(ff) + after all these years (camion)

— and i never prepared for a moment like that in a second it came all back

— seattle, 2023
et je crois que je n’avais pas spécialement envie de le voir me passer sous le nez encore une fois. j’avais laissé passer ma chance trop de fois et je savais que c’était pas tous les jours que je pourrais hypothétiquement retenter quoi que ce soit avec lui alors.. ouais, je voulais saisir ce qu’on me donnait. même si j’étais en couple et même si ça risquait de compromettre mon avenir dans ma boîte. parce que concrètement, c’était mon patron que j’allais quitter et je ne donnais pas cher de ma peau. il n’était pas bête, j’avais rendez-vous avec pluton de base pour le travail et je revenais de cette soirée en le quittant, il allait très vite faire le rapprochement. « je.. ouais, on va faire ça. » et le connaissant, il était probablement retourné au bureau attendant mon appel pour venir me chercher. parce qu’il était du genre envahissant et qu’il souhaitait passer chaque seconde de son temps en ma présence. inspirant un coup, on sortait du restaurant interpellant le premier taxi passant dans la rue. moi, je donnais l’adresse de mon lieu de travail et finissait par poser ma tête sur l’épaule de pluton avant de pousser un soupir. « je déteste faire ça » et j’avais toujours l’impression d’être dans la position de celle qui quitte alors clairement, fallait pas croire que ça devenait plus facile avec le temps, c’était loin d’être le cas. mais j’savais que c’était pour la bonne cause, pour enfin retrouver l’homme de ma vie et concrètement, ouais, c’était la meilleure chose à faire. alors quand on arrivait à destination, j’inspirais un grand coup avant d’ouvrir la portière. « je reviens » que je soufflais avant de disparaître. […] ouais, forcément, ça c’était mal passé. j’avais eu le droit à des cris, peut être même des insultes dissimulés mais.. au moins, c’était fait. et je revenais m’engouffrer dans le taxi, le regard un peu ailleurs, pas certaine de vouloir en parler.

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{after all these years // flashforward}
crédit/ tumblr ✰ w/camion

— seattle, 2023
C’était pas forcément l’idéal mais il fallait le faire, mettre au clair cette relation avec son mec pour qu’elle puisse être totalement dédiée à ma personne. C’était égoïste mais j’avais toujours été possessif avec elle et il était hors de question que je la partage avec un autre. Et puis, c’était normal surtout. Elle avait accepté d’être mienne donc next le patron. On sortait alors du restaurant, va savoir pourquoi, et on se rendait en taxi dans sa boîte. Ah, il n’était plus au resto du coup, il était retourné au travail. « J’imagine » que je disais, ma main dans la sienne, caressant doucement le dos de sa main avec mon pouce. Je me voulais surtout réconfortant pour l’aider à traverser ce qui allait se passer quand elle sera face à lui. Quand finalement on arrivait sur place, elle me laissait dans le taxi, je hochais la tête pour ne pas faire le mec relou mais j’angoissais un peu. « Je bouge pas » Je me demandais bien comment ça allait se passer mais c’était certainement la meilleure chose à faire, elle comme moi le savions. Je pianotais sur mon téléphone pour parler avec ma meilleure amie, sans forcément parler de la dernière nouvelle de ma vie. […] La porte s’ouvrait et Camila s’engouffrait dans l’automobile. Mais elle était distante, le regard ailleurs et par automatisme, je glissais simplement mon bras autour de son cou, pour l’attirer contre moi, sans pour autant parler. Seulement, je n’avais pas l’adresse de chez elle alors je chuchotais dans son oreille. « Bébé… ton adresse pour le chauffeur s’il te plait » Mais je ne disais rien de plus, ne voulant pas enfoncer le couteau dans la plaie. Je voulais juste m’occuper d’elle, prendre soin d’elle et lui faire oublier ses blessures.

