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La première chose à ne pas faire c’était de céder à la panique, nous avions tous des réactions plus ou moins stupides face à la peur et c’est comme ça que nous perdions pied et risquions de faire des conneries. L’instinct de survie était certes fort mais parfois il n’était pas suffisant pour nous éviter de nous-même nous amener à notre perte. Je m’étais approché de Torrey pour lui demander comment elle allait, être entourée d’autant de monde tel un animal au zoo ne devait pas être très cool pour elle mais il me semblait primordial de prendre soin d’elle pour le moment. Elle hochait la tête pour répondre positivement à ma question. « Okay… Surtout, respire… Je ne voudrais pas être forcé de mettre au monde le petit bonhomme qui est installé bien au chaud dans ton ventre. » Je souriais amusé, elle n’avait pas besoin qu’on vienne lui faire peur plus que ce n’était déjà le cas et même si je devais prendre sur moi pour avoir l’air de bonne humeur et pas du tout anxieux j’y parvenais plutôt bien. Je me relevais pour aller voir Nevada, nous étions des étudiants hauts placés de nos confréries respectives et nous étions donc ceux en qui le doyen mettait sa confiance pour maitriser au mieux la situation… Comme si nous étions préparés pour ce genre de situations. « Franchement je sais pas, y'en a qui sont en train de se crêper les chignons parce qu'ils sont pas d'accord sur le fait d'avoir barricader les portes mais de toute façon qu'on l'ait fait ou pas ça reviens au même. Ces tables vous nous atterrir dans la gueule et puis c'est tout. » Je l’écoutais, elle était en train de céder à la panique et il ne fallait surtout pas qu’elle se perde en chemin, bien que ce soit totalement humain et que je n’étais pas loin d’en faire autant. Je venais la prendre dans mes bras, okay peut-être que nous ne nous connaissions pas énormément mais c’était le seul moyen de lui montrer qu’elle n’était pas toute seule, de lui fournir de l’affection et de la calmer. Être étudiant en psychologie me donnait quelques cartes supplémentaires par rapport aux autres. « Non franchement je sais pas quoi faire Soliman. Je crois que je suis désemparée. » Nous l’étions tous. « Je comprends… La première chose à faire c’est d’avoir la tête sur les épaules… Il faut qu’on parvienne à faire rester tout le monde dans cette bibliothèque tout en évitant qu’ils ne perdent leur sang-froid… On ne peut pas faire grand-chose de plus. » Je me disais que je pourrais détourner l’attention en me mettant à fredonner une chanson mais je n’osais pas pour le moment, uniquement si la situation empirait.

Finalement, je réussis assez bien à me concentrer sur mon bouquin et son histoire. Les gens ne gueulaient plus dans tous les sens, ils avaient enfin compris que ça ne servaient strictement à rien (a). J'étais donc bien, sur ma chaise, à lire, avec un bruit ambiant me disant qu'ils n'étaient pas encore mort de trouille, quand je reçus quelque chose sur la tête. Je l'avais relevé tout de suite avec mon regard de tueur, tout en sifflant un superbe Putain à peine audible. Sauf que je vis Miach, et mon visage se radouci. Je me demandais bien ce qu'il me voulait. Il me fit alors signe de le suivre. Pour quoi faire ? Pour discuter de la meilleure façon de faire pour crever ? Non merci. J'allais repartir dans mon bouquin, mais quitte à ce que ce soit mes dernières heures, autant en profiter non ?! Alors je claquais mon livre et le laissa sur la première table pour aller rejoindre mon ami. Il se dirigeait vers deux personnes que je ne connaissais pas. Et si j'ai pas envie de faire connaissance, je peux me cacher derrière toi Micah ? (a). Valait mieux que je garde cette pensée pour moi pour l'instant. Quitte à faire la gueule, au moins dans ce genre de situation ça passe crème.

Apparemment la technique de la blonde semble bien fonctionner même si elle n'est pas sûre que le fait que tout le monde lui rappelle que si elle angoisse trop, elle peut déclencher ses contractions, soit vraiment d'un grand secours pour une femme enceinte déjà assez effrayée comme ça. "Moi je suis en relations internationales. 3e année." Elle hoche légèrement de la tête avant de sourire à Torrey. Rien ne sert de continuer à tirer une tête d'enterrement. Quitte à mourir enterrée sous des gravas, autant le faire avec le sourire. Toute façon, il n'y a rien à faire, et ça tout le monde l'a compris. Certains se sont assis, tentent de faire autre chose pour ne pas penser à l'imminence de la possible explosion, comme elles deux. Et puis Brooke doit bien l'avouer, s'occuper de quelqu'un d'autre qu'elle-même la calme et l'apaise, l'empêche de penser à ses propres angoisses face à la mort. Mais un nouveau sourire plus franc vient s'inscrire sur son visage en entendant les paroles d'un autre étudiant. Elle se tourne à nouveau vers la femme enceinte. "C'est un petit garçon ? Tu as déjà choisi un nom ?" Oui continuer à parler comme si pour l'instant, il ne pouvait rien leur arriver lui semblait la chose la plus simple à faire pour le moment.

