the beauty is mine - biki

Ah ! oui j'adore ça, ça me fait vibrer. Tu le pensais, et tu le disais. Après tu la flattais volontairement comme pour lui prouver qu'il n'y avait aucune raison de bouder, surtout quand on sait qu'elle en était difficilement capable. Tu arrivais à l'amadouer à temps soit peu. Chasse le naturel, il revient au galop, et ce côté midinette qui te faisait fondre. Oui toujours, c'est pas nouveau.. et puis je veux mon beusou. Ce serait bête de l'abîmer. Tu ne faisais pas que de jouer. Certes tu n'oubliais rien de tout ça mais reconnais pas tout ça finissait par être prétexte à de jolis mots d'amour, et de jolies attentions. C'est moi qui vais finir par bouder si tu continues. Où tu voulais ton beusou ? C'était une blague, elle se jouait de toi à son tour, et tu étais mauvais joueur. Tu voulais un vrai bisou d'amoureux, un truc passionné qui te te prouverait à quel point elle était heureuse de t'avoir ici. Toi, qui avais osé faire ce pas avec elle, envisagé cette colocation. Tiens regarde. Exposant ton bras on distinguait assez bien la partie à vif, récemment tatouée. La date de votre mise en couple officiel, et comme tu étais le genre énigmatique, tu as opté pour des chiffres arabes. Six chiffres, jour point mois point année. Tu avais voulu un truc beau, original et qui a du sens pour toi. Tu doutais qu'elle puisse déchiffrer cette date, forcément, mais tu savais qu'elle était loin de s'imaginer que ça puisse être cela. Tu n'en avais jamais parlé après tout.

@Bambi C. Corleonesi

Mais j'savais pas moi, fallait le dire, je l'aurais été plus tôt ! Bouderie ? Point du tout ! Bambi notait bien soigneusement l'information dans un coin de son esprit pour plus tard. Petit à petit, elle quittait son masque de boudeuse pour fondre face à l'attention de Ciarán. Le simple fait qu'il tienne à son beusou, son vrai beusou d'amoureux la faisait fondre complètement. Moi c'est quand tu es attentionné que j'adore... Cela ne donnait pas encore son beusou à son beau brun mais il s'en rapprochait, toujours un peu plus. L'italienne était prête à craquer et cela se voyait... Ah non ! Tu boudes pas... Ce ne serait plus drôle s'il se mettait à bouder lui aussi, n'est-ce pas ? La brunette aurait tôt fait de culpabiliser et d'avoir envie de s'excuser dans la seconde. Par chance, Ciarán ne boudait pas encore puisqu'il lui montra enfin son tatouage, magnifique cela dit en passant, même si cela ne lui en apprenait pas beaucoup plus, hélas. La signification lui paraissait inaccessible. C'est une date ? tenta-t-elle avant de pencher son visage, par surprise, pour lui offrir un tendre beusou. Certes frêle et peut-être court mais... c'était un début !

Si là, tu ne retrouvais pas ta Bambi ! Pour toute réponse, tu avais souri. Non c'était pas quelque chose qu'elle aurait dit si elle boudait. Pour toi, tu avais comme dirait-on gagné. Oui parce que c'était devenu un jeu, une compétition mais au fond ta volonté avait simplement été de la convaincre qu'elle n'était pas naturellement habituée à être distante. La preuve en vous regardant à ce moment précis. Tu adorais quand elle se la jouait autoritaire, elle raffolait de te voir attentionné. Je crois bien que plus personne ne boude là. Ou comment lui dire avec classe qu'elle avait un peu échoué. Et bizarrement tu n'étais plus vraiment animé par cette folle envie de gagner. Non c'était même l'inverse, tu sentais une certaine sérénité à ce moment-là, et c'était plaisant. Elle te questionnait, cherchant confirmation auprès de toi sans même te laisser répondre. Voilà un petit beusou qui t'aura fortement incité à y retourner. Prenant garde à ton avant bras, tu glissais à nouveau tes lèvres aux siennes délicatement presque timidement pour l'inviter à plus de passion. Faut vraiment que j'aille m'occuper de ça. As-tu lancé sans transition, la repoussant doucement pour qu'elle finisse sur le canapé, et quelques pas plus tard tu as fini par dire. Et oui, c'est une date. Enfin non en fait, c'est notre date. Voilà tu lâchais la petite bombe et tu filais ton avant bras avec soin. Tu savais que ce serait autant inattendu que plaisant pour elle.

