TG INTRIGUE ► discours du maire de Boston

T'entends sa voix finalement et tu te sens rassurée. Au moins il reprend connaissance, au moins il est vivant. T'aurais pas supporté que par ta faute, il ne s'en remette pas. C'est pas gagné mais il est vivant, il respire là. Et toi tu as mal partout, partout. Ton souffle est diminué, t'as du mal à respirer à fond mais l'air passe. Et ton corps tremble, tu parviens pas à te maîtriser. Tes phalanges sont pleines de sang, tu sais qu'il est sérieusement blessé, et tu ne sais même pas pour toi. Tu t'en fiches. De tes doigts frêles, tu tâtonnes le tissu de sa veste. « D'accord. » que tu dis dans un souffle avant de chercher son téléphone, tu grimaces sous l'effet du mouvement et tu t'inquiète quand il tousse. « Épargne ton souffle. » que tu lui dis doucement, il doit s'économiser. Et finalement tu trouves l'objet là dans sa poche, tu le sors, et tu sens toute cette eau ou bien est-ce du sang, tu ne sais pas trop couler sur tes joues. Tu trouves le bouton permettant de l'éteindre et tu vois l'écran disparaître pour passer au noir. « C'est fait. » Tu le remets à sa place non sans mal alors que tes sourcils se froissent sous l'effort. Tu remarques sa poitrine, la couleur carmine que prend sa chemise et la tienne n'est pas mieux. Tu ne sais pas si c'est lui, tu ne sais pas si c'est toi, tes phalanges passent sur sa nuque alors que tu le plaques contre toi, de peur que les meurtriers ne vous repèrent, ne le repère lui, le Prince de Belgique. Une tête connue est toujours plus valable, et toi t'es l'Anonyme alors peu importe. « On va s'en sortir Abé. » que tu dis pour te convaincre, pour le convaincre lui. « On a survécu au patin, ça c'est rien. » Tu peux pas t'empêcher cette touche absurde. Le chaos c'est absurde, tout ça c'est une blague, tu vas te réveiller et lui aussi d'ailleurs. Dans les bras de sa fée et toi sous le soleil d'espagne. Vous allez vous réveiller et tout sera comme avant.

Une alerte à la bombe est annoncée. Tu as juste le temps de regarder autour de toi pour voir si Ushuaia n’arrive pas que la bombe explose. Malheureusement pour toi, tu te trouves non loin de l’estrade, ton point de rendez-vous pour ta sœur. L’explosion se produit juste à côté de toi, le souffle te projette à plusieurs mettre du sol et de l’estrade. Le choc te fait perdre conscience quelques secondes. Quand tu commences à reprendre connaissances, tes esprits, ta peau te brûle, tes bras ont été touchés par l’explosion de la bombe. Tu réussi à ouvrir les yeux et le trou noir… Tu ne vois rien. Tout tes sens sont en éveille mais ta vue, le blackout complet. Tu entends les hurlements, on te bouscule quand tu essayes de te redresser, mais tu n’as plus aucune image qui défile, juste le son qui lui, est bien présent.

Le pire c'est ce regard que t'as eu l'impression de connaitre par coeur, ce regard vide qui ne quitte pas ton esprit. Si c'est vraiment lui, je suppose que tu l'auras vraiment perdu parce qu'on ne revient pas après un attentat comme ça. Il est sans doute venu se venger, il est sans doute venu prendre ce qui lui revient t'en sais rien mais les questions se bousculent et t'as besoin que Franck soit là pour qu'il recherche des coalisions avec ce que tu lui diras. T'es abruti par tous ça certes mais t'en restes pas moins méthodique. Ton cerveau fonctionne et tu réfléchis. Dans le chaos, la panique n'apporte qu'un chaos supplémentaire et ça ne sert a rien d'avoir peur. Tu affrontes les choses, tu affrontes la vie et tu n'as pas le temps de réfléchir quand a tes émotions. Deirdre était tremblante et elle se calme quand tu lui parle. Elle cherche ton téléphone et suit tes instructions éteignant ton téléphone. Tu sais qu'avec ça Franck interviendra immédiatement les indications sont plus que claires. Tu tousses et elle te dit de t'économiser tu reprends Ca va, t'en fais pas pour moi éteins le téléphone. elle finit par y parvenir et tu souffles parce que tu sais que ce sera bientôt fini mais il va falloir tenir le coup en attendant Elle te dit que vous allez vous en sortir est-ce que c'est toi qu'elle veut convaincre ? Ou bien elle même. Ouais c'est pas grand chose a coté. que tu reprends avant de te remettre a tousser un peu. T’arrive a ouvrir les yeux et ton regard se plante dans le sien. Est-ce que tu crois que t'es touché quelque part ? t'essaie d'évaluer les dégâts même si tu sais qu'elle passera en priorité étant donné qu'elle est avec toi. Le temps passe et ton regard reste planter dans le sien alors qu'elle a passer un bras au dessus de ta tête pour te couvrir et préserver ton identité. T'es calme, tu la regarde et tu ne ressens même pas la douleur dans ton corps sans doute trop présente, l'adrénaline, le besoin de la protéger et que ça se finisse. Sans toi elle n'aurait pas été au premier rang, elle n'aurait peut être même pas été là et tu l'as mise en danger au fond. T'espère juste que ce sera pas plus grave.

