ANNENBERG HALL ►

Il ne supportait pas qu'on l'inclut dans une affaire de filles, il savait qu'il aurait du lui en parler mais il ne voulait pas la perdre, il l'appréciait tellement que cette idée lui était impossible à envisager. Mais il savait qu'il la décevait et voulut réparer ce qu'il se passait mais elle s'en alla. Son coeur se pinça lorsqu'il la vit embrasser une autre garçon pour le draguer, comme ci c'était une sorte de vengeance. Même s'il ne voulait pas l'avouer, ce qu'elle avait fait ne lui plaisait pas du tout. Il y avait un fou à Harvard qui menaçait de tout péter ? Il s'en foutait car ce qu'elle faisait le mettait en rogne ! Il traversa la pièce où elle était allé et la prit par le bras. « - On a quelque chose à se dire. » Il regardait le garçon qu'elle avait "embrassé". « - Elle a un bouton d'herpès sur le coin de la lèvre, fais attention ! » Comment se trouver un moyen que le garçon n'insiste pas. Il prit Giulia par l'épaule et l'emmena derrière les stands de la cafétariat pour qu'ils soient tranquille. Il la regardait droit dans les yeux. « - Je te le dis tout de suite, je ne l'ai pas dit surtout parce que je savais que tu ne pourrais pas supporter ça ! Et je ne supporterais pas de te perdre, Giulia. Je t'apprécie beaucoup et cette image de te perdre me ferait du mal. Et fou ou pas fou, ne recommence pas à embrasser n'importe qui ! Je croirais que tu veux me rendre jaloux! » Ce qui était le cas, mais il devait le nier!

• Putain qu’est-ce que je fous là ? Dans qu’elle merde je me suis encore retrouvé ? Dîtes moi qu’une fois de plus c’est un rêve, dîtes moi que tout ça c’est encore une blague, comme ce putain de serial killer qu’on a eu à Halloween, mais, ça a pas l’air, y’a eu une annonce officiel, et là, je commence à me dire que tout ça c’est bien réel et que j’suis bien dans une bonne merde. J’suis dans mon coin, je bouge pas, je reste avec mon portable dans les mains pour essayer de savoir si les personnes les plus importantes pour moi sont à l’abris, ma vie, j’m’en branle, si cette bombe doit exploser, si ce connard la fait péter et que j’y reste, c’est que c’était ainsi. Alors, je bouge pas, je reste ici et j’attends que les portes s’ouvrent, je dis aucun mots. Neva est ici… Et ce qui me tue, c’est de ne pas pouvoir bouger de ce putain d’endroit, de ne pas pouvoir aller la voir… Alors je me contiens, je fais en sorte de ne pas tout casser et de me foutre encore plus dans la merde. Je sers mon portable dans ma main, j’le compresse peut-être un peu trop, mais j’essaye de me calmer… Putain fait chier, j’ai envie d’allumer une clope… Mais, on a pas le droit dans les lieux publics… Oh et puis merde, si je crève aujourd’hui, j’m’en branle, alors, je la sort et je l’allume… •

J’avais rejoint Rory, j’avais peur, très peur, c’était trop tôt pour mourir, je tremblais comme une feuille. Il se levait pour aller voir une fille qu’étais à deux doigts de tomber dans les pommes. Je restais sur ma chaise, les genoux collés à ma poitrine, je ne voulais pas crever, pas maintenant, c’était vraiment trop tôt. Je voyais Alek dans un coin de la pièce, je l’avais rencontré une fois au bar, c’était le mec de ma sœur, je me levais d’un bond, courant vers lui « ALEK, Alek, alek, elle est où ma sœur ?! J’ai peur on va mourir j’en suis sûre … tu crois que la bombe est ici ? J’ai peur, je ne veux pas mourir Alek, j’suis trop jeune je veux paaaas ! J’ai à peine retrouvé ma sœur, tu crois qu’on va mourir ? Je ne veux pas mourir, elle est où la bombe ? Et Neva elle est où ?! » J’étais terriblement stressée, je fondais en larme. J’avais l’impression de vivre les derniers instants de ma vie, au final j’aurais préféré finir ma vie avec mes chats que crever ici.

• J’étais dans mon coin, regardant autour de moi les personnes qui s’agitaient. J’avais ma clope entre mes mains et je faisais en sorte qu’on ne me voie pas, j’avais aucune envie qu’on vienne me dire d’éteindre ma clope car j’aurais encastré le premier qui serait venu me dire ça. C’est pas cool je sais, mais, j’ai pas du tout la tête à écouter, j’ai juste envie de me casser d’ici. Et là, sans trop comprendre ce qui m’arrivait, j’ai vu une jeune fille courir vers moi. C’était Cheyenne, la sœur de Neva, elle était là, à moitié hystérique, me débitant qu’elle allait mourir, me demandant ou était Neva et j’en passe. Putain, vu son état, va falloir que je la calme… Tirant sur ma clope, j’en sorti une de mon paquet que je lui tandis. « Fume, ça va te détendre… On va pas crever ici t’inquiète, c’est juste un malade qui va finir par se prendre une balle par un sniper ou une merde du genre, mais arrête de dire qu’on va mourir, on va tous ressortir d'ici et vivre notre putain de vie… Et, pour Neva, elle est à la bibliothèque, mais toutes les portes sont fermés, on peut pas sortir d’ici et ils peuvent pas sortir d’où ils sont… » J’espère juste que Cheyenne n’a pas dit à Neva qu’elle était avec moi ici… •

