what if ... (jally)

A l'évidence tu refusais que Sally puisse penser que tu n'étais pas digne d'un vrai gentleman que tu pourrais être avec d'autres. Elle qui avait longtemps passé son temps à se comparer à des nanas que tu pourrais considérées ! Pour autant danser là ce n'était pas pour toi. Mais rien ne t'empêche de mettre un peu de musique, et même de danser. Ben quoi ? Vous faisiez la fête ou pas ? Un peu de musique et pourquoi pas Sally dansante. Tu poursuivais rapidement lui disant. Ça fera office d'entretien d'embauche. Ahaha ! Sacré Jamie. Mais pourquoi pas tiens. Ouvrant la bouteille à champagne alors qu'elle te rejoignait avec les deux coupes, tu finissais par vous servir alors qu'elle les avaient en main.

Okay, là tu retrouvais Sally qui en faisait des caisses. Elle en faisait tellement des caisses que tu te demandais si au fond elle n'essayait pas juste de te tester en permanence. Comme si à la moindre faille, elle ne manquerait pas de le souligner. Tu en as rit aussi malgré tout, et tu as fini par lui dire. Comment tu peux dire une bêtise pareille en étant sobre ? Oui tu n'allais pas te gêner de la taquiner comme tu le voulais. Cela dit, tu comprenais aisément que ce genre de danse puisse être attractives quand on voyait Sally, mais il ne fallait surtout pas y penser, Wheeler. Essuyant ta main après le fameux pop du bouchon liège, et tu finissais par trinquer avec elle. A cette nouvelle année, partenaire! Oui tu lui avais souvent dit que vous étiez des partenaires, que l'équipe c'était vous et que ça tenait qu'à vous de voir les choses fonctionner pour l'éducation de Zoé. Tu avais eu raison à l'évidence, vous étiez une bonne équipe. Récupérant la télécommande, tu mettais la télé en fond. Faudrait pas qu'on loupe le décompte. Deux jeunes parents condamnés à oublier les festivités. Cela l'an dernier tu avais fêté noel avec elles mais le nouvel an en caserne puisque tu avais été de service, alors forcément tu avais toujours une pensée pour tes collègues.

Tu passerais presque pour un coincé avec Sally mais toi tu savais pourquoi tu avais des limites. Bon sang tu avais trente ans et tu étais père. Tu vivais dans le souvenir de ta mère qui t'avait énormément aimé, et avoir la paternité la plus stable c'était pour toi une priorité. T'amuser à jouer de manière trop coquine avec Sally, c'était se brûler à coups surs. J'ai tout intérêt à rester lucide ce soir, alors. Il en faut bien un de nous de toute façon. Hors de question que vous soyez pompettes tout les deux, c'était certain. D'abord parce que Zoé était là et ensuite parce qu'accessoirement vous dormiez ensemble ces derniers temps. Tu veux que je te dise ça doit au moins faire douze ans que j'ai pas regardé le décompte à la télé. Oui depuis que tu étais enfant presque, en fait. Puis les autres années c'était entre amis à l'extérieur ou parfois même en service à la caserne comme l'année dernière. Récupérant ton téléphone, tu souriais, amusé en voyant que des vidéos de tes collègues avaient déjà été partagées Regarde moi cette bande d'abrutis.. Une demi-douzine de pompiers en service qui déliraient sans une goutte d'alcool dans le sang tant qu'ils le pouvaient. C'était drôle de partager ça avec Sally, et en même temps ça semblait tellement naturel.

Sally sobre elle arrivait à te parler de situations pas très innocentes, alors tu te doutais que pompette, elle pourrait se montre bien plus sans filtres. Autant tu ne niais pas que ça puisse être amusant, autant tu ne voulais certainement pas qu'elle s'y lance. Cette femme avait des sentiments pour toi, et toi, tu ne te positionnais même plus face à ses sentiments. Tu ne voulais pas être le crétin qui profite. Quoiqu'il en soit vous finissiez par regarder des photos et petites vidéos de tes collègues, et finalement Sally finissait par se méprendre. Etre avec eux, oui, mais pas ce soir en particulier. Le boulot me manque c'est vrai, mais tu sais ils en sont au moment de la soirée où ils peuvent encore faire les abrutis de service, mais la nuit va être longue. Un trente et un, c'est jamais sans galères. Oui et ça se comprenait. La fête, les foules, l'alcool. Ça tournait vite au vinaigre et être de service n'était si amusant que le reflètent ces vidéos. Et là vint la remarque que tu attendais, parce qu'au fond elle ne t'étonnait nullement. Il suffit de ça pour que la mère de ma fille soit en feu, je rêve. Elle te taquinait, elle le pensait aussi et puis derrière il y avait le fameux fantasme du pompier : rien d'étonnant.

Sally avait beau penser que tu aurais aimé être à la caserne, elle se trompait. Tes collègues, le boulot, tout ça te manquait, c'était normal mais tu étais juste ravi de pouvoir honorer cette promesse de vous assurer de fêter les grandes occasions ensemble avec Zoé. Tu l'étais vraiment. Non je suis bien là. Sally était célibataire mais il y a encore quelques semaines elle avait eu un homme dans sa vie et au fond tu aurais eu certainement du mal avec le fait qu'un autre soit présent pour ces occasions. Tu as sourit à sa remarque en levant ton verre. Exactement, tu trouveras pas mieux. As-tu dit sans te prendre au sérieux pour autant. On s'en foutait pas mal, de toute façon, tu lui plaisais et tu le savais. C'est bientôt l'heure, ça s'agite dehors. Y'avait pas de chances pour que Zoé ça réveille pensais-tu.