There's a reason why I carry on when I lose the fight; you • Denleigh

T'as toujours été taquine avec les gens et surement plus encore avec Denys. Tu changeras pas. T'as pas envie de changer votre relation car vous avez couché deux fois ensemble. Justement tu veux garder cette complicité, ce lien fort qui vous est propre. Alors c'est pour ça aussi que tu le réveil pas en douceur ce matin. Il se fait ronchon et ça te surprend pas, au contraire, ça te fait rire. C'est que c'est presque chou son côté boudeur quand il n'est pas sérieux à vraiment bouder pendant des heures. Tes goûts je les connais bien, mais c'est pas drôle si monsieur a que des câlins et papouilles, bien que tu n'y voyais aucun inconvénient à ça. Tu venais tout de même déposer deux bisous sur ses joues, non sans lui mettre un petit coup de pression lui faisant croire qu'il était en retard pour les cours. Ça fonctionnait absolument pas. Pas de panique, rien. A la place il commentait juste en te trouvant une excuse sur ta venue si tôt, vérifiant même l'heure sur le réveil. Bon la prochaine fois faut penser à planquer le réveil pour ce genre de blague... Tu viens de me faire un super compliment et c'était vrai. Toi tu préférais bien plus le rôle de la sorcière que de la princesse qui se fait sauver par son prince. C'était d'un nian nian. Le titre de le méchante reine ou sorcière te collait bien mieux à la peau. Et alors que tu tentais de le réveiller, le frappant légèrement sur le torse, trouvant l'excuse bidon que tu avais fait ça pour tester son fan club lors de tes futurs concerts avec ton groupe, il bailla. Pauvre petit chou, il était vraiment pas prêt de décoller de son lit. Pour preuve, il te réclama à ses côtés, la couette déjà relevée pour te laisser de la place, et sa main t'entraînant vers lui. Tu te laissais tomber, faufilant tes jambes sous la couette, te positionnant sur le côté. Tu veux même pas voir mon super petit déjeuner ? murmures-tu à son oreille, d'une voix mielleuse et quelque peu tentatrice. Puis pas question de dormir, bien que c'est tentant, ça l'est aussi pour d'autres choses... Tes mains s'activent donc sur ses côtes pour le chatouiller.

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Ouais, j’avais eu le droit de rêver un peu en m’imaginant que des réveils caliente avec ma blonde préférée non ? Non, en fait, même ce réveil là, même si je ronchonnais, râlais et tout ce que vous voulez, en fait j’aimais bien. J’aimais n’importe quel moment avec elle, pourvu qu’ils soient avec elle, et ce matin ne faisait pas exception même si je n’avais le droit qu’à deux petits bisous riquiqui, même si j’avais eu le droit au concert, aux sauts sur le lit et à l’eau fraiche sur mon torse, ce que j’allais retenir c’était ses lèvres contre ma joue, son rire, nos délires… Elle n’essaya même pas de protester quand je la comparais à la méchante de –blanche neige et les sept nains- m’arrachant un rire lorsqu’elle avoua que pour elle c’était un compliment. « T’es la méchante sorcière alors, en version plus sexy. »  Et là, oui, on est d’accord, c’était un compliment. Et je voulais ma chanteuse dans mon lit, sous la couette avec moi, histoire de prolonger un peu ma nuit trop vite écourtée vu l’heure matinale que j’avais aperçu sur le réveil. Elle me demanda ensuite, dans un murmure qui m’arracha un frisson et raviva les souvenirs de la veille, si je voulais voir le petit déj qu’elle m’avait préparé : « Ca dépend, y’a des framb… » Pas le temps de finir ma phrase que ses mains s’aventuraient sur mes côtes pour m’attaquer à coups de guillis, me faisant gesticuler en riant. « Ash ! » me marrai-je avant que mes doigts ne s’aventurent à leur tour jusqu’à ses côtes, son ventre, constatant le côté humide de son T shirt, merci à mon câlin mouillé précédent… « Tu devrais enlever ça, il est trempé… » lui suggérai-je alors avec un sourire tout sauf innocent sur les lèvres…

