Hello les beaux-parents.

Paris était réellement loin de se douter des propos de sa future belle sœur aka la nympho des bacs à sable. Non, il était bien trop absorbé par sa conversation avec John pour prêter une quelconque attention à ce qui se passait autour de lui. Le jardinage avait toujours été une réelle passion chez lui. Cela avait commencé quand il avait sept ans. Sa grand-mère possédait un petit jardin qu’elle avait transformé en potager afin d’arrondir ses fins de mois en vendant quelques fruits et légumes sur le marché. Un été, sa mère l’avait laissé chez elle afin qu’il puisse profiter de ses vacances scolaires. Avec le recul, Paris avait compris que Grace n’avait fait que le protéger en l’envoyant chez sa grand-mère mais trop en colère, il n’y avait pas prêté attention. Quoiqu’il en soit, cela avait été ses meilleures vacances. Sa grand-mère lui avait tout appris, lui offrant même son premier livre sur la question. Le jeune enfant avait découvert combien il était relaxant de travailler la terre, de voir combien il était gratifiant de pouvoir manger le fruit d’un dur labeur. Les années passant, il s’était de plus en plus documenté sur la question jusqu’à ce fameux potager qu’il possédait dans un coin de la ferme du vieux Bob.

John et lui étaient donc en train de plaisanter tout en travaillant quand Summer vint à leur rencontre. Au premier coup d’œil, il comprit qu’il se passait quelque chose. Il la connaissait bien trop. « Hey mon cœur » murmura-t-il en l’embrassant tendrement. Il comprit bien vite la raison de son malaise : la frangine. « Ah ? Tant mieux, tu vas pouvoir davantage frimer alors » lui dit-il avec un grand sourire avant de tout simplement la soulever dans ses bras de sorte à la forcer à entourer sa taille de ses jambes. « Embrasse moi » murmura-t-il contre ses lèvres avant de pencher la tête sur le côté. « John… sérieux, regardez pas, ça va vous briser le cœur de voir que votre petit rayon de soleil n’est plus innocente » lâcha-t-il avec sa franchise habituelle pour mieux rigoler et embrasser passionnément SON rayon de soleil.

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Paris…mon amour, mon sauveur, ma lumière bien qu’il pense être l’obscurité de ce couple qu’on formait. Il avait le don de me réchauffer le cœur à sa manière : une phrase, et il réussissait à me faire. Je ne dis pas que j’avais oublié mon malaise à cause de ma sœur, mais le soutien non dissimulé de mon homme me permettait d’avoir le cœur moins lourd tout à coup. Paris me soulevait et je lâchais un ptit hoquet de surprise avant de prendre appuis sur ses épaules, entourant sa taille de mes jambes, et l’embrassait timidement au départ. Mon père était quand même derrière nous ! Paris lui conseillait de ne pas regarder sa petite fille chérie perdre son innocence et je gloussais en posant mon menton sur son épaule tout en serrant un peu plus Paris dans mes bras. Et quand mon fiancé et moi échangions notre baiser passionnée, on avait pu entendre : « Trop tard ! » déclarais mon père avec un air narquois sur le visage en ajoutant « Vous auriez dû vous inquiéter de mes oreilles….elles ont su hier que ma fille n’était plus si innocente ! » Je relevais la tête pour regarder Paris avec des gros yeux de surprise tandis que mon père ricanait derrière moi tout en reprenant ses activités de jardinage.

