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i'm not yours.
★ ─ w/ @Mark Underhill
la complicité qu'on avait était unique. je ne laissais personne m'embrasser de cette façon, je ne laissais personne voir la femme fragile que j'étais. on me connaissait uniquement, robuste et maîtresse. personne n'oserait imaginer que sous ce masque se cache cette petite fleur tendre qui n'attend, en réalité, que la douceur et l'amour.
même moi, je l'avais oublié. je m'étais mise en tête que je n'existais plus par cette partie là de moi. je l'avais noyé dans l'obscurité et ça m'allait bien. après tout... qui pouvais-je séduire autrement que par le sexe ?
et bien, malgré cette ironie, c'est par ce biais que j'ai fini par conquérir un homme. du moins, spirituellement. si pour moi je ressens mille et une émotions, je sais que le mot amour ne glisse pas sur ses lèvres.
et en soi, je ne lui en veux pas. je pourrai me venger sur les femmes qu'il fréquente, dans l'ombre. crever les pneus, envoyer des menaces... j'aimais ça, être vilaine.
mais pas ce soir... j'avais juste besoin d'être à lui, ce soir.
et sentir la gêne m'envahir c'était quelque chose de nouveau, de pénible à vivre tant mon cœur cognait fort contre ma cage thoracique. j'avais peur et en même temps, je me sentais bien plus légère... et ses mots.
je finis par le regarder doucement dans les yeux, fronçant toujours les sourcils sous l'exercice compliqué de dire la vérité. et ces mots, ces déclarations me trouent le bide, me fait bondir le cœur... j'en reviens pas. je me pince les lèvres, passant ma langue sur les dents, rougissant encore plus, mais je ne le quitte pas des yeux.
c'est la première fois qu'on me dit ça... première fois que j'ai le droit à cet amour. première fois que je me sens enveloppé de cette chaleur incroyable qui m'enivre. c'est enivrant, l'amour ?
il rit et ça m'oblige à sourire.
je passe mes pouces sur ses joues, elles aussi, rougies. « moi aussi, le chauffage surement. » que je chuchote entre nous, comme si le chauffage était simplement la raison de nos réactions en chaîne. de ces joues déjà bien rouges, de mon corps tremblants sous le sien, de cette chair de poule qui trahit la réelle chaleur de mon corps.
et je l'embrasse avec une passion nouvelle. après tout, pourquoi je n'aurais pas le droit de toucher du doigt cet étrange bonheur que tout le monde recherche avec autant d'envie.
je me redresse un peu pour le surplomber, lui mordiller doucement les lèvres, tenir sa mâchoire entre mes mains, sentant l'excitation remontée. mais bien plus forte, bien plus étrange... une vague qui nous enveloppe et j'oublie tout.
le monde, le temps... la pizza. je me fous de tout, c'est lui que je veux. « je ne me passerai plus jamais de toi. » que je susurre entre deux baisers, glissant finalement la langue entre pour venir lier mon âme à la sienne.
pas de promesse, juste des actes. pas de chaînes, juste de l'amour... et la liberté est mot clef de notre relation ambiguë.
la jalousie je me la garde pour le moment. mes mains descendent le long de son cou, de ses épaules avant de venir se poser sur son torse et de planer doucement mes ongles dans la peau, marquer son cœur de mon sang.
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