There's a reason why I carry on when I lose the fight; you • Denleigh

Si tu avais passé un spring break d'enfer, grâce à Denys surtout, tu avais pourtant mal fini les vacances puisque ton meilleur ami te faisait la tronche. Même quand tu lui avais demandé s'il voulait toujours son petit déjeuner au lit, il avait prétendu ne pas avoir faim. Tu le connaissais bien et c'était pas de Denys de pas avoir faim au réveil. Puis il t'avait laissé conduire le quad alors de bonne foi tu allais lui faire son déjeuner qu'il en veuille ou non. Tu voyais là une bonne opportunité pour qu'il arrête de bouder et pour arranger les choses, alors son petit déj tu allais lui apporter dans tous les cas. Il pourrait pas dire que t'as pas essayé. Tu t'étais levée plus tôt qu'à ton habitude et autant dire que pour toi c'était déjà une belle preuve. Une bonne heure d'avance sur ton levé habituel, tu t'étais aussitôt attaquée à la cuisine. Musique dans les oreilles pour te motiver, tu t'étais lancée dans la confection des pancakes avec des pépites de chocolat. Tu avais pressé les oranges en même temps histoire de lui faire son petit jus frais comme il l'avait demandé. Tu avais cuit des oeufs brouillés et même du bacon. Tandis que dans un petit bol tu avais fait un mélange de fraises, framboises, bananes, morceaux de pommes et oranges. Un beau petit bol de fruits bien coloré. Tu avais même pensé à son petit café, servi dans une tasse à café, dont tu t'étais appliquée à dessiner un coeur avec la crème. Ouais t'étais pas une pro qui savait faire des dessins, tu faisais à ta façon, en trichant un peu, mais le dessin était présent, l'idée bien voyante. Une autre tasse pour toi, tu espérais qu'il allait être moins grognon en voyant tes efforts et ce petit festin que tu lui réservais. C'était pas gagné, tu savais que tu n'allais pas l'amadouer aussi facilement. Tu l'avais blessé, tu l'avais bien compris et on te l'avais assez répété entre Ilhan, Maxime et même Marin. Ca va, t'avais merdé, on avait comprit, mais il avait sa part de responsabilité aussi. Fin bon c'était pas à dire ça si tu voulais pas qu'il se renferme que plus. Dans ton pyjama, un peu de farine sur toi, probablement même sur ton visage, tu t'avançais jusqu'à sa chambre, ton plateau en main, son verre de jus d'orange, son café, le tien, le bol de fruits et une assiette avec des pancakes, une avec des oeufs brouillés et le bacon, tout ça sur le plateau. Ouvrant la porte tant bien que mal, tu faillis renverser le tout au sol. Non ça serait pas drôle après tout le coeur que tu as mis à l'oeuvre et le réveiller avec ce boucan, il t'assassinerait sur le champ. Porte ouverte, tu pousses celle ci avec ton pieds une fois à l'intérieur. Le plateau sur son bureau, tu poses tes fesses sur le bord de son lit et tu le regardes. Il dort paisiblement et ça te fait sourire. T'appréhendes. Tu crains qu'il te pardonne pas, qu'il t'envoie chier, alors tu restes quelques secondes de plus à le regarder dormir. Ton visage s'abaisse près du sien pour y déposer un bisous sur sa joue, une de tes mains glissant dans ses cheveux, jouant avec ceux ci, tendrement. Denys... C'est l'heure de se lever... Tu murmures. Ta voix est hésitante aussi. Je t'ai préparé ton petit déjeuner... comme promis... Histoire qu'il comprenne mieux pourquoi tu le réveilles. Qu'il se met pas tout de suite à te foutre à la porte... Quand tu le vois ouvrir les yeux, encore dans le flou, tu souris. T'as envie de lui parler, de t'excuser, de lui dire qu'il te manque mais tu ne le fais pas. Tu le laisses d'abord émerger, qu'il ne se retrouve pas avec trop d'informations à analyser. Ta main dans ses cheveux, continue pourtant les papouilles presque instinctivement.