Un peu plus loin sur les marches, ma sœur gardait une bouche entrouverte et des yeux ronds comme des billes. « C’est pas le jardinier… » murmurait-elle avant que ma mère, qui berçait Ashlynn dans ses bras, lui répondait « Nan malheureusement… » Ce qui était à la fois bizarre et étonnant, c’est de voir le même petit truc dans le regard des deux femmes : Elle lorgnait sur Paris. L’une plus que l’autre, c’était certain, mais...une chose est sûre : les femmes Wingfield étaient toutes sous le charme du Dunster au corps d’athlète. « J’ai bien entendu ? Elle a dit fiancé » s’interrogeais Cynthia en se retournant enfin vers notre mère, pour apercevoir Ashlynn et la pointer du doigt, complètement surprise. Ma mère hochait la tête et répondait de son ton habituel « Fiancé, oui ! Et papa avant l’heure…C’est sa fille…enfin…la fille de ta sœur également » « QUOI ?! Attends là…Summer est tom- » « Oh nan, elle a pris la décision de l’adopter et l’a annoncé ce matin au petit déjeuner. C’est comme ça depuis leur arrivée. On va de surprise en surprise… » Un silence passait et ma mère changeait soudain de ton et avouait « mais je dois bien avouer que - pour une fois ! - il est très difficile de prendre ta sœur au sérieux : elle a l’air accro et sûre d’elle par rapport à Paris…Et je peux la comprendre. » Cynthia arquait un sourcil « tu la comprends ? T’entends quoi par là ? » « Il est beau garçon, ça tu la bien remarqué, mais il est aussi très direct ; son franc parler est assez déconcertant mais…il inspire bizarrement un certain respect. »

De notre côté, je relâchais enfin Paris de mon étreinte et reposait mes pieds au sol, en rougissant encore de la réflexion de mon père. Je voulais changer de sujet et demandais l’air de rien « Il lui arrive quoi à m’man ? Depuis ce matin elle est serviable, peu désagréable et elle s’occupe d’Ash’ » Mon père nous fit face et répondait une évidence « Je lui ai dit hier soir que j’avais donné ma bénédiction pour votre mariage, que c'était non négociable. Et puis...tu t’attendais à quoi en annonçant ce matin que tu adoptais Ashlynn ? On devient ses grands-parents, nan ?! Et bien qu’elle ne veuille pas l’admettre, elle attend depuis longtemps de devenir grand-mère. On pensait à tort que ce serait ta sœur qui serait la première… » Okay, donc en gros, ma mère joue les mamies gâteaux ?! « Et personnellement, ça me plait aussi beaucoup de devenir grand-père !! » Et moi qui pensait qu’ils s’imaginerait grands-parents QUE lorsque j’aurais accouché d’un enfant, j’allais de surprise en surprises… Je regardais Paris et en haussant les épaules je déclarais « Bon bah, voilà : Bienvenue officiellement dans la famille alors ! »

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Là pour le coup, même Paris avait rougi sous le remarque de son beau-père. « Promis… la prochaine fois, je la bâillonnerai » dit-il en fin de compte avant de tout simplement se planquer dans le cou de sa jolie fiancée pour mieux se marrer. Bon sang c’était gênant quand même. Il avait beau être libéré quant à sa sexualité débridée mais c’était une autre paire de manche d’avoir ses beaux-parents comme témoin de leurs ébats. « Je t’avais dit de mordre l’oreiller » chuchota-t-il à l’oreille de sa belle avant de glousser à nouveau comme un crétin. C’était tout de même sympa que John ne le prenne pas mal ou ne les force pas à coucher dans deux chambres séparées.

Summer se détacha de lui et il la reposa sagement au sol. Ils devaient avoir l’air fin d’être aussi rouge l’un que l’autre mais au final, la discussion prit une tournure encore plus inattendue. « Promis, la prochaine fois, je la mets vraiment enceinte » déclara-t-il avec son aplomb légendaire. Paris avait réussi à passer outre son petit malaise pour redevenir aussi franc du collier. Il était sincèrement heureux d’être ainsi adopté et surtout qu’Ashlynn puisse être considérée réellement comme leur petite fille. Il se sentait réellement… Accepté pour la première fois de sa vie et cela faisait un bien fou. « Merci mon petit bébé… Allez, présente moi donc le dragon..enfin je veux dire ta sœur » grimaça-t-il en se rappelant qu’il y avait toujours le beau-père à leur côté. « John, on continuera après » lui dit-il en enfilant son T-shirt. Il allait faire des frustrées mais tant pis. Une fois décent, il entoura les épaules de Summer de son bras. « Allez viens, on va s’amuser » murmura-t-il pour l’encourager avant de l’entrainer vers sa mère et sa sœur. « Je peux reprendre ma fille ? » demanda-t-il avec un grand sourire tandis qu’Ashlynn lui tendait les bras. « Viens la ma princesse ! » s’exclama-t-il en ignorant volontairement la sœur comme pour lui faire comprendre qu’elle n’avait que peu de valeur à ses yeux. Ce n’est qu’une fois la petite dans ses bras qu’il se tourna. « Tu dois être Cynthia c’est ça ? Paris… le fiancé de Summer » dit-il en insistant bien sur le mot fiancé.

