I. La rencontre (PLUTOX)

Pluton... Comme la planète ?
— Starring Pluton

Je sais pas pourquoi, je pouvais totalement l'imaginer portant un masque et un costume de super-héros. Ça irait totalement avec le personnage. SuperPluton ? Plutonman ? On choisirait plus tard. Pour l'instant, j'étais dehors et en train de m'excuser quinze fois pour le baiser que je lui avais volé. J'étais pas du genre à faire ça d'habitude, pas sans l'autorisation et tout, mais ça avait été sur un coup de tête. Et il avait été la victime, ahah. « Bon, t'es sûr ? » demandai-je avec un sourire. J'voulais pas qu'il me dise ça pour pas me vexer, ou juste pour être gentil. Mais je finissais par comprendre qu'il avait pas été plus dérangé que ça, alors je me mis à le taquiner sur les réflexions qu'il faisait. « Ah oui, "wow", à ce point là ? » Ce gars était juste trop cute quand il s'embrouillait dans ce qu'il disait et moi, je prenais un malin plaisir à le mettre dans l'embarras. Est-ce qu'il était en train de rougir ? Je sais pas, il faisait un peu trop sombre pour que j'en sois sûre. Je fronçai un peu les sourcils, parce que j'étais vraiment curieuse de savoir. Je fus surprise par sa dernière question. Et... wow, est-ce que j'étais gênée ? Non. Reprend le dessus Rylie. Je croisai mes bras sur ma poitrine, esquissant un sourire plein de malice. « Tu sais que si toi, tu as envie de m'embrasser, tu peux le faire aussi hein. » Façon détournée de répondre à sa question, mais surtout de voir ce qu'il voulait vraiment, parce que je devais avouer que ça m'intriguait.

Non mais en vrai, on pouvait quand même pas nier l'espèce d'alchimie qui se passait entre nous. Limite c'est comme si on se connaissait depuis dix ans et que les blagues de tout genre pouvaient passer. Bordel ouais, le courant passait et au final, j'étais prêt à passer encore tout le reste de la soirée avec elle s'il le fallait parce que j'en redemanderai encore et encore. Et une fois dehors, elle s'excusait pour le baiser sauf que moi bah... j'étais limite prêt à recommencer parce que j'avais bien aimé. Pas au point d'avoir les papillons dans le ventre mais j'étais pas indifférent, c'est vrai. « P'tete » Ouais ouais, fais le mec pas si intéressé que ça. Enfin tu l'es, clairement, mais faut pas montrer à quel point quoi. Mais du coup, je lui demandais clairement si elle, elle voulait m'embrasser. Parce que ouais, c'était aussi ça le truc. C'est qu'on était deux. Elle. Moi. Mais elle ne répondait pas. Pas directement, préférant la jouer fine en m'indiquant que je faisais ce que je voulais. Ouais, c'était pas faux, mais bon. « Ouais, oui.. enfin ouais, je pourrais en effet » Et ouais j'en avais envie. Mais je n'agissais pas. En fait, j'étais face à elle, ma main qui se glissait dans ma nuque, pour cacher ma nervosité et évidemment, j'avais le regard fuyant. Bordel, ses lèvres m'appelaient mais j'étais comme paralysé. Et finalement je la regardais, haussant les épaules. Oh et puis fuck. J'avais fini par m'approcher de nouveau pour m'emparer de ses lèvres, glissant ma main dans sa nuque pour l'empêcher de m'échapper.

Pluton... Comme la planète ?
— Starring Pluton

Maintenant qu'on était dehors, je me trouvais un peu mal à l'aise, tout simplement parce que j'avais pas envie que la soirée se termine aussi vite. J'avais vraiment découvert une personne super et j'avais peut-être envie de continuer sur cette lancée. C'était ridicule, rien ne m'empêchait de le revoir un autre jour, non ? Non mais même, je n'avais pas envie de rentrer chez moi si vite. Je lui confiai que s'il avait envie, il avait aussi la permission de m'embrasser. C'était juste, non ? Il m'avait donné son autorisation, je lui donnais la mienne. Ça n'allait pas me déplaire, ça avait même été plutôt agréable, en y repensant. C'est vrai, j'avais tellement fait ça sous l'adrénaline que je n'avais pas pris le temps de profiter. Mais tout était gravé dans ma super mémoire et ça me revenait petit à petit. Les sensations que j'avais ressenties inconsciemment. « Oui, tu pourrais... » Je me balançai sur mes pieds. C'était quoi ce malaise qui venait de s'installer entre nous ? Embrasse-moi. Juste, embrasse-moi parce que c'est trop gênant cette situation où personne ne dit rien, ni ne fait rien. Il haussa les épaules et la seconde suivante, je sentais son corps se presser contre le mien, ses lèvres capturant les miennes. Sa main sur ma nuque envoya une décharge dans tout mon corps, soulevant ma peau d'un frisson. Je glissai mes bras autour de lui, pour le serrer un peu plus contre moi, mes lèvres se jouant des siennes. J'avais définitivement pas vu tout ça venir en arrivant ici ce soir.