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Ce réveil plutôt mouvementé, malgré les multiples ronchonnement du jeune homme, il fut bien vite réveillé, ne se débattant pas plus pour continuer son sommeil. Autant dire qu'avec toi dans son lit, de toute façon, ça serait impossible, tu ne le laisserais pas retourner dans les bras de Morphée. No way. A la place, tu essayais de le faire se motiver, mais après la chanson, les frappements sur le mur, l'eau sur son torse ou le claquage léger sur son corps, rien n'y faisait. Il comptait pas bouger de là, ni même se redresser. Il préférait t'entraîner dans sa chute après avoir répondu à ton attaque sur les sept nains qu'il avait réuni en lui, te retournant le pique gentiment en te comparant à la méchante sorcière. La différence fut que pour toi c'était plus un compliment qu'autre chose. Le rôle de la vilaine sans coeur t'allais plus que celui de la princesse naïve, attendant son prince charmant. Exactement et les sept nains ils vont abandonner blanche neige pour moi et pas besoin de la pomme empoissonnée, elle finira par mourir d'une dépression, seule, abandonnée, avec ses compagnons les animaux. Tu te mis à rire en arrangeant le conte à ta manière. Tu t'installes donc à ses côtés, sous la couette, mais tu lui fais part d'une petit déj que tu as préparé. Non t'es pas venue les mains vides. Le plateau il vous attend là bas, sur son bureau. Sa réponse ne se termine pas suite à tes doigts qui vaguent sur ses côtes, pourtant, tu sais bien où il veut en venir. Les framboises de hier, que vous avez échangé entre ses lèvres et tes seins, tu t'en souviens très bien. Sans compter les autres fruits qui ont été dévoré sur vos corps. Dieu merci pas le temps de te remémorer ces souvenirs vu qu'il gigote dans tous les sens sous tes chatouilles. Fière de toi, tu rigoles aux éclats quand tu sens ses mains suivre le même chemin sur tes côtes. Non Denys... protestes-tu en riant et attrapant ses mains pour qu'il les recule, loin de tes côtes, loin de ta peau... Il s'arrête finalement mais pour faire une remarque bien suggestive, accompagné d'un sourire qui en dit long. T'as pas mis dans le deal que c'était petit déj au lit, pendant une semaine, AVEC option faire l'amour. Tu mâches pas tes mots, tu vois bien où il veut en venir, t'es pas dupe, plus maintenant. Tu t'en amuses donc, à le chercher, à faire la désintéressée, celle qui n'en n'a pas envie. Enfin, quoique, il fait chaud ici... et sur tes mots tu pousses légèrement la couette vers ton ventre pour attraper le haut de ton pyjama, le faisant remonter un peu sur ton ventre, comme si tu allais l'enlever... Ton regard plantait sur lui, tu rigoles. Tu y as cru hein ? dis-tu en haussant les sourcils plusieurs fois de suite, le regard joueur.

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Je me marrais en l’écoutant refaire le célèbre conte. Y’avait qu’Ashleigh Strauss pour interpréter la comparaison avec la méchante sorcière d’une histoire comme étant un compliment. « Mon dieu, promets moi de jamais jouer les conteuses d’histoires auprès de mon neveu ou de ma nièce quand tu les rencontreras, sinon merci les nuits à cauchemarder derrière. » rigolai-je avant de l’attirer ensuite sous la couette, d’abord dans l’idée de prolonger un peu ma nuit. Idée vite avortée avec ses mains sur mon corps, ses chatouilles, c’était peine perdue. Elle évoquait le petit le petit déj, bien sûr j’eus une pensée pour les framboises avant de contre attaquer à mon tour, mes mains partant la chatouiller, elle se débattant et protestant. « T’as commencé… » répliquai-je, ton enfantin. Denys Zacharias, trois ans, bonjour. Ouais enfin un gosse de trois ans n’aurait surement pas ce sourire en proposant à une amie d’enlever son T shirt. Mais bon, il était trempé, c’était vrai. Je ne voulais pas qu’elle attrape froid…  Sauf qu’Ash voyait très bien ce que j’avais en tête et elle clarifia les choses notre deal ne comportait pas l’option sexe au lit, juste le petit déj. J’eus une moue boudeuse en me laissant tomber sur le côté, redressant la tête néanmoins quand elle reprit la parole, retrouvant un air intéressé. Ma meilleure amie s’amusa à tirer sur le tissu de son T shirt, pour finalement ne pas le retirer du tout, se marrant devant ma mine déçue. Ni une ni deux, j’attrapai la bouteille qu’elle avait utilisé un peu plus tôt pour m’asperger et lui envoyai à la figure le reste du liquide qu’elle contenait encore. Ok, là, Ash était bien mouillée, on allait voir si elle allait pas le retirer son haut… Je crois surtout que je venais te déclarer la guerre et que ce réveil allait se finir en bataille d’eau/de polochon, de tout ce qu’on voulait…

