TG INTRIGUE ► discours du maire de Boston

La douleur est fulgurante, dès l'impact, je sens déjà mon corps tombé mais je suis dans l'espérance que j'ai réussi à la protéger. D'où ai-je sorti le courage et la force de faire ça ? Je ne sais pas, mais la douleur de se faire tirer dessus... est impressionnante.Je m'écroule sur Céleste, presque près de l'évanouissement. Céleste crie mon nom, je l'entends oui.. J'arrive à me pousser sur le côté, mais j'ai mal. Mon dos a été touché par deux balles ou plusieurs, je ne sais pas... Cé-céleste.... tu... tu n'as....arrrrrrgh... rien? Arrives-je à te demander, alors que la douleur m'élance encore et toujours. C'est horrible ce qui se passe là, mais le plus important est que elle... elle, elle n'est rien.

C'est marrant, ce sentiment de gratitude que je ressens en ce moment pour ce gars. Je le connais à peine, on s'est rencontrés y'a quelques jours pendant un tournois de jeu vidéo dans un bar et pourtant, j'ai l'impression qu'il va me sauver la vie en venant me voir comme ça. Comme quoi, l'humanité n'est peut-être pas perdue : les gens bien existent encore. Mais j'ai peur. J'ai peur qu'ils soient encore là et qu'ils viennent abattre les gens à terre. Oh oui, j'ai passé beaucoup de temps à regarder des documentaires sur le terrorisme et à chaque fois, ils reviennent abattre les gens à terre encore vivants. "Bouge pas." Je le regarde, sans comprendre. Comment ça, bouge pas ? On doit partir, la panique monte en mois. Mon coeur bat de plus en plus fort, j'ai l'impression qu'il va exploser dans ma poitrine. "Les tireurs sont déjà loin." Je regarde un peu autour de moi,  « T'es.. t'es sûr ? Ils vont revenir ils reviennent toujours, s'ils voient qu'on est vivants ils vont nous tuer Jeff. » J'ai dit cette phrase à une vitesse incroyable, mais c'est la panique qui parle, la peur. "J'suis désolé, je risque de te faire un peu mal." Je le regarde appuyer avec sa veste sur ma plaie et je grimace encore plus, « Aaah.. » Ca fait mal, mais je sais qu'il a raison de stopper le saignement. Je ne sais pas à quel point c'est grave, je ne pense pas que mes organes soient touchés mais je saigne quand même pas mal. Les larmes commencent à me monter aux yeux, je vois les gens autour qui continuent de courir un peu partout mais je vois surtout qu'il y a des morts : ceux qui étaient vraiment proche de l'escadre où il y a eu l'explosion. Je me mets alors à pleurer, en silence et je dis à Jeff, « S'te plais Jeff.. faut qu'on bouge faut pas rester là.. » Je suis vraiment persuader que rester ici est une mauvaise idée.

T'es franchement pressée que ce discours se termine car tu comptes bien te rendre à la fête foraine ensuite même si tu détestes ça, tu veux lui faire la surprise. Même si... Il sera peut-être avec quelqu'un d'autre, tu ne sais pas. Et tu attends avec ton ami le début des festivités. Mais rapidement, tu sens que quelque chose ne va pas, le maire est évacué et tout le monde commence à paniquer. Mais c'est trop tard. La glace de ton regard se fige, ainsi que ta personne alors que ton cœur accélère et à fond. Tu commences à sentir que quelque chose ne va pas, machinalement, ton regard va vers Abé et tu as juste le temps d'agripper sa chemise et de te blottir contre lui ou c'est lui qui tente de te protéger, tu ne sais pas ça va vite et ce geste est de toute manière désespéré. Le souffle vous projette des mètres plus loin, et puis plus rien. Tu n'entends plus, les images reviennent en premier, tu ne sais pas combien de temps tu es resté là par terre, gisante sur le sol. Tes mains sont encore accrochées au tissu bleu roi de ton Prince. Tu parles d'un couronnement. Ton corps entier te fait mal et  tremble comme une feuille. Tu entends alors le chaos, les balles, les cris, et ce silence lugubre en même temps. Abélard toujours contre toi, t'écrase de tout son poids, et tu vois qu'il est inconscient. « Abé. » tu poses ton regard sur lui, passe machinalement tes mains sur lui et sent des débris plantés un peu partout en lui. « Abélard ! » Ta voix se fait plus forte, et les larmes coulent sur ton visage ensanglanté. Tu comprends pas putain.

