red line, wagon n°1 ► impact fort

tu ne sais pas si tu t'en sortiras cette fois. il n'y a pas que les blessures. il y a l'odorat heurté par cette odeur de brûlé, il y a cette vue troublée par les larmes et ces visions d'horreur. tu ne pourras jamais oublié et tu en seras encore traumatisée. mais cette fois, tu ne pourras pas partir. t'as promis à tes parents que tout irait bien et tu imagines déjà la tête de ton père rentrant dans ta chambre d'hôpital en apprenant la nouvelle. ta mère priant le bon Dieu en se demandant pourquoi il nous éprouvait autant. tu veux pas y penser. du moins tu n'as qu'une personne en tête et c'est @Zeph Blythe. une fois relevée ton regard ne cesse de dévisager chaque personne à sa recherche. tu peux pas le perdre. et alors que tu l'as trouvé, que tu lui as saisi le bras il te parle enfin comme avant. comme il y a cinq ans. gentiment, sans jugement. tu ne dis rien, il le constate lui même en baissant les yeux. "c'est rien zeph, s'il te plaît assis toi." que tu lui demandes une nouvelle fois. car t'as toi même besoin de t'asseoir et l'avoir près de toi. mais il n'en fait encore une fois qu'à sa tête. son bras vient entourer ta taille. et merde si t'étais pas dans une telle situation t'aurais adoré sentir ce contact. cependant, il ne peut pas t'aider ainsi et tu ne peux pas lui infliger plus de mal. "promets moi que tu vas t'asseoir." ta voix est faible car t'es pas forte. jamais été une battante et comme tous ces gens aux yeux fermés tu penses que tu vas t'en aller aussi. ton bras vient se placer sur ses épaules, son sang venant trouver ta peau. "zeph tu vas pas tenir." et tu t'arrêtes. t'es prête à l'entendre s'énerver mais tu n'en as que faire de ses amis, tu penses à lui avant tout.

Fin de journée paisible sur Boston pour ma part. Après quelques cours, j'aurais envie d'un bon café puis aller voir @Willem D'Orange-Nassau comme prévu. Il avait décalé notre rendez vous de trois heures pour une raison que j'ignore encore. Ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de faire passer son boulot avant nos rendez-vous surtout qu'il aime quand on lie le boulot et le plaisir mais, bon, ça devait être trop important pour lui repousser notre rendez-vous. Comme à chaque fois, il me faut brouiller les pistes et donc ne pas me rendre avec ma voiture ou mon chauffeur alors ce sera le métro. Debout près des vitres, mon regard scrute chaque passagers imaginant ce à quoi ils pensent. Alors que mon regard continue de faire l'aller-retour sur les personnes qui m'entourent celui-ci s'arrête sur une jolie blonde que je connais que trop bien, @Mala Tenenbaum. Hey ! Malaaa ! D'un geste de la main, je lui signals ma présence tout en avançant vers la jeune femme quand un bruit strident suivis d'un coup de frein sec me projete violemment contre un objet assez dur et froid obligeant mes muscles à ce contracter. La violence de ce choc me propulse contre quelque chose de chaud, en mouvement. Instinctivement, je garde les yeux fermés effrayée à l'idée d'être allongée sur un corps sans vie. J'ai envie, besoin de bouger pour me rendre compte que je suis toujours en vie mais, impossible de bouger ma jambe gauche c'est comme si elle refusait de me répondre, comme si elle me boudait de lui avoir imposer cette douleur.

...

Blessure : Fracture de la colonne vertébrale qui conduira petit à petit à une insensibilité des membres inférieurs.

l'enfer, le chaos, sont des mots bien trop faibles pour décrire l'ampleur de l'accident qui vient de se produire sous tes yeux. ton corps projeté à quelques mètres de sa position initiale, il te faudra plusieurs minutes pour ouvrir les yeux sur le désastre. des personnes éparpillés à terre piétinés par d'autres horrifiés. ton instinct premier te hurle de ne pas bouger. aucune douleur pour toi hélas ça ne veut pas dire que tu es 100% indemne. preuve en est lorsque tu poses les yeux sur le bout de verre perçant ton avant bras." YEON " que tu hurles, espérant que ton frère te réponde parmi cette cohue générale. un mec manque de s'effondrer sur toi alors que tu poses enfin les yeux sur yeon, heureusement à quelques centimètres de toi." putain, bouge. " que tu hurles à l'inconnu. ton pied tape frénétiquement sur le bras de on frère." déconne pas yeon, réveille toi. " l'odeur, la fumée, tant d'obstacles pour s'y retrouver parmi ce bordel. et tu pries pour qu'aucun incendie ne se déclare. te lever est trop risqué. être conscient mais ne rien pouvoir faire te ronge l'âme et tu hurles de rage. et là dans ton champ de vision, camille agonisant. tu serres les dents." camille. camille. regarde moi. " non y'a personne qui crèvera ici. pas elle. pas ton frère. pas toi.