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Tu le taquinais concernant les sept nains qu'il pouvait représenter à lui tout seul dû au fait qu'il était un petit grincheur quand il s'y mettait et que là il réclamait de dormir. Bien que tu lui donnerais pas les titres de simplet, timide ou atchoum, tu le taquinais quand même. Et pour te rendre la pareil, c'était avec la méchante sorcière qu'il te retournait la chose, mais toi tu prenais ça plus que bien. Revisitant le célèbre conte à ta manière, l'arrangeant à la sauce Ashleigh; la sorcière finissant avec les sept nains et la princesse, seule, abandonnée, mourant de solitude. Ouais ça pouvait être très envisageable ta connerie. Sauf que ton meilleur ami l'approuvait à moitié. Sa raison ? Ses neveux et nièces. Et toi tu y voyais là que de la mignonnerie, parce qu'à travers cette taquinerie, il formulait son envie que tu rencontres ses frères et donc ses neveux/nièces. Tu vas un peu vite en besogne là, on est pas encore marié que tu veux me présenter à ta famille plaisantes-tu à ton tour. Toi qui disait ça alors que t'étais la première à vouloir faire la connaissance de Priape et Emrys. Puis tu serai bien surprit de me voir avec des enfants. Ils avaient le don de te rendre gaga. Ethan, le fils de Maxime en était la preuve. Ca faisait même un peu désespéré ton meilleur ami parfois, toi qui avait tenté de t'accaparer son petit à la période de noël. En vint ensuite une petite guerre de chatouilles, histoire qu'il s'endorme pas. Bataille qui se retournait contre toi, que tu tentais d'esquiver, ayant droit à cette réplique enfantine du mather. Tu lui tires ainsi la langue, restant bien dans le registre enfantin. Puis quand monsieur fait comprendre à quoi il pense, voulant te faire enlever ton haut, tu le lui fait croire que tu vas bel et bien l'enlever, avant de lui avouer la supercherie. Et là, sans rien voir venir, mais vraiment rien, la bouteille d'eau se retrouve dans sa main et l'eau vidée sur ton visage, dégoulinant sur ton torse. Trempée. Etonnée. Tu n'avais pas compris ce qui venait de t'arriver. La bouche ouverte, tu essuies ton visage à l'aide de tes mains. Tu y étais allée en douceur mais pas lui, clairement pas, et il allait le payer. Te remettant debout sur le lit, tu positionnes une de tes jambes de chaque côté de son corps et au dessus de lui tu viens essorer ton haut sur sa tête. Tu descends alors du matelas et tu prends la sortie, comme si tu faisais la gueule, sans dire un mot. Tu le laisses sur le carreau tandis que tu vas dans la salle de bain pour mettre de l'eau dans un des gobelets qui sert à tenir les brosses à dents. Tu reviens dans la chambre, cachant tes mains dans ton dos. C'est pas comme ça qu'on traite sa meilleure amie qui vient nous apporter le petit déj au lit dis-tu d'une voix râleuse, t'approchant pour à ton tour lui balancer le verre d'eau, bien froide, dans la tronche. Morte de rire, tu profites ainsi de son inattention pour grimper sur le lit et tu choppes le second coussin dans le but de l’asséner de coups avec ce dernier. Il paraît que la vengeance ça se mange froid rajoutes-tu en faisant allusion à la douche froide que tu viens de lui donner. Ah ce que vous étiez beaux trempés, son lit avec...

