what if ... (jally)

L'histoire de votre famille retiendra que vous aviez fini l'année dans une entente parfaite. Qu'importe ce qui allait se passer l'année prochaine, personne ne pourrait vous retirer les quelques mois, et plus les quelques semaines qui venaient de s'écouler. Vous n'aviez jamais autant partagé qu'à cette période, et tu étais reconnaissant pour ça. Amusé quand elle finissait par te dire qu'elle ne voulait peut-être pas trouver mieux, tu n'as pas hésité à ajouter. Oui, ça, je l'avais remarqué. Tu en rajoutais un peu mais au fond, ça faisait quelque temps que ses sentiments pour toi traînaient sans jamais s'en aller. Qu'elle ait eu d'autres ou non. Tu finissais de plus en plus à l'aise avec ça, il fallait le reconnaître, et en même temps tu semblais oublier que vos n'étaient pas aussi liées qu'elle ne l'avait été ces quinze derniers jours. Quelques minutes à peine avant le décompte, tu finissais par te retrouver debout dans ton salon aux côtés de Sally alors que le décompte fut lancé. Dix, neuf, huit, sept, six..

Pour le coup alors qu'il restait quelques secondes avant minuit, tu fus surpris quand elle t'attrapait la main pour t'entraîner vers la chambre de Zoé. T'es dingue on va la réveiller.. Mais apparemment non. Tu avais regardé Sally embrasser Zoé, quand toi tu déposais juste après un petit bisou à sa main, en éloignant un peu son doudou pour qu'elle se le mette pas trop près de nez et de la bouche. Puis une fois en dehors de la chambre de votre princesse tu invitais Sally à se glisser dans tes bras pour une accolade. Bonne année, Mendoza. As-tu souriant et ravi d'être là. Deux mille dix-sept n'aura pas eu raison de toi après ton accident, et c'était la plus belle des récompenses. Cela après ton bref câlin partagé avec la mère de ta fille, tu as fini par glisser tes lèvres aux siennes doucement pour l'y embrasser. C'est ce que voulait la tradition avoir quelqu'un à embrasser à minuit, et puis qu'elle t'avait chambré avec ça quelques heures plutôt alors tu t'y laissais aller. Tu en avais envie en prime, alors ce n'était que prétexte à cet instant mais tu n'en avais pas conscience.Tu ne pourras pas dire que tu n'as rien eu à minuit pour la nouvelle année. As-tu dit souriant amusé, même si pour le coup ça te faisait tout drôle. Là, on aurait une fois plus cru que c'était la toute première fois que tu l'embrassais.

Tu ne pouvais même pas lui donner raison en avouant en avoir eu envie, puisqu'à l'évidence tu n'en avais même pas conscience. Un peu comme si ça te surprenait autant que ça risquait de la surprendre. Tu la connaissais Sally, elle faisait la guignole pour te taquiner mais au fond si elle apprenait que tu en avais envie, ça suffisait à lui faire perdre ses moyens, tellement c'était inhabituel. Rien à voir, je pourrais me vanter d'avoir eu un baiser de minuit pour la nouvelle année, comme ça, c'est tout ! Il fallait suffi que tu le dises pour que tu te rendes compte qu'en fait tu ne l'avais pas embrassé pour ça. Quoiqu'il en soit tu reprenais ton chemin vers ton salon, pour récupérer sa flûte à champagne. Alors quelles sont tes résolutions pour cette nouvelle année ? Aha. Sait-on jamais, peut-être que tu en apprendras des belles.

Peu importe ce que tu disais elle trouvait le moyen de se descendre, et de minimiser ce que tu lui disais. C'était dingue ! A aucun moment tu n'avais dit qu'elle était horrible et à aucun moment tu avais dit que tu nierais l'identité de cette femme. D'ailleurs ton excuse était toute bidonnée. Elle t'avait presque mis au défi quelques temps plutôt, en te disant que tu serais incapable de le faire. Roh arrête, t'en fais trop là! Elle exagérait, et ça t'amusait, mais tu passerais volontiers à autre chose. D'où la question des résolutions probablement. Tu dois être le genre indisciplinée à ne jamais t'y tenir, plutôt ! As-tu dit amusé pour l'enquiquiner. Cela dit même si elle avait besoin de se trouver un mec, c'était peut-être la première fois que tu n'espérais qu'elle veuille tourner la page. Si elle tournait la page aujourd'hui, c'est que votre timing serait horrible.

C'était vrai, elle faisait toujours trop avec toi. Mais tu avais remarqué qu'avec le temps que ça l'aidait à décomplexer des sentiments persistants qu'elle avait pour toi, et c'est peut-être pour ça que ça devenait plus simple pour vous deux aujourd'hui, d'en rire. Ca finissait par faire votre complicité, même si au fond ces derniers jours, ça te perturbait aussi à d'autre égards. Buvant un peu de champagne, tu finissais par lui répondre. Non. Je suis beaucoup trop épicurien pour ça. Ce serait bien triste d'avoir à attendre la fin d'une année pour en faire le bilan et prendre des résolutions. Quoiqu'il en soit alors que Sally s'installait sur le sofa tu finissais par dire. Je vais me prendre de quoi grignoter, ça te tente ? Des restes du repas, oui. Vous aviez mangé beaucoup tôt. Là ça te creusait gentiment.