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@Denys Zacharias

hj : je l'ai crée comme ça s'est fait, mais répond quand tu peux je suis pas pressée qu'elle meurt de son regard ou jeté sur le sol de la chambre

 J’en pouvais plus, des messages –alors les vacances, c’était comment ?- ça me donnait clairement envie d’envoyer balader tout le monde… Oui j’ai passé de bonnes vacances, je les qualifiais encore de parfaites y’avait quelques jours de cela sauf que… Sauf qu’il y avait eu ce dernier jour, ce moment horrible où j’avais poussé la porte de la chambre d’Ash, pensant et espérant qu’elle avait sincèrement envie de briser son défi avec moi, que l’on se trouve à nouveau, physiquement parlant, et tout épris du fait que ça ne pouvait qu’avoir un sens plus large, que ça ne se limiterait pas à ça, que peut être ça voulait dire qu’elle avait enfin compris combien je l’aimais et qu’elle aussi, peut être, elle ressentait quelque chose… Oui c’était un peu tout ça que j’avais cru, tout ça qui s’était joué dans mon esprit pendant le long chemin de retour après le bivouac. Et quand j’avais poussé la porte de sa chambre, j’étais passé de –je vais peut être faire l’amour à la femme que j’aime et enfin finir avec elle- à –la femme que j’aime s’envoie en l’air avec un autre gars-. La descente aux enfers. En un quart de secondes. Je crois que la palme d’or elle revenait à Ash, là… Pourtant, elles avaient mis la barre haut mes ex. Mais là, j’avais rarement eu aussi mal. Parce que c’était Ash. Parce qu’elle était unique. Parce que j’avais rarement autant aimé une fille. Mais la dégringolade était là. Colère. Désillusion. Profonde déception. On ne s’était pas reparlé depuis. Quelques regards échangés à la soirée qui avait suivi et puis on avait pris soin de s’éviter pour le voyage retour, s’évitant toujours au loft, difficile puisqu’on était coloc. Et lorsque mon téléphone vibra sur ma table de chevet, je pensais d’abord avoir là un énième texto –alors ces vacances ?- Mais non, c’était Ash. Elle voulait savoir si je voulais toujours le petit déj au lit le lendemain. Ce défi. Ce marchandage que j’avais fait avec elle lors du quad pour qu’elle ait finalement le droit de prendre les commandes du véhicule un peu. Je pianotais une réponse, puis une autre, l’échange commença en mode boudeur avant que je finisse par reconnaître qu’elle me manquait, aveu qui surement désamorça un peu la situation. J’avais le cœur brisé, mais elle me manquait c’était terrible. On avait passé quoi trois jours à s’éviter ? Et je n’en pouvais déjà plus. Alors je finis par accepter qu’elle vienne pour me servir le fameux petit déj. Et puis je m’endormis ainsi, non sans lui avoir extorqué quelques infos sur ce gars, encore un peu furieux, surtout complètement rongé par la jalousie… Très bon de se coucher dans cet état d’esprit, bonne idée Den… Alors forcément, ma nuit ne fut pas tranquille. J’avais accumulé assez de fatigue pendant le SB alors je m’écroulais quand même et c’est encore bien endormi, sur le petit matin, que mon subconscient s’amusa avec moi, me faisant revivre la scène tout autrement. J’étais au bivouac, je recevais les mêmes textos, je lui fis les mêmes réponses… Je décidais de rentrer, je marchais à vive allure, la même excitation, la même impatience m’habita dans mon sommeil alors que le rêve défilait.  La différence elle fut ensuite, lorsque je frappai à la porte de sa chambre, que j’entrai, c’était ma meilleure resplendissante et souriante ET seule qui m’attendait dans la pièce. Je lui soufflai un –t’es sûre ?- auquel elle avait à peine le temps de répondre parce que je fondais déjà sur elle pour l’embrasser avec envie. Mes mains glissaient sur son corps, soulevant doucement le tissu de sa petite robe pour s’aventurer en dessous et… Le rêve devint alors plus érotique… « Ash… » lâchai-je dans un fiévreux soupir mon sommeil, sans m’en rendre compte avant de sentir quelque chose de bizarre… Une main dans mes cheveux, un murmure au creux de mon oreille, mais c’était sa voix, alors ça ne suffit pas d’abord à m’extirper de mon agréable rêve… Sauf que la voix continua d’insister, d’essayer de me réveiller et je finis par ouvrir difficilement les paupières… Aucune envie de me réveiller.com. « Ashleigh… » répétai-je alors, sur le même ton d’abord, devant son petit sourire, mes lèvres s’étirant alors elle aussi. Je rêvais encore ou comment ça se passe ? Sauf que non, ses doigts dans mes cheveux là, c’était bien réel et que… que la scène que je venais de rêver elle était le fruit de mon imagination, ça ne s’était jamais produit. Ash avait fini avec un autre. Ca me frappa soudain, et je me reculais, me redressant dans mon lit en m’écartant d’elle et en essayant de me défaire de ses caresses. « Ash, qu’est-ce que tu fais là ? » demandai-je, ton plus sec, regard moins doux, agacé et un peu honteux aussi, peut être, d’avoir été pris au dépourvu dans un moment de faiblesse…