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J’avais un peu de mal à me faire à l’idée que mes parents nous avaient clairement grillés hier, mais je donnais le change en changeant de sujet. Bon Paris, lui, continuait à dire franchement les choses, mais je lui tapais faussement le bras pour le corriger « Stop ! » j’étais encore bien plus rouge maintenant tandis que mon père répondait à Paris « ouais bah, je préférais que vous fassiez quand même les choses dans l’ordre tous les deux : Etudes, Mariage, et Enfants ! » il souriait tout de même à ses propos, signe que même si on lui annonçait qu’il serait à nouveau grand-père il aurait du mal à être contre. Mais en tant que père, il fallait tout de même qu’il tienne son rôle « Donc : mettez le « chapeau » jusqu’à nouvel ordre ! » nous sommait-il. Je n’allais tout de même pas lui dire, que là aussi ça faisait longtemps qu’on usait plus de préservatif, et qu’on avait préféré d’autre moyen contraceptif ! Ce n’est franchement pas le genre de conversation que je voulais avoir avec mon père, et je pense que lui non plus. Il n’y a qu’à voir comment il se raclait la gorge et se cachait maintenant dans son potager pour faire comme si il n’avait pas eu ce conseil de vieux père dépassé.

Paris me rappelait à mes engagements : je devais le présenter à ma sœur, à cette pensée je grimaçais « On est obligé ? ? » avais-je demandé en geignant comme une enfant, avant de sentir Paris me prendre par les épaules et me diriger vers ma mère et ma sœur. Arrivée à leur rencontre, Paris réclamait sa fille : « Mais bien sûr… » Commençait par dire ma mère naturellement avec le sourire avant de se rendre compte qu’elle était un peu trop gentille. Elle reprit alors le contrôle et adoptait un ton plus méprisant, comme si elle ne voulait pas qu’on remarque qu’elle cédait vraiment à son rôle de grand-mère « Après tout, c’est de votre responsabilité à tous les deux de la surveiller, pas à moi ! » Je secouais la tête en échangeant un regard qui en disant long avec elle, et ma mère rentrait temporairement dans la maison, nous laissant seule avec ma sœur, que Paris abordait soudain. «  Oui, c’est ça …et bien je suis étonnée que Summer puisse parler de moi » « Oh pas en bien je te rassure » répondais-je du tac au tac parce que je sentais agressée par sa présence. « Oui mais tu fais au moins l’effort d’user de la salive pour moi... » Je baissais la tête, et Cynthia souriait – de victoire sans doute – et reprenait naturellement « Je vous dois mes félicitations ! Surtout à toi, Summer : T’as touché le gros lot ! » Dans ma tête, j’étais juste en train d’imaginer les paroles que ma sœur prononçait intérieurement : par exemple en me disant que je touchais le gros lot, elle devait sans doute ajouter dans sa tête « gros lot que j’ai envie de toucher moi aussi… ». « Et puis maman vient de me dire pour l’adoption ! C’est un très beau symbole d’engagement » « Ma pauvre, être obligée de jouer les mères de substitution parce que ton mec t’as pas attendu pour avoir une descendance… » Je restais silencieuse devant ma sœur, comme d’habitude parce que je ne sais pas comme elle s’y prenait mais elle avait ce pouvoir sur moi ! Et j’étais en train de m’énerver contre moi, parce que je suis incapable de lui faire face. Bordel, ça me fous les boules, j’ai envie de crier qu’elle m’énerve, que je sais ce qu’elle pense au fond d’elle, mais je sais que si je fais ça, je deviens celle qui fout la merde.

