J'étais absent, comme une protection de mon cerveau face à tout ce qu'il se passait, depuis quelques minutes, dizaine de minutes, une demi heure? Une heure. J'en savais rien et je ne pouvais pas le savoir. Je ne le saurai probablement jamais, mon cerveau avait tout déconnecté, si ce n'est le minimum vital. J'étais bien, enfin! Calme, apaisé! Mon cœur, avait ralentit de lui même, la respiration était plus lente, sereine. Mes yeux ne captaient aucunes images, mes oreilles aucuns son, mon nez aucunes odeurs, ma bouche aucuns goûts, ma peau aucun contacts. Une bulle de confort, dans laquelle je me laissais volontiers embarquer sans jamais en sortir, une sérénité sans pareil. Une mélodie de ma composition accompagnait mon état, se frayant un chemin à travers la totalité de mon corps, pour calmer les parties qui pouvaient encore trembler, les membres qui pouvaient encore trembler. Je me laissais emporter par cette plénitude satisfaisante. Même si j'étais seul. J'étais bien.
J'avais pas conscience de ce qui ses jouaient à l'extérieur, à l'extérieur de ma tête, j'en avais oublié, le métro, mes retrouvaille avec Neal, l'accident, mon nez cassé, son torse en sang, ma déclaration d'amour à Naelle, sa jambe en sang, les morceaux de verre, mes entrailles au sol, la compression, les larmes, le médecins, les cris, l'angoisses, le souffle coupé, les coups de chaleurs, les grimaces de douleur, les gémissements, tout s'était évaporé. Tout! Même ses lèvres. Un black-out total dans mon cerveau. Si ce n'est cette mélodie.
Une mélodie à l'accent italien, remettant un peu de chaleur, dans cette plénitude, une chaleur agréable mais qui me ramenais lentement à la réalité, parce que les couleurs chaudes qui flottaient de ma tête, était lentement remplacé par les sombres couleurs stroboscopé du métro. L'odeur de brûlé et du sang, de l'angoisse et de la peur, me revenais... Je clignais des yeux, Neal était face à moi, me parlant, je n'entendais rien ne comprenais rien de ce qu'il me racontait. Parce que même si mes yeux étaient de nouveaux dans la réalité, traumatisante réalité, je n'arrivais pas à y revenir totalement. Parvenant tout de même a bouger légèrement mon bras pour déposer ma main, sur Neal impossible à définir où. Ma tête vacillait, je voulais y retourner, dans ma plénitude. Dans un souffle extrême
me ... laissee... pas... sortais entre mes lèvres, suppliant, ne sachant même pas si j'avais réussis à sortir un son, mes yeux était fixé sur le visage de Neal, essayant de garder cette conscience de la réalité.
Mais surtout on me faisait mal, on m'appuyait sur le torse, sans aucune raison et j'en avais la respiration bloqué, et le visage de Neal était remplaçait par celle du médecin, stress supplémentaire. Tant bien que mal je me mettais sur le côté, ramenant mes bras sur mon ventre pour contrôler ma respiration, la main a plat., fermant les yeux pour reprendre mes esprits, ressentant le petit objets dans ma main. Je sais pas trop ce qui s'était passé. C'était effrayant.
@Neal T. Hood @Yan Jyun Jang