the beauty is mine - biki

Tu n'avais cogné sur personne depuis un bon petit moment. Là, tu avais des envies de meurtre. Tu avais reçu un message de Bambi en panique. Vous ne étiez pas vraiment vu aujourd'hui, et tu n'avais même pas été certain de pouvoir faire un saut à son appartement dans la soirée. Mais après son texto tu ne voyais pas les choses autrement. Quand on sait que tu n'avais pas senti ce mec depuis le début ! Tu avais même été contre qu'un homme puisse vivre avec elle. Mais tu n'avais pas voulu jouer les petits-amis voulant avoir le dernier mot sur tout et n'importe quoi. Ton échange de textos avec Bambi ne faisait qu'alimenter toute cette rage que tu avais, et à distance tu as appelé le propriétaire de Bambi pour lui demander d'imposer le départ du jeune avocat. C'était une chose de faite. Ce n'est qu'une petite heure après la tempête que tu avais débarqué, sonnant comme un fou à la porte et une fois la porte ouverte tu l'as bousculé contre le mur avant de le cogner d'un poing dans la tronche couplé de quelques insultes.

@Bambi C. Corleonesi

Tout en continuant son échange de texto d'avec Ciarán, Bambi avait bloqué la porte de la salle de bain avec une chaise, histoire que celle-ci tienne le choc. Elle priait presque pour que son beau brun la sauve, une fois encore, comme au tout début de leur histoire... ce n'était pas faute de s'en vouloir mortellement à chaque fois de le mêler avec ses merdes, car elle les attirait, mais elle avait besoin de lui. Besoin qu'il la protège. Aussi, en entendant quelqu'un tambouriner à la porte d'entrée de l'appartement, l'italienne tandis l'oreille avant de reconnaître la voix de son cher et tendre. Elle aurait pu la reconnaître entre mille. Les mains tremblantes, elle ouvrit la porte ayant subit des dommages collatéraux, s'avançant prudemment, craignant le pire pour Ciarán. S'il était blessé, elle ne s'en remettrait pas. Sans réfléchir, elle prit une bouteille vide et assomma le type en la brisant sur sa tête. Pourquoi avait-elle fait ça, elle si non violente normalement, et fuyant la violence après tout ce qu'elle avait vécu ? Je suis... je voulais pas qu'il te blesse... je suis désolée... murmura-t-elle, tremblante, choquée, la chemise en lambeaux, de longues larmes coulant contre ses joues.

Forcément le jeune avocat allait riposter, petit bagarre et sans trop savoir comment tu l'as vu s'écrouler au sol. Tu n'avais pas vu venir cette bouteille dans les mains de Bambi. Un juron s'était échappé de tes lèvres sous le coup de la surprise et enjambant le jeune tu t'es approché de Bambi. Arrête, c'est tout ce qu'il méritait. Glissant tes mains de part d'autre du tissu de sa chemise, tu l'as comme couverte. Tu doutais sérieusement du fait que ce mec soit un jeune avocat. C'était juste peu probable après ce qui venait de se passer. Chuut, arrête c'est fini, ça va aller.. Essuyant ses larmes qui laissaient place à d'autres, tu l'as entourée de ton bras tout en récupérant ton téléphone dans la poche de ton jean pour appeler les secours et les flics en même temps. Tu ne voulais pas prendre de risques, et surtout tu voulais t'assurer que le propriétaire le virerait tout de suite. Je sais que c'est la dernière chose dont t'as besoin mais il faut le faire. C'est le seul moyen pour s'en débarrasser tout de suite.

@Bambi C. Corleonesi

Ciarán venait de la rejoindre et de la couvrir en quelque sorte en rapprochant les deux pans de sa chemise déchirée. Il avait essuyé également ses larmes, mais ces dernières ne demandaient qu'à couler après toute la pression que l'italienne avait ressentie une heure durant dans cette foutue salle de bain, avant de mettre un homme à terre en lui explosant une bouteille sur le crâne. Tu crois que j'l'ai tué...? C'était un sale pervers qui méritait probablement de finir au frais un long moment mais mourir peut-être pas. Le jeune homme paraissait parfaitement capable de gérer la situation, là où Bambi restait dans un état second, à trembler comme une feuille morte. J'arrive pas à arrêter de trembler ou de chialer c'est pathétique... souffla-t-elle rien qu'à l'idée de devoir répondre aux questions des autorités. Avec sa famille mafieuse, les flics, elle les fuyait comme la peste. T'es sûr qu'il va falloir que je leur parle ? J'sais pas si j'vais pouvoir... merde je les attire ces enfoirés !

C'est que le coup de la bouteille, toi, tu connaissais bien. C'était infaillible, et assez radical. Seulement tu n'en étais pas fier pour autant, surtout qu'en y pensant tu avais déjà agressé un mec à la bouteille sous les yeux de Bambi mais bon c'était jamais sans raison n'est-ce pas ? Non, non.. je suis que non. Tu aurais pu aller vérifier son pouls mais tu ne l'as pas fait. Pire tu as dit au secours qu'il respirait sans avoir pris la peine de vérifier mais tu ne t'éloignais plus de Bambi qui était ta priorité. L'état de ton chemisier, les dégâts de la porte.. ils auront pas besoin de plus de toute façon. On sera tranquilles après ça. Sang froid ? Pas vraiment, tu essayais juste de faire les choses dans les règles pour t'assurer que Bambi se débarrasserait de ce colocataire rapidement. L'idée de finir par être le colocataire de ton sexy koala n'allait pas tarder à refaire surface. Tu, t'as mal quelque part ? On pouvait le dire tu avais des envies de meurtre. Retirant ton gilet, tu l'as placé sur les épaules de Bambi, tout en essuyant ses nouvelles larmes comme un être ostiné incapable de comprendre qu'elle n'était rien de plus qu'une fontaine inconsolable.