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 « Je veux pas te présenter mes parents Ash détends toi… » lui soufflai-je en riant, craignant que derrière sa taquinerie, il y ait du vrai, qu’elle flippe véritablement que je m’emballe, que j’étais en train de m’imaginer lui présenter tout le clan Zacharias… Qu’en était-il vraiment ? Peut être que oui, peut être que je m’emballais, peut être que j’avais espoir qu’entre le rapprochement d’hier, le retour de notre complicité, après ce Sb passé non stop ou presque ensemble, ça allait aboutir à quelque chose... Peut être qu’au fond de moi c’était ce que j’espérais, mais comme l’idée c’était de ne plus penser, de ne plus se prendre la tête, je préférais me faire léger et la rassurer ainsi en dédramatisant la chose. Oui et l’instant d’après ça dérapait… Si je me doutais que parler famille, rencontre parentale, engagement et co, ça allait lui faire peur, je la connaissais bien, je savais aussi que de semer l’ambigu, de laisser courir mes doigts sous son T shirt en trouvant un prétexte bidon pour lui réclamer de le retirer, ça avait plus de chance de marcher. J’y crus 15 secondes, sauf qu’elle se marra, se foutant de moi. Réplique immédiate : le fond de la bouteille sur elle. Ash trempée, furieuse, qui se leva pour essorer le tissu de son haut au dessus de moi. « Oh, le prends pas comme ça… » pouffai-je, en me recevant les gouttes. «  Ca sert à rien. Enlève le, il est trempé… » Hilare, je n’avais pas idée de ce qui m’attendait. Je me marrais en la voyant s’éloigner, pensant avoir simplement réussi à la vexer, mettant mentalement une croix sur l’idée d’un réveil coquin. « Ash… Reviens… C’était une blague. C’est toi qui as commencé… » répétai-je alors qu’elle disparaissait de la pièce. « Allez, reviens… On va manger et… » Et la porte se rouvrit. Un large sourire sur le visage, pensant juste que mes supplications l’avaient fait revenir, je la regardais s’approcher en râlant, sans voir venir la vengeance : douche froide à mon tour, avec le contenu du gobelet qu’elle avait ramené et qui finit sur moi alors que paupières close, m’essuyant le visage un peu surpris, je ne pus contrer l’attaque à coup de coussin qu’elle débuta. Me protégeant derrière mes bras, je finis par lui prendre son ‘arme’ des mains en contre attaquant…  Bataille d’eau, coup de coussins, trempés et morts de rire, c’était un réveil complètement différent d’hier que me réservait là ma meilleure amie…  

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HJ : si tu veux on peut ellipser là dessus, dire qu'ils se chamaillent puis qu'ils mangent ensemble ensuite et on passe au réveil number3 ?

Ton réveil sonne alors tu tends le bras pour attraper ton téléphone qui est sur ta table de chevet. Celui ci indique qu'il faut que tu prépares le petit déjeuner à Denys. C'est vrai, c'est mercredi, et il te reste encore pas mal de jours pour remplir ton défi. Ce matin pourtant t'as la flemme. Le réveil est dur et tu te rendors... T'as prévu le coup, t'as mit une autre alarme à cinq minutes d'écart. Cette fois c'est toi qui est ronchon et qui enfonce ton visage dans l'oreiller, tirant ta couette au dessus de ta tête. T'as pas envie, mais ton téléphone qui sonne encore et encore, te rappelle ta tâche. Soufflant, tu sors de tes draps, les cheveux complètement ébouriffés. Tu stoppes l'alarme et direction la cuisine. Ce matin ça sera french toast, facile et ça sera prêt rapidement. Un plat, une fourchette, tu casses des oeufs dans le plat et ajoutes du lait. Tu chauffes une poêle et tu attrapes du pain de mie. C'est endormie que tu trempes la première tranche dans les oeufs, des deux côtés, pour venir poser le tout sur le feu. Un peu de cannelle au dessus, tu enchaînes les tranches une par une, en faisant une petite quinzaine. Pas que pour vous, mais en laissant aussi pour Kacy si elle est là. Tu refais encore un bol de fruits, vos deux cafés et son verre de jus d'orange. Puis là, une idée te vient... Un peu râleuse de t'être levé, un peu par sa faute, il faut bien que tu fasses une connerie qui va faire venir ta bonne humeur en flèche. Ainsi, tu attrapes une bouteille de vodka que vous avez et tu en verses dans son jus d'orange... A la base il avait demandé vodka orange, tu suivais donc ses envies. Okay, t'allais te faire défoncer mais là déjà tu sentais le sourire sur tes lèvres et ta bonne humeur. Ah oui, c'était bien efficace. Tu te sentais reprendre des couleurs et bien plus motivée. Le tout sur le plateau, tu vas donc dans sa chambre. Comme les deux matins précédents, tu le poses sur le bureau. Tu choisis le réveil en douceur, pas comme hier, parce que façon quand il boira le jus d'orange, ça sera plus un réveil en douceur... Sur le bord du lit, ta main se pose dans son dos, faisant des vas et vient, doucement, comme des caresses. Den' le room service est là murmures-tu à son oreille, continuant tes mouvements dans son dos. Et gratte pas du temps, je t'ai fait un super bon jus d'orange qui va te revitaliser. C'est peu de le dire. Tu te pinces les lèvres pour ne pas rire et les yeux fermés il peut pas voir ton visage moqueur.