Jamais je n'étais aussi forte psychologiquement parlant, parce que question physique je suis à l'agonie. L'adrénaline doit vivement circulé dans mes veines pour que j'ai pu combler la distance entre nous. Je refuse de te laisser seule. Et je sais pertinemment que tu serais capable de la même chose pour moi si ton corps te le permettait. Hélas lorsque ma main se pose enfin sur la tienne, je suis épuisée. Ma vision devient trouble. Ma respiration saccadée que parfois j'étouffe. Je me focalise sur ton sourire pour essayer de ne pas vaciller, de ne pas tomber dans le monde des rêves qui pourtant serait bien plus apaisant. Je commence à somnoler, à m'imaginer dans les bras réconfortants de mon homme à NYC. Un si beau rêve. Je n'ai plus mal et ça fait du bien. La pression de tes doigts sur ma main, me réveille quelque peu. Je voudrais rester dans le monde des vivants, ne pas t'abandonner mais c'est désormais au dessus de mes forces. Petite fille fragile. Je n'entends plus rien autour de moi mais j'ai encore la tête tournée vers toi. Mes lèvres bougent pour te murmurer un merci inaudible. Merci d'avoir été là quand j'en ai eu le plus besoin. Merci de m'avoir sauvé. Je m'en veux de ne pas pouvoir te rendre la pareille aujourd'hui. Désolée de ne pas être la meilleure amie parfaite. Je ne pourrais même pas te revoir au paradis, moi qui a acheté depuis longtemps un ticket pour l'enfer.

Le portable est remis dans sa poche et tu te dis que vous allez bientôt sortir de cet enfer. Que tout sera terminé bientôt. Tu souris malgré toi lorsqu'il te confirme que c'est pas grand chose à côté. Lui qui avait peur de mourir sur la glace, c'est lors d'un discours stupide que vous risquez vos vies. Ton regard se pose sur le ciel. Il est morne et gris. Glacial. Comme là-bas. Ton Irlande natale. Tout serait plus doux alors et tu n'aurais plus mal. Parce que là ton corps se défend à chaque souffle. Il tousse à nouveau et tu sens que quelque chose ne va pas. Tes doigts glissent de sa nuque à sa carotide. Tu sens un pouls rapide et filant. Trop rapide. « C'est toi qui est blessé Abé. » T'as senti tous ces bouts d'objets dans son corps et tu vois la tâche qui s'agrandit sur sa poitrine. Tu te sens mal, parce que tu veux pas qu'il parte. C'est lui ton roc, celui qui t'a toujours soutenu. Lui qui t'a sorti de l'ombre. Ta voix tressaute et les sanglots ressortent. Tu contrôles pas ça. Toi la Froide et imperturbable Deirdre. T'es juste en miettes. « Je sais pas. » que tu dis en le regardant. « J'ai mal mais ne bouge pas. » Oui tu as mal et lui aussi, mais le souffle anime vos paroles alors ça va aller non. « Franck pourra pas passer. » Tu imagines l'état d'urgence qui est entrain de se déployer, le cordon effectué par les forces de l'ordre. Vous êtes à la merci de ces fous et vous ne pouvez rien faire. Bouger serait trop risqué et vous êtes pris au piège, mais tu veux y croire. Ça ne peut pas finir comme ça.

@Abelard Z. de Belgique-S.