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— seattle, 2023
Ouais. Une rupture c’était jamais facile à vivre même si en soit j’étais loin d’avoir le cœur brisé pour le coup. Parce que moi, la seule personne que j’aimais sincèrement j’étais en train de le retrouver alors ouais, disons que mon patron était un dommage collatéral. Et bien sûr que ça ne faisait pas plaisir de voir que les choses se passaient mal comme ça. Puis j’étais quasi sure que j’avais perdu mon boulot dans le lot alors concrètement, je n’allais pas sauter de joie. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais l’air aussi morose en rentrant dans le taxi. Pluton m’attirait contre lui et je fermais les yeux jusqu’à ce qu’il vienne chuchoter à mon oreille. Me redressant légèrement je donnais mon adresse au chauffeur et le reste du trajet se passait dans les plus grands des silences avec seulement la radio pour venir nous perturber. Bref, arrivés à destination je tapais le code d’entrée laissant mon nouveau petit ami me suivre jusqu’à l’ascenseur et c’était après avoir passer la porte de l’appartement que je reprenais finalement la parole. « tu dors ici ce soir ? » et j’espérais sincèrement qu’il me répondre que c’était le cas parce que j’avais pas envie de le voir partir. J’avais pas envie de passer la moindre seconde sans lui et puisque je venais à peine de le retrouver il était hors de question que je le laisse s’en aller. « dis oui dis oui dis oui » que je suppliais comment une enfant réclamant un cadeau. Mais vraiment, j’avais plus envie d’être séparée de sa personne même pour quelques heures.

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— seattle, 2023
Elle était restée silencieuse tout le long du chemin entre son boulot et son appartement et je pouvais comprendre. Elle venait de rompre avec son boss et.. ouais, ça pouvait porter à perdre son job en d'autres termes. J'osais espérer que ce ne serait pas le cas, parce que son boulot semblait être toute sa vie et je ne voulais pas qu'elle risque sa carrière pour moi. Alors ouais, je pensais à tout ça, dans mes pensées, alors que je la gardais contre moi, ma main caressant doucement son bras. Puis on arrivait devant son immeuble et je la suivais, tranquillement sans me presser. Je ne savais pas à quoi ressemblait son appartement et pour le coup, j'étais assez intrigué mais je me disais que ça devait être à son image. Et autant dire tout de suite, vraiment magnifique. Passant la porte, j'étais prêt à découvrir les lieux mais c'était Camila qui m'interpelait. Surpris, je ne savais pas quoi répondre sur le coup et elle l'avait bien remarqué puisqu'elle venait me supplier de dire oui. « Oui, oui bien sûr que je reste ici ce soir » Et tous les soirs suivants si tu me laisses le faire. M'approchant d'elle, j'attrapais son visage entre mes mains pour venir l'embrasser tendrement puis plus longuement. « J'ai plus envie de te quitter, ne serait-ce qu'une seconde » Et je l'embrassais de nouveau, collant un peu plus mon corps au sien, ne pouvant pas lui résister, même après toutes ces années.

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— seattle, 2023
j’crois qu’en fait, j’avais déjà assez vécu sans toi. alors maintenant que t’étais de retour dans ma vie, j’avais pas envie de te laisser t’en aller même pour quelques heures — ou même pour quelques secondes. alors ouais, j’étais en train de te supplier de rester ici, j’avais un minimum de fierté qui faisait que je me tenais face à toi mais concrètement, s’il fallait que je me mette à genoux, je le ferais sans hésiter. parce que le trou béant que j’avais dans la poitrine, t’étais le seul qui arrivait à le combler. j’voulais pas que tu t’en ailles. plus jamais. et bien sûr qu’on avait traversé déjà un tas d’épreuves toi et moi. rien ne disait d’ailleurs que maintenant tout allait être calme et qu’on réussirait à vivre heureux jusqu’à la fin de nos jours mais.. si on était malheureux séparés, si après cinq ans chacun de notre côté on ne pouvait cesser de s’aimer, moi je me disais clairement qu’il était peut être temps qu’on fasse tous les efforts possible pour cohabiter ensemble. parce que j’avais encore le souvenir de ces quelques semaines dans notre appartement. à rire de rien, se regarder les yeux qui brillent et se contenter du simple fait d’être ensemble. j’voulais encore vivre ça avec toi. et un doux sourire venait légèrement étirer mes lèvres alors que tu venais m’embrasser. « alors ne repars plus jamais » et je te promet que plus jamais je ne te laisserais tomber de mon côté non plus. puis dans le fond, je l’avais toujours su. que c’était toi le seul et l’unique. que tu étais l’amour de ma vie et que personne ne pourrait jamais être au dessus de toi. je l’avais toujours su et le destin nous remettait sur la même route, c’était la preuve que l’on devait avancer toi et moi.

