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Capucine se mit à bouder légèrement. C'était bien cruel de laisser son chien dans une grande. Il n'avait même jamais dormi dehors, pas même le jardin de sa maison à Londres. Du moins pas la nuit. Rags n'était pas un chien de ferme mais un chien de la ville. Et il avait l'habitude de dormir au pied du lit de Capucine, voire parfois sur le lit, prenant toute la place. Même si elle savait que ce n'était pas bien, elle s'en fichait. Rags était son gros bébé. Un petite boule d'angoisse se forma dans sa gorge à l'idée que son chien allait devoir dormir dans une grange. Enfin, visiblement elle n'avait pas son mot à dire. Mais il ne fallait pas que quiconque se plaigne si jamais Rags chouinait toute la nuit et réveillait toute la communauté. Mais Isaiha l'acheva presque en lui annonçant qu'ils allaient probablement faire chambre à part. « Ah bah super... » Voilà une idée qui ne l'enchantait. Elle était pas amish elle, pourquoi elle devait se plier à leurs règles. Surtout qu'elle n'avait jamais demandé à venir ici et que c'était de la faute de Isaiha. La jeune femme poussa un lourd soupir mais n'ajouta rien. De toute manière, elle sentait bien qu'elle n'avait pas son mot à dire sur la question. Mais tout ça n'allait pas durer. Elle allait finir par rentrer à Boston sans Isaiha en lui disant de l'appeler quand il serait de nouveau lui même. Capucine soupira de nouveau. « Bah dis donc, c'est pas très amusant la vie d'un amish... Pas d'animaux domestiques, pas de musique, pas de chauffage, pas d'électricité, pas de sexe, pas de modernité en somme... C'est triste... »
Enfin, tout ça n'empêchait pas Capucine de coller Isaiha contre elle. La jeune femme le laissa la soulever pour la mettre dans l'eau chaude, soupirant d'aise. « Ah, voilà une chose agréable ! » Et il n'y avait rien de meilleur qu'un bain pour se réchauffer et se remonter le moral. Quoi qu'une clope et un verre de vin serait le bienvenu aussi. La brune laissa le Lowell s'installer dans son dos, se collant alors contre lui quand il l'attira contre lui. Elle aimait toujours autant être dans ses bras, c'était encore mieux que d'être dans un lit. Il fallait dire que Isaiha faisait un parfait matelas. « Oui, c'est comme d'être dans une autre époque mais je suis avec toi, donc ça va. Et puis, j'ai vraiment hâte de connaître toutes les choses que tu veux me montrer ! » Capucine haussa alors les sourcils, levant son visage vers Isaiha. Est ce qu'il s'imaginait qu'elle allait demander à sa mère si elle pouvait essayer de lui trouver le meilleur médecin de la terre pour la soigner ? Et puis, comment elle allait pouvoir dire à ses parents ce qu'elle faisait dans la vie si elle ne pouvait pas parler de son travail ? Ni même de celui de ses parents ? « Et je réponds quoi si elle me demande ce que font mes parents ou même moi ? Je dois mentir ? Parce que je te rappelles que c'est dans le sang des Vickers d'être dans la médecine. » La Dunster se tourna vers Isaiha en se redressant, l'observant. « Dis moi... Tu as honte de moi vis à vis de tes parents ? Je veux dire... Je sais que je dois quand même me plier à vos « règles » mais je suis pas Amish moi. Alors, je veux bien être respectueuse mais ce serait bien de ne pas oublier que je suis... moi. Une fille du monde moderne. Une fille qui dort avec son chien, qui travail à la morgue et qui adore manger avec les doigts si elle le peut... J'ai pas envie d'être dénaturée parce que tu crains que tes parents ne m'aiment pas. Tu penses sincèrement que leur avis va compter pour nous deux ? » Dans un sens, elle, elle avait que Isaiha lui donne une réponse positive à la question. Capucine voulait qu'on l'aime pour ce qu'elle était et pas pour ce qu'elle laissait paraître. Elle n'était pas Amish, elle ferait certains efforts mais il ne fallait pas pousser. Et si cette épreuve devait briser son couple alors que Isaiha avait décidé de faire parti de son monde à elle et non des Amish, elle ne voyait même pas l'intérêt pour lui de quitter sa communauté.
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