Tu sais que tu n'es pas au mieux de ta forme, tu sais aussi que tu saignes de façon assez significative mais ça ne changera rien si c'est le cas. Alors tu t'accroches a ton cerveau et a ton intellect même si t'as un mal de crâne abominable avec la déflagration tu ne sais pas, peut être que tu t'es cogné en même temps ou simplement le bruit. Elle te dit que tu es blessé et tu la regardes, t'essaie de pas tousser, de pas bouger. J'ai déjà évalué les dégâts sur moi. On a du voler environ de 3 ou 4 mètres je ne sais pas trop. Je peux encore te parler et respirer normalement ça aurait été plus inquiétant si j'avais craché du sang. Mais je sais qu'avec la déflagration j'ai du me prendre des bouts de bois dans le dos et potentiellement une balle perdue. Mais je ne peux pas déterminer si elle est restée ou si elle m'a traversée et t'as potentiellement touchée. oui t'es réaliste. Elle se met a pleurer et te dire qu'elle ne sait pas, qu'elle a mal mais que tu ne dois pas bouger. Deirdre regarde moi. t'as le regard planté dans le sien, t'es calme, tu restes calme tu peux pas te mettre a paniquer ça n'aidera personne. T'as le droit d'avoir peur mais faut pas que tu craques alors tu vas prendre une grande inspiration et me dire exactement où est-ce que ça te fais mal, si je peux le vais essayer de libérer la pression a cet endroit là. Le plus important dans le chaos c'est de garder son calme, j'ai appris ça il y a plusieurs années. vous parlez doucement tous les deux, parce que si ils reviennent vous ne devez pas faire de bruit. Elle pense que Franck ne passera pas et tu finis par reprendre Il y aura pas que Franck. Quand le signal s’éteint ça veut dire qu'il y a un danger et même si il y a la police, le FBI ou n'importe qui ils seront obligés de passer pour la sécurité nationale on est pas les seuls ici. tu parles et t'es obligé de faire des pauses pour reprendre ton souffle ca te tire mais tu tiens le coup. Alors panique pas, regarde moi et tiens le coup encore.

Je remarque la surprise sur son visage lorsque je lui demande de ne pas bouger. Et pourtant, j'étais très sérieux. Je ne voulais pas qu'elle se fasse plus mal, ou qu'elle fasse des mouvements qui feraient s'écouler le sang encore plus. "T'es.. t'es sûr ? Ils vont revenir ils reviennent toujours, s'ils voient qu'on est vivants ils vont nous tuer Jeff." Elle parle tellement vite que j'ai presque du mal à la comprendre. En plus, mon oreille sourde n'aide pas vraiment. J'en suis pas sûr, non. Je peux pas l'être. Mais pour moi, c'est ce qui est de plus logique. "S'te plais Jeff.. faut qu'on bouge faut pas rester là.." Je garde ma main sur la veste avec laquelle j'appuie sur son ventre, tandis que mon autre main est dans le dos de la jeune femme pour la tenir. "Ama, ils vont pas revenir. Y'a le maire ici et la police a certainement du encadré le périmètre. Ces enculés sont certainement en cavale dans la ville à l'heure qu'il est. J'ai pas franchement envie qu'on se retrouve nez à nez avec eux." Je la regarde dans les yeux. "Fais-moi confiance.." Le mieux, c'est de ne pas bouger. Ils ont déjà frappé cet endroit, ils ne reviendront pas. Je lui fais un léger sourire, essayant de la réconforter. "Tiens le coup. T'es Wonder Woman, rappelle-toi."

@Amalthia V. Spencer

Tu peux pas t'empêcher de t'inquiéter davantage pour lui que pour toi, parce que ça te paraît facile. Tes proches ont toujours plus valu que toi. Tu en as suffisamment peu pour te permettre ce luxe de passer après eux. Et sinon eux, tu n'as personne. Tu lui fais alors remarquer qu'il est blessé mais il ne semble pas l'ignorer, t'admires ce courage dont il est capable dans un moment pareil. T'admires sa force et tu en prends un peu. Il n'est pas ton double pour rien même si présentement c'est lui qui porte pour vous deux. Tu acquiesces silencieusement quand il te demande de le regarder. Et tu essaies de faire ce qu'il te dit. Tu gonfles tes poumons et tu sens cette douleur lancinante s'amplifier. Tu as mal aux côtes, tu as mal aux jambes et même au dos, mais il y a un point central, qui correspond au même impact que lui. Tu souffles à plusieurs reprises en effectuant des mouvements lents et mesurés, à la fois pour lui mais pour toi aussi. Tu passes la main entre vos deux corps et tu viens appliquer ta main sur la plaie, tu sens le sang s'écouler, c'est que mare humide de sang entre vous deux. Tu sens le tissu de ta robe qui s'est perforé en un trou bien délimité. Tu grimaces parce que la douleur est horrible mais tu tiens bon. « Elle est là. » que tu dis. En appliquant ta main sur ton sternum. T'as l'impression qu'elle est là, t'y connais rien mais tu as ce trou et tu sens un corps étranger pas loin. Tu hoches de nouveau la tête une nouvelle fois lorsqu'il t'explique que les secours arriveront et tu espères que ça arrivera vite. « Vaut mieux appuyer dessus non? » Tu crois que c'est ce qu'il faut faire quand ça saigne et t'en sais rien en fait. Ça te fait juste horriblement mal d'appuyer là dessus et tu voudrais que ça s'arrête.