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La fin du spring break avait été les montagnes russes pour toi. Ton dernier jour avait été plus que mouvementé. Décision de briser ton défi, avec Denys en plus, pour te prendre un faux plan, puis Royce qui te sms qu'il veut coucher avec toi. Une chose entraînant une autre, tu avais accepté, par envie, mais aussi par déception que Den' te plante. Ton égo avait prit un coup alors tu avais saisi l'opportunité du winthrop, te doutant pas que ton coloc viendrait vous couper en pleine action. Si ça avait été que ça, mais les mots qu'il avait prononcé avaient résonné dans ta tête pendant de longues minutes. Même plus. Malgré la colère que tu avais à son égard de te faire cette scène, de t'avoir dit ces mots, alors qu'il était aussi coupable que toi, ses paroles revenaient sans cesse. Elles faisaient remonter toutes les craintes que tu avais de le perdre. Il t'avais jamais dit qu'il ne voulait plus te parler, forcément ça t'avait touché de plein fouet, et plus que tu l'aurais imaginé. C'est justement à cause de tes craintes, de les voir se réaliser, que tu décidas de briser le silence qui régnait entre vous depuis quelques jours. Fierté mise de côté, tu profitais du défi du petit déj pour lui envoyer un sms, pour lui parler un peu... Il était froid, distant, mais tu l'obligeais tout de même à son petit déjeuner le lendemain. T'insistais et tu ne pus t'empêcher de sourire devant un de ses messages ronchon, lui faisant part et qui te permit d'obtenir des aveux. Tu lui manquais et c'était si bon à lire. Tu retrouvais espoir, si bien que tu t'activas à ton réveil à lui faire un petit déjeuner parfait. Le meilleur qu'il aurait mangé, qu'il aurait eut droit. Tu y mettais tout ton coeur, misant sur ça pour un peu le récupérer et arranger la situation. Entrant alors dans sa chambre une fois le repas prêt, déposant le plateau sur son bureau, tu misais sur la méthode douce pour le réveiller. Mais avant même de lui parler, de passer ta main dans ses cheveux, il prononça ton prénom, ce qui te fit lever un sourcil. Awkward. T'y prêtas pas plus d'attention, focalisée sur ta mission reconquête du meilleur ami. Voix douce et tendre, tu lui disais de se lever, que tu avais préparé le petit déj, ta main active dans ses cheveux, faisant des papouilles. Les yeux ouverts, tu voyais qu'il comprenait pas. Il avait oublié ? Avait-il espérait que toi tu oublies ou manque de te réveiller ? Tu souriais de plus bel devant son sourire. C'était une bonne chose qu'il sourit non ? Oui, jusqu'à qu'il se redresse, s'éloigne de toi et de ton contact. Désormais réveillé, il redevenait ce mec froid et distant qu'il avait été au début des sms. Bon ben c'était pas gagné. Je t'ai préparé ton petit déj comme promis... dis-tu en te levant du lit pour aller prendre le plateau qui était posé sur son bureau. Si tu veux pas le prendre, ni même avec moi, c'est comme tu veux, mais... attend de voir ce que je t'ai préparé d'abord... Ca serait dommage de dire non sans voir le contenu. Ramenant le plateau sur le lit, le posant devant lui et entre vous deux, tu te lanças dans la description du "menu" bien qu'il pouvait le voir de lui même. Pancakes aux pépites de chocolat, oeufs brouillés et bacon, bol de fruits, jus d'orange pressé par mes petites mains et un café ajouté d'une touche de crème en forme de coeur... tu essayais de lui vendre le repas comme tu pouvais, ... pour m'excuser de t'avoir blessé... Voilà c'était dit. Voilà il pouvait que plus te jeter à la porte de sa chambre. Sache que si tu refuses ce repas, je viendrais quand même toute la semaine, peut importe si tu rejettes chaque petit déjeuner... Tu n'allais pas abandonner aussi facilement, t'étais une optimiste et tu baissais pas les bras devant des obstacles. Tu devrais goûter, histoire que j'ai pas mis le bazar dans la cuisine pour rien... Un petit rire sortit de tes lèvres. Tu tentais de détendre l'atmosphère en le laissant imaginer le bordel qui avait lieu dans la cuisine, n'ayant pas prit le temps de tout ranger ni même nettoyer. Tu avais d'autres priorités.

