(roygo) we all wanna be somebody's one and only

C'est quoi son problème sérieux ? Son kiffe c'est d'avoir mal pendant que je le baise ? Bah putain, c'est tordu. Je suis furieux contre lui mais il m'explique qu'il prenait quand même son pied. Bon ok, ça passe pour cette fois. Mais j'espère qu'il recommencera pas. Le voir se tordre de douleur c'est la pire douleur pour moi en fait. « T'as pas intérêt à recommencer. » c'est simple, dans ma tête, je coucherai plus avec lui quand il a ce truc dans le sang. Maintenant je m'en veux, surtout d'avoir été aussi violent quoi. C'est pas une poupée gonflable Hugo, c'est une poupée en porcelaine. J'essaye d'imaginer la trace que j'ai dans le cou et je prends mon téléphone pour regarder. Oh putain, genre, j'ai jamais eu ça de ma vie. « Putain, mais je ressemble à rien avec ça moi. » pleurnichai-je tout déprimé d'avoir une marque sur mon beau corps. Sur mon ventre, mon dos, mes fesses, ça passe, mais comment voulez-vous que je cache mon cou sans écharpe sous une chaleur de fou ? Olala, faut que je demande à Tessy son fond de teint. Chut, jugez pas. Hugo me caresse la joue pour me rassurer et je pose mon front contre sa poitrine en soupirant. « Je suis désolé, vraiment. J'avais tellement envie de toi. » maintenant le voilà tout abîmé mon chéri. Je dépose mes lèvres sur son omoplate et je me redresse pour remettre mon slip.

Voilà que t'es honnête et tu te fais engueuler de façon violente et délicate à la fois, tu rêves mais tu l'as bien mérité en même temps, tu finis par hocher la tête doucement, alors que tu pinces tes lèvres Promis Et voilà qu'il se regarde, il regarde la marque et tu l'entends pleurer comme une petite fille, tu soupires avec un rire ensuite je peux t'en faire une autre là, juste là, pour accompagner la première, et comme ça, ça se verra pas Ca va, tu essayes de le détendre, tu te rends compte que t'as été hyper violent quand même au niveau de son cou mais genre vraiment et qu'il a rien sentit, bordel, corps de dieu, ou presque ou totalement mon dieu, c'est trop bon. Tu viens caresser sa joue alors qu'il dépose son front sur ton corps de lâche, tu souris doucement. Ses cheveux sont à toi et à ta mercie, tu joues un peu avec eux Bah moi aussi, arrête de t'excuser, ça va très bien enfin ça va quoi, il finit par se lever, tu vas faire la même pour mettre ton caleçon et tu regardes la poche vide pour souffler doucement et tu lèves les yeux vers lui Je vais aller faire ça dans la salle de bain non ? t'as pas envie qu'il tombe dans les pommes ton mec ou putain qu'il parte en courant, t'es pas prêt pour ça toi, et t'es pas formé pour ça Ah moins .. Tu veux le faire ? bah c'est sur que d'habitude c'est Clio qui te le fait donc tu dis pas non à ce qu'il t'aide mais tu dois l'avouer que tu vas flipper si il le fait réellement

Peut-être qu'il faut que je me détende. Hugo est un adulte, il sait ce qu'il fait. Je le materne trop... ça va pas du tout ça. J'ai été pris sous le choc, maintenant, je vais tenter d'apaiser les tensions, fin surtout les miennes et je suis rassuré que mon angoisse se calme, malgré la grosse marque que j'ai sur la peau. « Moi je vais te mettre une marque sur ton cul, on verra qui rigolera le plus. » que je dis mi-amusé, mi-agacé en ébouriffant ses cheveux. Si doux, putain je suis presque jaloux. Dommage qu'il risque de les perdre, enfin il les perds surement mais je m'en rends pas compte. Je viens chercher réconfort sur lui un instant puis je me rhabille. Je pivote vers lui et je comprends qu'il parle de sa poche vide, et du truc qu'il a dans le bras. Olala ça va être dur de pas vomir ou tomber par terre. Mais quand on y repense, j'ai déjà retiré une balle dans l'épaule de Leevy il fut un temps, ça ne peut pas être pire je crois. « Eum oui, enfin si c'est plus simple pour toi que je le fasse. » je vais quand même me laver les mains et je reviens vers lui, m'agenouillant près du lit en attrapant doucement son bras. Là encore, j'ai peur de faire mal. Je retire doucement le pansement et je vois l'aiguille. Ok, vomis pas Royce. J'hausse les sourcils comme si j'allais pleurer dans pas longtemps. « Ok donc je... je te la retire puis je compresse pour pas que tu te vides de ton sang c'est ça ? » faut m'expliquer, manquerait plus que je le tue là tout de suite. J'ai la trouille mais je veux apprendre, je veux l'aider, je l'ai dit, je serai toujours là pour lui.