Pourquoi les choses devaient être si compliquées dans ma tête ? Non mais parce qu'en vrai, elles pourraient être tellement simples. Mais non. J'avais tendance à tout complexifier et faire en sorte que chaque choix soit limite une question de vie ou de mort. Là, c'était : est-ce que je veux l'embrasser oui ou non ? La réponse était évidemment oui. Mais ça engendrait la question de : est-ce qu'elle veut m'embrasser ? Et ça, je n'avais aucune réponse directe. Elle avait préféré simplement me dire que si je le voulais, je pouvais le faire. Et du coup, fidèle à moi-même.. je n'agissais tout simplement pas. Enfin, pas pour l'instant. Parce que c'était le champ de bataille dans ma tête et au final, c'était le pour qui l'emportait. Pour la rejoindre et l'embrasser. Pour profiter de la vie et de vivre chaque instant comme si c'était le dernier. Ouais, j'avais fini par rompre la distance qui nous séparait pour venir déposer mes lèvres contre les siennes. Et sa réaction était au final plutôt positive. Ses bras autour de mon corps, ses lèvres qui répondaient et sa langue qui venait chercher la mienne. Oh oui, volontiers même. Et ma main libre venait se poser dans son dos et c'était limite avec naturel que je la glissais sous son haut, afin de toucher sa peau bien plus chaude que ma main. Peut-être n'allait-elle pas apprécier ce contact, mais au pire on s'en foutait parce que là, tout ce qui comptait, c'était que j'avais envie de toujours plus avec elle et j'osais espérer qu'elle soit dans la même optique que moi.

Pluton... Comme la planète ?
— Starring Pluton

Qu'est-ce que tu attends, Pluton ? Je t'ai donné mon autorisation pour m'embrasser quand tu en avais envie, alors je devais en déduire quoi ? Que tu n'en avais pas envie ? Je sais pas, je pensais pas me tromper pourtant. Il avait plutôt l'air intéressé, ça s'était lu sur son visage quand je lui avais dit qu'il pouvait passer à l'acte dès qu'il voulait. En fait, ça collait plutôt à la personnalité qu'il m'avait dévoilée ce soir, ce qu'il faisait. Je n'étais pas plus étonnée que ça qu'il hésite, mais ça ne m'empêchait pas de le regarder avec une intensité particulière, pour l'encourager à franchir le pas qui nous séparait. Et bordel, quand il m'attrapa enfin pour m'embrasser, j'avais l'impression d'avoir attendu pendant deux heures, mais la satisfaction était sûrement encore plus intense. Bon sang, la sensation de ses lèvres contre les miennes était tellement grisante que j'avais envie de plus, maintenant. Doucement je sentis ses doigts froids venir se glisser contre la chaleur de mon dos. Je frissonnai, à la fois de fraîcheur, mais aussi de plaisir. A mon tour, je passai mes bras sous les pans de son manteau ouvert pour nous rapprocher et sentir son corps au plus près du mien. Je me laissai embarquer dans la chaleur du moment et je me détachai de ses lèvres pour déposer quelques baisers le long de sa mâchoire et dans son cou. Puis je relevai un regard noir de désir sur lui et j'expirai un grand coup. « Wow... Eh ben... recommence quand tu veux... » Maintenant. Maintenant, ça me paraît bien.

