LANVY ► Home sweet home !

Même si j’étais complètement épuisé de mon récent voyage en France et tous mes déplacements au sein de la Team US de soccer, je ne pouvais plus me permettre de dormir alors que la personne la plus importante à mes yeux était à mes côtés. Et encore moins maintenant que nous étions en train de nous parler à cœur ouvert ; chose que nous n’avions guère fait depuis notre récente rupture… Elle m’avait énormément manqué mais peut-être que cette longue séparation nous avait été bénéfique au final puisque nous pouvions nous parler franchement maintenant sans qu’aucune amertume ne vienne troubler nos retrouvailles. Elle m’avait révélé tout ce qu’elle n’avait pas apprécié ainsi que son désir de retrouver notre complicité d’antan et pour ma part, j’avouais également tout ce que je ressentais au plus profond de mon cœur, acceptant de ce fait tous mes torts vis-à-vis des problèmes dans notre relation. Une fois que j’eus terminé de parler, elle me demanda ce que nous allions faire parce qu’elle était totalement perdue sur ce qu’on était censés être ou ce qu’on devrait être etc… Honnêtement, je n’en avais pas la moindre idée. « Moi non plus, je ne veux pas te perdre… Donc on peut y aller étape par étape par exemple. Ce soir est la première alors fêtons mon anniversaire comme de bons amis partageant une pizza et sirotant quelques boissons. Le reste viendra au fur et à mesure je pense… Qu’en dis-tu ? » me mis-je à expliquer avant de lui adresser un sourire radieux.

Ma proposition semblait être alléchante mais c’était certainement la meilleure qui soit, parce que cela nous permettrait d’avancer tranquillement sans craindre un faux pas. Je me disais que si nous brulions trop d’étapes trop vite, nous risquerions de nous faire du mal et je refusais de la perdre. Avant d’être ma petite amie et ma femme, elle était la deuxième personne la plus importante dans ma vie… Quoiqu’elle était au même niveau que Lena, ma sœur jumelle. Qu’importe, elle approuvait mon idée de déguster la pizza sauf que celle-ci se révélait être trop petite pour deux personnes. Je m’en fichais un peu de la taille puisque je n’étais pas ce qu’on pourrait appeler un gros mangeur… De plus j’étais bien trop habitué des grandes réceptions organisées au Manoir de la Famille Wakefield. Ivy proposa alors de commander des cheeseburgers avec tout plein de frites et son péché mignon : du fromage dessus. « C’est une bonne idée ! Un bon burger américain, ça m’avait manqué ! Allez je vais passer commande » dis-je d’un ton enjoué, chassant les dernières traces de fatigue sur mon visage. J’étais vraiment content d’être revenu parce que ma meilleure amie, mon p’tit cœur et tant de surnoms affectueux que je pourrais lui donner, était de retour auprès de moi. « En fait j’ai envie d’un bon japonais aussi ! Qu’en dis-tu ? Pizza, cheeseburger et ramens en guise de repas : c’est le paradis non ? »

Me retrouver en compagnie d’Ivy, c’était certainement le meilleur cadeau que je n’avais jamais eu depuis ma plus tendre enfance. Surtout que nous avions finalement fait la paix et nous nous étions promis d’avancer ensemble, sans aller trop vite pour qu’on puisse redevenir comme avant. Donc voilà nous allions manger une petite pizza à deux mais ce n’était pas suffisant selon elle alors elle avait proposé de commander des cheeses avec frites et du fromage sur celles-ci, tandis que de mon côté, je proposais également de commander japonais parce que j’en avais envie même si manger un bon burger américain allait me rassasier. Je pouffe de rire lorsqu’elle me demande si je voulais la rendre malade parce que soi-disant un tel mélange c’était horrible. « Mais non ! C’est parfait ! » souris-je alors qu’elle proposait de se faire un festival de pâtes avant qu’elle ne me foute de la glace sur le nez. « Non mais ! Tu vas voir ce que tu mérites ! ». Je me précipite pour récupérer la deuxième cuillère avant de la planter dans la glace pour ensuite essayer de lui en mettre dessus. Avis aux enfants, ne faites pas cela chez vous ! Mais ce genre de taquineries d’adolescents m’avaient manqué !

Grrrr elle m’avait foutu de la glace sur le nez alors ma vengeance sera terrible ! En effet, je me suis immédiatement précipité pour récupérer la deuxième cuillère avant de me mettre à l’attaque mais elle semblait avoir prévu parce qu’elle m’empêchait habilement de la barbouiller de glace. Elle s’échappa même en passant par-dessus le dossier du canapé avant de filer je ne sais où… Enfin si, je savais pertinemment où elle se rendait : en l’occurrence, elle s’apprêtait à se cacher dans la salle de bain. « Petite lâche, on ne se cache pas ! » m’exclamai-je d’un ton faussement énervé alors que j’étais complètement hilare. Nous étions vraiment fous parfois mais c’était ainsi que fonctionnait notre amitié et ce depuis des années maintenant. La petite française que j’avais rencontrée à Londres n’avait de cesse de faire partie intégrante de ma vie. Heureusement que j’étais assez rapide parce que j’arrivais bloquer la porte avant qu’elle ne la ferme ! Je me retrouvais ainsi dans la salle de bain avec elle, alors j’eus une idée. Je lance la cuillère pleine de glace dans l’évier avant de me précipiter sur elle et je la porte jusqu’au pommeau de douche… « Vengeance » dis-je d’un ton hilare alors que je l’aspergeais d’eau.

Si quelqu’un nous voyait comme ça, il pourrait croire qu’il avait devant des gosses de dix ans mais je m’en fichais complètement puisque cela me permettait de profiter au maximum de mes retrouvailles avec mon p’tit cœur. Celle-ci s’était vite échappée pour se trouver une cachette, en l’occurrence la salle de bain mais j’avais été assez rapide pour la rattraper avant qu’elle ne s’enferme dedans. En outre je ne me voyais pas ressortir de la maison pour escalader jusqu’à la fenêtre surtout avec le froid de canard qu’il faisait dehors. Le bon mois de décembre à Boston… Pour me venger de l’attaque à la glace, je l’arrosais copieusement avec le pommeau de douche. « Tu es encore plus sexy comme ça » dis-je en tirant la langue avant de me remettre avec plein de gel douche sur la tête. « Tu vas voir ce que tu mérites ! ». Elle s’enfuit encore tandis que je me débarrassais vite de mon haut pour essuyer sommairement ma tête avant de me lancer presque aussi vite à sa poursuite. Vu qu’elle était toute mouillée, je ne pouvais pas la rater parce qu’elle laissait des traces donc je la rattrape finalement et je me précipite pour la mettre doucement au sol. « Supplies-moi » ordonne-je en commençant à la chatouiller à mort.