La douleur est partout et à la fois nul part. Mauvais signe. Si je commence à ne plus rien ressentir, c'est que je n'ai presque plus de forces pour rester éveillée. J'ai toujours su que j'allais mourir de façon brutale et même si auparavant cela ne m'importait guère, là je n'en ai plus envie. Je veux rester en vie, savourer le bonheur que je chéris tant. Non sans peine, je plaque mon bras sur mon bas ventre, pour éviter que tout mon sang ne se répande sur le sol. Et c'est ainsi que je réalisais qu'une autre balle m'avait atteinte. Je hurle intérieurement, et les larmes viennent couvrir mes joues poussiéreuses. Je dois retrouver Bri. Je sais qu'elle est là non loin. Une première fois je tente de ramper et mon souffle se coupe sous la douleur. Je voudrais crier que je suis là mais je n'y parviens pas, ma voix est bloquée. On me marche sur la main et durant quelques minutes, je songe à laisser tomber. Puis je pense à toi, Davi. Je n'ai pas le droit de te laisser tomber. Pas le droit de partir sans t'avoir prononcer un seul je t'aime. Je dois être forte si je veux survivre. Non sans mal je relève la tête et aperçois enfin le corps gisant de ma meilleure amie. Puissant dans mes dernières forces, je fais tout pour te rejoindre, je crie de douleur mais je m'en fiche. Au point où j'en suis, je tente le tout pour le tout. Et enfin je peux toucher ta main, froide. Je suis là Bri. Je suis là, que j'ai envie de dire mais ma voix a disparu. Si notre fin est aujourd'hui, au moins on ne sera pas toute seule. Mon coeur est en train de lâcher.

c'était le chaos. la panique. moins que quand les tireurs étaient là, mais elle était toujours présente. elle voyait sans voir, bri. elle voyait ce qu'il se passait mais les informations ne montaient pas jusqu'à son cerveau. elle avait juste les yeux ouverts. c'était une torture de les garder ouverts. bri, elle entendait. des voix autour d'elle. elle entendait le désespoir dans leurs voix. bri aussi était désespérée. de n'avoir de nouvelles ni d'asia ni de son père. désespérée parce qu'elle allait mourir. seule. elle était effrayée de ça. mourir seule, comme ça, en se vidant de son propre sang. c'était long. douloureux. elle était effrayée par la solitude, bri. elle était toujours entourée et voulait toujours que les gens soient entourés. le froid commençait à l'envahir. c'était le signe de la fin. de sa fin. elle sentait ses yeux se fermer. mais elle put les garder ouverts en entendant un cri. c'était asia. elle criait de douleur. bri n'avait plus la force de bouger sa tête, elle avait peur qu'il lui arrive autre chose. la panique la regagnait. mais ce fut de courte durée. elle sentit une légère chaleur sur ses doigts. elle vit finalement asia, allongée sur le sol, ensanglantée comme elle. elle vit finalement sa meilleure amie encore en vie. pour combien de temps, elle l'ignorait, mais aucune des deux filles n'était seule. briséis finit par sourire, elle ne sut pas comment mais elle était arrivé. elle pleurait toujours mais elle était plus tranquille. elle n'était pas seule. elle se raccrochait à la chaleur d'asia. dans un dernier effort, elle tenta de serrer un peu les doigts d'asia pour lui dire qu'elles étaient ensembles. elle n'était plus désespérée, bri. parce qu'elle n'était plus seule. même dans la mort, elle avait quelqu'un auprès d'elle. elle espérait qu'elles s'en sortent toutes les deux mais peut-être que le destin allait en décider autrement. bri n'avait plus peur. elle allait s'endormir. peut être qu'elle allait se réveiller. peut-être qu'elle n'allait pas se réveiller. mais la chaleur qu'elle ressentait la guidait, l'apaisait. bri n'avait plus de voix, mais si elle pouvait parler, elle aurait dit à asia à quel point elle l'aimait, à quel point elle avait été heureuse d'avoir fait sa connaissance. elle avait tant de choses à dire. à son père, à ses cousines, à asia, à camila, à cléolya. à trop de monde. elle espérait que les autres s'en étaient sorties. elle espérait que cette fois-ci, le destin fut clément pour camila et qu'elle était saine et sauve. et finalement, son désespoir muta en espoir.

