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Tu le cherches, l’appelle, te jette dans le froid inconsciemment, laissant la porte de votre chambre ouverte derrière vous, mais ne t’éloignes pas de cette dernière, par précaution, pour ne pas que vos économies se fassent voler, ou ni vos casques et clés de motos. « Me laisse pas… » ta gorge est toujours serrée, tu sens tes yeux qui te piquent, que les larmes ne vont pas tarder à venir. Pourquoi ? Pourquoi tu te mettrais à pleurer pour un type dont tu ne sais presque rien, son nom de famille est inconnu au bataillon, même si c’est pareil pour lui. Tu restes devant la porte de votre chambre, plantée là comme une idiote, alors que tu vois sa silhouette se rapprocher de toi, t’es frigorifiée, mais le revoir ça te réchauffes le cœur.
Il est là, ton brun mystérieux, tu ne veux pas lui demander ce qui a bien pu se passer dans sa tête, ce n’est pas le moment ni le bon endroit, tu ne veux toujours pas paraître trop curieuse. S’il veut te parler, tu le laisseras faire. Ne pas insister, c’t’un bon plan. Vous revoilà dans la chambre, la porte fermée derrière vous, un silence pesant, mais il tente de te rassurer en te promettant que ça ne risque pas d’arriver de nouveau. Tu le fixes de tes yeux bleus, inquiète, mais lui adresse un sourire qui se veut réconfortant. Tu n’as pas vraiment le temps de lui répondre, ce n’est pas toi qu’il regarde mais la lampe de chevet de la chambre, on dirait un gosse apeuré mais tu ne diras rien. Tu as connu ce genre de « crises » sans expliquer vraiment ce que ça fait, mais jamais tu n’en as parlé à qui que ce soit. Il s’installe sous les couettes, te demandes si tu viens le rejoindre. Tu ne sais pas trop si c’est une bonne idée. Tu hésites.
Mais la pseudo idylle est de retour. Un sourire bête aux lèvres, des pas hésitants, mais tes chaussures qui valdinguent de l’autre côté de la chambre, te glisse sous les couettes à ses côtés, toujours ce sourire bête aux lèvres. « J’suis là. » et tu décides de le prendre tendrement dans tes bras, comme pour le rassurer.
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