J'étais cachée derrière une table, et bien vite Apple me rejoint. Je tremblais comme jamais je n'avais tremblé auparavant. Il m'a dit les mêmes choses. Tout ira bien Roxanna ! Je hochais la tête, peu convaincue, et je voyais qu'Apple avait aussi peur que moi. On peut s'dire les vraies choses Roxy... ? Nouveau hochement de tête, j'avais l'impression de n'être en mesure de ne faire que ça. Je voudrais te dire que si je meurs, tu peux garder le haut bleu qu'on se partage depuis notre rencontre... J'veux qu'il appartienne aussi à Coraleen et Ailyn. Si je meurs, je veux que tu dises à Coraleen que je l'aime, que c'est ma plus grande fierté et que je serai toujours fière d'elle peut-importe ce qui arrive. Mes larmes revinrent aussitôt. J'attrapais les mains d'Apple dans les miennes. Apple ... - Et dire à Andy que je l'aime et que je ne pourrai jamais aimer un autre homme que lui. D'être heureux et par-dessus tout, que je suis désolée... Je fondais en larmes, la prenant dans mes bras pour la serrer fort contre moi.Je te promet surtout que tout ça tu leur dira toi même ... On mourra pas ici Apple ... Et on reste ensemble, jusqu'au bout.

- Apple... je sentais les larmes se verser sur mes joues, je tremblais moi aussi de peur. J’avais beau avoir la responsabilité de m’occuper de tous les autres élèves, j’avais moi-même la chair de poule. Je regarde mon amie avant qu’elle vienne se serrer contre moi. On pleurait toutes les deux… Je te promets surtout que tout ça tu leur diras toi-même... On ne mourra pas ici Apple... Et on reste ensemble, jusqu'au bout. J’hoche la tête. Ok... Ok. Je tentais de préserver mon souffle, mais je pleurais, et pleurais toujours. On va s'en sortir...

Alyx était à la cafétéria, elle regardait la nourriture et ne savait pas quoi prendre, ceci était pas bon à cause des nitrites, là dedans trop de gras et bla bla bla, c'était pas assez simple d'être enceinte. Elle finit par se prendre juste une pomme, ça au moins, elle savait que ça allait pas tuer son bébé. Un message retentit soudainement à l'intercom et le visage de la brunette changea, elle passa en mode guerre. Elle avait connu des situation pire qu'une bombe dans son école après avoir fait la guerre. Alyx était calme, elle était prête, elle respirait lentement, elle descendait son rythme cardiaque, elle porta la main dans sa sacoche, elle avait son fusil, pas si pratique dans un cas de bombe, mais sait-on jamais. Elle alla vers James, impassible. « toi ça va ? » Elle avait le sentiment que James saurait ce débrouiller un minimum seul dans ce genre de situation, mais elle voulait en être certaine. Elle se dirigea aussi vers Jackie en souriant. « Ça va bien aller Jackie, t'inquiète » Alyx avait un ton de voix très rassurant, comme si elle avait fait ça des milier de fois, ce qui était le cas.

-Ok... Ok. Je sentais dans le ton d'Apple qu'elle n'était pas rassurée. On va s'en sortir... Je reculais mon visage et du bout des pouces j'essuyais ses joues inondées de larmes en hochant la tête pour confirmer ses paroles. Oui, on allait s'en sortir ... Je ne pouvais pas la perdre, pas elle aussi ... Et c'était hors de question que je meurs ici, enceinte, sans Jude. Je me redressais. Je vais faire un tour de la cafeteria ... On sait jamais que la ... Enfin. Tu sais. Elle pourrait être ici. Quitte à me mettre en danger pour trouver un éventuel indice sur l'endroit le plus loin de la bombe, et donc où se cacher, j'étais prête à courir le risque.

J’essuyais moi aussi mes larmes, même si de nouvelles larmes venaient les remplacer. Mon amie me promettait qu’on allait s’en sortir et je voulais la croire. Je vais faire un tour de la cafeteria ... On sait jamais que la ... Enfin. Tu sais. Elle pourrait être ici. Je fronce les sourcils. T'es malade ?! Tu portes un enfant Roxanna, ce n'est pas le temps de jouer les héros ! Je me pince la lèvre. Si la bombe est là, elle sera là et c'est tout. Tu comptes faire quoi ? T'as jamais désamorcer une bombe !