Tu regardes ton petit ami, ton mec à toi quand il fait cette blague là et tu ajoutes Je pourrais plus marcher si tu me le fais et ça va faire un mal de chien arrête, je vais essayer la prochaine fois t'es tout innocent et voilà qu'il en profite pour mettre sa main dans tes cheveux. Ton bonnet à du tomber pendant votre ébat, merde, t'as l'impression de perdre plus vite tes cheveux comme ça ou d'être totalement incontrolable parce que tu ne vois pas ce que tu perds, mais tu paniques pas, t'as mis ton caleçon, tu voulais même mettre un t-shirt mais la poche est vide et tu dois simplement l'enlever. Mais tu vas galérer, tu te connais, tu t'assois sur le lit pour regarder ton pansement avant de demander à Royce et il accepte. PUTAIN DE MERDE. OUII. Ton Dieu, tu peux le dire là, c'est ton Dieu omg, tu le vois se mettre à l'aise en face de toi, et il se concentre, on dirait un vrai médecin. Sauf qu'à ses paroles tu fronces les sourcils Si t'enlèves le cathéter, je vais à l'hôpital mon chéri, faut juste que tu dévices le fil de la poche au cathé bleu c'est tout, juste dévicer c'est tout tu le regardes faire, t'oses pas le regarder lui, tu sais pas pourquoi tu paniques quand même un peu d'avoir mal, parce que Clio enlève sans dévicer et ça fait un mal de chien cette merde. Sauf qu'il fait ça tout doucement, délicatement, tu trouves ça trop mignon en fait et tu regardes le fil puis tu enlèves le pansement pour prendre ta trousse sur la table de nuit Tu dois avoir un pansement stérilisé dedans, de la même grandeur normalement je crois t'es même plus sur de ce que tu emmenes et voilà que tu finis par le regarder T'as juste à le déposer ici comme un grand dis-tu en souriant doucement, mais tu flippes un peu qu'il se loupe faut avouer

On me demande pas de mettre un tampon à une fille, ça devrait aller je pense. Je veux pas me précipiter, j'ai juste enlevé le pansement, c'est pas une connerie ça hein ? Par contre quand il me dit que si je tire sur le tuyau il va à l'hôpital, je lui fais de gros yeux. « Ah me dis pas ça, je vais foirer maintenant. » je souffle et je regarde là où je dois dévisser le truc. Mes mains ont arrêtées de trembler, c'est comme si je savais que trembler ne servait à rien. Je regarde pas Hugo pendant que je le fais, sauf quand c'est fini. « C'est tout ? » genre juste ça ? Ah oui effectivement, la poche n'est plus reliée. il est libre ! il semblerait que oui. Hugo me donne une trousse et m'indique qu'il y a des pansements neufs. Je cherche alors et quand j'en trouve un de la bonne taille, je le repose délicatement sur sa peau. Je regarde mon chef d'oeuvre puis je me redresse pour m'asseoir à côté de lui. « C'était facile. » monsieur se vante, mais c'est vrai, je m'attendais à pire, à du sang et tout partout erk. « Et donc, c'est quand que tout ça s'arrête ? Enfin je veux dire, ce traitement, tu dois le prendre pendant combien de temps ? Jusqu'à tes prochains résultats ? Mes questions sont peut-être débiles mais je veux comprendre comment ça fonctionne. »

Tu regardes commencer à faire le con. Froirer ? Genre réellement non mais c'est une blague, tu l'éclates si il fait ça, mais voilà qu'il te sort que c'était tout et c'était facile, tu le regardes avant de rire Oui parce que tu es là, sinon je fais ça en une demi heure quand je suis tout seul, là t'es là donc en 10 minutes c'est plié dis-tu alors qu'il commence à poser des questions Doucement Royce .. dis-tu en prenant sa main doucement alors que tu la serres Ca dure 6 mois .. et donc il me reste 3 mois de traitement .. à peine .. dis-tu avant d'ajouter Je dois aller faire mes examens début septembre normalement dis-tu mais même si tu sais que c'est faux parce que tu dois retourner à l'hôpital fin du mois pour voir si ton traitement t'es réellement en train de le rejeter ou pas, mais bon, tu l'as assez inquiété comme ça aujourd'hui non ? Peut-être plus tard, tu verras suivant comment tu es. Et voilà que tu la regardes avant de t'asseoir en tailleur sur le lit Tu veux un mode d'emploi maintenant ? Genre comment ça marche ? Et répondre à tes questions ? dis-tu en le regardant, sans quitter les yeux, ni quitter sa main