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  J’aurais pas du m’endormir juste après nos textos, j’aurais du regarder un film, ou n’importe quoi, pour me changer les idées… Parce que forcément, c’était ça qui avait occupé mes songes toute la nuit, et forcément j’en avais rêvé, j’en rêvais encore quand elle entra dans la pièce. Profondément endormi, mon subconscient rejouant la scène de cette fin de SB, une version bien plus sympa, une issue bien plus chaude aussi… Une pression contre ma tête, dans mes cheveux,  cette voix… Après m’être extirpé difficilement de mon sommeil, je ne pus que constater que c’était vrai, qu’elle était là, Ash, assise près de moi sur mon lit, me réveillant avec douceur. Mais le réveil c’était aussi le rappel que j’avais rêvé, que rien ne s’était produit comme ma tête avait voulu l’imaginer cette nuit. Ma rancœur réapparut donc très vite et je me redressais en m’écartant et en retrouvant mon air renfrogné, l’interrogeant sur sa présence ici. Le petit déj. « Ha, oui… C’est vrai je… Il est quelle heure ? » Coup d’œil vers mon réveil, et je ronchonnai, again : «Je me lève pas aussi tôt Ash… » Ouais enfin vu le repas de roi qu’elle m’avait préparé, fallait mieux prendre son temps. Malgré ma mauvaise humeur évidente, elle ne se désarma pas et énuméra le menu du jour. Elle avait vraiment mis les petits plats dans les grands, je pus même pas m’empêcher d’avoir un petit sourire, lâchant un petit commentaire amusé : « Heureusement que je t’ai dit que j’avais pas faim… » Et quand à la petite attention, la crème de café en forme de cœur pour s’excuser de m’avoir blessé, je relevai les yeux à cet instant, plantant mon regard dans le sien. Est-ce qu’elle avait vraiment conscience, d’à quel point ça m’avait atteint ? A quel point ça m’avait fait mal ? Est-ce qu’elle le savait ? « Ash… Je… » C’est le moment où elle s’excusait, alors je devrais en faire autant non ? « Je suis désolé aussi… D’avoir cru que… enfin c’était ridicule. » De croire que c’était possible, qu’elle pouvait non seulement en avoir envie, mais qu’elle pouvait ne vouloir que moi, comme moi je ne voulais qu’elle… Ouais, ridicule alors. « On devrait goûter t’as raison. » Parlons bouffe plutôt que de parler de nous.  