Je me grattais la tête, et regardait Paris, préférant qu’il prenne le relais avec ma sœur, qui de toute façon ne s’intéressait déjà plus à moi « Mais du coup, de mon côté, j’ai tout à connaitre de toi Paris. Parce que Summer, elle, ne nous a jamais parlé de toi. » Et voilà…voilà comment me faire passer pour la plus nulle des deux. Celles qui dit pas que c’est sérieux avec son mec, et qui attend un petit séjour en famille pour lancer bombes sur bombes : petit-ami, mariage, bébé, adoption…le pire, c’est qu’elle avait raison. Je n’ai rien dit jusqu’ici. Enfin si…j’ai parlé de Paris à mon père, mais je suis toujours resté vague par peur qu’on vienne foutre en l’air mon bonheur.

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Paris rencontrait enfin l’ennemi public n°1 de Summer : la fameuse Cynthia. Certes, elle était belle et sexy, on ne pouvait pas le lui refuser mais il y avait quelque chose dans son regard qui lui donnait envie de lui coller des claques. « Oui vous avez tout à fait raison, nous devrions mieux la surveiller » répondit-il néanmoins à sa belle-mère, l’œil pétillant de malice. Il n’était absolument pas dupe et Ashlynn non plus car elle lui lança un attendrissant : Mummy ; A moins que ce soit « momie ». Son petit trésor ne parlait pas encore bien mais cela allait arriver. En attendant, il pouvait toujours se taper la belle-sœur au sens figuré du terme que l’on soit bien clair. « Oh tu sais, Summer voulait surtout me dire combien tu avais le sens du sacrifice ! Non mais c’est vrai, se taper un crétin dans la chambre de sa sœur, il faut du courage… D’ailleurs, un grand merci car sans toi, je n’aurais jamais rencontré la femme de ma vie » lâcha-t-il avec ironie en déposant un baiser sur la tempe de Summer tandis que la Cynthia revenait à la charge. « C’est surtout moi qui ait touché le gros lot ! C’est rare de nos jours de tomber sur une femme intègre, honnête, fidèle et surtout aussi adorable… sans compter qu’elle est sexy en diable ! Faut avouer que les femmes de nos jours, ce sont plutôt des pétasses imbues de leur personne qui se croient tout permis… Tu sais, genre j’écarte les cuisses pour me venger de quelqu’un ou encore pour j’ai aucun amour propre que me taper un mec fiancé, ça ne me gêne absolument pas. Ce genre de femmes sont si inintéressantes » soupira-t-il en secouant la tête comme si cela l’ennuyait profondément. « Je sais qu’Ashlynn aura la mère parfaite à ses côtés en la personne de Summer. Ce n’est pas pour rien que je veux l’épouser et faire d’elle la mère de nos futurs enfants » continua-t-il imperturbable, son bras toujours autour des épaules de sa belle qui ne pipait pas un mot.

Le Dunster lui lança un regard qui signifiait qu’elle n’avait pas à s’en faire, qu’elle restait toujours la seule et unique dans son cœur. A la décharge de la frangine, elle ne lâchait pas l’affaire facilement. « Oui c’est de ma faute ! Je lui ai demandé de ne pas parler de moi. Je voulais faire mes preuves tout seul comme un grand mais pour être honnête, je voulais la garder pour moi tout seul encore un peu » répondit-il comme si de rien n’était. « Il n’y a pas grand-chose à savoir sur moi mise à part que j’aime ta sœur et que je te sauterai pas » lâcha-t-il finalement sa bombe tandis que la petite se mettait à rire dans ses bras. Paris ne se gênerait jamais pour dire les vérités en face et surtout protéger Summer. Il était temps que quelqu’un dise à cette Cynthia qu’elle n’était qu’une gamine pourrie gâtée et qu’elle ferait mieux de ne plus chercher à faire du mal à son ange. « Par contre, je crois qu’il est heure d’aller promener la chienne donc si ça dérange personne, on va en profiter pour sortir avec Ashlynn » dit-il sans perdre de sa superbe. Ses beaux-parents étaient habitués à sa personnalité haute en couleur donc, il ne s’en faisait absolument pas.