Appelez-moi le nouvel infirmier à domicile, mais pas pour le toilettage, bien qu'avec Hugo, le doucher, ça me dérange pas, bien au contraire. Je pensais pas que ça prendrait autant de temps tout seul. Fin, si, c'est plus facile de le faire à deux mains qu'à une. Je commence à poser des questions, je m'interroge, je veux plus que rien m'échappe à sa leucémie. Je sais déjà que c'est une maladie du sang, vrai non ? Et que c'est pas facile à soigner, qu'il y a beaucoup de rechutes. « 6 mois... » que je répète tout haut. Donc quand je l'ai connu, il avait déjà rechuté. Je l'ai jamais connu normal en fait. Je me demande comment il est quand il pète la forme. Je suis sur qu'il est plus hystérique que moi et une duracel maxi power. « Et si ça ne fonctionne pas ? » qu'est-ce qu'il te reste à faire ? Je prie pour que ça fonctionne mais y'a toujours un risque. Je veux savoir à quoi m'attendre si son corps rejette le produit. il me prend ma main et je serre mes doigts aux siens. « je veux connaitre tout de toi si t'es le mec avec qui je partage ma vie. je pense que je m'inquiète beaucoup trop car je n'y connais pas grand chose, mais si tu m'expliques, je serai déjà plus à l'aise et je saurai peut-être quoi faire si... si tu as un malaise ou j'sais pas. »  je soupire. Moi c'est simple, si je fais une crise de manie avec ma bipolarité, ça se voit facilement et la seule chose à faire c'est me demander de me calmer, de me canaliser. Hugo, c'est plus compliqué que ça je crois. « Et si tu veux, je peux te parler de la mienne. » après tout, il a pas posé de questions et ça serait peut-être bien de lui rappeler que je ne suis pas parfait non plus, que j'ai une maladie psychologique, pas physique mais j'en souffre par moment. Beaucoup moins quand je me sens bien dans ma peau mais quand ça ne va pas, ou trop de stress, soit je déprime, soit je fais des trucs complètement dingo et dangereux.

Et toi tu regardes Royce comme un idiot, il parle, il indique les mois que tu viens de donner, tu baisses tes yeux légèrement. Mais sa question te bloque parce que c'est ce qui est en train d'arriver, tu humectes tes lèvres doucement, parce que tu ne sais pas la réponse Ca m'est jamais arrivé parce que ton corps accepte la chimio heureusement, tu avais rechuté deux mois après la prise de médicaments parce que ton corps ne les acceptaient plus et ils étaient pas assez puissants, mais cette fois-ci, c'est la chimio qui est pas assez forte enfin ou trop forte, ça serait mieux. Tu finis par sentir ses doigts dans les tiens, tu relèves la tête vers lui alors que tu souris faiblement Tu veux savoir quoi ? En plus du fait qu'on va éviter le sexe pendant que je suis branché, si ça te tente tu rigoles légèrement parce que ton bras te lance encore un peu mais tu ajoutes Normalement, je dois passé 24 heures répartis dans une semaine à l'hôpital pour faire le traitement, je dois pas boire de l'alcool ou fumer pour éviter que ça me brûle plus.. Et puis à la fin de la semaine je suis libre de faire ce que je veux.. Normalement tous les mois j'ai un examin complet pour savoir comment ça se passe dans mon sang.. Et voilà .. Avant que je passais mes journées à l'hôpital mais depuis que j'ai 16 ans, j'ai le droit de choisir si je veux sortir ou rester.. C'est tout, pour la poche, c'est 3 heures de traitement, donc j'en ai 8 à prendre par semaine.. Euh .. Je dois pas enlever le cathé sinon plus rien est stérélisé et donc je dois retourner à l'hôpital .. J'ai pas le droit de faire trop de sport quand je suis branché .. Et je pense avoir tout dit .. enfin t'espère, tu as essayé de lui donner des détails de faire des efforts pour parler de ta maladie, tu le dis pas à tout le monde qu'il se sente chanceux. Et voilà que tu hoches la tête doucement Je veux savoir dis moi tout, tout absolument tout, et tu peux pas méninger, je suis malade physiquement donc j'ai vu plus de sang que toi petite blague ça va, tu as horreur du sang et pourtant t'es obligé de le supporter aussi donc tu veux écouter ce qu'il a te dire

