WIDENER LIBRARY ►

Tic tac, tic tac...
One word : help !

J'étais là impuissante à genoux à coté d'elle & elle, elle me disait de partir les larmes aux yeux... J'pouvais pas laisser celle qui avait su me faire découvrir l'université en plan, c'était hors de question... " Je préfère crever à tes côtés que de te laisser Neva t'as compris ? " J'voulais pas la laisser seule ici , c'était plus qu'une amie je la considérais comme une soeur... & perdre une soeur c'était pas possible... Puis son petit ami est arrivé, je tremblais, j'voulais pas partir, j'voulais pas la laisser... Puis je me souvenais avoir vu Brooke dans la bibliothèque aussi & je prenais peur, où elle était elle ...? " Neva promet moi de rester en vie, ou bien j'crois que j't'en voudrais à mort... Toi " fis-je à son chéri " Surveille la promis ?" ajoutais-je en embrassant mon amie sur la joue pour trouver Brooke...

Cinq minutes plus tard je l'apercevais sous les décombres, merde elle était blessée & avait un bout de verre dans le ventre "Brooke !! Putain non...pas toi !! Reste réveillée ma belle, les secours vont venir c'est promis, je reste avec toi, d'accord ? "

© Belzébuth

Poppy était maintenant prise sous une bibliothèque, avec la jambe droite surement cassée puisque c'est elle qui avait pris tout le poids. Sur le coup elle ne s'en rendit pas compte, mais après quelques secondes, le mal se fit ressentir, elle ignorait si elle aurait assez de force pour sortir de là. Elle appela quand même Jasper, non pas pour qu'il l'aide à sortir, mais parce qu'elle voulait être sure qu'il était toujours là, en vie surtout, mais aussi qu'il ne soit pas blessé. Elle l'entendit crier son nom, déjà c'était bon signe, mais en arrivant elle remarqua qu'il avait été pas mal coupé par la vitre des fenêtres ce qui lui fit un effet de choc. Elle passa donc sa main sur celle de son ami tandis qu'il lui caressait les cheveux. Il lui proposa ensuite de soulever la bibliothèque et lui demanda si elle pourrait se hisser pour sortir sa jambe. Jasper, tu sais que je t'aime, mais t'as vu ton état ? Va t'en, occupe toi de toi je t'en prie. Je saurai m'en sortir. Elle le suppliait presque, elle ne voulait surtout pas être responsable que ses blessures s'aggravent alors qu'il cherchait à l'aider. Du mieux qu'elle put prise au sol, elle lui tendit sa veste afin qu'il se fasse un garrot, si ça pouvait aider.

Il fait froid, vraiment froid. C'est atroce quelqu'un aurait pu fermer les fenêtres ! Ah mais non, y a plus de fenêtre ! D'autant plus que l'une d'entre elles a eu la bonne idée de venir élire domicile à un endroit vraiment pas très agréable de son anatomie. La douleur est sans précédent. Même l'épilation à la cire du maillot lui semble à côté de ça complètement anodine. Alors là c'est sûr, si elle s'en sort vivante, elle ne criera plus jamais sur la table de l'esthéticienne. Mais une voix familière la tire de sa contemplation du plafond. A vrai dire, elle a un peu l'impression de planer, sûrement l'adrénaline dans son corps envoyé en dose massive qui lui permet de tenir le choc. Elle tourne légèrement la tête avant d'apercevoir un visage qu'elle connaît. Voilà qui est rassurant ! En plus elle n'est pas couverte de sang, et ça c'est encore plus bon signe. "Bekhaaa, ça va t'inquiète pas." Oui tout va bien, la grande forme ! "Jsuis pas trop pleine de sang et dégueu ? Avec un peu de chance, j'aurais le droit à un super sexy pompier pour me secourir." Elle rit doucement avant de tousser un peu. Le goût métallique dans sa bouche est vraiment fort et particulièrement désagréable. Sans trop réfléchir, elle attrape la main de Bekha, la serrant aussi fort que lui permettent ses maigres forces. "Ca va, t'as rien toi ?"