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J’ »tais déjà en train de chercher dans ma tête, une excuse qui me permettrait d’aller loin, très loin de ma sœur. Il lui avait suffi d’une phrase pour me donner envie de fuir. Pourtant j’étais bien partie au début, en lui répondant avec aplomb. Mais derrière je n’avais pas du tout assurée…contrairement à cet incroyable fiancé à côté de moi, qui se servait de sa franchise légendaire pour répondre à ma sœur à chacune de ses remarques. Dans les premiers temps, je me sentais gênée : Paris était obligée de venir à mon secours parce que j’étais incapable de me débrouillé face à ma sœur. J’avais honte…mais il est vrai que, plus Paris argumentais et me protégeais et plus mon sourire revenait et mon cœur se gonflait d’amour et confiance.

Et alors que je croyais que sa pire des réparties avait eu lieu quand il lui avait dit de but en blanc qu’il était au courant de ce qu’elle avait osé me faire, en couchant avec mon ex fiancé dans ma chambre de l’époque, Paris me fit soudain rire sans retenue quand il concluait sur ce qu’il y avait de plus important à savoir : il m’aimait et il ne sauterait pas ma sœur ! Là, j’avoue que la tête de Cynthia, qui avait croisé les bras en signe de défense, et qui plissais les yeux en observant Paris, c’était plus que risible ! Elle venait de se faire moucher et ça, je le devais à l’amour de ma vie. Et Ashlynn qui ajoutait sa touche en se marrant ? Que demander de plus ! Je me mordais la lèvre pour dissimuler le plaisir que je prenais à la regarder NE PAS AVOIR D’ARGUMENTS à donner. Mon dieu que cela faisait du bien de la voir décontenancé de la sorte !! « Je crois qu’il a tout dit ?! Il y’a un truc que tu n’as pas compris ?! » Demandais-je avec insolence pour en remettre une couche, et Cynthia me regardait finalement avec un rictus nerveux avant de répondre « Nan, ça va merci…je crois avoir compris l’essentiel… » Elle me fixait longuement sans rien dire, comme pour me défier ou me faire passer un message par télépathie, je ne sais pas trop. « Je vous laisse à votre petite vie de famille parfaite-MENT ennuyeuse » Et C’est à ce moment-là que Paris annonçait que de toute façon, il fallait promener la chienne et qu’on allait en profiter pour se balader avec la petite. « Allez-y, ne vous dérangez pas pour nous ! Profitez-en, à cette heure, il ne devrait pas y avoir trop de monde sur la plage, d’ailleurs ! » Déclarait mon père en venant à notre rencontre, une mini pelle de jardin à la main. Ma mère revenait de la cuisine avec un plateau de verres remplis de limonade citronnée, qu’elle réservait bien évidemment au travailleur, tendant un verre à Paris« Partez pas non plus sans vous réhydrater…et Chl-… » Je jetais un regard rapide et menaçant à ma mère qui se rectifiait très vite dans sa phrase « …Summer : pense à prendre de l’écran total dans la salle de bain ! Le soleil tape fort aujourd’hui. ». C’est dingue…je suis sûre que mon père n’a pas que fait QUE lui dire qu’il avait donné sa bénédiction pour le mariage. Quelque chose me dit qu’il lui avait sans doute demandé de calmer jeu, c’est pas possible autrement….ou alors….ou alors mon père disait vrai : ma mère était en train de se faire « gagatiser » en jouant les grands-mères !