malgré tout ce qui se passe tu dois analyser la situation, comment ce trajet s'annonçant tranquille avait pu virer au cauchemar ? aucune condition météo ne pouvait avoir provoqué ça, ni même une manifestation car tout était tranquille quand tu étais monté à bord. un dysfonctionnement du système ? une erreur de la part du conducteur ? les informations allaient et venaient, de même que ta vision. vas savoir si c'est les lumières qui déconnent encore à cause des fusibles qui sautent, ou tout simplement ta vision qui fatigue parce que tu pousses trop alors que ton état te le déconseille. je peux pas embry, je peux pas m'assoir alors qu'il faut faire quelque chose. si tu sais parfaitement que tu pourras pas aider le wagon entier, tu dois au moins faire acte de présence auprès de ceux que tu connais, égoïste ... mais c'est la vie, tu peux pas te dédoubler à l'infini malgré ton envie. tu sens embry s'arrêter, son poids qui t'échappe et tu manquerais de tomber. pour faire quoi ? ça servirait à quoi que je reste dans un coin à me morfondre alors que je peux aider ? tu voudrais faire des grands gestes, lui montrer que tu vas bien et que t'es apte à retourner auprès des autres pour vous réunir, mais la fluidité de tes gestes reste approximative. je peux pas les laisser embry, y en a une qui va très mal, je sais même pas si elle respire encore. t'as les larmes qui s'agglutinent alors que tu déglutis avec difficulté, mort tu serviras à rien non plus, mais t'es encore sur tes deux pieds et tes mains répondent à l'appel. alors ouais, tu pourrais t'effondrer à tout moment, mais au moins t'auras été au bout de tes capacités en dépit de la douleur qui te lance dans la tête. viens avec moi, s'il te plait. tu peux pas non plus te résoudre à la laisser ici, tu lui tends la main, tu comprends que tu lui demandes un effort surhumain avec son corps qui doit être fracturé, mais t'as promis de revenir.

tu voulais le retrouver depuis cinq ans. le serrer contre toi. lui caresser les cheveux, le bras. vous vous étiez quittés dans votre accident de voiture, vous vous retrouviez dans cet accident de métro. peut-être qu'une fois encore il allait fuir. tu ne pouvais t'empêcher d'y penser au fond de toi. t'avais peur. mais t'allais te taire, ne pas être l'agaçante dès vos retrouvailles si tu pouvais les appeler ainsi. à ses mots tu le reconnais. il avait toujours eu le coeur sur la main, altruiste. c'était le zeph que t'aimais et il n'était pas parti. "j'ai peur pour toi zeph." et tu retirais ton écharpe pour lui tendre. "appuie ça sur ta blessure aussi fort que tu peux." t'avais jamais fait de médecine, t'avais juste vu ça dans des films et t'espérais que pour une fois ce ne soit pas de la fiction. t'avais besoin que ça calme un peu sa perte de sang. et ta main qui vient caresser la joue de zeph. tu vois les larmes monter. il ne doit pas, t'en serais détruite encore plus. jetant un regard à ton bras toujours égratigné par ses bouts de verre que tu n'oses pas retirer puis à ta jambe qui te fait bien trop mal t'attrapes sa main. vous étiez deux maintenant. "je m'occuperai d'elle, garde tes forces." et tu pourrais le supplier. suivant zeph légèrement à la traîne, tu arrives au niveau de ses deux amies. et dire qu'il y a encore quelques minutes tu boulonnais de jalousie à cause d'elles. "tu restes à côté, si ça ne va pas tu me fais un signe, tu parles, tu me tapes qu'importe ok ?" car tu veux bien les aider mais rien n'était plus important que lui. car tu peux pas le perdre, tu ne t'en remettrais jamais.  

La douleur est vraiment intense. Les secondes me paraissent des heures, tellement l'attente est longue. Clairement je ne sais pas si je vais m'en sortir vivant cette fois-ci. J'ai une putain de barre de métal qui m'a traversé. La douleur est insuportable. Chaque mouvement pourrait me faire hurler de douleur. Mais je ne suis pas le seul. On est tous gravement blessé. Et je n'arrive pas à distinguer Cléo, et ni l'entendre. J'ignore où elle est. " Cléo, je t'en supplie, répond moi... " Que je tente de dire assez fort. Mais c'est la panique tout autour de moi. Et même parler commence à être difficile. La fumée me fait tousser et indirectement bouger. Et bientôt c'est du sang qui vient à sortir de ma bouche. Je me sens partir. Les yeux veulent se fermer. Mais j'arrive à attraper mon téléphone. J'aimerai vraiment pouvoir appeler ma soeur, mais je suis juste capable de téléphoner à la dernière personne appelée. J'ignore si c'est Aubrey ou Hope. Mais à peine, j'ai appuyé sur le bouton vert, que je lâche mon téléphone. Je tente de me parler à moi même pour pouvoir rester éveillé.