Ouf, donc il supporte le traitement. Car j'imagine qu'il n'y a pas que la chimio pour soigner le cancer. Y'a les rayons, autre chose surement, mais maladie du sang, je crois qu'il a pas trop le choix d'accepter avec la chimio. Putain ça me fait bizarre de parler de ça mais j'en ai besoin et Hugo déballe tout, je l'écoute sans cligner des yeux, j'enregistre tout, et je creuse déjà après des questions d'éclaircissements. « et comment tu es tombé malade ? » c'est arrivé du jour au lendemain ? c'est héréditaire ? il est né avec ? J'espère que je pose pas une question trop indiscrète. C'est à mon tour de me confier et c'est quelque chose de lourd, qui me pèse, maintenant je suis stable donc ça va mais j'ai quand même fait de vilaines choses. « hm j'ai été élevé dans une famille fragile et... détruite. » je déglutis et je reprends mon calme car je n'aime pas parler de mon père. Mais c'est lui qui m'a mis au monde. « je sais même pas ce qui lui a pris à ma mère de faire deux enfants avec ce type... » Hugo peut remarquer que je parle de mon père même si je ne le mentionne pas. J'ai ce blocage. « il battait ma mère, il a essayé de s'en prendre à Tessy mais à chaque fois, c'était moi qui prenait les coups. Mon seul but dans cette famille c'était la protéger. Bref, je m'égare, tout ça pour dire que dans cette famille, durant notre enfance, on a eu pas mal de troubles et c'était moi le plus affecté. Mon environnement, mes liens sociaux, l'école, le rejet, les sauts d'humeur de mon p... père. » okay j'ai réussi à le dire. « je me sentais horriblement mal pendant très longtemps sans vraiment savoir pourquoi et le mois suivant j'étais dans une folie de toute puissance, comme si j'étais le plus fort que rien ne pouvait m'arrêter. J'étais dangereux pour les autres et pour moi-même. Bref, à 15 ans j'ai été diagnostiqué bipolaire, ou maniaco-dépressif comme tu préfères. J'ai pris un tas de médocs, j'ai vu un tas de psychiatres, j'ai passé des jours et des semaines dans des hôpitaux psychiatriques à chaque fois que je faisais une crise psychotique... d'où ma phobie d'aller te voir à l'hôpital. J'ai... j'ai fait des choses horribles, je m'en suis pris à des gens que j'aimais, j'ai... presque agressé sexuellement quelqu'un, j'ai... mis Oscar en danger plus d'une fois alors qu'il n'avait que trois mois, j'ai essayé d'étrangler ma fiancée et je ne compte plus les fois où j'ai essayé de mettre fin à mes jours. » je me rends pas compte que je suis en train de lui broyer la main, comme si je le suppliais de rester à mes côtés parmi mes affreux aveux. Je suis un peu triste, ému, nostalgique de repenser à ses épisodes noirs de ma vie. « mais je me sens stable pour le moment, je me sens pas différent quand je suis avec toi et je suis toujours sous traitement. il se peut que je rechute émotionnellement alors que tout va bien, tout n'est pas parfait, mais je te promets que je me suis jamais autant bien senti de toute ma vie. » je ferme les yeux, je soupire et je me sens soulagé d'avoir parlé de mon passé chaotique, qui est aussi mon présent et qui sera mon futur car hélas, on en guérit pas.

Ta maladie a débarqué quand ? Tu pinces tes lèvres quand tu entends sa question, tu ne sais même pas si tu as le droit de le dire, tu parles tellement rarement d'elle que ça devient un supplice. Tu finis par ouvrir la bouche, parler d'elle serait une honte pour toi, tu ne te voyais pas rechuter aussi rapidement. Mais tu le fais Quand ma mère est tombée malade .. et tu baisses les yeux, parce que vous aviez eu la même merde tous les deux, mais elle, tu n'étais pas réellement au courant, trop petit pour comprendre. En même temps qui aurait pu être grand pour savoir que sa mère est tombée malade du fdp de cancer qui la broyer jusqu'à mourir ? Qui ? Pas toi, même aujourd'hui. Et finalement il parle. Tu serres sa main lentement, tu la sens qu'il te la serre en retour, peut-être trop, mais t'es concentré dans ses paroles, il vécut pire que toi finalement dans un autre environnement et tu te rends compte que tu te plains de ta maladie mais lui, il a sa famille qui est détruit. Alors tu le regardes, tu sens sa main se resserrer et tu déposes ton autre main sur la sienne, un soutien, c'est ce que tu veux être pour lui finalement. Rapidement tu comprends quelques moments de situation, celui du parking où il était resté calme malgré ta crise de jalousie, en fait, il boullait sur place, celui où il s'est énervé contre toi quand il t'a jeté à la porte. Tu comprends petit à petit pas mal de choses, tu viens le prendre dans tes bras, tu t'en fou de ce qu'il veut actuellement, il a besoin de toi. Qu'il arrête de faire l'homme dans cette chambre deux seconde le petit père parce qu'à l'heure actuelle, il est le plus faible des deux, tu finis par murmurer Je suis désolé de ce qui t'est arrivé, je suis là ok ? tu finis par ressairrer tes bras autour de lui lentement avant d'embrasser sa joue et l'une de tes mains se calent dans ses cheveux Je suis bien aussi avec toi, je suis vraiment bien, genre vraiment bien .. cette phrase veut rien dire, rien à foutre les gars, t'es avec ton mec et t'es bien