(L&L) ✽ I had to fall, To lose it all

J'avais vraiment pas cherché des prétextes, ça me venait naturellement. J'y pouvais rien, après tant de séparation et tant de tension, j'avais très clairement envie de la toucher, de l'attraper et lui rouler la pelle de sa vie, pour dire les choses de manière sensuelle. Je sentais mon cœur accélérer, mon ventre se tordre, les frissons me parcourir à l'idée de la retrouver. Les souvenirs refaisaient surface et l'espace d'un instant, c'était comme si l'on ne s'était jamais quittés. Je sentais ses mains parcourir mon corps mais à mon plus grand désarroi, elle rompit le contact pour me signaler que c'était pas bien... et je ne pus m'empêcher de rien. Tu m'avais dit que t'étais une vilaine fille, mais je te trouvais trop sage jusque là... Je la suivis dans la pièce principale en lui volant quelques baisers au passage, et tombai avec elle sur le clic-clac, riant aux éclats en entendant qu'elle s'était fait mal. On n'y voyait presque plus rien et pour moi, ça rajoutait une petite touche agréable à l'instant. J'allais redécouvrir son corps en effleurant chaque parcelle de peau. Ca va ? demandai-je quand même entre deux rires, alors qu'elle attrapait la bouteille de vin. Ca veut dire oui c'est ça ? Je secouai doucement la tête et récupérai la bouteille de vin alors qu'elle me la tendant, venant mordiller le lobe de son oreille. On fait comment si j'veux pas boire à la bouteille ? Je me redressai et repoussant la jeune femme pour qu'elle s'adosse au mur, je retirai le haut de sa nuisette. Je fis couler un filet de vin dans le creux de son cou et immédiatement, je posai mes lèvres sur son corps pour récupérer les gouttes qui coulaient, remontant de son ventre à ses clavicules. Elle m'avait manqué et putain, je comptais bien le lui faire savoir.

L'alcool et la fumette commençaient à bien faire effet, on riait pour rien, on ne réfléchissait plus trop et on laissait juste parler nos envies. Celle de s'embrasser, un baiser qui m'avait littéralement fit comprendre que j'étais pas bien avec Tom. Ce soir je ne pensais même plus à lui. En revenant dans la pièce principale du studio où se trouvait le lit, je m'étais tapé le genoux contre le mur au niveau de la lumière qui s'était éteinte. Tu me demandais si ça allait et je grimaçais en me foutant à rire de plus belle "Oui t'inquiètes!" je gère quoi! J'avais besoin de boire encore pour être encore mieux. Je te tendais ensuite la bouteille mais tu l'attrapais tout en approchant tes lèvres contre mon lobe d'oreille. Oh non, Lauri.. Va falloir trouver des solutions alors.. dis-je doucement. Bien que nous étions saouls, on savait très bien ce qu'on faisait, et c'était ça que j'appréciais. Tu me poussais pour que je sois assise contre le mur, te débarrassant de ma chemise de nuit. Je me retrouvais en sous-vêtements mais qu'importe? Tu laissais glisser quelques gouttes d'alcool dans mon cou pour rapidement venir le lécher, l'embrasser.. Je fermais les yeux en sentant ta bouche contre mon ventre, puis sur mon cou, en passant par une partie de mes seins.

On jouait à un jeu dangereux qui n'allait pas être sans conséquence. Mais au lieu de tout arrêter, je laissais une de mes mains aller dégrafer mon soutien gorge pour le faire glisser et le balancer, rouvrant les yeux pour te regarder. Mordant ma lèvre inférieure, je laissais simplement mon regard se poser sur toi, ton visage. T'es beau..

