C'est qu'une égratignure... || Sherlan

Suite à ses mots, mes yeux se baladent dans toute la cuisine et il est vrai que peu d'endroit dans cette pièce n'ont pas subit la marque de nos corps nus. Le constat est le même dans les autres pièces d'ailleurs. Je souris en repensant à tous ces moments de plaisir en compagnie de la belle Sheryln. "Coquine ? Toi ? Nonnnnn je ne penserais jamais ça !", dis-je d'un ton exagéré. Je sais très bien qu'elle l'est, et moi aussi d'ailleurs, c'est pour cela qu'on s'entendait si bien sur le plan du sport de chambre. Mais en effet, je ne suis clairement pas en état pour ce qu'elle demande. "Je te revaudrais ça, c'est promis !". Je me dirigeais vers sa chambre où je m'allongeais, toujours comme un petit vieux avant de me vanter fièrement sous le regard de la jeune femme: "Je suis dans un sale état, mais c'est rien à côté de ce que je leur ai mis dans la gueules à ces connards !".

Elle n'avait pas tort, je suis pas mal dans le genre coquin mais dans cet état, c'est foutus d'avance. Et de même, cela aurait pu finir bien plus mal si ces cons avait continuer à me tabasser encore plus longtemps. "J'aime que tu t’inquiète toujours pour moi comme ça.", glissais-je en balançant ma tête sur le côté pour apercevoir son visage près du mien, mes prunelles plongeant dans les yeux noisettes de la jeune femme. Je restais comme ça pendant un long moment, me contenant seulement de sourire à ma meilleure amie, non bien plus que ça, il n'y a même pas de qualificatif pour définir notre lien. "Je dois avoir une tête horrible...",lui dis-je, toujours en lui souriant.

Je le savais déjà, mais l'entendre dire qu'elle s’inquiète pour moi est touchant. Et elle sait très bien qu'il en serait de même pour moi, si ce mec que j'ai croisé ce soir avait essayé de frapper Sheryln, je serais entrer dans une colère noire et il aurait fallu plusieurs personnes pour m'arrêter. C'est comme ça, c'est ma p'tite Sheryln et je la protégerais quoiqu'il arrive. Tournant ma tête vers elle, je lui demande si j'ai une sale gueule et elle ne se prive pas pour me taquiner. "T'as de la chance que je suis pas en état de pouvoir te punir !", lui répondais-je dans un rire avant de replacer mon regard sur le plafond, repensant au moment un peu plus tôt où j'essayais de la rendre jalouse. Je décidais de lui apporter un peu plus de détails pour apaiser cette jalousie de Sheryln, toujours en fixant le plafond: "Elle avait l'âge de ma petite sœur Sher'... J'ai pas pu m'empêcher de venir l'aider, je détesterai qu'on fasse ça à une de mes sœurs. Si ça devait leur arriver, j'aimerais qu'un mec vienne les aider aussi.". C'est pour ça que malgré le passage à tabac que j'ai reçu, je le referais sans hésiter si c'était à refaire.

Oh ça je le sais bien, si j'étais en étant elle aurait pu me frapper pour être arriver dans un tel état. Son sentiment protecteur envers moi a prédominé mais au fond, je sais qu'elle n'est pas contente de me voir comme ça. J'essayais néanmoins de la rassurer sur ce qu'il s'est passé ce soir, ce n'est pas une lubie qui m'est venu d'un coup, c'est ce même sentiment qui me faisait réagir quand on s'en prenait à toi Sheryln. Invincible, je sais bien que je ne le suis pas, la preuve en est mon état lamentable. Sa réponse me fit rire alors que je tournais à nouveau mes yeux vers les siens. "Non mais...Alors je dois pas prendre de risque et pas jouer au héros mais si c'est pour toi ça va ?", lui demandais-je avec un sourire narquois au visage.

A de nombreuses reprises, je me suis friter avec des mecs qui regardait Sheryln avec beaucoup trop d'envie à mon goût ou qui l'insulter en ma présence lorsque nous étions en couple. Et si je me faisais engueuler par la belle par la suite, je savais néanmoins qu'elle m'était reconnaissante de la défendre. "Tu sais bien que je suis prêt à prendre tous les risques pour te défendre Sheryln, je serais toujours là pour te protéger.", lui répondais-je alors qu'elle affichait un sourire sur son visage. Ça me coûte une cote de faire ce mouvement, mais je surpasse la douleur pour venir coller un baiser sur son front avant de me rallonger dans un soupir, comme si je venais de faire un effort énorme. Je sais qu'elle en ferait tout autant pour moi, bien que je déteste l'idée qu'elle se mette en danger pour moi.