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La semaine avait mal commencé : retour déprimant du SB, passer de la Jamaïque au temps morose de Cambridge, tout ça après avoir découvert Ash au pieu avec ce mec… Surtout à cause de ça. Parce qu’après le premier petit déj, après ce lundi, ce moment avec Ashleigh… Les cours, les nuages, la pluie… Plus rien ne comptait. J’avais de nouveau le sourire aux lèvres. La matinée de la veille avait été tout aussi mouvementée, dans un tout autre genre. J’aurais aimé une réédition quotidienne du réveil d’avant hier, mais ma meilleure amie comptait bien me torturer un peu aussi via ce défi fallait croire. Qu’importe, ce matin j’avais prévu une bouteille d’eau pour riposter sur ma table de chevet, just in case… Bref j’étais armé. Je dormais profondément quand elle arriva dans la pièce. Sa main dans mon dos d’abord, commença à me tirer de mon sommeil, et sa voix au creux de mon oreille ensuite, cela fit apparaître un large sourire sur mon visage. « Je vais y prendre goût tu sais… » soufflai-je, sur un ton encore un peu endormie, mes paupières s’ouvrant difficilement. « Je crois qu’il va bien me falloir ça pour émerger… » Je frottais mes yeux, me redressant un peu dans le lit les cheveux en vrac, attirant rapidement la blonde à moi pour déposer mes lèvres sur les siennes, furtivement. De toute façon j’avais l’air suffisamment dans le coltar pour que ce baiser volé passe pour une bise ratée non ? « Je suis content que tu optes pour la manière douce ce matin… Ca m’aurait ennuyé de devoir utiliser ça… » fis-je, ton menaçant, désignant d’un petit mouvement de tête la bouteille près de moi. Je me décalai ensuite pour lui faire une place dans le lit avec moi. « Tu petit déjeunes avec moi ? » C’était à peine une question, ça sonnait plus comme une affirmation. C’était surtout à ça que j’allais prendre goût en fait. Même si le fait d’être servi comme un prince était sympa, c’était surtout la présence et la compagnie de ma meilleure amie qui me plaisait dans ces petits déj au lit.