Alors même que je pensais que le sang qui se trouvait sur mon bras était celui de ma sœur, voilà que Archibald m’annonçait que j’avais été touchée par une balle moi aussi. Allons bon, il ne manquait plus que ça. Le laissant par la suite me faire un garrot, je n’avais pu m’empêcher d’esquisser un léger sourire. Puis alors même que j’allais prendre la parole à son attention, une voix s’était faite entendre non loin de nous. Une voix qui ne m’était pas du tout inconnue. Mon regard balayant alors les alentours, j’avais fini par repéré mon frère, qui se trouvait coincé au niveau d’une jambe sous une statue. Prenant d’instinct la main d’Archibald, j’avais fini par suivre ce dernier, qui portait Crystal d’un bras, sur son épaule, en direction de mon frère. « Davi ! Je suis contente de te retrouver. J’ai eu tellement peur ! » M’approchant par la suite de Crystal, tandis que mon frère et Archi tentait tant que bien mal de virer la statue qui empêchait Davi de bouger, j’avais posé instinctivement ma main sur le front de ma sœur, avant de prendre la parole « Euh… les gars… Crystal a de plus en plus de mal à respirer, faut qu’on l’emmène à l’hôpital rapidement… » Oui mais comment ? Ma voiture était à l’autre bout et on ne savait même pas ce qu’était devenu les terroristes. Si ça se trouve ils étaient encore parmi nous sans même qu’on ne le sache et ils n’attendaient qu’une chose : recommencer à faire un carnage.

Un soupir franchit les lèvres de Imke. Franchement, c'était d'un ennui mortel mais son père avait tenu à ce qu'elle reste informée convenablement de la politique de la ville. Imke tenait un moka immense dans la main, observant la scène derrière ses lunettes de soleil. Pour une fois, il faisait beau bien que froid. Un nouveau soupir franchit ses lèvres alors qu'elle se mit à bailler. La politique c'était vraiment pas sa came mais Imke n'avait pas envie d'avoir le discours habituel de son père qu'elle ne s'informait de rien et que vu les études qu'elle avait choisi, il fallait qu'elle s'en tienne informé. Doucement, elle sortit son téléphone de sa poche et commença à surfer sur les réseaux sociaux. Plongée dans un commentaire qu'elle écrivait sur Instagram, Imke fut brutalement bousculée par quelqu'un. "Hého !!!" Son téléphone s'envola un peu plus loin et Imke dut se rendre à contresens de la foule paniquée pour le récupérer. Elle s'arrêta bien avant en remarquant la panique générale, se demandant ce qu'il pouvait se passer. Et puis, ce fut un grand chamboulement qui la désorienta. Imke se sentit soufflée violemment par une explosion assourdissante. Sa tête heurta quelque chose ou quelqu'un, elle ne put identifier l'obstacle. Puis, son corps retomba lourdement sur le sol. Un craquement sinistre s'en éleva sans qu'elle ne parvienne à définir d'où il venait. Imke se sentait complètement désorientée, ne sachant plus très bien ce qu'il se passait. Elle entendait des bruits sourds, des cris, comprenant que des gens courraient dans tous les sens. Un corps lui tomba dessus avant que les bruits sourds qui ressemblaient à des pétards ne cessent. Imke peinait vraiment à ouvrir les yeux, à savoir quelle partie de son corps était douloureuse. Elle ne comprenait pas du tout ce qu'il venait de se passer et n'arrivait pas à bouger la personne qui était sur elle, coincée.