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La tête encore dans le coaltar, il comprenait pas ce que tu faisais sous ses yeux, alors tu lui rappela le défi qu'il t'avait lancé au quad pour que tu puisses conduire un peu. Défi d'une semaine à lui apporter le petit déj et dont tu avais profité pour tenter un rapprochement et d'arranger les choses. Habituellement, tu aurais envoyé chier son défi et tu n'aurais fait aucun effort pour arranger les choses. Il voulait bouder ? Qu'il boude. Mais là c'était Denys et c'était impossible de laisser les choses comme ça. Impossible de rester plus longtemps en froid, alors que vous veniez de passer une dizaine de jours l'un avec l'autre, non stop. Tu avais donc prit ton défi au sérieux et tu savais que ça n'allait pas être facile à ce qu'il soit moins ronchon. La preuve, il trouvait le prétexte de dire qu'il se levait pas aussitôt, puis qu'il avait dit qu'il n'aurait pas faim ce matin. Tu lâchais pas pour autant l'affaire. Avec un peu de forçage, il finirait par céder, tu l'espérais en tout cas. Tu tentais donc de lui détailler le petit déj sous ses yeux, pointant bien certains détails comme le jus d'orange pressé par tes soins ou le coeur avec la crème dans son café. Parfois les détails c'est ce qui faisait tout. Tu t'excusas finalement, à ta façon, finissant par une petite remarque sur l'état de la cuisine. Ca te stressais cette atmosphère, mais elle était pas prête de partir vu les paroles qu'il prononça. Ton index vola aussitôt sur ses lèvres pour le taire complètement. Arrête, t'as besoin de relire mon dernier sms auquel tu n'as jamais répondu ? Celui où tu disais que oui tu avais voulu que ce soit avec lui et pas un autre, sauf que tu avais cru qu'il t'avait fait un faux plan, Royce était tombé à ce moment là et assez blasée tu avais foncé tête baissée, comme toujours, ne pensant pas aux conséquences. J'ai vraiment cru que tu m'avais mis un faux plan Den' t'expliques-tu. T'en a pas envie, tu veux pas que ça parte en dispute ou quoi mais y a pas le choix. Cet abcès faudra le crever, autant le faire au plus vite. Si tu veux regarde mes messages, t'es le seul à qui j'ai envoyé ce message, c'était pas car t'étais le premier à m'avoir répondu. Qu'il voit ta bonne foi et que ce soit clair. C'était lui que tu avais voulu pour briser ton défi, personne d'autre. Hélas, les choses c'étaient pas passées comme prévues, comme tu les auraient voulu, comme il les auraient voulu. Ca te paraissais évident que tu en avais eut envie, à l'anniversaire de Louve déjà tu ne l'avais pas repoussé, pas entièrement.Tu enlevas ton doigt de ses lèvres, faisant tomber ta main sur le lit pour pouvoir t'y appuyer. Si t'as pas faim, je sais comment pouvoir te donner l'appétit... Voix bien explicite, c'était peut être trop tôt pour des sous entendus de la sorte non ? T'es conne ou quoi ? T'allais te faire mettre à la porte plus vite que tu ne le pensais à oser dire ça et lui rappeler ce que tu lui avais promis pour le faire avec un autre. Enfin le faire... t'avais tout stoppé au moment où il était rentré puis parti, tandis que le winthrop aurait bien aimé reprendre. Pardon... d'avoir osé dire une telle chose. Pardon d'enfoncer encore plus le moment et de lui donner envie d'encore plus te faire la gueule.