C'était juste.. ok, respire un bon coup. C'est une fille, t'es un garçon, vous venez de vous embrasser comme si c'était la fin du monde. Vous avez collé vos deux corps l'un contre l'autre, cherchant à avoir le plus de contact possible. Et maintenant, c'était fini. C'était terminé et ses lèvres venaient parcourir ma peau, déposant quelques baisers ici et là le long de ma mâchoire. Ok, ok, faut que je remette mes idées en place là parce que je suis clairement chamboulé par ce qui se passait ce soir. C'était.. je ne savais pas tellement comment le décrire. Une bouffée d'oxygène ? Un instant salvateur ? Je sais pas trop mais le fait est que j'appréciais grandement cette fille et que je n'avais pas tellement envie que cette soirée se termine. Qui aurait cru qu'aller voir un match de hockey aurait permis à deux personnes perdues comme nous deux de finir dans cette position. Pas moi, c'est clair. Parce qu'en plus, ses bras se trouvaient toujours autour de moi, les mains glissées à l'intérieur du manteau tandis que j'avais toujours la main mise sur sa peau enflammée. « Ok » Non mais clairement, c'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd. Alors je capturais de nouveau ses lèvres pour partager ce moment privilégié, laissant l'envie prendre le dessus sur tout le reste. Si bien qu'après un échange de plus en plus effréné, je reculais légèrement le visage, la bouffant littéralement du regard « J'habite pas loin... genre, vraiment pas loin. Avec une chambre confortable et.. tout ce que tu veux à peu près dedans » L'invitation était claire et je laissais sous entendre tout le reste. Autant dire, Nox, t'as pas intérêt à refuser.

Pluton... Comme la planète ?
— Starring Pluton

Pour moi, tout était parfaitement clair. Je savais où cette soirée partait. Il faut dire, je n'embrasse jamais pour rien. Ne vous méprenez pas, j'adore embrasser les gens, mais pour moi ça représente seulement une forme de préliminaires. Bon sauf là, ce soir, quand je l'avais embrassé dans les tribunes parce que le but était juste d'enrager l'autre fille. Mais le baiser échangé après, c'était ce qu'il voulait dire. Pour moi, en tout cas. Je ne savais jamais comment fonctionnait mon partenaire en face, et je savais encore moins comment fonctionnait Pluton parce que j'avais un peu de mal à le décrypter. Mais ses mains qui se faufilaient dans mon dos, ça voulait dire beaucoup. Il ne se contentait pas de presser mon dos, non, il était allé chercher le contact de ma peau nue. Pour moi, ça signifiait bien que ça ne resterait pas platonique. Il m'embrassa à nouveau, et j'avais l'impression qu'on avait allumé un incendie dans tout mon corps. Quand il se détacha, l'expression dans son regard termina de me tordre de désir. « Vraiment vraiment pas loin ? » Non parce que clairement, sinon on réglait ça quelque part ici. Le désir était apparu à la vitesse d'un éclair qui touche le sol et je n'avais pas envie que ça redescende. Je tiltai même pas que du coup, il habitait à Boston, rien. Je voyais que le fait que j'avais envie de le dévorer. « On y va alors. » J'attrapai sa main dans la mienne et commençai à le tirer dans n'importe quelle direction, espérant que c'était la bonne. C'était surtout pour lui faire comprendre que j'étais plus que partante, plus que d'accord.

Je m'étais rendu à la vouloir, elle entière, dans mon lit pour m'amuser avec son corps. Je sais pas ce qui me prend, je ne suis pas comme ça d'habitude. Mais la situation était excitante, les baisers échangés étaient des plus en plus passionnés et je n'arrivais pas à me défaire du désir qui montait en moi à chaque instant où mes yeux sont posés sur elle. Alors oui, j'avais proposé de rejoindre mon chez-moi afin qu'on puisse être tranquille tous les deux. « Je pense... dix, vingt minutes max à pied » Tout ce que j'espérais maintenant, c'était que ce soit pas trop long pour elle parce que je ne me vois pas tout stopper maintenant, alors que ça faisait tout pleins de trucs dans mon corps. Je me voyais la déshabiller et découvrir chaque courbe de son corps, sentir la chaleur qui en émanait, l'entendre soupirer sous mes caresses. Oui, ça faisait un moment que je n'avais rien fait alors je prenais toutes les occasions. Sa main dans la mienne, elle me tirait alors plus loin de la patinoire mais pas forcément dans la bonne direction. Alors je la retenais d'aller plus loin, lui indiquant le bon endroit. Après tout, c'était mieux d'arriver à bon port non? J'étais tenté de courir pour le coup, mais pas tellement envie de m'épuiser inutilement. Alors je marchais vite, très vite. Je la tirais avec moi, tenant fermement sa main pour pas qu'elle m'échappe, pour finalement m'arrêter d'un coup net. La panique m'envahit, je regarde à gauche, à droite. Rien n'y fait. « Oh putain. » Je sortais mon téléphone pour regarder Maps mais ce dernier n'avait tout simplement plus de batterie. « T'as de la batterie ? J'sais pas où on est » Putain, faites que ça ne nous nique pas le coup. Fin, y'avait bien un recoin là-bas mais.. non, non, le lit. On avait dit le lit.

