la tête de chaque côté, il tente d'apercevoir Billie, ses pensées se tournant inconsciemment vers elle. Est-ce qu'elle va bien ? Et surtout, dans quel état est-ce qu'elle se trouve ?

L'urgence première est de faire en sorte qu'Alaska puisse respirer et pour ça, il faut qu'on réussite à extraire Lilou de là. Car elle a beau dire que tout va bien, tout ne va pas bien non. Elle peine à respirer, les sièges la compressent contre le corps de la petite et elles n'ont pas de place. « J'veux pas... qu'on lui fasse mal » Je secoue la tête, "Hey on lui fera pas mal. Fais moi confiance." - Elle essaie de faire dégager la petite, mais elle n'arrive pas à le faire dégager d'elle même avant de finalement abandonner. « J'suis... fatiguée. Donne-moi... ta main »  Elle sort sa main et je la prends doucement. "Laska, t'endors pas, surtout tu t'endors pas ok ?" Je pose un baiser sur sa main et j'entends la voix de Jasper crier parmi tous les cris, « LEANDRA ! » Oh putain. Eux aussi sont là. J'inspire doucement. Ok. Sang froid. Sang froid. Sang froid. Je tourne la tête, essaie de les trouver et vois un peu plus loin Jasper penché sur Leandra, allongée et.. inconsciente ? Je fronce les sourcils, « Tu arrives... à respirer ma... puce » - « Oui, ma tête fait mal » - « Ça va aller » Mon attention se tourne à nouveau sur Alaska et Lilou. Impossible de la dégager de là. J'hoche la tête et je me penche vers elles. "T'auras moins mal quand on te sortira de là ma belle" Faut juste que j'arrive à l'attraper. « Dis-moi que tu... vas bien... toi aussi. » Nan je vais pas bien, parce que je t'entends suffoquer Alaska. "Je vais bien.. j'vais bien" Je baisse le regard sur ma jambe et j'aperçois enfin quelque chose de planté dedans. Je perds du sang, mais je me dis que pour le moment ça n'est pas grave. Je cherche à nouveau Jasper du regard et je lui hurle comme jamais je n'ai hurlé avant. "JASPER !" Je serre la main d'Alaska, attends que l'homme m'aperçoive moi et ma main libre qui fait des vagues dans les airs. "NE LA BOUGE SURTOUT PAS OK ? NE LA BOUGE PAS" Je parle de Leandra. On bouge pas quelqu'un sans savoir ce qu'elle a, ça peut plus aggraver les choses. "ESSAIE DE LA REVEILLER OK ? ET PRENDS SON POULS, COMPTE ET DIS MOI COMBIEN DE BATTEMENT DE COEUR EN UNE MINUTE" Mon attention se retourne vers Alaska, "Désolé, on peut pas te laisser comme ça Laska faut que je la sorte" Je lâche sa main et me redresse, m'adressant à Lilou, "Je vais te tirer vers moi, dès que tu peux enrouler tes bras autour de mon cou tu le fais Lilou, d'accord ?" Je glisse mes bras dans l'ouverture entre les deux sièges, longe le corps de la petite fille de mes mains pour trouver des bras et passer mes mains par dessous, sous ses aisselles. Je tire alors de toutes mes forces pour la faire glisser et la tirer vers moi. Lorsqu'elle est à moitié tirée, elle enroule ses bras autour de mon cou et je tombe en arrière avec elle, libérée de sa prison. Je m'assoie, la petite sur moi, essayant de la palper pour vérifier que tout va bien et je rassure Alaska, "Elle est sortie, elle est sortie. Laska, tu respires mieux ?" Mais maintenant, c'est moi qui commence à voir un peu double. Je regarde ma jambe, le morceau énorme de verre planté dedans et tout ce que je vois, c'est le sang que je perds.

Jae, il voit qu'elle panique, qu'elle n'arrive pas à s'calmer. Il force ses yeux à s'poser dans les siens "putain Adhara. Ressaisis-toi. Paniquer va rien changer." Et elle appelle encore à l'aide, mais dans ce genre de situation, les gens n'pensent qu'à leurs propres culs. L'asiatique, il n'se fit pas aux gens. Alors, il demande plutôt à Adhara de repousser sur le siège pour l'aider à respirer une nouvelle fois. Elle tire la nymphe. Elle force, elle supporte sa propre douleur pour que Jae respire un peu. Ça fonctionne parce que ses poumons ont plus d'espaces le temps d'un souffle. Mais Adhara, elle peut pas tenir ad vitam aeternam et le poids revient compresser ses côtes. Putain, il doit bouger de là. "Adhara, oublie les autres, ils viendront pas.. essayons plutôt d'me sortir de là.." parce qu'il panique un peu quand même. Il n'a pas envie d'crever et encore moins d'exploser avec ce fichu métro. Il bouge un peu, grimace en déplaçant son corps, oppressant le siège contre une côte. Mauvais mouvement, il est pire qu'avant avec sa respiration. Pire, il doit s'être fracturer une côte ou deux dans sa chute, il n'en sait rien. "Okay, tu vas refaire encore une fois c'que tu faisais. De.. toutes tes forces.. et j'vais essayer d'bouger.. okay ?" Parce que ça siffle dans sa gorge, il doit sortir de là

@Adhara Moon