mendoza-wheeler - (sally)

« Je ne parlais pas de Zoé, mais de toi qui veux à tout prix te convaincre que je t'en veux. » Oui tel était le soucis de confiance dont il parlait. Cela n'avait rien à voir avec Zoé. Il avait bien compris qu'elle avait du mal à s'en séparer. Il était prêt à laisser le temps apaiser tout ça. Et puis l'âge très bas de la petite puce justifiait beaucoup de choses. En attendant, il n'avait pas le choix comme elle le disait si bien. Cela dit il ne vivait plus trop ça comme une contrainte. Non, il voulait être des plus à l'aise avec tout ça et ça marchait plutôt bien. Il s'installa sur le sofa avec Zoé, correctement et finit par dire. « On est bien là. » Elle n'était ni trop assise, ni trop allongée. Il jugeait ça comme état assez bien. Sally le corrigerait si besoin. Il donna donc ce premier biberon à sa fille. Un moment qu'il n'est pas prêt d'oublier. « J'ai amené des petits trucs, tu peux aller le paquet que j'ai laissé à l'entrée ? » Forcément, il avait acheté des petits trucs pour sa fille. Un petit ensemble à croquer, un pyjama et un doudou sans trop s'attendre à ce qu'elle s'y attache mais simplement pour faire partie de tout ça. Et puis il avait pris une boite de chocolat pour Sally.

Le temps fera les choses, il l'espérait. Il avait un vrai travail sur lui, pour passer outre cette idée, et se contenter de voir sa paternité comme quelque chose de positif. Alors si Sally s'attardait à compliquer les choses bien que malgré elle, ça deviendrait vite plus pénible pour tout le monde. Mais il restait confiant. « Ça doit venir de toi, ça. » Il rit légèrement. Il n'était pas très gourmand. Il mangeait de tout c'est vrai. Il pouvait être impatient parfois, mais surtout impulsif mais si la sociabilité de Zoé venait de son père, peut-être que la gourmandise et l'impatience venaient de Sally. Pour le coup, il la taquinait un peu sans trop savoir s'il avait raison ou non.  « Non vas y si tu veux y jeter un coup d'oeil. Tu seras plus amène d'avoir un avis qu'elle. » Il donnait le biberon à sa fille sans trop réaliser par moment. C'était particulier.

Voilà un détail qu'il ignorait, il a simplement sourit. Ils en parlaient comme il le fallait pourtant ça semblait complètement fou de se dire qu'ils étaient là à s'attribuer les traits de caractère de leur fille. C'était encore un moyen de réaliser bien plus encore les réalités qui étaient les leurs. « Les vendeuses en magasin pour bébé sont particulièrement gentilles. » Non ce n'était pas une vérité générale mais un moyen de dire qu'il s'était fait conseillé. Comment choisir un vêtement à la taille d'un bébé. Un bébé de cinq mois portait toujours un peu plus grand que les vêtements portant la mention cinq mois. Il ne l'aurait pas deviné seul. Il regardait Zoé, boire son biberon en luttant contre un sommeil approchant.  « Mince, avec un peu de chance peut-être que sa mère aime ça. »Il en savait rien. Il n'avait pas passé assez de temps avec Sally pour trop en savoir sur elle. Curieux de savoir ce qui motivait le plus Zoé : le sommeil ou le biberon, il le lui retira deux petites secondes. Elle avait vite réagit en grognant. Il en a rit, et s'est vite pliée aux envies de sa fille en lui rendant son biberon.

« C'est pas impossible. » Jolie, peut-être. Comme un tas de nanas dehors. Il savait qu'on aimait lui coller l'étiquette du séducteur, un poil chaud lapin. C'était pas vraiment le cas. Il savait reconnaître qu'une femme était canon, mais il marchait énormément au feeling. Et mine de rien il était assez sérieux, bien qu'un poil coeur brisé ces derniers temps. « Si tu veux mon avis, tu t'en sors très bien. » Bon okay, elle était habillée normalement mais il doutait qu'elle cache de grosses rondeurs. Elle était comme il l'avait connu, enfin il ne voyait rien de flagrant. C'était pas un scoop, Sally était canon. Il n'avait jamais eu de mal à le reconnaître. Alors oui, c'était un compliment. Il rit légèrement quand Sally s'attribue le côté râleur de Zoé. Bon okay d'un point de vue extérieur ils étaient carrément mignon tous les trois. « T'as des photos des premiers temps.. ou même de la grossesse, si ça te gêne pas ? » Echographie, Sally enceinte, enfin tout ce qu'il avait manqué. Il savait que Zoé allait dormir sous peu après ce biberon, autant rentabiliser le temps.

« J'ai simplement dit qu'elle était potentiellement jolie.. en quoi ça fait de moi un séducteur ? » Oui, sans compter que tu n'avais en rien séduit la jolie vendeuse. Peut-être que l'inverse avait été fait d'ailleurs. Vous savez les jeunes papas canons et célibataires, ça attise toujours. Quoiqu'il en soit tu n'étais pas autant séducteur que les gens aiment le prétendre. « Je peux aussi la reprendre avec moi, si c'est tant un danger pour toi. » Oui, tu testais un peu Sally sans trop le savoir. Mais c'était ta nature, tu as toujours été très taquin et en général c'était bon signe. Cela voulait simplement dire que tu étais à l'aise avec elle, d'une nouvelle manière. Oui elle était la mère de ta fille. C'était pas rien. Ravi qu'elle accepte de partager avec toi des moments photographiés, tu as fini par délicatement retiré le biberon de la bouche de Zoé. « Encore quelques minutes ? » As-tu finir par dire à la blondie. Tu n'étais pas certain de vouloir de te séparer de Zoé, maintenant. Tu as essayé de la porter délicatement pour la mener contre toi tout en remarquant l'album entre les mains de Sally. Zoé contre ton torse, tu frissonnais presque en sentant sa respiration lente, preuve de son endormissement. Et le rot, alors ? Tu étais papa, et ta mère te manquait affreusement à cet instant précis.