Athena, lâche ce verre. (Bonathena)

« Hey les amis, vous auriez pu nous attendre un peu ! » rigola un homme dans leur dos, près du voile qui servait à fermer la pièce aux regards indiscrets. Bonaventure jura avant de se retirer de son amante pour mieux les recouvrir du drap. Il n’avait aucunement l’envie qu’un autre homme puisse voir le corps magnifique de la Cabot. Agacé mais aussi frustré de voir leur bulle éclater avec violence autour d’eux, il attrapa un oreiller pour mieux le jeter au visage du couple qui s’empressa de faire demi-tour en râlant. Il ne savait pas quoi dire : être désolé ? Il ne l’était pas. Certes, cela allait compliquer leur amitié mais il ne regrettait pas ce qu’ils venaient de vivre. Pourtant, il se sentait réellement désolé de ne pas avoir pu prolonger cet état de grâce. « Est-ce que ça va ? » lui demanda-t-il à la place en tournant le visage vers elle pour mieux prendre l’une de ses mains dans les siennes et la porter à ses lèvres. Il ne savait vraiment pas quoi dire… Qu’est-ce qu’on était censé dire à une amie proche après avoir fait l’amour avec elle ? Merci c’était génial ? On remet ça ? Désolé je sais pas ce qui m’a pris ? Oublions tout ça ? Bordel, que ce n’était pas évident.

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C'était sans compter sur une voie qui nous ramenait à la réalité, un homme qui était là avec son épouse reprenant qu'on aurait pu l'attendre. En le voyant je ne pouvais pas m'empêcher de pousser un léger cris alors qu'on était exposés devant eux. Bonaventure sort alors un juron avant de se retirer mettant la couette sur nous. J'avais pas spécialement envie qu'on me voit ou même qu'on le voit lui je ressentais de la jalousie à cette idée mais je me retirais rapidement cette idée de la tête grimaçant en voyant l'homme qui venait de nous faire une telle proposition, pas du tous mon style faut le dire. Notre moment était cassé, ça me vexais mais je n'y pouvais rien, j'étais quand même frustrée que ça se soit si vite terminé. J'étais redescendue sur terre mais pas encore totalement seulement je ne savais pas quoi dire, m'excuser ? Non non je ne pouvais pas faire ça, moi je me vexerais si on me faisait un coup pareil en mode "désolé j'aurais pas du, salut" c'était quand même plus que ça et j'étais pas désolée. Mais c'est sure que ca allait tous compliquer. Le jeune homme coupe le blanc qui s'était installé en me demandant si ça allait alors que doucement je tournais mon visage vers le sien pour lui sourire doucement, je ne voulais pas qu'il pense que je culpabilise. Je ne sais pas trop où on va en être plus tard mais là c'est pas le moment. Je reprends "Ca va oui ... et toi ?" en plongeant mon regard dans le sien avant de reprendre "On devrait peut être y aller avant qu'un autre couple ne revienne nous mater non ?" j'étais sérieuse, déjà pendant notre moment je ne saurais pas dire si quelqu'un est venu sans qu'on le sache profiter du spectacle.

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« Je vais bien » lâcha-t-il avec un léger sourire car dire le contraire serait mentir. Bonaventure ne s’était jamais senti aussi bien mais en même temps, il ne pouvait nier la gêne grandissante qu’il ressentait à l’égard d’Athena. Qu’allait-il pouvoir faire ou dire ?! Bon sang, ils venaient tout simplement de coucher ensemble et cela avait extraordinaire mais elle était son amie et également sa cliente. Comment allaient-ils pouvoir se regarder en face à présent ? Pourtant, malgré tout, il n’arrivait pas à le regretter car cela serait renier le plaisir qu’il avait pris auprès d’elle et ça, il en était hors de question. Le jeune homme la respectait bien trop pour s’adonner à cette excuse bidon : désolé, c’était une erreur, oublions tout cela. Il ne voulait pas oublier et même s’il le souhaitait, il n’y arriverait pas. L’excuse de l’aphrodisiaque ne serait au final qu’une excuse. Ils en avaient eu envie tous les deux, point final. Une petite voix lui souffla qu’ils étaient deux adultes, que cela arrivait à beaucoup d’entre eux et qu’il n’y avait pas mort d’homme… Le problème, c’est qu’il ne souhaitait pas perdre l’amitié d’Athena surtout s’il ne s’agissait qu’une coucherie d’un soir. Non, ce terme était trop réducteur… Une coucherie d’un soir, c’était avec une inconnue, une maitresse de passage dans votre vie. Or, la Cabot n’en était pas une. Il souhaitait la revoir mais tout était devenu compliqué. « Oui tu as raison… Je vais te ramener à la Cabot House ou à ton appartement » lui laissa-t-il le choix avant de se relever et de se rhabiller en vitesse après s’être débarrassé du préservatif. Bonaventure allait devoir revenir dans ce club pour récupérer sa caméra mais nul doute qu’il avait très certainement une vidéo qui l’attendait sagement sur son serveur sécurisé.

Les deux jeunes gens quittèrent sans un mot l’établissement, s’engouffrant dans la voiture du quincy. Le silence était pesant entre eux mais aucun n’arrivait à piper mot, trop gêné sans nul doute. « Euh.. bonne nuit Athena » souffla-t-il néanmoins avant qu’elle ne quitte sa voiture. Bonaventure attendit qu’elle soit bien rentrée avant de redémarrer pour rentrer à la Quincy House où il ne put s’empêcher de se fustiger. Pourquoi n’arrivait-il jamais à trouver les bons mots, au bon moment ?! Bonne question. En attendant, quelque chose venait de se mettre entre Athena et lui à savoir la gêne.

TOPIC CLOS.

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