@Bambi C. Corleonesi

La bouderie s'en était effectivement allée. Bambi ne s'en plaignait pas, elle qui détestait être fâchée avec quelqu'un, c'était pire encore dès qu'il s'agissait de Ciarán. Elle notait néanmoins que le fait d'être un brin autoritaire plaisait à son cher et tendre... donnée qu'elle ne risquait pas d'oublier ou mettre de côté, ah ça non ! Je crois bien aussi... c'est pas plus mal non ? On a ton arrivée à fêter ! Puis faut qu'on t'installe ! fit-elle valoir pour expliquer la fin de sa bouderie alors que la vérité résidait dans une seule petite raison toute simple : son beau brun la faisait tellement fondre qu'elle demeurait incapable de le bouder. Même quelques minutes d'à filée. Au moins, si elle avait voulu se le prouver, c'était chose faite ! Et quelle ne fut pas son plaisir lorsqu'il voulut à nouveau lier leurs lèvres ensemble, appelant à davantage de passion, que l'italienne ne manqua pas de lui donner, tout en faisant particulièrement attention à son avant bras. Ce fut à regret qu'elle dû s'éloigner pour le laisser se relever, afin qu'il puisse s'occuper de son tatouage, dont il lâcha la signification sans crier gare. Bambi manqua de s'étrangler en l'entendant, se relevant à son tour pour le rattraper aussitôt dans la salle de bain. Tu t'es tatoué notre date ? Le vingt-quatre décembre tu veux dire ?

Reconnais quand même que tu fais pas long feu quand il s'agit de bouder. N'assumant qu'à moitié cette remarque tu as fini par presser ces deux joues l'une contre l'autre, la poussant à finir bouche en cul de poule. Sacrée Bibi ! Arrivé en salle de bain, tu t'attelais tout de même à la tâche même si il fallait le reconnaître tu soupçonnais son arrivée dans cette même pièce sous peu. Tu étais d'ailleurs presque capable de faire le décompte dans ta tête. Oui, à moins qu'on ait une autre date ? L'air détaché comme souvent, on avait vite fini par comprendre que ça devenait une manière de la taquiner, comme d'assumer cette pudeur des sentiments qui te devenait moins handicapante avec le temps tant tu te sentais bien, entier avec elle. Je crois qu'après ça maîtrise les chiffres persans et arabes. C'est le style arabe, c'est pas mal non ? Deux systèmes de numérations très très proches, c'était bien mieux que les chiffres qu'étaient les chiffres que l'on utiliser, ou encore les chiffres romains.

@Bambi C. Corleonesi

C'est ça, plains toi en plus ! Malgré le fait que Ciarán ait pressé sur ses deux joues pour former un cul de poule, Bambi parvint à lui tirer la langue, juste histoire de faire bonne mesure. Il n'était pas capable de dire un truc gentil sans la taquiner direct derrière. Impossible. Parfois, c'était agaçant et si elle avait été violente, son livre de neuro se serait écrasé sur la tête du beau brun... mais elle n'était pas violente et haïssait la violence. Heureusement. A la place, elle se concentra plutôt sur la bombe lancée par son cher et tendre, le rattrapant en un rien de temps dans la salle de bain. Prévisible, sans doute... mais c'était trop important pour qu'elle en reste impassible ou détachée. Elle ne savait pas faire. Non pas d'autre date espèce de couillon ! Cette phrase lui permit de cacher l'immense émotion étant la sienne à l'heure actuelle. Une chance que Ciarán soit tout à son tatouage à cet instant précis, ainsi Bambi pouvait s'essuyer les yeux relativement discrètement et cacher ses larmes. Oui oui c'est parfait fit-elle court, pour ne pas faire entendre de tremblements dans sa voix, tremblements d'émotion pourtant manifeste.