Je me devais d'aller un peu travailler ce matin car il était vrai que je m'éparpillais quelque peu ces derniers temps. Je n'avais guère une grande envie de cela, mais j'étais néanmoins logique et je savais que je le devais pour le bien de ma scolarité ainsi que la continuité d'un bon parcours. Je n'étais guère dans un bon état, il semblait qu'on s'acharnait sur moi et mes amis car chacun passait son temps à subir de la crotte en ce moment et avoir des nouvelles bouleversantes et problèmes en tout genre. Je me rendais donc à la bibliothèque bien décidée à me ressaisir en me remettant au travail. J'arrivais rapidement dans la glorieuse réserve de cultures et connaissances où je choisis une table bien à l'écart de tous et ne regarda pas au tour de moi pour ne pas me distraire. Je m'asseyais donc, posant mes quelques affaires sur la table dont mon mp3. je mis les écouteurs dans mes oreilles, monta rapidement le son et ouvrit mes bouquins et sortit ma feuille. Je travaillais en tentant de rester un maximum dans ma bulle. Le temps passa et je me rendis peu à peu compte que les gens partait bien trop en troupeau vers le centre de la bibliothèque et l'entrée. Certains affichés des mous choqués et je commençais à me sortir de mon travail de peur d'un problème général. Mais non, je devais me tromper ! Je continuais donc mes occupations sans faire attention à rien, mais de nouveaux bruits étranges me sortirent de mes bouquins presque devenus poussiéreux à force. Je me décidais à enlever mes écouteurs et à me lever pour avancer vers l'entrée, le centre, là où beaucoup devait s'être poser, histoire de me rassurer. Tous était proche des différentes issus, tous regardaient les fenêtres, certains pleuraient, d'autres paniquaient. Elle ne comprenait rien. C'était une sorte de panique. Elle entendit certains parler d'un homme fou, d'autres de bombes. Elle remarqua certains tentant de sortir, mais nous semblions tous enfermer! Je vis au loin un visage connu, bien connu, assis et mal en point, il me semblait : Xaver, mon meilleur ami depuis toujours, celui qui était toujours là pour moi et celui pour qui je serais toujours présente! Je m'avançais rapidement vers lui et pour la première fois, je me sentais comme différente et plus que perturbé, je me sentais paniquée. Oui, moi, pourtant si calme, voulant rester de marbre face à toutes situations, je n'en étais pas capable parce que je ne comprenais pas. Les pleures, l'état de certains me faisaient peur, n'aidant guère à me rassurer sur tous ce qui résonnait dans mes oreilles. Je me baissais au niveau de mon meilleur ami, assis ; - Xaver, qu'est-ce qui passe ? Dis-je la voix tremblante comme jamais. Je ne comprends pas, pourquoi ils sont comme ça ? Qu'est-ce que tu as ? Je suis perdue, je deviens folle, je crois ... Oui, je commençais à croire que je revais parce que l'état des autres et surtout, le fait que certains tentaient d'ouvrir les portes sans y arriver me faisait peur, m'inquiétait et me faisait espérer que le mot "bombe" entendu précédemment ne désignait guère la vrai situation que nous étions entrain de vivre.

"Moi je suis en relations internationales. 3e année." Je souris de nouveau à Brooke. C’était bien de parler d’autre chose que de la situation qui nous accablait tous pour le moment. Et puis, bien que je ne veuille pas que tout le monde s’apitoie sur mon sort, j’étais tout de même reconnaissante qu’elle reste avec moi et me fasse la conversation. "C'est un petit garçon ? Tu as déjà choisi un nom ?" Je posai une main affectueuse sur mon ventre et un sourire étira le coin de mes lèvres. « Une petite fille… et je crois l’appeler Lily. » Je regardai mon ventre encore un peu, consciente qu’il y avait des risques pour que je perde l’enfant aujourd’hui. Pourtant, j’avais la ferme conviction que Dieu ne me ferait pas souffrir de la sorte. Je pourrais facilement être blessé, mais je me relèverais comme je l’avais toujours fait. J’étais forte et mon enfant à naitre aussi. « Elle n’est pas prête à mourir. Ni moi d’ailleurs. Alors nous nous en tirerons. Je le sais maintenant.. » Parlais-je à Brooke ou alors à moi-même? Peu importe, j’avais besoin d’extérioriser ma pensée.