T'es réaliste, le danger est là mais tu te dis que la probabilité qu'ils reviennent est a 50% donc tu préfères ne pas bouger, rester au sol pour être au minimum a couvert plus que si vous étiez debout. En plus t'es même pas sure de pouvoir marcher il faut le dire. Il est moins risqué d'attendre Franck ici maintenant que de bouger ailleurs. Deirdre a peur et tu comprends mais t'as besoin qu'elle tienne le coup t'as besoin qu'elle respire, qu'elle te regarde et qu'elle reste concentrée la dessus. Tu lui demandes si elle est touchée et elle t'écoute, elle se ressaisie en te voyant garder ton calme, t'es son roc comme elle est le tiens là maintenant, tu vas pas la laisser paniquer en paniquant toi même. Tu peux pas perdre ta dignité si facilement face a une épreuve. Elle passe sa main entre vous et te dit où est la balle, tu la regarde et tu bouges ton bras gauche pour le passer sous elle, tu t'en fiche que ce soit difficile, t'as même pas l'impression que ce soit douloureux D'accord ne bouge pas. tu sens sa main au niveau de ton sternum et donc du sien. Tu passes une main comme tu peux dans son dos, tu t'écorches un peu mais tu recherches un point de sortie parce que si il n'y en a pas ça signifie qu'elle a un corps étranger en elle. Il n'y a pas de point de sortie ça veut dire qu'elle est restée à l’intérieur de toi. tu lui expliques que les secours ne vont pas tarder, l'adrénaline est présente et t'attends juste qu'ils arrivent pour relâcher la pression. Ca a l'aire de lui faire un mal de chien mais elle appuie dessus. Tu retires ta main de derrière son dos pour la poser sur la sienne et continuer a faire pression Oui on va essayer de pas bouger et faire pression dessus. T'en fais pas ça va aller on va s'en sortir. tu réfléchis, ça fuse dans ta tête, t'as beau être fatigué tu veux qu'elle continue a parler alors tu tiens le coup pour vous deux et tu reprends Parle moi. C'est quoi ton groupe sanguin ? T'auras sans doute besoin d'une transfusion quand les secours seront là. tu tousses encore, mais tu tiens le coup comme a chaque fois. Là où tu es le plus efficace ? Quand c'est le chaos et que tu dois réagir parce qu'on t'as apprit a contrôler tous ça, tes émotions dès ton plus jeune âge, t'en fais abstraction et tu te concentres sur le fait de rester en vie. Il y avait Hades et Cassie, je ne sais pas où ils sont mais j'espère que ça va. oui parce que vous pouvez pas bouger, tu peux pas aider Cassie ou même ton frère mais tu sais qu'Hades est fort et que Cassie est forte elle aussi. Ils doivent être dans leur bulle tous comme toi et Deirdre c'est ça le plus rassurant en faite. De se concentrer sur une chose et le faire bien plutôt que de se dispercer et faire des erreurs a tir larigot.

Tu as réussi à toucher la blessure la plus importante et tu ne veux pas enlever ta main de là non. C'est un réflexe de survie primaire et tu tiens bon lorsque Abé passe sa main sous ton dos. T'as l'impression d'être brisée en mille morceaux et il t'apprend que la balle est toujours bien à l'intérieur de toi. Ce qui veut dire que les secours devront arriver vite si tu veux avoir une chance. Tu ne sais même pas ce qu'il en est de lui et tu t'inquiètes lorsqu'il tousse encore. Mais il est étonnamment fort. « O+ » ton groupe sanguin. T'as au moins cette chance d'avoir un groupe commun et pas rare. T'as jamais autant désiré une transfusion pour être honnête. Tu secoues la tête lorsque Abélard te dit que vous allez vous en sortir. Il faut se tenir à cette idée. Il te parle d'Hadès et Cassie et tu tournes ton visage de part et d'autre pour essayer de les voir. « Je ne les vois pas. » Tu ne vois que des débris, des silhouettes allongées, le chaos au sol un peu partout. Des cris, des pleurs, des sonneries de téléphone. Les téléphones sonnent de partout et c'est étrange ces mélodies dans ce rien où vous vous trouvez tous, enfermés entre vos murs de blessures. Tu penses à Jasper lui aussi, il était là. Et à la fête foraine, t'espère juste qu'il s'est rien passé là bas. Ton corps se remet à trembler, et tes lèvres dansent malgré elles, tu peux pas t'empêcher d'observer toute cette misère étendue au sol et tu regardes désespérément ce que tu peux voir de la rue. Mais il fait froid, si froid, ça commence à t'anesthésier, bientôt tu sentiras plus rien. Et tu as peur et tu dois tenir. Mais c'est difficile.