@Bambi C. Corleonesi

T'es sûr qu'on sera tranquilles hein ? répéta-t-elle sans le lâcher d'une semelle, car Bambi avait un besoin quasi maladif de se raccrocher à quelque chose. Ou plutôt quelqu'un. Ciarán n'avait pas tort d'appeler l'italienne son koala car à l'heure actuelle, elle s'accrochait à lui comme un koala à une branche de bambou... fermement. Tu me laisses pas hein... faut pas que tu me laisses ! s'exclama-t-elle sans savoir pourquoi, il lui était devenu vital en l'espace de très peu de temps mais dans un moment pareil, c'était plus véridique encore. Une fois son gilet sur les épaules, elle secoua négativement la tête. Non Bambi ne souffrait pas. Elle était juste effrayée. Effrayée que tout recommence encore et encore... Non je vais bien... mais je tombe toujours sur des tarés ça me fout la trouille... vraiment ! Y'a que toi... t'es mon exception...

Oui, je suis sûr. On a assez eu d'emmerdes comme ça. Oui, tu finissais un peu par parler seul sur cette fin de phrase. Jamais tu n'aurais du te la jouer petit ami sans avis à donner, voir à imposer. Tu te savais proche de Bambi, plus que d'autres le seraient en début de relation pourtant sur ce créneau tu n'avais pas voulu trop t'imposer. Bien sûr que je te laisse pas, je suis là, c'est promis. Tu te refusais qu'elle puisse se soucier d'un truc pareil. Déjà que tu culpabilisais de ne pas être venu plutôt, alors si en plus elle craignait que tu ne l'abandonnes c'est que tu échouais complètement. Tout ça n'empêchait pas Bibi de te qualifier comme son exception. Elle était la tienne aussi, à bien des égards. Tu as simplement déposé un baiser à son front,avant d'entendre le pseudo avocat émerger, difficilement apparemment. Attends dans la chambre si tu préfères. Peut-être n'avait-elle pas envie de lui faire face une fois de plus, ou l'inverse peut-être n'aurait-elle pas envie d'être seule. En attendant tu conseillais non sans rage au jeune homme de ne pas trop bouger avant l'arrivée des secours. A toucher sa tête, il finissait par tâcher sa main, mais tu savais que ça aurait pu être bien pire. Tu l'aurais souhaité, d'ailleurs tu tentais juste de te retenir de ne pas lui mettre un coup de pied dans le paquet. Voilà que les secours débarquaient.

@Bambi C. Corleonesi

Je t'y embarques dans les emmerdes à chaque fois... Bambi n'aurait pas pu appeler quelqu'un d'autre pourtant même si sa culpabilité ne pouvait pas être plus importante qu'à cet instant précis. Ciarán était non pas seulement son exception mais aussi son pillier, celui qui l'empêchait de s'écrouler face à toute cette tension étant la sienne actuellement. Heureusement que t'es là... murmura-t-elle pour se rassurer tandis que sa main ne lâchait pas le t-shirt du beau brun d'une semelle. Du moins jusqu'au réveil de l'avocat, celui là même que l'italienne avait assommé avec la bouteille quelques instants plus tôt. Mais Bambi refusa d'aller attendre dans la chambre. Ses jambes ne répondaient guère et elle ne quittait pas l'objet de ses tourments des yeux. Je crois que j'ai préféré passer pour la fautive plutôt que tu risques toi de l'être... admit elle à Ciarán juste avant que les secours n'arrivent. S'ils s'étaient battus, qui sait ce qui aurait pu arriver et à sa manière, elle avait voulu le protéger.

Rien à voir, on s'en débarrasse c'est tout ce qui compte. Tu ne voulais pas lui dire le fameux je te l'avais dit. Pourtant tu le pensais mais tu n'avais pas à le lui reprocher. En attendant tu étais soulagé que ce mec ne partage ces murs avec Bambi. C'était juste plus fort que toi, et sa colocation allait devenir une obsession. Restant près d'elle, tu t'apprêtais à le mener avec toi vers l'entrée de l'appartement avant d'entendre sa réplique. Arrête dis pas de connerie, t'as rien à te reprocher là-dessus. Si on te pose la question.. tu ne faisais que te défendre, ce qui est vrai d'ailleurs. Oui tu n'avais aucune envie de te retrouver au poste, surtout que ta patience serait moindre dans ce cas puisqu'on sait que sur coup tu n'as clairement rien à te reprocher. Expliquant au secours ce qui avait pu arriver, on proposa à Bambi de se faire examiner compte tenu des circonstances.

@Bambi C. Corleonesi

Il ne valait mieux pas, en effet, balancer à Bambi ce fameux je te l'avais dit, sans quoi non seulement elle n'aurait pas fini de s'en vouloir mais en prime elle risquait presque d'en vouloir à Ciarán pour cet accès de franchise qui ne faisait pas avancer le schmilblick. Elle était un peu inerte alors qu'il le conduisait à la sortie, ce fameux avocat lui ayant déchiré sa chemise, mais elle refusa qu'on l'examine. L'italienne n'était pas blessée, elle se sentait juste... sale. Incroyablement sale. Mais au lieu d'aller faire trente-six douches au risque de ne pas avoir l'impression d'être propre, elle attendit que tout ce beau monde quitte son appartement pour commencer à ramasser le verre à mains nues, en sachant pertinemment qu'elle se couperait mais tant pis. Elle ramassa l'intégralité du verre sur le sol, se retrouvant avec l'une des mains légèrement coupée. C'est un cauchemar va falloir que je fasse revenir des gens pour visiter l'appartement j'y crois pas... puis j'me sens sale à cause des sales paluches de l'autre sur moi !