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 Le défi. Oui, j’avais marchandé les petits dej. Oui elle m’avait écrit hier soir pour me demander si ça tenait toujours, et même si j’avais été super froid dans mes textos, elle avait insisté et j’avais fini par lui dire que ouais, elle avait qu’à venir… Et visiblement, elle l’avait fait, ça lui tenait vraiment à cœur puisque la voilà à côté de moi. Je mis donc quelques minutes à émerger, à comprendre, à me sortir un peu du brouillard… J’étais toujours un peu comme ça le matin, surtout à cette heure. D’ailleurs c’est sur ce point que je ronchonnais d’abord : trop tôt, beaucoup trop tôt… Enfin vu le menu, c’était peut être trop tard en fait, parce qu’elle m’avait fait un petit déj de roi. J’avais dit ne pas avoir faim et j’avais le droit à un truc de quatre étoiles. Enfin, je les imaginais ainsi les menus des hôtels étoilés, parce que pour le coup, moi j’étais l’abonné des bivouacs, van aménagé, ou au mieux grand luxe : auberge de jeunesse. Donc autant dire que je ne savais pas vraiment à quoi ça ressemblait les petits déjeuners servis dans les établissements luxueux. Bref, ça + ses excuses, je me déridais un peu. Fallait que je m’excuse aussi, parce qu’au final, quand on y réfléchissait, Ash elle m’avait juste écrit pour me proposer de m’envoyer en l’air avec elle. C’était moi qui après ça, ce message, m’étais emballé, avais voulu y mettre plus de sens que de raison, voulant croire, m’imaginant que ce n’était pas QUE ça. Alors oui, je m’excuse, un peu confus, un peu mal à l’aise, voulant lancer la dégustation dans la foulée mais elle me stoppa, son index se posant sur ma bouche. Mon regard planté dans le sien, le trouble ne s’accentua que davantage. Elle reprit, évoquant le dernier sms qu’elle m’avait envoyé, celui où elle m’assurait que c’était vraiment avec moi qu’elle avait voulu briser son défi, qu’elle avait juste eu le sentiment que je la plantais… Elle retira son doigts ensuite, me laissant la parole. « Je… C’était pas un faux plan Ash… J’savais que j’aurais du t’emmener bivouaquer avec moi… » soupirai-je, façon de conclure qu’on avait des tords partagés. Même si au final, c’était peut être moi et mon cœur d’artichaut qui étions les plus fautifs, à croire qu’un sms d’invitation au sexe voulait forcément dire beaucoup plus. Parce que quand bien même elle m’assurait qu’elle avait voulu que ce soit avec moi ça ne changeait rien au fait qu’elle avait été capable, juste en pensant à un lapin, de finir dans les bras d’un autre. Ca voulait dire que même si j’avais été le premier à qui elle avait pensé, le premier à qui elle avait écrit pour ça, j’étais loin d’être irremplaçable à ses yeux… La réflexion suivante, et très subjective de la jeune femme, enfonça un peu le clou. D’ailleurs elle le réalisa surement parce qu’elle s’empressa de s’excuser.  Mes yeux vrillèrent vers le bureau, là où elle avait abandonné le plateau, et je décidais de détourner à nouveau la conversation sur la bouffe : « Bon alors on se le fait ce petit déj ? T’inquiètes, t’as réussi à me donner faim. »

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Alors que tu t'excuses, il fait de même mais plus pour s'excuser d'avoir mal comprit les choses. Tu comprends qu'il s'imagine que t'as dû prendre le premier qui passait donc lui, mais non, si tu avais prit le premier venu c'était surement pas à lui que tu aurais demandé. Pourtant quand tu as voulu briser ton défi, c'est à lui que tu as tout de suite penser, alors que tu savais qu'il te suffirait d'aller sur la plage ou d'attendre le soir pour te trouver une proie sur qui jeter ton dévolu. A son tour il tenta de s'expliquer. Ouais il aurait clairement mieux fait de t'emmener avec lui. Pourquoi tu m'as pas dit que tu étais pas disponible, que tu allais rentrer ou je sais pas me donner rendez vous à une heure ? Ta voix montrait ta contrariété, malgré toi. Oh il n'avait pas été le seul toucher. Toi qui te retenais depuis des semaines, tu lui ouvrais la porte en grand et il l'a saisissait pas, de quoi te déplaire. Forcément tu lui en avais voulu de te laisser penser qu'il pouvait ne pas être assez intéressée pour mettre des heures à se pointer. Si seulement tu savais qu'il avait fait son maximum pour arriver au plus vite afin de vous permettre ce délicieux moment. Je pensais qu'à l'anniversaire de Louve j'avais été assez clair. Si l'after de la soirée de Wade tu t'en étais pas souvenue jusqu'à arriver en Jamaïque, en revanche, la soirée pour l'anniversaire de son ex, elle était plutôt bien ancrée dans tes pensées. Son baiser tu y avais répondu, avouant que tu lui aurais sauté dessus déjà si y avait ni ce défi ni votre amitié, bien que le dernier point ne semblait plus te préoccuper... Enfin bon, avec tous ces non dits vous aviez tout gagné, il risquait plus de vouloir quoique ce soit avec toi, il avait été formel par SMS alors ta remarque qui n'avait pas lieu d'être, tu pouvais juste la ravaler. Il ne s'y attarda même pas, préférant se consacrer finalement sur ce petit déj. Au moins, t'avais réussi à l'intéresser par ton festin. Je peux donc rester ? demandes-tu suite à son "on peut" avec une petite moue hésitante et limite d'ange. T'avais envie de l'entendre te confirmer, t'en avais peut être même besoin... Tu regardais donc le plateau entre vous deux (et non sur le bureau Pauline haha) lui indiquant de ta main de se servir. C'était pour lui alors il devait être le premier servi. C'était le roi ce matin...