Trouver des solutions... ? J'en avais une toute trouvée, et elle devait le voir à mon regard que je n'en resterais pas là. J'étais pas le genre classique missionnaire et basta, loin de là. J'allais prendre bien soin de Loïs comme je l'avais toujours fait. Je la redressai pour faire couler un peu de fin le long de son cou, récupérant les gouttes avec mes lèvres en remontant de son ventre à son cou. Je savais qu'elle était avec Tom, je savais qu'elle avait dit qu'elle le quitterait mais que ce n'était pas encore fait... que peut-être elle s'en voudrait d'avoir été infidèle, mais que peut-être ça l'aiderait aussi à y voir plus clair. Elle était une passionnée, une grande romantique amoureuse qui ne pouvait pas s'épanouir dans une relation autre que fusionnelle et leur relation, pour ce qu'elle m'en disait, n'avait rien de tout ça. Et j'pouvais le lui rappeler. Ça pouvait être le temps d'une nuit comme si on ne s'était jamais quittés, j'pouvais lui montrer ce que c'était de l'aimer réellement, de l'estimer, de la trouver belle. J'étais passion, ma vie entière se résumait à ça, j'étais quelqu'un de passionné et même si notre histoire s'était terminée, je ne l'avais pas aimée qu'à moitié. Elle retira son soutien-gorge et je relevai la tête pour la regarder dans les yeux, frôlant ses lèvres avec les miennes et reposant la bouteille de vin sur la table à côté de nous. Tu m'as manqué putain, dis-je avant de l'embrasser fougueusement, laissant mes mains parcourir son corps pour la dévêtir totalement. Ce n'était peut-être pas l'idée du siècle, peut-être même pouvions-nous qualifier de connerie ce qui était en train de se produire, mais c'était bien le cadet de nos soucis. Y en avait marre de réfléchir, à un moment donner, fallait lâcher prise et c'était exactement ce qu'on faisait. Et putain, ça faisait du bien.

Pourtant je savais à l'instant même où l'on s'était croisé qu'il allait se passer quelque chose, et en te proposant de dormir une nuit à la maison, j'avais en tête que ça dérape. Et l'alcool laissant faire vivre mes envies et les vérités.. Te revoir avait chamboulé en moi pas mal de choses, peut-être que je n'avais pas fais le deuil de notre histoire? On avait pas pu se dire les choses clairement, et ce soir ça avait été le cas. Mais ce qui était sûr, c'est qu'on se plaisait, qu'une satanée alchimie existait entre nous, une tension sexuelle inégalable, que je n'avais pas eu avec Tom. Je n'avais couché qu'avec toi et lui, et y avait pas photos.. Il ne m'avait rien appris, j'avais pas eu de putain de moments de folie comme avec toi. Comme cette soirée, c'était extra.

Je sentais l'alcool glisser sur ma peau et ta bouche chaude, humide et que je connaissais que trop bien. J'avais retiré mon soutien gorge et tu me volais à nouveau un baiser, doux, on se caressait simplement les lèvres, comme si tout ça n'était qu'un rêve, comme si nous n'avions pas le droit, et c'était le cas pourtant. Mais au diable la fidélité ce soir. Tes mots me firent sourire juste avant que nous partions dans un baiser fougueux et passionné, comme dans les films, sauf que là, c'était la réalité. Et quelle putain de belle réalité. Tu retirais ma culotte et mes mains se perdaient dans tes cheveux, tes épaules, tes abdominaux, tes pectoraux, le bas de ton dos, et tes fesses.. J'adorais tes fesses, et je mordais ta lèvre inférieure sensuellement en laissant glisser le short le long de tes jambes. En un geste, je te poussais pour que tu sois allongé sur le lit, de travers en plein milieu, en mode on s'en fou complètement. Et je te chevauchais simplement pour déposer ma bouche contre ton aine, ton nombril, tes tétons, j'avais envie de toi, de ton corps, de chacun de tes gestes, remontant jusqu'à ton cou, que je mordais, doucement, puis plus fort jusqu'à te donner quelques frissons. Murmurant non loin de ton oreille On s'abandonne plus.. c'est fini.. j'voulais plus couper les ponts, être loin de toi.