La route de la cafétéria jusqu'à la bibliothèque fut difficile. Cependant, Arwen y tenait à coeur. Il était très important pour elle de s'assurer qu'Eden était en vie. Une forte douleur habitait ses côtes, elle arrivait tout de même à se déplacer, ce qui voulait dire qu'il n'y avait rien de cassé. Mais la douleur lui faisait tourner la tête. La brune titubait, trébuchait et tombait parfois. Il y avait des décombres qui rendaient le chemin difficile, mais Arwen faisait de son mieux. Plus la demoiselle se rapprochait du lieu, plus il faisait chaud. Petit à petit, elle compris que l'endroit était en feu. Elle avait la gorge nouée, les larmes qui lui montaient aux yeux. Elle ne voulait pas revivre la mort d'un proche, elle n'était pas prête pour cela. Quand elle arriva dans la bibliothèque, la demoiselle se mit à chercher partout et finit par apercevoir une silhouette allongé et immobile. Elle se mit à courir tant bien que mal pour se rapprocher un maximum mais un mur de feu lui faisait barrage. Les larmes coulaient sur ses joues et sans s'en rendre compte, elle était déjà en train de crier son nom dans un seul espoir: le voir bouger.

Tic tac, tic tac...
One word : help !

Je regardais mon amie les larmes aux yeux ( oui je suis une grande sensible ) & lorsqu'elle m'attrapait la main je la lui serrais tellement fort que je ne voulais plus la lâcher... Merde c'était vraiment moche c'qui venait de lui arriver, déjà Neva ensuite elle... & moi qui me plaignait d'avoir mal à la cuisse... " Putain t'as intérêt à t'en sortir ma belle, sinon je détruis ton maquillage je le jure... Moi j'ai presque rien à part des bouts de verres dans la cuisse mais ça va, j'ai plus mal..." J'attrapais un mouchoir dans ma poche & le passait sur le visage de ma blonde histoire d'enlever quelque tâches de sang, je ne savais pas quoi faire d'autre, mais je savais que je ne devais pas toucher au bout de verre dans son ventre... " Tu vas t'en sortir j'te le promets..." fis-je en laissant couler mes larmes " A l'aide !! Que quelqu'un vienne m'aider, un étudiant en médecine quoi..."

© Belzébuth

Poppy était irrécupérable. Non, vraiment, irrécupérable, à toujours penser aux autres avant de se préoccuper d'elle-même. Même lorsqu'elle avait une bibliothèque sur la jambe, ce qui devait lui procurer une douleur que Jasper n'osait imaginer. Ses blessures en comparaison étaient superficielles. L'adrénaline dissimulait d'ailleurs le mal qui était censé le secouer vu les entailles, il ne ressentait pas encore les effets, et c'était très bien comme ça. D'une voix qui se voulait calme, et quasi sereine : « Tu crois vraiment que je vais te laisser là ? C'est mal me connaître Miss Dannfelt. Je t'ai dis qu'on sortirait tout les deux d'ici, et je compte tenir ma promesse. » L'écrasement de la bibliothèque lui avait surement cassé la jambe, et il craignait que cela ne provoque une hémorragie. La médecine, le Dunster n'y connait rien, alors il imagine le pire. Il ne sait qu'une chose, à cet instant : il doit la sortir de là-dessous. Ses propres blessures, on verra après. « Dès que tu es sortit de là, j'irais voir les secours, d'accord ? » Il attrapa néanmoins sa veste, non pas pour un garrot, mais pour éviter une douleur trop intense en appuyant directement ses mains sur le bois. Le contact du tissu rendra moins pénible la manipulation. Jasper ôta les derniers livres présents dans la bibliothèque, ainsi que quelques étagères afin d'alléger le tout. Il regarda ensuite, une énième fois, Poppy, afin de se donner tout le courage possible. « Je risque de ne pas tenir longtemps, il va falloir faire vite. » Aussi longtemps que son énergie le permettra, espérons suffisamment pour qu'elle se dégage de là.