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  Mon ton se faisait désolé, le sien se faisait plus blessé, quand j’évoquais mon bivouac et le fait que j’aurais du l’embarquer avec moi pour cette sortie. Je m’expliquais donc : « A la base, je m’étais dit que j’allais te proposer de la faire avec moi, cette rando… Puis je me suis souvenu de tes pieds la semaine d’avant, j’ai pensé que ça serait mieux pour toi de farnienter pour la fin du SB… Et après. Après quand j’ai reçu tes sms, je pensais que mon ‘t’es où’ se comprenait explicitement par un ‘j’arrive’… J’étais tellement pressé de rentrer que j’ai pas pris le temps de le préciser… » soupirai-je finalement en me rappelant en effet, l’empressement qui m’avait gagné lors de mon demi tour et come back à l’hôtel. « Si j’avais pu me téléporter dans ta chambre je l’aurais fait… » rajoutai-je avec un sourire, me rappelant très bien l’impatience qui m’habitait à ce moment là, histoire qu’elle comprenne que ça n’avait pas été volontaire de la faire poireauter comme ça. Et quand elle répétait qu’elle avait tenu à ce que ce soit moi, ça me touchait un peu, ça n’enlevait rien au final à ma peine. Parce que même si elle l’avait voulu, dans les faits, elle avait quand même été capable de le faire avec ce gars, preuve que j’étais tout à fait interchangeable avec un autre. Alors bon, quand je l’entendis parler de l’anniversaire de mon ex, j’haussais les épaules et objectai pour ma défense : « Excuse moi mais j’ai parfois du mal à suivre ce que tu veux et ce que tu ne veux pas Ash… » Ces derniers mois tout particulièrement. Mais, histoire de vraiment clore le malaise, manger s’avérait surement un bon plan. « Bien sûr que tu restes. Tu vas même goûter tout en premier, je veux être certain que t’as rien empoisonné. » ajoutai-je pour la taquiner. Si je blaguais c’était que ça allait mieux non ? « Je te soupçonne d’avoir fait double ration pour être certaine que je te mette pas à la porte. » Parce que là, sur ce plateau, y’avait clairement plus que ce que mon estomac pouvait ingurgiter.

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HJ : ça me rappelle quand j'invente des jupes ou robes à Lucky alors que Chérine précise bien qu'elle est en short cherche pas j'devais être fatiguée ce matin

Tu avais tes tords, tu niais pas, mais lui aussi. Tu voulais savoir pourquoi il avait pas été clair. Te prévenir qu'il pouvait pas, qu'il était bloqué, te dire que vous vous voyez plus tard, je sais pas quelque chose qui t'aurais fait comprendre qu'il voulait et de l'attendre. Pas te faire penser qu'il s'en fichait au final. Alors il s'explique à son tour. Tu l'écoutes et ton sourire se dessine sur tes lèvres, surtout quand il évoque être pressé de vouloir rentrer et qu'il se serait même téléporter dans ta chambre si ça avait été possible. Tu te mordis l'intérieur de la joue, ça te faisait plaisir, vraiment, mais bon c'était foutu désormais, alors pas trop de quoi s'en réjouir... Faudrait peut être arrêté de penser... Entre lui qui avait cru que tu avais prit ça pour un 'j'arrive' et toi qui croyait à un faux plan, voilà dans quel merdier vous vous étiez retrouvés. C'est Lucky qui avait eut raison, de foncer, d'arrêter de se poser des questions, que si tu en avais envie façon ça n'allait que s'accroître. Ses conseils auraient été bienvenues plus tôt, là ils étaient juste parfaits pour te rappeler votre connerie. Pourtant, tu avais été clair à l'anniversaire de Louve, à répondre à son baiser et à lui dire que quand il était près de toi, torse nu, qu'il glissait des sous entendus très clair, ou bien qu'il y avait un contact entre vous, ben ton pouls s'accélérait. Mais là encore, c'était surement pas assez clair et sa réponse fut assez direct. Okay il marquait un point. Toi même tu avais jonglé entre des sous entendus et céder puis entre le repousser à cause de votre amitié. Entre la raison et tes envies c'était devenue compliqué de trouver la limite. Je sais, mais... tu comptes plus qu'un simple mec Denys, je n'avais aucune envie de te mettre dans la case plan cul, t'es pas que ça pour moi, et c'était pas facile de me tenir à cette raison et à mes envies... Tu parlais au passé car depuis ça avait changé et que façon ça risquait plus de se poser comme question. Mais il allait falloir lui dire combien de fois qu'il représentait plus que ces pauvres mecs que tu utilisais le temps de quelques minutes de plaisir ? Puis t'avais pas envie de le perdre à cause de plaisir charnel. Tu t'étais posée trop de questions, et c'était pas dans tes habitudes de faire ça. Fin bon, autant s'attarder sur le petit déjeuner, désormais prêt à le déguster même s'il pensait que tu pouvais l'empoissonner. Un coup de poing partit dans son bras, un petit et gentil. Hééé ! J'y ai mis tout mon coeur dans ce petit déj, tu risques pas d'être empoisonné. T'es pas la cuisinière du siècle mais pour faire des pancakes, des oeufs et du bacon t'étais pas débile. En tout cas il avait l'air de moins te faire la tronche, c'était pas si mal partit. J'avoue je me suis emballée, mais je voulais que ce soit ton meilleur petit déjeuner et réveil. T'avais pas fait les choses à moitié, il pouvait voir que cette réconciliation elle te tenait à coeur. Puis toi, qui soit autant au petit soin de quelqu'un et d'un gars ? C'était déjà beau. Même Lucky allait t'en faire la remarque par sms plus tard. Qu'il se sente chanceux, t'étais pas le genre à courir après les gens ou à chercher leur pardon. Sauf avec le mather, il avait cet effet sur toi que tu ne savais expliquer.