La blonde sourit à nouveau, ne cachant pas une joie qui est profondément sincère même si le caractère dramatique de la situation ne s'y prête pas vraiment. "Lily c'est adorable !" Elle regarde pendant quelques secondes le ventre rebondi de la jeune femme, se demandant comment elle réagirait à sa place. Ou même si tout court elle se retrouvait avec un enfant. Mais mieux valait ne pas l'imaginer en mère. Même si elle souhaitait fonder une famille, pour l'instant il était clair qu'elle n'était pas du tout prête pour ça. Mais ses yeux s'écarquillent un peu au vu du discours un peu paniqué de la future maman. Et elle la comprenait tout à fait. du moins, c'est ce qu'elle essayait de lui faire comprendre en serrant un peu plus sa main dans la sienne. "T'en fais pas. Tu nous as vu ? On est bien trop jeune et sexy pour mourir maintenant ! Ca ne va pas arriver." Elle pense sincèrement ce qu'elle dit, toujours avec le sourire, espérant la tirer un peu de ces idées noires. Et puis même si elles venaient à périr aujourd'hui, mieux valait le faire sans paniquer. Ca ne servait à rien de toute façon

Il y a quelques situations que nous avions eu le loisir d’étudier pendant mes six longues années d’études en psychologie et même s’il y en avait des similaires il n’y avait pas à dire. Vivre une telle expérience en vrai n’avait rien de comparable à ce que nous pouvions étudier, malgré tous les témoignages rien ne pouvait nous préparer à être braves, courageux alors qu’une bombe menaçait de tous nous éparpiller comme de la viande mauvais marché que l’on découpait plus en barbaque qu’autre chose. Cette vision était un peu gore mais c’était la vérité, nous ne serions pas tout beaux tout propres si cette fameuse bombe explosait à quelques mètres de nous, notre corps en prendrait un sacré coup et, je me dis avec le recul que je préférais peut-être mourir de mes blessures plutôt que de devoir être par exemple handicapé pour le restant de mes jours, je ne me sentais pas prêt à devoir dépendre de quelqu’un d’autre, c’était impossible. Bon, Soliman fermes ta gueule et redeviens optimiste ! Je prenais Nevada dans mes bras, elle avait besoin de réconfort et je me sentais prêt à lui en offrir une petite dose. Je me rendais compte maintenant qu’il y avait un certain nombre de personnes à qui je n’avais jamais parlé et je le regrettais, si nous nous en sortions je voulais garder contact avec elle et même faire un peu plus connaissance. « Je connais les consignes de sécurité en cas de tremblement de terre, d'incendie mais pas celle pour un dégénéré mental qui veut nous faire sauter si ce n'est garder contact avec l'extérieur, surtout si ça vient à exploser. » Elle avait raison, notre objectif principal était de conserver nos téléphones et d’espérer que ce taré ne trouverait pas un moyen de couper le réseau, il existait tellement d’endroits dans lesquels on pouvait se procurer des brouilleurs de réseaux que nous ne serions pas dans de beaux draps. « Il faut qu’on garde un contact avec l’extérieur et il faut qu’on parvienne à faire entre guillemets penser à autre chose les plus anxieux… J’pourrais faire la spice girls mais je suis pas sûr que je parviendrais à faire rire un peu même si c’est nerveux les plus affolés. » Le seul moyen que j’avais d’extérioriser mes craintes résidait dans la connerie, je faisais le con lorsque j’avais peur et là j’étais prêt à offrir un one-man show aux autres juste pour évacuer la pression.

Je les regardais... Je ne disais plus rien je préféré ne plus rien dire pour l'instant cela ne servirait strictement à rien je m'approchais de Nevada qui discutait avec Soliman et Edenshaw etait dans le coin. Deux président présent c'était assez impressionant n'empêche. Avant j'était du même rang que Soliman un Vice président celui de Nevada, j'en était fier faut dire j'adorais ce poste cela avait créer une énorme complicité avec Nevada. je m'approchais d'elle en lui disant: " Je crois que pour la situation d'une explosion c'est de rester a terre en se cachant derrière une table ou autre. Enfin bon rester en contact avec l'exterieur c'est une bonne idée." Je tentais de joindre Hoël mais pas de nouvelle. Mais ou été HOEL. je m'inquiétais de plus en plus je me sentais liimite mal.