Pluton... Comme la planète ?
— Starring Pluton

Il allait vraiment falloir que ça soit à deux pas, parce que sinon j'allais finir par m'immoler sérieusement. Et quand il m'annonça dix ou vingt minutes, ma bouche tomba sous le choc. Oh mon dieu, mais c'est beaucoup trop. Déjà, hello, la nana pas sportive a moyen envie de marcher aussi longtemps. Mais en plus, god, ça faisait long à attendre. Je ronchonnai un peu mais il était déjà en train de m'entraîner à sa suite. Bon, il avait l'air aussi impatient que moi vu l'allure à laquelle il marchait, donc je pense que je pouvais supporter un peu de marche. Sauf qu'au bout de cinq minutes, il s'arrêta net et sortit son téléphone de sa poche, paniqué. « What is it ? » demandai-je, inquiète. Euh, il allait me faire le coup de "j'ai une urgence, je peux pas rester" ? Parce que j'allais trèèès mal le prendre. Mais finalement, il m'annonça juste qu'on était perdus. Aaaah. Merde. Moi je connaissais pas Boston. Enfin pas assez pour savoir où était quelle rue. Il avait plus de batterie, et la mienne était faible, mais il me restait près de 20%. Suffisant pour nous guider jusque chez lui - je pense -, mais là, franchement, honnêtement, je n'avais plus la patience. On s'était peut-être éloignés. « Ouais, » dis-je en le tirant avec force vers une ruelle sombre où j'avais repéré un renfoncement. Fuck no, je voulais plus attendre. « Sauf que là, j'ai pas la patience. » J'espérais qu'il était opé pour ce que j'avais en tête. Je le plaquais contre le mur dans le renfoncement. Heureusement, il était tard et il n'y avait plus de passage. Enfin pas pour l'instant. Joignant mes lèvres aux siennes, je descendis mes lèvres dans son cou tout en attrapant sa ceinture entre mes doigts, me démerdant pour la défaire malgré la précipitation. J'en pouvais plus, j'allais imploser et c'était maintenant ou jamais.

Bon, peut-être que j'avais surestimé ma façon d'évaluer les choses. Parce que non, en fait c'était pas si proche que ça. Et même que je marchais vite avec la jeune femme à mes trousses pour qu'on puisse arriver le plus tôt possible dans ma chambre et qu'on puisse se laisser aller dans nos envies les plus folles si on en avait envie. Sauf que voilà, au bout d'un moment, je me stoppais net en me rendant compte que je ne reconnaissais pas les rues autour de nous. Genre vraiment pas. J'étais... perdu. Et mon téléphone était hors service, il ne nous restait que son téléphone à elle. Et sauvé, apparemment. Mais pas pour longtemps puisqu'elle n'avait pas la patience. Wait, wat? Très rapidement, je me retrouvais dos contre un mur, dans un renfoncement qui nous protégeait de certains voyeurs. Clairement, on était au même point elle et moi puisque ouais, j'y avais pensé, mais elle avait pris les devants. Nos lèvres liées de nouveau, il était à présent temps de se laisser dans nos envies les plus primaires. Donc des baisers dans le cou pour sa part, je faisais de même, par le principe du miroir. Et bordel, ses mains s'occupaient de ma ceinture, ce qui me fit un effet immédiat. Bordel, bordel, bordel. J'avais jamais fait ça dehors, comme ça, dans la rue. Encore moins de manière si précipitée. Alors ouais, je sortais des sentiers battus et j'étais comme un novice perdu dans le monde des experts. Elle semblait s'y connaître elle et ça m'impressionnait sûrement un peu trop. Bon, bouge toi un peu plus Pluton, come on! Mes mains venaient se poser sur ses deux hanches et glissaient plus bas pour se glisser sous sa jupe. L'une venant à l'arrière de sa cuisse, elle remontait un peu plus pour toucher ses fesses alors que mes lèvres capturaient ses lèvres. J'en profitais pour nous faire pivoter afin de la bloquer contre le mur. C'était plus pratique ainsi, moi je le dis. Le temps d'attraper mon porte-feuille, je me détachais légèrement d'elle, collant mon corps au sien. Hop, le préservatif était là. Je remercierai jamais Jupiter pour me le rappeler à chaque fois. Le lui montrant, je souriais simplement, fier d'en avoir un quoi.