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hj : mdrrrrrrrrr true, t'inquiète je te pardonne

Moi j’avais cru des choses, elle aussi de son côté, on avait chacun interprété de travers les intentions de l’autre, moi dans son invitation à briser le défi, elle dans mon silence ensuite, là où je me pressais juste de rentrer elle avait pris ça pour de l’indifférence.  Bref, elle avait totalement raison. « On arrête de penser, à partir d’aujourd’hui. Deal. » Et je m’avançais pour embrasser doucement sa joue, parce que c’est pas avec des poignée de main que je scellais mes marchés avec Ash, ça se faisait toujours à coup de bisous. Et puis embrasser sa joue, c’était aussi un moyen de recentrer les choses, de clore l’embrouille, une bonne fois pour toute et de laisser notre amitié repartir sur de bonnes rails. Ces derniers mois m’avaient rendus perplexe et confus sur ce que ma meilleure amie attendait de moi. Entre la blague sur ses sentiments au retour de Londres, la blague sur son attirance au début du SB, et son attirance vérifiée finalement à l’anniv de Louve, j’savais plus vraiment discerner le vrai du faux, la connerie de la vérité. Alors oui, j’étais perdu. Ash se dépêchait d’affirmer que sur un point je ne devais pas douter : je comptais pour elle, plus qu’un plan cul, donc probablement plus que ce gars dans son lit au SB… « Ouais… » Un petit ouais, parce qu’au final c’est quand même lui qui avais gagné non ? Lui qui avais eu Ash dans ses bras… Bordel j’étais vraiment en train d’envier les plans culs de la jeune femme ? De les jalouser ? Puis je me souvins ce que j’avais assuré à Lucky, à Ivy, à qui voulait l’entendre, que j’allais savoir me contenter de la place de BF, et je me repris, souriant un peu plus : « Tu comptes aussi beaucoup pour moi Ash. » Allez, la bouffe, le petit déj, le partage de ce repas de roi pour lui prouver ma bonne foie et faire enfin disparaître le froid polaire qui avait régné entre nous ces derniers jours. Un coup de poing dans mon bras quand je l’accusais de tentative d’empoisonnement, mon rire résonna. « Ca a l’air trop bon… Merci. » Puis forcément, c’était par un pancakes que j’attaquais, savourant une bouchée avant d’attraper la tasse de café, de venir recueillir un peu de crème du bout de mon index et de l’étaler, taquin sur la joue de ma BF. « Tiens je t’offre mon cœur t’as vu j’suis mignon… » Ok, les gamineries qui reprennaient, tout redevenait normal en somme…

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