Te marrant en voyant sa langue rebelle sortir malgré tout tu as fini par dire, pour toute défense. Je m'en plains pas ! Je m'en vante, c'est différent bébé. Oui, c'était une fierté. Voilà qui faisait du bien à ton ego. Tu raffolais de ça, il fallait le reconnaître. Vous vous aimiez fort tout les deux tu le savais, mais tu savais aussi que vous étiez follement différent, et vos différences te nourrissaient. Elle te nourrissait de part son côté midinette, affectueux sans limites et cœur d'artichaut. Elle te montrait suffisamment qu'elle t'aimait, et il fallait le reconnaître que ça te rassurait, toi qui a passé ta vie à voir le monde se barrer en cacahuètes. Tu la regardais à travers le miroir de la salle de bain, elle était surprise, ça se voyait. Une fois fini tu agrippais une serviette propre pour sécher ton avant bras tout en la regardant dans le miroir. Tu paniques pas j'espère ? Oui, tu venais lui annoncer que tu serais son coloc' et en plus tu tatouais sur ta peau cette date qui était la votre. Autant dire que jamais tu n'aurais demandé son avis. Pas qu'il ne t'intéressait pas, mais tu ne l'avais pas fait pour preuve d'amour. C'était intimement personnel et ça ne l'incluait que si elle le voulait. Mais cette date avait été forte et importante pour toi.

@Bambi C. Corleonesi

Mmh... j'aurais dû m'en douter ! s'amusa-t-elle avant de secouer la tête de droite à gauche. Mais qu'il s'en vante donnait une importance à Bambi, n'est-ce pas ? A elle, à leurs sentiments, et à leur nouvelle vie ensemble dans cet appartement. Finies, les angoisses diurnes comme nocturnes, finies de craindre le pire ou de regarder sans arrêt par dessus son épaule. L'italienne se sentait d'un coup d'un seul protégée comme elle ne l'avait jamais été, et aimée plus encore. Une sensation grisante, agréable, dont elle raffolait. Ce fut sans doute ce qui renforça son émotion soudaine à l'explication de Ciarán sur son fameux tatouage, et qui la fit aussitôt bondir à sa question. Paniquer ?! Le jour où tu me verras paniquer par quelque chose de sentimental venant de toi, surtout... vérifie que je ne suis pas sous médocs ! Non... je suis émue, surprise... c'est la première fois qu'on me donne autant d'importance. Ça me touche énormément et quand ta peau sera cicatrisée, compte sur moi pour y déposer plein de beusous... Ses yeux étaient humides, mais son sourire, tendre, appuyait tout ce qu'elle venait de dire.

Tu savais qu'elle n'avait pas assez conscience de l'effet qu'elle te faisait, et l'importance des changements qu'elle avait apportés à ta vie. Pour cause ? Tu ne le lui disais pas assez, ou du moins tu n'avais pas encore su lui confier ce que tu étais véritable. Cette âme vidée de beaucoup d'émotions positives et de beaucoup d'attaches pendant des années. Elle comblait des manques que toi-même ignorés pendant longtemps. C'est pas fait pour te tirer les larmes des yeux. Déposant la serviette tu t'es approché d'elle, passant tes bras autour de son cou, embrassant le bout de son nez, incapable de retenir ton sourire qui s'imposait à ce beau visage ému. TU m'as donné de l'importance ce soir-là en revenant vers moi, et tu m'as donné une belle leçon aussi. Tu en étais conscient : sans sa patience, sa bienveillance, jamais tu n'aurais sauté le pas avec elle peu importe cette attraction folle. Elle a mis à ce combat interne qui t'avait tant bouffé depuis que tu as fait sa rencontre et aujourd'hui tu étais juste comblé.

@Bambi C. Corleonesi

Bambi esquissa un petit sourire tant les propos de Ciarán lui faisaient plaisir. Ce sont des larmes de joie tu sais... Il y avait là une grande différence entre toutes celles que l'italienne avait pleurées de tristesse et celles d'aujourd'hui. Son visage rayonnait d'une grande tendresse, et de cette même bienveillance dont elle avait toujours essayé de faire preuve envers son beau brun. Même si, là, c'est lui qui prenait soin d'elle en l'entourant d'me sa serviette. Après son beusou sur le nez et ses nouveaux propos, Bambi s'avança pour le serrer contre elle. Tu as de l'importance pour moi c'est tout. C'est ce que je voulais que tu comprennes. Je ne sais pas quelle leçon je t'ai donné mais tu sais petit cœur... toi tu m'as sauvée en quelque sorte. C'est pour ça que je suis émue.