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Troisième réveil pour monsieur. Il te restait encore quatre jours avant que la semaine se finisse. Quatre jours à lui faire des petits déjs et à le réveiller, même si au final c'était pas une corvée. Faire le petit déj tous les matins, peut être que oui mais, le prendre avec lui dans son lit, ça c'était du plaisir. Quand il affirma qu'il allait y prendre goût, tu pensais pareil. Ca allait te manquer de plus venir le réveiller, de plus vous taquiner dès le réveil. T'aimais bien voir son visage dès le matin, dès que tu sortais des bras de Morphée. Puis comme tu faisais toujours des réveils spéciaux, ça rendait le tout meilleur. Comme ce matin, de façon indirecte, tu lui glissais de boire son jus d'orange, et pas juste car il était pressé fait main. Tu t'impatientais surtout qu'il découvre ta blague : la vodka à l'intérieur. Tu le regardes donc se redresser, se frotter les yeux. C'est qu'il pouvait être chou même au réveil le petit. Un petit peu trop chou même... Sans comprendre ce qui se passait, tu te retrouvais attirer à lui et ses lèvres sur les tiennes. Baiser volé, écourté. C'est ta nouvelle façon de remercier ? Entre vous, il avait cette façon spéciale de conclure un deal : un baiser sur la joue. Etait-ce une autre façon Zacharias de dire bonjour ? Etrange. Tu répliquais pas plus. Ca risquait de partir en sous entendus sinon et les sous entendus vous mènerez vers l'ambigue, qui probablement vous mènera vers le sexe. Ces derniers temps ça finissait comme ça entre vous. Y a deux jours du moins ça avait fini comme ça... Il approuve le réveil calme, faisant un clin d'oeil à celui de la veille. Il a même prévu une bouteille d'eau. Ca te fait sourire, mais s'il savait que le piège n'était pas là. Ca te dérangeais pas hier que je sois mouillée pourtant... vu qu'il avait voulu que tu enlèves ton haut. Il allait pas faire celui qui y voyait quelque chose contre, pas à toi. Pas après lundi. A sa question, tu descendis tout de suite du lit pour aller prendre le plateau sur le bureau, ramenant le tout vers lui. Prenant place à ses côtés, le plateau face à vous deux, tu prends une framboise. Tu crois quand même pas que je vais partir maintenant dis-tu en croquant la framboise avec ce petit sourire sur les lèvres. Non t'as pas prit ce fruit au pif, mais bel et bien pour le narguer un peu, sachant comment vous avez déguster vos framboises deux jours plus tôt. Tu veux quoi pour les quatre jours prochains ? Ah je te dois toujours ton massage de notre sortie surf. T'es de bonne foie, tu montres que tu n'as pas oublié et que tu lui donneras. Tu vas pas le berner, surement pas. Tu prends un french toast, du sirop d'érable par dessus et tu portes ta tasse de café à tes lèvres, un regard sur Denys, pour ne pas manquer le moment où il va boire son jus d'orange...

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 Je lui volais rapidement un baiser, comptant sur ma bouille endormi pour excuser l’égarement de mes lèvres, pensant que ce petit dérapage échapperait peut être à ma meilleure amie mais non, elle appuya dessus, insistant en m’interrogeant sur ce geste, pour savoir si c’était ma nouvelle façon de la remercier. « Non… » répliquai-je, sourire au coin des lèvres, avouant simplement : « J’en avais juste envie. » Puis c’est sur le réveil de la veille que je la taquinais ensuite, remerciant sa clémence et sa douceur du jour, loin de me douter de ce qu’elle me réservait ensuite. Je désignais d’un petit mouvement de tête mon ‘arme’ de défense pour la matinée, à savoir une bouteille d’eau, si jamais ma meilleure amie avait eu envie de réitérer ses exploits de la veille et elle rigola, me charriant sur le fait que son T shirt mouillé n’avait rien eu pour me déplaire. « Attention me tente pas, je peux encore t’arroser… » assurai-je, mon regard la détaillant alors que je commençais déjà à l’imaginer, le tissu lui collant à la peau, ses courbes mises en valeur par son T shirt trempé… Ouais, non, calme ton imagination Denys… Je me concentrais donc sur le plateau, qu’elle ramena près de nous. Le petit déj, la bouffe, me redressant, interrogeant la demoiselle qui me confirma qu’elle allait me tenir compagnie en attrapant une framboise. Ce simple petit détail eut le don de refaire remonter certaines pensées en moi, le souvenir de l’avant veille encore bien ancré dans mon esprit. « Je veux le même petit déj que lundi… » répondis-je donc à sa question, amusé, attrapant d’abord ma tasse pour une gorgée de café avant d’être attiré par le verre de jus de fruit, me rappelant que mon amie me l’avait vendu comme du fraichement pressé à la main. Et naïvement, j’amenai la boisson à mes lèvres et c’est pas un timide trempage de lèvre mais bien une franche et bonne gorgée que j’ingurgitais, grimaçant sur le champ en sentant le piquement typique de la vodka à forte dose le long de mon oesophage. Je dus me faire violence pour ne pas tout recracher direct, portant ma main à ma bouche, grichant avant de reprendre. « Ok… Je vois que tu veux la guerre Ashleigh Strauss. » Tendant ma main, regard menaçant, je saisis la bouteille d’eau prêt à contre attaquer.

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