Ouais complètement dans les vapes, c'est bien ce qu'elle était. Et l'état de choc post-traumatique n'aidait en rien à lui rendre toute sa lucidité. Elle sert la main de Bekha, relâche la pression, ferme les yeux. Elle a l'impression de flotter dans les airs sauf qu'à la place d'une chanson réconfortante, ce ne sont que des cris de panique. Inconsciemment la blonde se met à fredonner un son qu'elle aurait préféré entendre à la place de tout ça, la réalité la rattrapant rapidement quand elle voit Bekha verser une larme. "Hey, jsuis pas morte. Pleure pas." Elle tente de jeter un coup d'oeil à la cuisse de son amie mais de là où elle est, elle ne distingue pas grand chose. "Faut pas qu'tu bouges. Ca va s'ouvrir plus sinon. Et ça te fera des cicatrices dégueulasses." Elle sourit à nouveau avant de faire une grimace de douleur. Ouais bon mieux vaudrait arrêter de tenter de garder la pèche. Apparemment ce machin dans son ventre ne semble pas trop apprécier. Etendue par terre, elle tente de garder son calme même si l'envie furieuse de se lever et de partir en courant la brûle. Mais mieux vaut éviter au risque d'aggraver sévèrement ses blessures. Et puis soudain la réalité revient à elle, la heurtant de plein fouet alors qu'elle sanglote comme une enfant. "C'est vrai t'as raison, jvais mourir. DANS UNE BIBLIOTHEQUE ! Et je porte même pas du Chanel ...Promets moi que quand on m'enterrera je porterais du Chanel !"

Personne ne viendra .. Ce n'est pas possible autrement. D'ici j'ai vu sur le parking et c'est un désastre .. C'est impossible. Ils peuvent réquisitionnés tous les pompiers du pays ça ne changera rien. Les secours ne viendront pas. J'avais tellement envie de pleurer, histoire de craquer un bon coup, mais ça ne venait pas, j'étais trop en colère pour ça. Personne ne viendra car personne ne sait où nous sommes, combien nous sommes ou encore dans quel état nous sommes. Il y a tellement de blessés ailleurs ; il y a tellement de blessés tout court. Si je ne voulais pas perdre ma jambe il fallait que je me bouge, peu importe. « Personne ne viendra, personne ne viendra, personne ne viendra .. » Je savais que j'avais répété la même chose 3 fois, mais j'étais dans un état second et je ne savais plus vraiment ce que je disais ou faisais. J'ai donc pris mon courage à deux mains, et si je ne pouvais pas me lever, tant pis je me trainerais de toutes mes forces, j'pouvais pas rester là, sans rien faire à attendre des secours qui ne viendront pas .. ou alors dans des heures. J'attrapai le bord de la table non loin de moi pour me tirer vers elle, au moins si une douleur apparaissait ça signifierait que je sens à nouveau ma jambe, et que je ne la perdrais pas. J'avançais à peine de 30 cm, s'il fallait que je traverse la bibliothèque pour atteindre la porte comme ça, ça allait me prendre des heures. Mais peu importe ; je voulais être partout sauf ici. Je continuais de me traîner le plus possible en essayant d'attraper ce que je trouvais. Je savais au fond de moi que si le morceau de verre enfoncé dans ma cuisse ne bougeait que d'un seul millimètre ce serait fini. Je risquerais de me mettre à saigner abondamment, mon artère ne devait pas être touchée et j'espère vraiment qu'elle continue à rester saine et sauve.