BLESSURE : Barre de métal dans le flanc gauche qui a empalé Dim

@Cléolya A. Strauss

tu dois reprendre le contrôle de toi même, c'est pas une option, mais une nécessité vitale. si t'étais certain de pas aggraver ton cas tu t'infligerais une claque pour te replacer les idées aux bons endroits. tu t'éparpilles, le regard hagard qui passe la zone au crible. des corps sans signe de vie, des gémissements étouffés par les hurlements, ça ressemble à toutes les scènes des films de guerre après les bombardements. ton ennemi c'est ta propre personne, embry a raison de te dire de ne pas trop en faire, mais ton entêtement est plus fort pour l'instant. tu prends son écharpe pour l'appliquer contre ta plaie, ça fait un mal de chien y a pas à dire. tu réprimandes autant que tu le peux la grimace qui veut s'afficher sur ton visage. tu vois pas la plaie, mais juste à la sensation que t'éprouves tu comprends que c'est pas joli. je sais ... juste, suis moi. ta main qui entoure la sienne comme si ce geste avait toujours été naturel, tu rebrousses le chemin pour retourner à l'avant et retrouver carmella et sa copine. réguler ta respiration devient difficile avec l'épais nuage noir qui vous entoure, en plus du clignotements incessants des lumières, tu vis un cauchemar éveillé. t'aperçois finalement carmella, qu'est-ce que tu vas bien pouvoir faire ? carmel ? tu te sens comment ? tu poses ta main sur son épaule sans lâcher embry, t'es déjà plus soulagé d'avoir pu réunir tout le monde. faut que tu me dises ce que t'as et si t'as vu ce qui lui est arrivé. tu pointes du doigt la quatrième qui semble évanouie. connaître les douleurs ça sera déjà un plus pour écarter certaines pistes. embry poses toi par là, ta jambe tiendra jamais plus longtemps. tu lui indiques du doigt le coin où elle pourra s'assoir sans mettre de pression sur sa jambe, c'était déjà un exploit qu'elle ait tenu jusque là.

elle a toujours entendu dire que fermer les yeux dans ce genre de circonstance était la pire des choses à faire et pourtant, elle semblait ne pas pouvoir s’en empêcher. comme si malgré la lutte acharnée qu’elle jouait contre elle même, ses paupières voulaient remporter la partie en restant closes. et elle entend une voix lointaine qui l’appelle, cherche à la secouer mentalement quand tout ce qu’elle voudrait était de ne plus ressentir. ni la douleur, ni rien. ne plus entendre les cris, les pleurs. ne plus voir le chaos autour d’elle, les visions macabres qui s’enchaînent. sung ? qu’elle murmure doucement. et elle voudrait te regarder, sincèrement mais la simple idée de bouger ne serait-ce qu’un peu la faisait hoqueter de douleur. me laisse pas toute seule sung. je veux pas mourir sa voix qui déraille un peu, s’étrangle dans le sang qu’elle crache une nouvelle fois. elle veut pas mourir camille, pas comme ça.

Là, le flanc empalé sur la barre du métro, je sens doucement que la respiration me manque, la parole me manque, l'envie d'appeler au secours me manque. C'est donc ça, la fin ? Seule, le souffle coupé, la mémoire qui se perd, le conscient qui m'abandonne. Essaie dans un dernier geste d'attraper mon téléphone, mais ça brûle, c'est pire que tout ce que j'ai connu jusque là. L'évanouissement, en espérant que les yeux se réouvrent dans cette vie.

résumé ; elle tombe inconsciente.

@Mala Tenenbaum @Scarlett R.-Strudwick

Elle ne bouge pas. Sana ne bouge plus, ne parle plus, semble complètement ailleurs, ne pas t'entendre. Tu es complètement impuissante face à ça. Qu'est-ce que tu peux bien y faire toi ? Rien. Absolument rien. Tu as bien eu des cours de premier secours, mais tu es tellement sous le choc que tu es incapable de tout souvenir de quoi que ce soit. Tu peux juste être là, à ses côtés, en essayant de contenir tes larmes. Impossible, tu pleures, tu pleures, tu pleures, sans t'en rendre compte. Soudainement, tu sens une main se poser sur ton épaule. Tu sursautes, relevant la tête pour apercevoir Zeph. C'est tout juste si tu te souviens de son passage il y a quelques minutes. A son bras, une fille que tu ne connais pas et qui semble vraiment pas très bien. Mais qui se sent bien ici sérieusement ? Tu regardes ton bras, tu sens le sang couler de ta lèvre. « Je.. je vais bien je crois. » Toi comparé à Sana ? Tu vas bien. T'es là, t'es consciente. « Zeph.. j'en ai aucune idée. Elle bouge plus, elle me répond pas.. Je, j'en sais rien » Tout s'embrouille dans ta tête et t'es pas foutue de sortir une phrase cohérente. Tu regardes la fille qui l'accompagne et repose ton regard sur Zeph. « Tu vas bien ? Tu saignes... » Tu n'as aucune idée de son état, ni de celui de personne, tu n'es pas médecin de toute façon. Complètement impuissante, tu sers à rien ici. « Et toi ? » demandes-tu, à la fille avec ton ami. Te faire du soucis pour eux te permet d'oublier un peu tes propres blessures, bien que sans t'en rendre compte, un léger morceau de verre s'est retiré de ta plaie, laissant bien plus de sang s'écouler qu'il ne devrait.

@Zeph Blythe @Sana Bukovski @Embrylla L. Riziero