@Jade de Luxembourg

Tu attends que le discours commence. Ton téléphone vibre dans ta poche de veste et tu le ressort pour lire le mail qu'on t'a envoyé. Tu râle intérieurement parce qu'il est en français et que toi tu es plus a l'aise avec ta langue maternelle même si t'es bilingue naturellement t'écris en néerlandais. C'est un mail à propos de l'enquête qui dure depuis des années. Tu le liras plus tard et tu le ranges dans ta veste. Tu regardes l'estrade alors que tous va très vite, t'as l'impression de reconnaitre un visage au loin, juste derrière la sécurité, un visage que tu cherches depuis des années tu l'aperçois juste une seconde et tu le vois se tourner vers toi, planter son regard vide dans le tiens. Tu ne comprends pas ce qu'il pourrait faire là après tant de temps. Quelque chose ne va pas. Tu le vois dévier son regard juste quelques secondes sur quelqu'un plus loin, Hades. Tu voudrais te lever mais t'es trop scié pour le faire. Si c'est lui, si il est là c'est pas bon la dernière fois que tu as eu une photo de quelqu'un qui lui ressemblait il était avec ... Et tous va très vite. Tu te tournes vers Deirdre et tu vois la panique dans son regard. T'essaie de la rapprocher de toi ou elle te saute dans les bras alors qu'une explosion retenti et vous voilà entrain de voler, projetés par le souffle alors que t'as essayé de la protégé comme t'as pu. Et tu serres Deirdre un peu plus fort contre toi pendant ce vol plané qui te parait durer une éternité et pourtant t'es sonné, complètement ko. Vous devez finir par atterrir sur le sol et tu ne sens plus rien. T'entends plus rien après le bruit assourdissant de la bombe près de vous, tu perds conscience fermant les yeux un instant alors que c'est l'enfer sur Terre. T'as l'image d'Arthur petit qui te viens en tête, encore innocent, pur, blanc comme neige a ne pas comprendre les dangers de ce monde. Tu comprends pas vraiment. Tu finis par te réveiller un peu, t'entends rien, mais tu finis par ressentir une décharge prononcé au niveau de ton thorax. T'aurais du dire a Franck de venir. T'espère d'ailleurs qu'il va venir te récupérer. Ton corps entier est en souffrance, t'as pris des fragments de la scène dans le dos les jambes, t’arrive même pas a bouger, tu sens une douleur plus profonde au niveau du thorax et en évaluant la situation tu sais avec certitude que c'est probablement une balle. Tu reprends tes esprits. T'as été a l'armée plusieurs mois et tu connais les façons de faire. Un attentat, une bombe puis des tirs pour un maximum de dégâts. T'as beau avoir conscience de la situation tu sais même plus pourquoi t'étais venu, tu perds la notion du temps, t'es abruti par le bruit, incapable de te soulever pour faire face tu restes au sol et tu finis par sentir son souffle sur ton visage. Ca veut dire qu'elle respire et qu'elle est en vie. Je crois que vous avez jamais été aussi proches que là avec tous ça. Deirdre.. c'est la seule chose que t'arrive a prononcer de façon cohérente t'es encore sonné par la gravité de la situation. Si t'arrives a bouger il faut que tu prennes mon téléphone dans ma veste t'as du mal a parler, ton corps tremble Si le téléphone est pas mort il faut que tu l'éteigne Franck ... tu tousses, tu sais pas ce que t'as mais t'es pas bien Franck recevra un signal pour venir. Est-ce que toi ça va ? oui alerter et évaluer les dégâts. On va rester comme ça si ils reviennent ... si ils reviennent tu veux qu'elle reste a couvert et t'es incapable de bouger donc si elle n'a pas mal tu préfères pas prendre de risque en bougeant, même si tu sais que tu saignes a un endroit tu sais que c'est le plus prudent tu as évalué les risques.

Floyd se pousse doucement sur le côté et malgré la douleur qui s’installe à nouveau dans mon corps j’essaie de me mettre sur les genoux pour regarder Floyd. Il a été touché par des tirs et je sens mes yeux devenir de plus en plus humides. « Je vais bien...» Je ne savais pas exactement ce que j’avais mais certainement des brûlures, des plaies et le réveil de mes blessures que j’avais eu fin novembre. Je posais ma main sur sa joue tendrement. « Comment...toi..ça va..?» Question idiote de ma part et je savais déjà ce qu’il allait me répondre mais j’avais perdu tous mes moyens. « Où as-tu mal ? » Je posais ma main vers son abdomen où je voyais une tâche de sang et je soulevais son tee shirt..

@Floyd Powell
« bla bla »