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Un jour où l’autre, Paris allait devoir apprendre un concept encore inconnu de son vocabulaire : la diplomatie. Ce n’était pas de sa faute, il avait été élevé par une mère qui balançait toujours tout aux gens. Grace Maconahey n’avait pas plus de tact que lui voire elle était pire. Une vision s’imposa à son esprit : au mariage, sa famille totalement timbrée allait rencontrer celle de Summer. Bonjour les dégats ! Le Dunster en avait déjà mal à la tête même si, il continuait de tenir tête à la frangine pour le plus grand plaisir de sa belle qui peu à peu reprenait de l’assurance. C’était tout ce dont il avait envie : qu’elle ose enfin tenir tête à son dragon personnel. « Demande à tes parents, ils te diront qu’elle n’a rien d’ennuyeuse notre vie » lâcha-t-il en faisant référence au fait qu’ils s’étaient largement fait griller par les parents des Wingfield. « Merci pour la limonade, elle est délicieuse » dit-il avec un grand sourire après avoir bu quelques gorgées. « Allez à la plage est une bonne idée, qu’est-ce que tu en penses bébé ? La petite n’a pas encore eu l’occasion de faire son premier plongeon dans l’océan » reprit-il en sautant sur l’occasion. Au Chili, ils n’avaient pas eu réellement l’occasion de profiter de la plage, du sable chaud. Il fallait faire trop d’heures de route et à Boston.. Disons qu’ils avaient eu autre chose à faire qu’aller à la plage. Il termina son verre qu’il posa sur la table de jardin avant de se tourner vers Summer qui parlait avec sa mère. Une demi-heure plus tard, Paris se garait sur le parking de la plage. L’un comme l’autre n’avait pas réellement encore parlé de ce qui s’était passé avec Cynthia. « J’ai quel note à mon test alors ? » demanda-t-il blagueur en coupant le contact pour mieux se tourner vers elle. « J’ai réussi ? » ajouta-t-il avec un sourire séducteur.

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Paris était lancé alors forcément il n’allait pas s’arrêter en si bon chemin avec ma sœur ! Cynthia nous avait qualifié d’ennuyeux. Personnellement je préférais sa conception de l’ennui à sa conception de l’amusement ! Si pour elle, s’ennuyer signifiait être éperdument amoureuse et en confiance avec son homme, alors oui d’accord : j’étais ennuyeuse. Mais une ennuyeuse comblée !

Mon père nous avait proposé la plage et Paris avait été convaincu. Pour être honnête, même moi j’avais hâte de voir Haagen devenir folle à courir sur le sable, et Ashlynn s’écrier de joie et de surprise dès les premières petites vaguelettes qui viendraient lui chatouiller ses petites jambes potelées. Adjugée vendue ! APRES-MIDI PLAGE !

Une fois arrivée sur le parking, je fus ravie de voir que mon père avait dit vraie : La plage en Floride c’était un cadre comme un autre pour les personnes habitant dans le coin. On pouvait voir quelques familles installées sur le sable sous des parasols, mais ceux qui fréquentaient le plus les lieux étaient définitivement les surfeurs ! Je venais de retirer ma ceinture, prête à quitter la voiture pour ouvrir la porte arrière pour sortir Ashlynn de son siège auto, mais Paris posait ma main sur mon avant-bras pour me retenir encore un instant, évoquant enfin le sujet principal qui avait régi ce séjour. Je souriais alors qu’il me demandait s’il avait passé le test et je le regardais amoureusement avant de poser une main sur sa joue pour la caresser du pouce « Tu as 50/20, c’est plus qu’honnête et méritée comme note ! » je me penchais vers lui pour lui voler un baiser et me reculant un tout petit peu pour  plonger mon regard dans le sien, je rajoutais « Merci mon cœur ! T’as été parfait, et…enfin…je te remercierais jamais assez pour avoir à ce point assuré avec Cynthia là où moi je me suis complètement écrasée. » Je souriais du coin de la lèvre et haussais une épaule avant de dire « Mais je vais ma rattraper, on a encore 3 jours pour ça ! » Un autre baiser volé, que je prolongeais à ma guise, avant de lâcher le visage de Paris et de regarder Ashlynn qui s’impatientait derrière nous « Allez hop ! En route !! On va faire trempette petite crevette !!!! »

L’après-midi s’était passé à merveille, Haagen et Ashlynn tout aussi épuisée l’une que l’autre …quoique nous non plus, on n’en menait pas large ! Mais mon dieu que cela faisait du bien d’avoir pu profité – réellement profiter – d’un moment en famille, sous le soleil, et les rires ! L’un des meilleurs souvenirs de toute ma vie ! C’est sûr !

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