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— seattle, 2023
Je préférais la laisser méditer, bien que je la gardais contre moi dans la voiture. Elle venait de rompre avec son patron, pour nous laisser une nouvelle chance et ouais, c’était sûrement déplacé si je venais à lui parler comme si de rien était. J’espérais simplement que ça n’ait pas ruiné sa carrière. Je pense pas que je fasse le poids face à ça. Sa carrière était importante, certainement plus importante que tout le reste. C’était ce qui la définissait dans le fond. A défaut d’être une Wildingham ou une de Belgique, elle était une architecte hors pair. Je l’avais bien vu sur tout ce qu’elle m’a proposé les derniers mois. Enfin, on arrivait à son immeuble, dans le but de passer le reste de la soirée ensemble. L’idée était de commander chinois, de profiter l’un de l’autre, de se parler de nos vies respectives et réapprendre à être ensemble, en tant que couple. Elle était ma petite amie Camila et je crois que j’avais espéré ça durant des années, sans que ce ne soit possible. Jusqu’à aujourd’hui. Et c’était un des plus beaux jours de ma vie. « Jamais » Après tout, je n’étais jamais parti dans le fond. Elle m’avait laissé plusieurs fois, avec ou contre son gré. Mais je faisais table rase du passé. Ne parlons plus de choses qui font mal, qui fâchent. Parlons simplement du fait qu’on puisse s’aimer elle et moi, c’était tout ce qui comptait. « Tu me fais visiter…? Après tout, je crois que je vais passer beaucoup de temps ici » que je demandais, lui subtilisant un nouveau baiser. Sûrement qu'après, on commandera pour ensuite s'installer dans le salon. Ouais, ça semblait être une bonne idée... sauf si elle avait quelque chose d'autre en tête.

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— seattle, 2023
la question était surtout, est-ce qu’on allait faire les choses bien ? parce que concrètement, j’avais peur qu’on se ramasse totalement encore une fois toi et moi. j’veux dire.. je voulais sincèrement que ça fonctionne pour une fois. qu’on soit juste heureux et qu’on arrive à avancer main dans la main. je m’étais complètement détachée de ma famille de mon côté alors concrètement, ils ne pourraient plus s’interposer dans ce que je pouvais ressentir pour toi mais est-ce que ça serait suffisant ? je l’espérais. parce que je savais que je ne pourrais pas survivre à une énième rupture. le souci, c’est que j’avais toujours été complètement éteinte sans toi. parce que t’avais toujours été le centre de mon monde et ouais, ça avait été dur ces cinq années sans ta présence. je ne voulais pas laisser ma chance passer une nouvelle fois. et ouais, j’étais bien là, à pouvoir t’embrasser, te toucher.. j’avais l’impression d’être repartie des années en arrière, à boston, quand on se réveillait dans le même lit et qu’on se contentait des sourires que l’on pouvait s’offrir. « viens » glissant ma main dans la tienne, je te faisais faire le tour du propriétaire. le salon spacieux, les grandes baies vitrées permettant de laisser passer la lumière et donnant une vue à couper le souffle sur seattle. la cuisine américaine et son îlot central. la salle de bain et sa douche à l’italienne. le petit patio avec son jacuzzi et pour finir, l’immense chambre. dernier arrêt de la visite. ouais, c’était du moi en fait. grand, spacieux, laissant voir que ça coutait une fortune mais terriblement sobre en terme de décoration en même temps. « ça te plaît ? » que je soufflais, lâchant ta main pour m’asseoir sur le lit.

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— seattle, 2023
Il fallait pas oublier qu’on avait pas su tenir plus de deux mois ensemble avant que les choses ne se gâtent ou viennent se mettre en travers de notre chemin. Il y avait eu la tromperie, les mensonges ou encore la famille De Belgique. Alors oui, autant dire tout de suite, je voulais croire que les choses iraient mieux aujourd’hui entre elle et moi. Je voulais l’avoir à mes côtés et ne pas oublier que c’était celle que j’aimais. Qu’il faudrait que je me batte envers et contre tout pour qu’elle reste à moi et uniquement à moi. Camila Wildingham sera mienne un jour ou l’autre et ça commençait aujourd’hui., par une mise en couple. Elle avait accepté de redevenir ma petite amie et sûrement qu’avec la maturité qu’on a pris ces dernières années, ce sera bien mieux pour nous deux. Réclamant un tour du propriétaire, je voulais voir quel était son lieu d’habitation, si je la retrouvais dans la décoration, les meubles, la disposition et oui. Main dans la main, je découvrais tout l’appartement pour qu’on finisse par la chambre. Est-ce que c’était un message subliminal ? J’en savais trop rien mais ça me faisait sourire intérieurement. La regardant s’assoir sur le lit, je m’approchais d’elle, écartant les jambes pour être au plus proche. Mes mains glissaient le long de ses joues afin qu’elle relève le regard pour me regarder. « Oui… mais pas autant que toi » finissais-je par dire, me baissant pour venir l’embrasser langoureusement. Oui, son appartement était clairement à son image, sobre mais classe. Mais oui, c’était elle qui me plaisait le plus. Elle, Camila Wildingham. La femme qui m’avait totalement envouté et qui n’était jamais partie de mon cœur ou de mon esprit.