• Lorsque cette bombe a pété, c’est comme si le temps c’était arrêté un instant, je n’avais pas vraiment pu comprendre ce qui c’était réellement passé, pour moi c’était impossible de mourir aujourd’hui, pas comme ça non, je voulais une belle mort, mourir de vieillesse ou quelque chose du genre, mais je n’avais aucune envie de crever à Harvard, alors que je n’ai pas encore terminé mes études et que j’ai à peine vingt-deux ans, j’suis trop jeune pour mourir, j’suis trop jeune pour quitter ce monde. J’ai eu de la chance, j’ai vraiment eu de la chance de ne pas mourir, et ça, j’en étais conscient, j’étais conscient que ma vie n’était pas encore finit, que je n’avais pas encore accompli tout ce que j’avais à faire sur cette terre. J’avais surement du me prendre une poutre ou quelque chose sur la gueule pour que je saigne, mais, j’en ai aucune souvenir, comme si mon esprit avait effacé cette scène, me laissant le choix, essayer de comprendre en regardant ce que j’avais bien pu prendre sur le visage, ou bien, foncer auprès de Neva, le choix a vite été fait, je vous assure. Je l’avais retrouvé, je l’avais aidé à sortir de sous cette bibliothèque, et, désormais nous étions éloigné et à l’abri de toutes ces merdes. Vous ne pouvez pas savoir à quel point j’étais heureux de l’avoir à mes côtés en ce moment précis, qu’elle n’ait rien de grave. " Mais tu m'avais dit être dehors tu m'as menti, t'es fou ou quoi ? " Ça doit être ça, de la folie… Caressant doucement son visage, je répondis. « J’suis désolé, mais… Je ne voulais pas que tu t’inquiètes, je voulais juste que tout ça se termine et pouvoir te retrouver… » Je la connaissais et je savais très bien que si je lui disais que j’étais dans la cafétéria, elle se serait encore plus inquiété, et, je ne voulais pas ça. Je veux partir mais je sais pas si je peux marcher, pour le moment. C'est long, j'en ai marre. Je veux rentrer. " Profitant de ce doux baisé qu’elle m’offrit, un sourire sur les lèvres, je ressuya les larmes qui coulait le long de ces joues tout en enlevant mon t-shirt pour l’enrouler autour de la jambe de la belle et stopper un minimum le saignement. Remettant ma veste, je répondis. « J’vais te porter et on va bouger d’ici, mais avant faut que t’aille voir un médecin pour ta jambe ! » •

Candice ne comprenait pas tout ce qui venait de se passer. La bombe, l'explosion, la panique, les cris, le baiser, la bibliothèque puis le trou noir. Au début, elle ne sentit même pas le choc, la douleur était telle qu'elle était tombée dans les vapes. Elle avait pensé à Xaver, essayé de lutter contre la douleur pour vérifier qu'au moins il allait à peu près bien mais elle n'avait pas réussi. Elle était ailleurs, elle se sentait partir, ça semblait tellement plus facile de se laisser aller plutôt que de lutter. Elle n'avait plus de forces, la moindre chose paraissait insurmontable. Mais elle pensa à ses amis, sa famille, elle ne pouvait pas les abandonner pas comme ça. Elle essaya de se réveiller ne serait-ce que pour donner signe de vie à ses amis. Elle commençait à attendre certains sons même si cela restait flou. Elle entendit à de nombreuses reprises son prénom, on l'appelait mais elle ne distinguait pas les voix. Tout se mélangeait, les cris, les pleurs et par dessus tout, elle se rendit compte qu'elle n'entendait pas comme elle devrait. Comme si un écran se dressait entre son oreille et les sons. Plus elle tentait de se réveiller, plus la douleur se faisait sentir et devenait insoutenable. Elle sentait qu'elle était comme bloquée, elle voulait bouger sa main droite, aucune réaction, de même pour la jambe droite. Elle essaya à gauche et tout fonctionnait ou du moins à peu près. Elle porta sa main gauche à son visage et y sentit plusieurs choses, du sang tout d'abord mais aussi des éclats de verre, de la poussière beaucoup de poussière. Elle avait horriblement mal. Elle se força à ouvrir les yeux l'espace de quelques secondes Xa .. Xaver ? Tu t'es là ? Je .. Aie ! Elle fut prise de violentes douleurs à l'estomac, une partie de celui-ci était compressé par la bibliothèque toujours sur elle. La douleur était tellement intense qu'elle en pleurait. Elle toussa à cause de la poussière mais elle recracha du sang. Elle commença à paniquer, elle porta sa main à a bouche, celle-ci fut rapidement pleine de sang. Elle paniqua de voir autant de sang sortir de sa bouche. Son souffle se ralentît. Son corps tout entier la fait souffrir. Partir ou rester ? VIvre ou mourir ? Tel était son dilemme.