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— seattle, 2023
Dans le fond, ce n’était clairement pas ce qui m’importait le plus. Même si tu venais à détester la décoration intérieure de mon chez moi c’était concrètement le dernier de mes soucis. Pour la simple et bonne raison qu’aujourd’hui était en train de marquer un énorme tournant dans ma vie. Je veux dire, combien de fois est-ce que j’avais espéré que ce jour là arrive ? Que tu sois à nouveau dans ma vie. Qu’on puisse être ensemble toi et moi sans que rien ne vienne se mettre en travers de notre chemin. Et clairement, j’avais la sensation que cette fois était la bonne. Qu’après tout ce que l’on avait traversé on allait enfin réussir à être heureux toi et moi. Alors ouais c’était la seule chose qui m’importait. Et je frissonnais quand tu venais te positionner devant moi, tes mains glissant sur mes joues pour faire redresser mon visage, le léger eye contact avant que tes lèvres ne viennent s’emparer des miennes. Et c’était tellement naturel tout ça. Même après tout ce temps. C’était la preuve que toi et moi, on était fait pour être ensemble. Peu importait le reste. Suffisait de voir avec quel force le destin semblait vouloir nous remettre sur la même route pour s’en rendre compte. « je ne veux plus jamais être loin de toi, même pour une seconde » que je soufflais entre deux baisers. Parce que t’était mon monde. Ni plus ni moins. Et je reculais légèrement sur le lit, t’attirant avec moi, continuant avec passion l’échange que l’on pouvait avoir. Ouais, toi et moi c’était une évidence et je mettais quiconque au défi de montrer que j’avais tord.

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— seattle, 2023
C’était sûrement le destin qui nous avait séparé par le passé parce que notre temps n’était pas encore arrivé. Mais maintenant, on était de nouveau main dans la main, prêt à se laisser une nouvelle chance. Si la soirée était partie du pire pied qui soit, un peu de communication avait pu faire en sorte qu’on arrive chez elle, les yeux en cœur et la tête dans les nuages. Ouais, je n’avais jamais cessé de l’aimer durant toutes ces années, enfouissant mes sentiments bien profonds pour éviter qu’ils ne ruinent toutes mes relations amoureuses. Mais ils étaient là et je pouvais enfin les laisser ressurgir pour la rendre plus heureuse que jamais. La visite se passait bien, mais dans le fond, je me fichais pas mal de la couleur de ses murs ou des tableaux qui étaient accrochés dessus. Je n’avais d’yeux que pour elle. Je n’avais envie que de la voir elle, de la sentir contre moi, sentir son odeur qui m’avait manqué durant toutes ces années. C’était pour cette raison que je m’étais rapproché d’elle, initiant de nouveau le contact entre nous pour venir l’embrasser. Damn que ça m’avait manqué, durant toutes ces années. Elle me faisait vibrer de la façon dont elle seule avait le secret et je me perdais en elle en cet instant. Mais elle rompait le contact, reculant vers le lit, m’attirant cependant avec elle pour reprendre ce baiser une fois allongés sur ce matelas confortable. Et oui, je me laissais totalement aller, finissant cependant par lui répondre de la manière la plus naturelle qui soit « Plus jamais » Et si je pouvais fusionner avec elle pour que ça n’arrive réellement plus, je le ferai. Ce n’était pas possible alors je me contentais de l’embrasser, profiter de ces moments, tentant d’éclipser de mon esprit tout doute d’une potentielle séparation future. Mes mains glissaient naturellement sous son haut, cherchant sa peau délicate et chaude par l’envie qui s’emparait doucement d’elle.